Que le "shin hanga" dit aussi estampe nouvelle correspond en réalité à une reprise de technique de réalisation d'une estampe qui voit se succéder: le peintre -dont l'oeuvre initiale est condamnée à être détruite- le graveur qui réalise les planches -souvent en bois de cerisier- qui seront encrées et l'imprimeur qui devra déposer les couleurs sur le papier - entre 6 et 8 passage pour obtenir le nuancier désiré. Lui succédera la technique dite "sosaku hanga" où c'est l'artiste lui même qui réalise toutes ces étapes.
Et puis, il faut savoir que l'oeuvre de Hasui peut se rattacher à deux courants en matière d'estampes japonaise: celui qui se veut une représentation des paysages à une saison voire à un moment donnés le "shiki-e" et la peinture de lieux célèbres ou "meisho-e". De fait, les oeuvres qui suivent s'apparentent plutôt au 1er courant.
Enfin, et c'est probablement ce qui a contribué à rendre son oeuvre attrayante auprès du public européen peu amateur en temps normal d'estampes, Hashui va plus loin que ses prédécesseurs en osant des couleurs qui "tranchent", telles que le rouge vif ou le jaune, à côté du bleu de Prusse rendu célèbre par Hokusai, en maîtrisant pleinement la perspective et immortalisant des éléments de modernité tels que les films électriques ou les becs à gaz
J'allais oublier de citer le nom des oeuvres: Kisho à Nishizu (1937), Lune à Umagome (1930), Matin à Tsuchiura (1931), Neige sur Miyajima (1928)
2 commentaires:
Tes billets sur les estampes japonaises sont toujours aussi passionnants.
Bonjour Verveine, et merci pour ces commentaires qui n'auraient pas été possible sans ce cadeau et le net
Le plus "difficile" a été de trouver des éléments qui ne soient pas des redites par rapport au billet précédent et surtout de sélectionner les images.
Je peux t'en envoyer en "off" mais tu en trouveras déjà tout plein juste en demandant à ce fidèle google de te trouver des images de ce peintre
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