Le 1er, c'est que ce soit elle, la femme qui a régulièrement illustré des plaquettes publicitaires en faveur de la technologie moderne, qui a été choisie pour immortaliser Gandhi dans une situation en opposition complète avec ce monde puisqu'il est juste à côté du rouet, symbole du rejet de la technique.
Le second, c'est que cette photo a été réalisée difficilement au prix de plein de concessions de la part de la photographe: elle ne devait parler au Mahatma car c'était un lundi, jour consacré à la méditation, elle devait aussi apprendre à filer. Et surtout, elle n'avait obtenu que de justesse l'autorisation d'utiliser 3 ampoules de flash pour 3 photos. Les 2 1ères seront complètement ratées et sur la dernière, il ne file plus mais lit la presse. Elle est pourtant restée dans toutes les mémoires.
Il existe plusieurs photos, souvent réalisées à partir de d'images d'écran de télévision, de cet homme qui, seul, s'est opposé à la progression des chars. Tel n'est pas le cas de celle-ci réalisée par Stuart Franklin, un photographe qui, comme beaucoup de personnes était bouclé dans un hôtel car la nuit précédente le mouvement étudiant qui occupait pacifiquement la place Tien'anmen avait été violemment réprimé.
Depuis 1989, l'homme à la chemise blanche n'a jamais été identifié. Certes il existe une rumeur selon laquelle il était étudiant et porterait le nom de Wang Wei Min. Mais pour l'un des anciens leaders du mouvement, c'était probablement un ouvrier sinon les autres étudiants l'auraient reconnu. Et c'est cela qui l'a sauvé de peines bien souvent très arbitraires: son anonymat.
Là réside peut-être le côté très surprenant de la photo, se dire que le thème peut être très médiatisé mais que parfois la désignation du sujet restera à jamais impossible
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire