9ème et véritable dernier volume qui commence le matin du 11/11 et s'achève au cimetière militaire de Fleury-devant-Douaumont.
En fait la BD se divise en 2 parties.
Il y a le récit des 10 & 11 novembre 1918... et notamment cette dernière mission de Bouteloup, aller récupérer des blessés allemands (volontairement oubliés sans médecin ni médicaments par leur compagnie) alors même que l'ordre est de ne pas fraterniser avec l'ennemi. Il le fait... mais revient avec une dernière victime, un "bleu" qui n'a pas eu le temps d'acquérir certains réflexes et ne plonge pas lorsqu'un soldat allemand rancunier lance une dernière grenade. Bouteloup antidatera sa mort, afin que la mère adoptive de ce "bleu" (qui avait devancé l'appel) dont c'était le seul enfant, puisse bénéficier de sa pension de "mort pour la France".
Avant de revenir à la seconde partie de la BD, centrée elle sur les mésaventures de Jules dit l'Ecaille, je reviens sur ce qu'aurait dit Georges Clémenceau,
président du conseil et ministre de la guerre lorsqu'il a été informé
que l'armistice prendrait effet le 11/11 à 11 heures: "
Le temps de rédiger mon discours et je fonce à l'assemblée. Pas besoin
d'escorte, c'est inutile. Je ne serai pas seul. 1 375 000 morts
m'accompagneront"
Plusieurs éléments m'ont laissé perplexe lors de la seconde partie de la BD: notamment la manière dont Bouteloup
- aide Jules (qui a eu le malheur de recroiser Dervilly*) à mourir le plus sereinement possible. Même si officiellement c'est juste une piqure de morphine, ça ressemble fort à une euthanasie.
- obtient que son corps de civil (puisque tel était le statut de Jules, démobilisé en mai 1919) puisse être transféré à Verdun, et plus encore au sein de ce qui deviendra le cimetière de Douamont. L'occasion pour les scénariste de rappeler le lourd tribu payé par les services de santé dans une note à la
dernière page: "En 1914-1918, le taux de pertes du service de santé
[des armées] le place au deuxième rang des armes les plus exposées,
après l'infanterie; nous dédions cet ouvrage aux chirurgiens ,médecins,
pharmaciens, infirmiers et brancardiers inconnus". Avant que , comme les précédentes BD de la série, celle-ci ne se termine se clôt par un cahier technique où il est notamment mentionnés les progrès techniques réalisés au plan médical durant la 1ère guerre (et dont on pu bénéficier ensuite le reste de la population): en matière d'anesthésie, de transfusion sanguine, de radiologie, de psychiatrie, d'hygiène...
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