C'est l'une des choses qui m'a le plus impressionnée lors de ma première visite de ce musée en mai dernier, une impression qui a été confirmée lors de la visite suivante, un mois plus tard: les instruments scientifiques et les inventions et autres innovations technologiques peuvent être beaux.
Ainsi, cet astrolabe du XVIème siècle ne se contente pas d'être utile, il est aussi très beau. Petit rappel en passant sur cette drôle de chose qu'est un "astrolabe". Comme l'origine l'indique ( instrument pour prendre la hauteur des astres) l'astrolabe a d'abord servi aux astronomes grecs, avant d'être amélioré par les astronomes arabes. D'usage limité pour les observations astronomiques, son usage s'est ensuite étendu au calcul de l'heure, le jour par l'observation du soleil
ou la nuit grâce à l'observation des étoiles. En outre, sous une forme
simplifiée, l'« astrolabe nautique », a été le principal instrument de navigation entre le XVIe et le XVIIIe siècle (date de l'invention du sextant).
Une double fonction que l'on retrouve dans les premières horloges, même si dans celle qui est photographiée, ce sont plus les phases de la Lune qui ont guidé son concepteur qui a apporté un soin particulier à la partie supérieure de l'objet crée.
Le XIXème siècle s'illustre par un foisonnement d'inventions, tant dans les matériaux que les procédés de fabrication, dont profitent les objets du quotidien. De très beaux objets comme ces tasses et pots qui proviennent des fabriques renommées de Wedgwood en Angleterre ou de la Manufacture de Sèvres ont ainsi pu parvenir jusqu'à nous.
Lors de mes visites, j'ai aussi appris qu'un matériau désormais très quelconque comme l'aluminium, a été suffisamment rare à ses débuts pour servir à la confection d'objets précieux comme ce bracelet de femme ou ces jumelles de théâtre. Les femmes qui l'ont porté ou les ont utilisés dans les années 1860 lorsqu'elles allaient au spectacle auraient été fort surprises si on leur avait dit que, moins de 100 ans plus tard, l'aluminium remplacerait le cuivre dans... les casseroles de leur cuisinières.
Un peu plus d'une génération plus tard, soit vers 1900, ces femmes utiliseront des vases "Gallé" dont les motifs fortement inspirés de la nature (ici une libellule) iront même jusqu'à s'inviter en motifs floraux sur les ampoules électriques.
Certes elles devaient moins éclairer que nos actuelles ampoules basse consommation, mais elles étaient quand même drôlement plus jolies.
Au fait, quand vous irez admirer la vitrine qui regroupe un certain ombre de créations d'Emile Gallé, n'oubliez pas de regarder aussi la vitrine. Elle constitue a elle seule un bel exemple de ce qui se faisait en marquetterie du temps de l'Art Nouveau.
2 commentaires:
Et moi, j'ai du mal à imaginer ma canette de Coca en jumelles de théâtre.
:-)
Tiens, tu me donnes une idée. Garde-moi en deux et on verra ce qu'on peut en faire. Mais si je réussis, ne compte pas sur moi pour t'accompagner à un concert avec ce genre de chose
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