J'ose écrire ne pas l'avoir aimé.
Sans doute parce que la description de cet amour absolu qui confine à la folie fait peur. Surtout que dès le départ on le sait condamné puisque cette femme très vite avoue "(...) tu ne connaîtras mon secret que lorsque je serai morte (...)"
Pourtant le texte est beau.
"(...) Tu ne me reconnus pas, ni alors, ni jamais: comment ô mon bien-aimé te décrire la désillusion que j'éprouvais en cette seconde? Je subissais alors pour la première fois cette fatale douleur de ne pas être reconnue par toi, cette fatale douleur qui m'a suivie toute ma vie et avec laquelle je meurs: rester une inconnue, toujours inconnue de toi. (...) je t'aime comme tu es: ardent et oublieux, dévoué et infidèle; je t'aime ainsi, rien qu'ainsi, comme tu as toujours été et comme tu es encore. (...) Je n'ai pas une ligne de toi, maintenant, à ma dernière heure, pas une ligne de toi, toi à qui j'ai donné ma vie. J'ai attendu, attendu comme une désespérée. Mais tu ne m'as pas appelée, tu ne m'as pas écrit une ligne... pas une seule ligne..."
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