C'est d'abord la couverture qui a attiré mon attention: si le regard est d'abord attiré par cet oeil de femme
qui se cache derrière ses mains, c'est pour mieux découvrir que les
motifs traditionnels habituellement effectués au henné sont cette fois-ci
réalisés avec du sang , celui là même qui a imbibé le bas des manches de la djellaba .Alors j'ai feuilleté le livre et le peu que j'en ai lu a fini de me convaincre de l'acheter, même si le dessin ne fait pas partie de ceux que j'apprécie.
L'histoire? Ou plutôt les histoire car ici où se situe dans le cadre d'une fiction bâtie autour d'un personnage qui va recueillir toute une série de témoignage, pour comprendre. Le personnage central, c'est Béatrice, une "enfant d'appelé" c'est-à-dire qu'elle est née tandis que son père faisait la guerre d'Algérie.Mais ce celle-ci, il refuse d'en parler. Alors sa fille qui a lu un article de presse qui l'a fort touchée, va chercher à savoir, à comprendre ce qu'il a pu vivre en faisant parler... 5 femmes: Lucienne, Saïda, Djamilla, Bernadette et Malika
Des témoignages forts, parfois même bouleversants car certaines de ces femmes ont des mots très durs comme Djamilla: "la campagne algérienne devait se protéger de l'armée le jour et des fellagas la nuit". Il y a aussi des passages très difficiles à lire, comme le long témoignage de Saïda, fille de harki (pas vraiment bienvenue après son arrivée en France) ou Malika. Malika, c'était une militante avant d'être arrêtée et torturée, violée... Elle a pu échapper à la mort grâce à un appelé qui, ayant découvert ce qu'elle vivait, a organisé son transfert dans un hôpital où il a insisté pour déclarer qu'elle était mourante, contagieuse et qu'il ne fallait pas la renvoyer vers le centre d'interrogatoire. Après la fin de la guerre, Malika a participé au gouvernement algérien au sujet duquel elle est très critique: "...chaque jour la violence et l'oligarchie se sont installés. Je voyais des fonctionnaires bien placés s'enrichir quand le peuple se perdait dans la haine"Une BD fort instructive car on voit la guerre, du côté des femmes, elles dont la contribution à l'indépendance sera ensuite bien souvent effacée. Mais aussi parce que cette vision n'oppose pas d'un côté les bons Algériens et les mauvais Français. Et enfin, même si c'est accessoire, on comprend l'attachement viscéral que certains, nés là bas, peuvent garder avec leur terre natale, au point d'y être restée (quitte à y devenir une étrangère) comme Bernadette ou d'être émerveillé comme Saïda, juste en revoyant une photo de la maison natale telle qu'elle est devenue, accompagnée d'un peu de terre et de feuilles et fleur de l'oranger qui poussait à l'angle de la maison.
L'histoire? Ou plutôt les histoire car ici où se situe dans le cadre d'une fiction bâtie autour d'un personnage qui va recueillir toute une série de témoignage, pour comprendre. Le personnage central, c'est Béatrice, une "enfant d'appelé" c'est-à-dire qu'elle est née tandis que son père faisait la guerre d'Algérie.Mais ce celle-ci, il refuse d'en parler. Alors sa fille qui a lu un article de presse qui l'a fort touchée, va chercher à savoir, à comprendre ce qu'il a pu vivre en faisant parler... 5 femmes: Lucienne, Saïda, Djamilla, Bernadette et Malika
Des témoignages forts, parfois même bouleversants car certaines de ces femmes ont des mots très durs comme Djamilla: "la campagne algérienne devait se protéger de l'armée le jour et des fellagas la nuit". Il y a aussi des passages très difficiles à lire, comme le long témoignage de Saïda, fille de harki (pas vraiment bienvenue après son arrivée en France) ou Malika. Malika, c'était une militante avant d'être arrêtée et torturée, violée... Elle a pu échapper à la mort grâce à un appelé qui, ayant découvert ce qu'elle vivait, a organisé son transfert dans un hôpital où il a insisté pour déclarer qu'elle était mourante, contagieuse et qu'il ne fallait pas la renvoyer vers le centre d'interrogatoire. Après la fin de la guerre, Malika a participé au gouvernement algérien au sujet duquel elle est très critique: "...chaque jour la violence et l'oligarchie se sont installés. Je voyais des fonctionnaires bien placés s'enrichir quand le peuple se perdait dans la haine"Une BD fort instructive car on voit la guerre, du côté des femmes, elles dont la contribution à l'indépendance sera ensuite bien souvent effacée. Mais aussi parce que cette vision n'oppose pas d'un côté les bons Algériens et les mauvais Français. Et enfin, même si c'est accessoire, on comprend l'attachement viscéral que certains, nés là bas, peuvent garder avec leur terre natale, au point d'y être restée (quitte à y devenir une étrangère) comme Bernadette ou d'être émerveillé comme Saïda, juste en revoyant une photo de la maison natale telle qu'elle est devenue, accompagnée d'un peu de terre et de feuilles et fleur de l'oranger qui poussait à l'angle de la maison.
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