Tout d'abord il convient de remercier le directeur ou la directrice de la Pinacothèque de Paris qui a eu la bonne idée d'ouvrir des collections et expositions à 10h30 alors que les autres lieux similaires accueillent le public dès 10H. Sans ce contretemps je n'aurais jamais cherché à faire le tour et entrer dans ce "temple" catholique qu'est l'église de la Madeleine dont je ne gardais en mémoire que deux détails: la messe d'enterrement des personnalités du monde du show-bizz y a souvent lieu et l'église jouxte un temple de la gastronomie réservé aux porte-feuille bien garnis: la maison-mère Fauchon. Et j'aurais eu tort!
Première surprise quand on en fait le tour: c'est une église rectangulaire avec plein de colonnes corinthiennes (52 pour être exacte)! Normal, elle a été construite au début du XIXème siècle et avait été plutôt conçue par Napoléon Bonaparte comme devant être un "temple de la raison" dédié à la gloire de sa grande armée. Changement de régime et évolution de destination. Du coup en 1837, elle a failli devenir la première gare ferroviaire de Paris avant d'être finalement consacrée comme église en 1845.
Deuxième surprise quand on monte les marches et qu'on se retourne: la vue! Au delà de la place de la Concorde (avec l'Obélisque de Louxor offert par l'Egypte à la France en 1830... et non ramené en douce à l'occasion des campagnes napoléoniennes) et le pyramidion doré de l'Obélisque, le regard porte jusqu'à cet autre monument parisien que sont les invalides et notamment son dôme étincelant.
Troisième surprise: Quand on y réfléchit bien et même s'il en existe une à Nantes, pas très loin de chez moi qui plus est, les églises dédiées à Marie-Madeleine sont rares*. Enfin, beaucoup moins fréquentes que celles qui portent le nom d'un des douze apôtres.
Quant à l'intérieur... mis à part la forme rectangulaire, il est assez classique... Les amateurs d'orgue ne manqueront pas de regarder attentivement le grand orgue qui est probablement aussi réputé que celui de St Eustache et de Notre-Dame et sur lequel ont joué Camille Saint-Saëns et Gabriel Fauré.
Dernière surprise en sortant: les grandes portes où sont représentés 8 des dix commandements. Désolée mais les portes étant hautes et les inscriptions en latin, il ne m'a pas été possible de découvrir les deux commandements oubliés. Je me suis donc contentée de photographier le "non occides" avant de partir voir les deux expositions de la Pinacothèque.
* En mai 2013, Wikipedia en répertoriait 40 de part le monde
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