A l'origine, les "Carnets d'Orient" ne devaient comporter que 5 tomes et l'histoire s'achever au seuil de la guerre d'indépendance. Et puis Jacques Ferrandez a repris ses personnages et il les a confrontés à ce qui a longtemps été appelé des "événements" avant qu'ils ne soient considérés comme une guerre. Le trait d'union entre ces deux périodes, c'est Saïd, un petit berger qui, après l'accident de voiture de Marnier, le peintre pour qui Marianne (l'une des descendantes des colons du 1er cycle) avait posé, récupère les "carnets".
Dans ce premier volume de ce second" cycle", Jacques Ferrandez installe des personnages complexes. Je pense notamment à Octave, le cousin et demi-frère de Marianne. Il est devenu parachutiste pour fuir une histoire familiale un peu compliquée quand il a su dans le volume précédent, qu'il était le cousin et le demi-frère de Marianne. Octave qui a survécu à l'enfer de l'Indochine se heurte à son chef, prompt à user de la torture et qui n'apprécie guère que Octave se lie avec une "moukère", Samia.
Tous, quels que soient leur origine géographique, leur âge, leur histoire... devront choisir un camp. Quitte, pour les plus pacifistes à évoluer et parfois devenir très violents.
Tous, quels que soient leur origine géographique, leur âge, leur histoire... devront choisir un camp. Quitte, pour les plus pacifistes à évoluer et parfois devenir très violents.
Au fait, qui est le plus barbare entre le chef des combattants qui interdit de boire de l'alcool et de fumer, le chef d'entreprise qui oblige ses employés à le faire en n'hésitant pas à allumer la cigarette de Mourad, un récalcitrant avec un chalumeau, ou Mourad qui a été brûlé se venge de celui qui l'a traité de "tête de mouton grillé" en lui coupant le nez?
Mentions particulières, dans ce volume, quant à deux séries de pages.
Pages 28 et 29, qu'il faut lire comme si elles ne faisaient qu'une, la mise en page est à l'image du long voyage de Mourad vers les commandos du FLN, en camion, puis à pied et à l'issue duquel il devient Bouzid.
Lecture normale pour les pages 46 et 47 mais, de case de case, deux actions se "répondent" avec d'un côté le père du petit Saïd (qui préférait pour son fils l'école coranique) qui est torturé car le chef d'Octave le soupçonne d'aider le FLN et de l'autre le garde-champêtre (qui avait appris à lire à Saïd dans les "carnets") est égorgé car considéré comme un traitre acquis aux Français.
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