mardi 31 mars 2015

"300 hommes" un film de Alice Dalbis & Emmanuel Gras

Voici ce que dit la société de production au sujet de ce film : "Entre ces murs, il y a trois cents hommes, et il y a l'urgence. Ils ont des noms mais ils ont égaré leur histoire en route. Ils rient et se confrontent, ils refont le monde, celui qu'ils ont perdu. Ils ont un lit, et là ils attendront le jour. C'est Forbin, un accueil de nuit à Marseille." * Mais ça, je ne l'ai su qu'après. Après avoir visualisé la bande annonce de ce documentaire que j'ai trouvé relativement bien fait eu égard à ce que j'avais pu apprendre lors de mon ancienne vie  professionnelle et qui m'a donné envie de le voir en totalité.
Le film suit peut ou prou le déroulement d'une journée qui ne commence en réalité que le soir, lorsque le foyer ouvre ses portes pour accueillir ceux qui n'ont plus nulle part où aller. 300 hommes. Pas un de plus. Quelle que soit l'urgence. Et sous réserve qu'ils n'amènent ni alcool ni drogue. Et qu'ils n'aient pas fait preuve d'un comportement incompatible avec la vie en groupe. Malheur à celui qui arrive trop tard le soir. Et tant pis pour celui qui a fait autrefois un esclandre au point que la police ait du intervenir.
Alcool et violence, deux problèmes récurrents dans ce type de structure.
Pour un certain nombre d'entre eux, il est plus facile et rapide de noyer ses problèmes dans la boisson que d'entamer une cure de désintoxication...dont ils ressortent à jeun, mais prêts à replonger à la moindre sollicitation d'une ancien compagnon de beuverie.
Qui dit alcoolisation, dit risques de bagarres ou au moins de tensions avec les autres. Et si la violence peut être dirigée vers les autres, elle peut aussi être exercée envers soi-même. Avec pour certains dont le mal être est sensible, rien qu'en voyant leur posture, en entendant leur voix, en écoutant au delà de leurs propos, un risque potentiel de passage à l'acte que le personnel essaye de désamorcer en parlant, sans juger.
La violence est aussi institutionnelle car il existe des règles de vie, d'hygiène... que tous doivent respecter. Par exemple sortir, quand c'est demandé, ses affaires des chambres collectives afin qu'elles puissent être désinfectées, sinon ils retrouve leurs quelques biens personnels en vrac dans une pièce, avec le risque de ne pas tout retrouver.
Si beaucoup sont âgés, ou du moins le semblent tant la vie à la rue peut user vite les corps, il y a quelques jeunes d'une vingtaine d'années qui ont parfois des projets, plus ou moins réalistes. Ce sont eux qui m'ont le plus émue. Ils ont la vie devant eux... mais est ce une vie que de devoir passer ses journées à la rue et ses nuits dans un foyer de nuit?
* Géré par des membres appartenant à la fondation St Jean de Dieu

lundi 30 mars 2015

La jeune fille à la perle de Jane Perkins... et ses compagnons

Il n'y a pas à dire, la jeune fille à la perle inspire! Et pas que les photographes. En effet, il y a quelques années déjà une artiste anglaise avait réalisé une "copie" du tableau avec des matériaux pour le moins surprenants.
Et oui Jane Perkins est une adepte du "Junk Art"* qui consiste à créer des oeuvres à partir d'objets trouvés et recyclés. Et elle utilise de tout: des cuillères en plastique, des pièces de Lego, des boutons usagés, des cordes à linges... Avec elle, rien ne se jette, tout ce recycle! Seule contrainte: la couleur des différents composants doivent correspondre au mieux aux tons de l'oeuvre copiée.
Avec Jane Perkins, celle-ci peut-être un tableau classique, comme par exemple le tableau de Van Gogh, "les tournesols". Mais depuis quelques temps les photographies modernes lui serviraient aussi de point de départ. "serviraient " car je dois avouer que ce sont souvent les mêmes oeuvres que l'on trouve sur le Net avec assez peu d'informations, de surcroit toujours les mêmes au sujet de l'artiste, une autodidacte qui pendant plus de 15 ans a gardé des enfants.
Au fait, Jane Perkins qui a 56 ans vit près d'Exeter, en Angleterre.ça c'est c'est que j'ai appris sur un vieil article de presse de 2010.
Si vous voulez en savoir plus à son sujet, il faudra vous rendre sur la page consacrée aux artistes installés dans le Devon:
http://www.devonartistnetwork.co.uk/MemberHome=Perkins
Ou bien alors sur le blog qu'elle tient
https://janeperkins.wordpress.com/2015/04/
* sur un site en anglais consacré à l'art, j'ai appris que les artistes se rattachant à ce courant, tout comme ceux du Pop Art ou du Funk Art, avaient un point commun: le Dadaïsme.

dimanche 29 mars 2015

Variations autour de la jeune fille à la perle de Vermeer

On ne présente plus le tableau de Johannes Vermeer qu'est "la jeune fille à la perle", qui a aussi été connue sous le nom de "la jeune fille au turban" et que, tout comme l'historien de l'art Daniel Arasse,  je considère comme le plus beau tableau qui soit. Il plait aussi beaucoup à d'autres personnes au point que, sur FB, un photographe, Jean-Louis Delaborderie invite photographes et modèles à lui envoyer leurs contributions autour de ce tableau. Et cela de façon fort humoristique.
Les "résultats" sont assez variables. Si, au départ, les publications de Jean-Louis Delaborderie ont été assez fantaisistes avec, ne serait ce qu'un jeune homme barbu portant la perle à son oreille, les contributeurs de ce groupe* sont assez vite revenus vers une interprétation assez classique du tableau du Vermeer. En voici quelques unes avec de haut en bas et de gauche à droite les photos de Pierre Bacquey, Marie Hyvernau, Phil Nouros et Quentin Zan



 






















Je n'ai pu m'empêcher d'ajouter ma pierre à l'édifice en ajoutant cette série de photos où des tableaux de Maîtres ont été reproduits en confiant, en plus, aux modèles dont la tenue et la posture sont directement inspirés de l'oeuvre originale, un appareil high tech. Le résultat m'a fait beaucoup rire.
https://www.facebook.com/groups/346113652242349/

samedi 28 mars 2015

"l'artiste et son modèle" de Fernando Trueba

Voilà un film que je ne suis pas allée voir à sa sortie, même si la présence de Jean Rochefort laissait présager quelque chose d'intéressant. Probablement parce que le résumé de l'histoire laissait craindre de fortes ressemblances avec le fort long film "La Belle Noiseuse". Et puis il était en N&B. 
Puis j'ai connu l'histoire de Dina Vierny qui a posé pour Maillol et découvert un certain nombre d'images extraites de ce film sur FB. Alors quand il a été programmé dans le cadre du festival du film espagnol, je n'ai pas hésité. Et s'il est exact que, par certains côtés, on retrouve le film "La Belle Noiseuse", c'est autre chose qui est raconté, et de façon plus succincte.
Parmi les choses écrites au sujet du film de Rivette, il y avait ceci: "...la possession est-elle possible ? l'idée de posséder quelqu'un, sinon quelque chose de quelqu'un, n'est-elle pas pure folie ?" Mais aussi les portraits de Michel Piccoli en "peintre désabusé qui ne croit plus en son génie créatif" et de  Emmanuelle Béart en "muse et victime à la fois docile et rebelle, mise à nue, malmenée, dont le corps est brisé par les contorsions que lui impose le peintre"
Ici, il y a plus, notamment à cause du moment où se situe l'action: la 2ème guerre mondiale et de quelques rôles secondaires plus étoffés.
Ainsi la femme du peintre (Claudia Cardinale) qui a longtemps posé pour lui et recrute, un peu sur un coup de tête, une jeune réfugiée espagnole entrevue endormie sur les marches d'un porte. On est donc dans une autre démarche que celle du jeune peintre qui "vend" sa compagne à un autre. Et cette jeune modèle va, tout comme Dina mentionnée ci dessus, aider des maquisards, notamment en leur faisant franchit la frontière.  Ou bien encore ce jeune maquisard blessé qui refuse de se séparer des livres qu'avait emporté avec lui un jeune américain mort avant même d'avoir pu combattre, quitte à les mettre tous en danger. 
Ou encore ce gradé de la Wehrmarcht, qui, juste avant de partir sur le front de l'Est dont il craint de ne pas revenir, rend une dernière visite au sculpteur en lui montrant le livre qu'il a commencé à écrire à son sujet.
Oui, il y a plus, on voit réellement comment le sculpteur tâtonne, de croquis en tableaux en passant par petites ébauches de glaise pour trouver l'idée, celle qui s'imposera... et ressemblera fort à une statue de Mailol pour laquelle Dina avait posé. 
Il y a aussi le recours au N&B, quelque chose de rare mais au sujet duquel le réalisateur s'est expliqué en début de séance: pour lui c'était une manière d'être fidèle à ses souvenirs d'enfant collectionneur de photos d'ateliers d'artistes.
Dernière chose: la fin du film est très belle et très triste: la femme du sculpteur s'est absentée pour quelques jours et la jeune modèle est partie rejoindre sa famille. Le sculpteur qui a fait sortir le plâtre qui lui servira de modèle pour tailler la pierre mise de côté depuis des années par son ami le marbrier est seul. Tout au long de la journée l'ombre des feuilles danse que la pierre... qu'il ne taillera jamais car le film s'achève sur l'image d'oiseaux qui s'envolent, effrayés par le coup de feu du fusil qu'il a emmené avec lui, en même temps qu'une tranche de pain qu'il a arrosée d'huile d'olive pour son dernier repas.

vendredi 27 mars 2015

"Rosa - le pari" de François Dermaut

A priori le nom du dessinateur/scénariste ne me disait rien. Et pour cause, il s'agit là de sa 1ère BD. Mais on m'a fait lire l'histoire de l'histoire qui figure au début de la BD... Et là j'ai su qui c'était: l'aquarelliste qui avait accompagné Bernard Ollivier, ce journaliste écrivain qui avait réalisé à pied le long périple de la route de la soie lorsque ce dernier avait de nouveau fait le voyage. Et surtout j'ai lu la genèse de l'histoire et j'ai été conquise.
L'histoire donc... C'est celle de Rosa, mariée au sortir de l'adolescence à Mathieu, un veuf alcoolique, de 25 ans son aîné. Les débuts du mariage ont été difficiles pour elle, mais avec le temps elle a réussi vaille que vaille à lui tenir tête et ne pas être qu'une femme qui trime et qu'on bouscule quand l'envie vous en prend.
Les temps sont durs pour le couple qui tient une ferme et un café. Pour elle surtout car Mathieu qui souffre de la tuberculose est en permanence alité. Alors, quand deux coqs de village, après un soir de beuverie, décident de faire un concours afin de savoir qui est le meilleur amant, elle postule afin d'être celle qui jugera les prestations des hommes. Pas pour le plaisir, non, mais pour gagner une quote-part des sommes mises en jeu afin de payer les soins nécessaires à son mari qu'elle a appris à aimer au fil des ans.
Ils sont 12 à s'inscrire pour des motifs aussi divers que variés: il y a le maire du village et son rival en politique (un homme très riche et dangereux dans ses motivations), le joueur fauché, le facteur trop bavard... mais aussi l'amour de jeunesse qui s'est marié de son côté et serait ravi de passer 3 nuits avec celle qu'il aime toujours, celui dont tout le monde se moquait enfant à cause de ses oreilles et adulte parce qu'il n'a connu aucune femme...
Qui sera le gagnant?
Une chose est sure, Rosa qui a fixé les règles du jeu, petit à petit a appris à connaître le poids de l'argent et de la politique. Et surtout elle s'est mise à dos le rival du Maire. C'est un homme riche dont elle a compris les véritables intentions: faire d'elle la mère porteuse du fils qu'il ne peut avoir avec sa femme. Quand arrive la fin de ce 1ère volume, on a envie de connaître la suite:  Mathieu vivra t il jusqu'à la fin du pari, qui gagnera celui-ci et le rival du Maire ne cherchera t il pas à se venger de l'affront que lui a fait Rosa en refusant sa proposition?

jeudi 26 mars 2015

"Ania une enfance brisée" de Christian BECHIR

Ce n'est pas facile de commenter un livre que l'on vous a offert, notamment lorsque c'est l'auteur lui même qui vous l'a donné et que l'on sait à quel point cet ouvrage compte pour lui. C'est en effet presque son 3ème enfant, un enfant qu'il a porté dans son coeur pendant de longs mois, depuis ce jour où il a vu la photo de Ania Rempa dans un livre consacré à différents camps de concentration dont celui de Lublin-Majdanek. C'était le 09/09/2009. 
Presque 5 ans plus tard, en juillet 2014, le livre était déposé sur les étals des libraires. Entretemps Christian s'est, comme toujours en pareil cas quand un sujet le passionne, beaucoup documenté. Pendant ses congés annuels -il était encore en activité lors de la rédaction du livre-  il s'est rendu à plusieurs reprises en Pologne et en Allemagne, notamment dans les camps. A lu beaucoup de livres. Des recherches dont on retrouve trace l'une des parties du blog qu'il tient. 
http://www.anialeroman.net/
Au final... c'est une histoire très romancée puisque la véritable Ania est morte le 09/09/1943. 66 ans avant que Christian ne voit sa photo* et ne décide d'imaginer un autre destin pour elle**.
Un destin où la petite juive polonaise perdrait elle aussi son père et sa mère (assassinés alors qu'ils cherchaient à empêcher son enlèvement à destination d'un "Lebensborn") mais aussi Marie, une jeune infirmière lui étant venue en aide et ayant contribuer à organiser son exfiltration vers ses propres parents installés en Suisse afin qu'ils l'adoptent. Un destin qui lui permettrait de vivre et de se venger de l'homme responsable de la mort de ses parents et de la jeune infirmière... ainsi que de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants dont le seul tort était d'être de confession juive.
J'ai bien aimé la 1ère partie du livre, celle qui se termine en mai 1945, lorsque l'homme responsable des malheurs d'Ania rentre dans son pays, comme si de rien. Parce qu'elle est extrêmement bien documentée. On sent que, quand un fait, par exemple tel convoi parti de telle ville, tel jour... est mentionné, c'est qu'il s'est réellement passé. J'ai moins accroché avec la seconde partie, notamment pour tout ce qui a trait à la manière dont Ania, avec la complicité de Charles, retrouve dans les années 60, le bourreau nazi qui a changé d'identité et se venge, non pas en le tuant mais en lui tatouant sur les joues des croix gammées avant qu'il ne se suicide.
Quant à l'épilogue... il est de trop, mais connaissant l'auteur, je sais pourquoi il y tenait à ce qu'il figure dans le livre. Alors...
Que dire pour conclure? J'espère que son livre marchera au final mieux qu'il n'a démarré...notamment parce que l'auteur s'est promis de reverser la totalité de ses droits d'auteur à l'UNICEF. Une cause qui lui tient particulièrement à coeur. 
* Un de ces hasards qu'il affectionne et qui sont pour lui des signes.
** Un destin où intervient beaucoup Charles,  (un jeune homme suisse, fils de l'employeur des parents adoptifs de Ania) qui n'est pas sans beaucoup ressembler à l'auteur du roman, ne serait-ce que par le début de leurs prénoms respectifs "Ch" mais pas que...

mercredi 25 mars 2015

Fenêtres fleuries

La dernière série de photos de fenêtres concernera la manière dont les Esapgnols ont l'art de fleurir leurs balcons. Oui l'art car quiconque possède un balcon sait à quel point il peut être difficile d'y faire pousser la moindre végétation, surtout quand on vit en sud Loire et qu'il est orienté plein sud.
Et pourtant là bas certains osent et réussissent!
La preuve avec des 3 fenêtres: si la 1ère était orientée plein nord se trouvait à Segovie, les deux autres étaient orientées plein sud... et les photos ont été réalisées fin septembre!
Et dieu qu'il est agréable de voir la rigueur des grilles adoucie par des plantes vertes, surtout lorsque le temps de la floraison est venue.

mardi 24 mars 2015

Des fenêtres à la dentelle de pierre

Quand elles ne sont pas ornées de fer délicatement ouvragé, les fenêtres peuvent être personnalisées en y apposant un blason, comme ici sur une maison de Segovie datant, si ma mémoire est bonne, du Moyen-Âge. A noter qu'il ne s'agit pas de celui de celui de la ville. En effet celui ci comporte le motif de l'aqueduc romain surmonté d'une petite tête de femme (brune ou châtain), le tout surmonté d'une couronne.
Mais il y a aussi la solution de sculpter la pierre elle-même, ce qui était assez aisé quand elle est en tuffeau tendre comme il était  d'usage d'en utiliser par ici dans les Pays de la Loire (voir photo de gauche, prise au château de Montreuil Bellay) Et c'est probablement un matériau similaire qui a servi à Cordoue (photo de droite).
Des siècles plus tard on ne peut qu'être ébloui par la manière dont ces ornements de pierre ont pu résister aux guerres et mais aussi à cet ennemi beaucoup plus sournois qu'est la pollution urbaine.

lundi 23 mars 2015

Les fenêtres & ...le fer

Toujours en mode archives photos avec, pendant 3 jours, des fenêtres (majoritairement espagnoles) retrouvées lors d'un début de rangement des photos sur le PC.
Aujourd'hui, c'est plus le travail sur les grilles du balcon et celles qui protègent la fenêtre qui a retenu l'attention . Quelque chose de typiquement du "sud" où, bien avant l'invention de la climatisation, la seule manière de rafraîchir les maisons était de favoriser les courants d'air... en évitant la visite des voleurs
Celle de gauche se trouve à Cordoue, celle de droite à Tolède.

dimanche 22 mars 2015

Quelques couchers de soleil...


Ce tri dans les photos a été l'occasion de remonter en surface quelques couchers de soleil. Plus de diversité dans les conditions de prise de vue de ces derniers puisque l'on peut voir, de haut en bas et de gauche à droite:
- un coucher de soleil sur la Loire, au niveau du quartier de Malakoff
- un coucher de soleil pris... de la fenêtre de ce qui était alors mon bureau (il y a donc au moins 4 ans de cela)
- un coucher de soleil photographié depuis la cuisine de mon appartement, avec, en arrière-plan l'usine de la Beghin-Say
- la Titan Jaune et la butte Ste Anne vues du pont Anne de Bretagne
- un coucher de soleil à Cadix
 

samedi 21 mars 2015

Quelques levers de soleil...


Parmi les différents travaux en cours, il y a le reclassement des anciennes photos, lequel s'accompagne d'un tri plus sévère que celui effectué au moment du transfert des données de la carte mémoire sur le disque dur et d'un traitement sur l'image...qui avait d'ailleurs parfois déjà été retravaillée, mais souvent de façon beaucoup plus sommaire que maintenant

Mis à part celle qui comporte l'arbre au 1er plan et qui a été réalisée un matin en allant au travail, au ras de l'eau donc ou presque, elles ont toutes été faites de la fenêtre de ma chambre qui donne sur la Loire, avant que je ne parte au travail.

vendredi 20 mars 2015

Escaliers... encore et toujours...

Mais là ce sont les miens. C'est à dire que je sais très exactement où ils se situent: un à Chinon, les deux autres à Nantes (au parc floral de la Beaujoire).

Si la photo de Chinon est récente, les deux autres images:
- l'escalier avec les rhododendrons
- celui noyé au milieu de la verdure
qui datent de 2006 ou 2007 ont bénéficié d'un traitement photo actualisé... hélas appliqué sur les photos retravaillées. Et oui, à l'époque je ne conservais pas les originaux

jeudi 19 mars 2015

Amour un jour, amour toujours?...

Chez les humains, on se pose souvent la question. Chez les animaux aussi. La preuve avec ces deux photos.
Bon ceci dit, selon l'ordre selon lequel on les dispose, ce sont presque 2 histoires différentes que l'on pourrait raconter.

mercredi 18 mars 2015

James et Dolly Madison

Au départ il y a cette statue d'un couple qui m'a intrigué pour deux raisons:
- D'abord elle est tantôt référencée sous le nom de James et Dolly (ou Dolley) Madison, tantôt sous le seul nom de James Madison.
- Ensuite, cette statue est localisée à Montpelier (avec un seul "l")
Pour ce qui est du 1er point, James Madison (1751-1836) est l'un des Pères fondateurs des Etats-Unis puisqu'il est l'un des principaux auteurs de la Constitution (en particulier pour ce qui a trait à  l’équilibre entre les pouvoirs législatif, judiciaire et exécutif). De plus, de 1809 à 1817 il a été le quatrième président des États-Unis (succédant à Thomas Jefferson)
Et Dorothea « Doll(e)y* » Payne Todd Madison** (1768-1849) a d'une certaine manière inauguré le rôle de ce que nous appelons désormais celui de la Première Dame des Etats-Unis, d'abord sous le mandat de Thomas Jefferson (qui était veuf) puis sous celui de son mari, James Madison. Ces points précisés, on comprend donc à la fois mieux sa présence et sa posture dans ce groupe de statues. 
Pour ce qui est de Montpelier? Non il n'y a aucune faute d'orthographe car cette ville existe officiellement aux Etats-Unis où, bien qu'elle comptant moins de 7 900 habitants au recensement de 2010, c'est la capitale de l’État du Vermont!
Et le nom de la ville vient effectivement de Montpellier, le chef-lieu de l'Hérault
La première colonie permanente s'est établie sur le site en mai 1787 avec notamment le colonel Jacob Davis et le général Davis Parley. Le colonel Davis qui avait défriché la forêt et construit une grande maison en bois pour sa famille choisit le nom de « Montpelier » en hommage à la ville de Montpellier en France. À cette époque, suite à l'aide apporté par la France durant la Révolution américaine, il y avait en effet un fort engouement général pour ce qui était d'origine française, 
* Le surnom de Dorothea, Dolley est souvent orthographié Dolly
** Dorothea Payne a épousé en 1ères noces John Payne (un avocat) avant, devenue veuve, d'épouser James Madison

mardi 17 mars 2015

"Le grand musée" de Johannes Holzhause

Ce grand musée c'est celui de l'Histoire de l'Art de Vienne dont la "vie" a été capté durant les travaux qu'il a connu afin de rénover une de ses ailes. ça commence donc avec l'enlèvement de quelques oeuvres emblématiques avant de s'achever avec l'inauguration officielle.
Pour dire vrai, je me suis un peu ennuyée durant ce film, au point, je dois l'avouer, de faire des micro-sommes à plusieurs reprises. Oui, oui, je me suis à plusieurs reprises endormie. Et j'en suis ressortie plus du côté de la critique parue dans le journal "Le Monde" :"un film d'entreprise peu convainquant"  que de celle de l'hebdomadaire "Télérama": "A travers le quotidien du personnel du Musée, restaurateurs, surveillants, directrice, responsable financier et leurs mini-drames, le spectateur découvre la passion et l'ardeur que chaque membre met au travail afin que les 600 000 visiteurs annuels gardent un souvenir impérissable de leurs venues."
En soi l'idée est intéressante:
- sauf que j'ai vu le film en VO (majoritairement allemand sous-titré français) d'où un temps moindre consacré à l'observation des oeuvres dont certaines sont fort belles
- sauf qu'à aucun moment du film, mis à part lors du générique final on ne sait qui sont les personnes qui apparaissent à l'écran et où elles se situent dans l'organigramme du Musée. A nous de deviner et comprendre qu'il y a là la directrice générale, le directeur financier, des responsables de collections, des restaurateurs, des gardiens... ce qui pose problème car on comprend parfois trop tard les enjeux de certains dialogues
- qu'à aucun moment les oeuvres ne sont resituées, notamment celles du cabinet des curiosités comme cette superbe goélette en principe animée, et que du coup je n'ai reconnu que l'oeuvre qui figure sur l'affiche du film: "la tour de Babel" de Brughel  
Ne restent au final que certaines images, parfois pleines d'humour (mais pas toujours): l'homme d'entretien qui passe l'aspirateur sous la feuille de vigne-cache sexe d'une statue antique, l'ouvrier qui dans une salle vide assène un violent coup de piolet pour défoncer le parquet ancien, le restaurateur qui sue à grosses gouttes et jure car il n'arrive pas à remettre en place le mécanisme de la goélette, les responsables de collection qui découvrent que leur budget est amputé car ils ont anticipé des travaux non validés par le directeur financier etc...
Et une idée: l'art, aussi belles que soient les pièces présentées, est soumis à des contraintes budgétaires et à la logique du marché.

lundi 16 mars 2015

Ennio Morricone à Nantes!...

... ça ne se rate pas, même si il faut acheter les billets près d'un an à l'avance alors qu'on sait que "Il Maestro" a connu 86 printemps!

Il était donc là et son* concert a été une fabuleuse occasion de re-balayer des oeuvres très connues comme le thème principal du film "Le Professionnel", des mélodies de films de Sergio Leone.... ou moins connues comme "La bataille d'Alger" dont voici un extrait

Pour le plaisir... et dans l'hypothèse où il* passerait dans votre ville, voici le programme 2015
- 1ère partie: 
"les intouchables", "Il était une fois en Amérique" "1900" puis "H2S" (?) "le clan des Siciliens" "Love Circle"(?) et "Maddalena" (?) et enfin: "Le bon, la brute et le truand" et "il était une fois dans l'Ouest" 
- 2ème partie "le Professionnel", "Cinema Paradiso"et "Malena" (?) puis "the end of a myster"(?) "la bataille d'Alger",  "Sacco & Vanzetti" , "la classe ouvrière va au Paradis" "Quemada"(?) et enfin "Mission"
dont un certain nombre de thèmes ont été repris lors d'un long bis... En fait les nantais ont eu le plaisir de voir remonter sur l'estrade au moins 3 fois le chef d'orchestre! Chapeau bas Monsieur  
* accompagné de 85 musiciens d'orchestre et de 75 solistes dont une soprano d'origine suédoise: Susanna Rigacci

dimanche 15 mars 2015

Les prix Nobel...pas pour les femmes?

Hier il a été très brièvement question de Marie Curie, morte en 1934 et qui a du attendre plus de 60 ans pour entrer au Panthéon alors même qu'elle avait obtenu 2 prix Nobel, de physique en 1903 et de chimie en 1911. On s'accorde désormais à reconnaître que d'autres femmes auraient elles aussi mérité un prix Nobel mais on leur en a souvent préféré un autre ...de sexe masculin. En voici 5 exemple*:
Nettie Stevens (1861-1912)
En 1933 Thomas Hunt Morgan qui travaillait au Bryn Mawr College obtient le prix Nobel de physiologie ou médecine pour ses découvertes sur le chromosome et l'hérédité...Sauf que l'on sait désormais que c'est une autre des employées de cet établissement qui avait découvert, dès 1905, que le sexe de l'enfant était déterminé par les chromosomes: Nettie Stevens. Et étant décédée 20 ans plus tôt, elle aurait été bien en peine de protester. 
Lise Meitner (1878-1968)
Son nom a été proposé 3 fois pour recevoir le fameux prix pour son travail sur la fission nucléaire, en 1938. Oui mais... les mauvaises langues (?) disent qu'elle avait 3 torts: être une femme, autrichienne et juive. Ce qui faisait beaucoup en ce temps là pour certains. Moralité c'est Otto Hahn, son collègue et ami qui sera récompensé en 1944.
Cecilia Payne (1900-1979)
...s'est fait piéger par un autre professeur, un certain Russell**, car quand elle était à Havard elle avait découvert que les étoiles étaient composées à 98% d’hydrogène et d'hélium. Oui piégée car il a réussi à la convaincre que le monde n'était pas prêt à accepter que la Terre et les étoiles n'avaient pas la même composition...avant de publier lui-même un article sur le sujet en s'attribuant au passage tout le mérite de la découverte.
Rosalind Franklin (1920-1958)
La femme qui n'a vraiment pas eu de chance: elle est morte à 37 ans d'un cancer de l'ovaire probablement dû à sa surexposition aux rayons radiations. Et surtout, elle a initié des travaux pour lesquels ce sont des hommes qui ont reçu le prix:
- de Médecine pour la structure de l'ADN (voir Crick et Watson)
- de Chimie pour la structure des virus (voir Aaron Klug)
Esther Lederberg (1922-2006)
Tout comme Marie Curie elle travaillait avec son mari, cette fois-ci sur les bactéries. Mais lui seul a reçu le prix en 1958.
* Il ne sera pas question d en 1988 Jocelyn Bell Burnell encore en vie... et qui a eu le tort d'être douée trop tôt, alors qu'elle n'était qu'une étudiante, puisque ce sera son directeur de thèse qui sera récompensé en 1974
** Petite vengeance en passant... sur le net on trouve 2 Russell: Henry et Bertrand et si l'un des 2 a reçu le Nobel, c'était celui de littérature

samedi 14 mars 2015

Le jour de Pi

Sans doute verrez-vous aujourd'hui plein de références à ce "chiffre" de 3.14... notamment si vous allez sur les sites anglo-saxons. Normal, si vous vous rappelez la manière dont ceux ci écrivent la date, non pas J/M/AA soit 14-3-15 comme nous les européens mais en mode M/J/AA soit 3-14-15. Et oui, le fameux Pi 3,1415!
En plus cette année est faste car on peut même incorporer au delà de l'année, l'heure en allant jusqu'au chiffre des secondes! Donc cette année, pour les anglo-saxons le moment "Pi" résonnera très exactement le 14 mars à 9 heures, 26 minutes et  53 secondes soit 3,141592653
Pour la petite histoire, Albert Einstein est né un 14 mars

vendredi 13 mars 2015

Deux nouvelles femmes au Panthéon...

... et mine de rien, c'est un grand pas en avant qui a été fait en matière de parité puisque à ce jour, sur les 75 grands personnages qui y sont d'une manière ou d'une autre présents, il n'y avait que deux femmes, des scientifiques: Sophie Berthelot*  et Marie Curie** 
Les deux nouvelles femmes elles, tout comme les deux hommes*** qui entrent ce jour au Panthéon, se sont illustrées dans la résistance. Il s'agit:
- de l'ethnologue Germaine Tillion qui avait participé à la mise en place du réseau dit du "Musée de lHomme"
- de Geneviève Anthonioz-de Gaulle quiest surtout connue pour son engagement auprès Mouvement ATD-Quart Monde.
Pour l'une comme pour l'autre de ces femmes, le choix d'afficher des images du temps de leur jeunesse et non de vieilles dames est volontaire. Elles étaient ainsi quand elles ont fait des choix qui les ont mené toutes deux à la déportation, dans le même camp, celui de Ravensbrück dont elles sont revenues pour témoigner et s'engager encore, chacune à sa manière.
* Et encore n'y est elle entrée, l'année même de son décès, que pour des motifs assez discutables :" ... première femme à avoir ses restes déposés au Panthéon, avec ceux de son mari, car « les deux époux, qui s'étaient tendrement aimés, avaient demandé à ne pas être séparés dans la mort plus qu'ils ne l'avaient été dans la vie ». Cette distinction lui a été attribuée « en hommage à sa vertu conjugale », étant morte à quelques heures de son mari."
** Et encore, la titulaire de 2 prix Nobel de physique a t elle du attendre 1995 puisque on été panthéonisés avant elle en 1989: l'Abbé Grégoire,Gaspard Monge et le Marquis de Condorcet
*** Pierre Brossolette et Jean Zay

jeudi 12 mars 2015

Escaliers (5)

Suite et fin des images d'escaliers trouvées sur un diaporama* et dont j'ai eu envie de partager certaines photos, comme celle-ci on, vu d'en bas, on a l'impression de voir, une ampoule électrique .








Ici les formes restent régulières, mais quand on lève le nez vers les étages, l'oeil ne peut qu'être attiré par certains éléments qui rompent la pureté des lignes, en général des plantes vertes.









Mention spéciale pour le tout dernier, qui, comme le 1er qui illustre le présent billet, se termine par une grande verrière, transformant l'escalier en un puits de lumière.  

 









* un petit regret concernant celui-ci: à aucun moment il n'était fourni le moindre élément permettant de les localiser géographiquement sur la planète.