Que ce film, même si un ami dont je lis régulièrement les "critiques" sur le net en avait dit le plus grand bien, j'y suis allée non pas à reculons mais sans grande conviction. Sans doute avais-je été refroidie par les trop longues séquences musicales du film "My fair Lady" où il était déjà question de langage, de classes etc.
Mais là, je n'ai pas vu passer les deux heures du film qui contient quelques passages savoureux. Ainsi quand on sait à quel point les membres âgés de la famille royale anglaise peuvent être coincés en public, il est assez réjouissant de voir que l'un de leur ancêtre arrivait à ne pas bégayer lorsqu'il accumulait les "Fuck!", "shit" et autres mots de 4 lettres dont la langue anglaise n'a rien à envier aux autres langues. Mais tout cela a déjà été écrit.
Mais ce qui m'a le plus surprise, c'est le traitement réservé au grand frère, David, qui règnera sous le nom de Edouard VIII.
De mon enfance, des revues feuilletés dans les salons d'attente, je ne gardais que l'image glamour d'un roi qui renonçât à son trône pour l'amour d'une femme. Sauf que dans le film, c'est une version très différente qui ressort. Ce couple d'amoureux semble plus préoccupé par ses soirées mondaines payés par les deniers de l'Etat que par le sort de l'Angleterre face à un Hitler de plus en plus menaçant.
Et Edouard/David, en tant que grand frère, ne fait pas preuve d'un grand sens de fraternité, n'hésitant pas à railler son frère sur son bégaiement lorsque son dernier lui rappelle ses devoirs de souverain... alors que peu de temps avant ce même frère a confié à son "orthophoniste" à quel point il a souffert de voir son plus jeune frère, John, complètement mis à l'écart car souffrant de fréquentes crises d'épilepsie.
Qu'ajouter de plus? Que pendant longtemps la musique qui accompagne de manière parfaite le discours du roi au moment de la déclaration de la guerre à l'Allemagne m'a trottée dans la tête. C'est le début du second mouvement de la 7ème symphonie de Beethoven.
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