Aujourd'hui c'est la "journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail", une journée au cours de laquelle France-Info a décidé de mettre l'accent sur un phénomène hélas de plus en plus fréquent: le "burn out". En lien avec une psychiatre, il a été établi une liste de douze questions auxquelles il convient de répondre par oui ou non. Elles sont suivies d'une brève analyse dont on peut retrouver plus d'éléments ici:
http://www.francetvinfo.fr/sante/burn-out-les-douze-signes-qui-doivent-vous-alerter_572561.html
Les questions:
- Pour x raisons – changement de poste, de chef, restructuration,
nouvelles missions, etc. – la personne a le sentiment de ne plus être aussi
efficace au travail.
- Elle présente des troubles de l'attention, de concentration, de mémoire. Elle ne trouve pas ses mots, elle fait des erreurs.
- Elle compense avec des horaires à rallonge pour tenter de retrouver l'efficience antérieure. En vain.
- Le repos n'est plus réparateur. Au réveil, au retour d'un week-end ou de
vacances, la fatigue revient aussitôt. Les ruminations sur le travail empêchent de dormir.
- Contrairement à une dépression, la personne n'a pas "plus le goût à rien", elle n'est pas triste tout le temps, mais le travail est sa principale
préoccupation.
- Elle se montre irritable, elle a des accès de colère. Elle passe facilement du rire aux larmes.
- Son entourage a beau l'alerter, elle est dans le déni par rapport à
son surmenage. Elle se replie sur elle-même avec un sentiment de
solitude grandissant.
- Elle souffre de maux de tête, de douleurs musculo-squelettiques, de
troubles du comportement alimentaire, d'infections virales (ORL) à
répétitions, de palpitations...
-
Pour tenir le coup, elle a recours à des substances psychoactives (alcool, tabac, drogue).
- Elle ressent un épuisement émotionnel, renforcé par le déni de
l’encadrement à l'égard de sa situation. Les tâches se transforment
en mission impossible.
- Elle a un comportement à risque, accidentogène.
- Bienveillant d’ordinaire, elle devient cynique à l’égard des
"usagers" au travail (patients, clients, public, etc.). Elle travaille
frénétiquement mais mécaniquement.
Ce qu'il faut en penser:
- Une réponse positive aux cinq premiers signes doit alerter, notamment parce que le
sommeil non réparateur et l'hyperactivité compensatrice au travail sont deux des trois constantes d'un syndrome d'épuisement professionnel en gestation. Tout espoir n'est cependant par perdu et il faut, dans la mesure du possible ne plus terminer une journée de travail en étant complètement
épuisé, au point de ne plus pouvoir s'investir dans sa vie privée
- En cas de "OUI" jusqu'au dixième signe, le processus est hélas bien enclenché et la personne commence probablement à somatiser, en souffrant de maux physiques chroniques. A défaut d'un arrêt de travail temporaire, histoire de prendre du recul et d'enrayer le processus, il importe de commencer par accepter et reconnaître ses propres limites et apprendre à déléguer. Et aussi identifier
les tâches, situations ou personnes qui créent un sentiment d’impuissance, de lourdeur, de fatigue et qui, au final, vident de toute énergie.
- Et si la réponse est "OUI" au douzième et dernier signe, il faut très sérieusement s'inquiéter car le cynisme est généralement la
dernière étape avant le burn-out. Généralement,
l'organisme craque en premier : zona, ulcère, accident
cardio-vasculaire... Cela peut, dans les cas les plus graves, aller
jusqu'à la mort par excès de travail. Mais le psychisme souffre lui aussi, au point qu'il arrive que la personne ne puisse plus tout simplement retourner
travailler. La corde a rompu, l'allumette s'est consommée juqu'au bout.