Dans la rubrique "BD" j'avais d'abord songé à
"Maus" de Art Spiegelman... mais le côté témoignage sur des faits passés durant la seconde guerre mondiale, les camps etc... il en est question dans le livre précité de Primo Levi. Mais aussi aux incontournables Astérix, Valérian (et Laureline) ou Gaston Lagaffe ou Isa,l'héroine des "Passagers du Vent"... et j'en oublie.
Mais Taniguchi,finalement choisi, renvoie à mon goût pour le Japon. Et j'aime beaucoup ses héros, aux traits souvent ronds et le côté sensible tout en restant discret, pudique du dessinateur.
Pendant longtemps dans la presse, quand il était question de "Mangas" pour adultes, on ne mentionnait que "L'homme qui marche" où Tanguchi narre les déambulations de son héros, avec très peu de mots, alors même que tant de choses sont exprimées.
Mais c'est un autre Taniguchi qui est entré dans la maison familiale via un cadeau offert à mon fils par la grand-mère des enfants. Elle avait été fort bien conseillée par la vendeuse du rayon "jeunesse" de la plus ancienne librairie nantaise. Cependant, nul doute qu'en offrant l'ouvrage à son petit-fils, alors au tout début de l'adolescence, elle espérait lui donner quelques pistes afin d'aborder avec plus de "tolérance" les relations avec son géniteur, ce qui n'avait pas été le cas entre son mari et son fils. Car cette BD raconte comment un fils, au mi-temps de sa vie, et à l'occasion des cérémonies liées au décès de son père, découvre enfin qui était celui-ci. Comme l'écrit un internaute "On
connait parfois bien mal les gens qui nous sont les plus proches.
Parfois aussi parce qu'on s'évertue à bien mal les connaitre, engoncés
que nous sommes dans nos certitudes."
dimanche 27 octobre 2019
samedi 26 octobre 2019
Plaisir de lire (6) "La trilogie Jim Chee" deTony Hillerman
Parmi les nombreux ouvrages lus et appréciés il y a les policiers/polars. Mais c'était bien difficile de choisir. Fallait il privilégier
- l'historique Agatha Christie découverte au collège (et son incontournable "10 petits nègres")... ou la plus récente PD James et son commissaire-poète, Adam Dalgliesh... ou Cadfael créé par Ellis Peters?
- l'un des Nestor Burma, pardon, l'un des Léo Mallet mettant en scène une aventure de son héros dans un des arrondissements de Paris... ou, pour rester sur Paris lui préférer les aventures de Victor Legris inventé par le duo de bouquinistes qui se cache derrière le pseudo de Claude Izner... ou Fred Vargas
- l'un des nombreux Patricia Cornwell, que j'ai préféré à Patricia, Highsmith...
- ou, plus au nord de l'Europe, les aventures du sombre policier créé par Henning Mankell
Rien de tout cela en fait car l'un des coups de coeur a été le héros créé par Tony Hillerman: Jim Chee car j'ai été touchée à la fois par
le décor: la plupart des enquêtes se déroulent en territoire navajo ou juste aux frontières de celui-ci, ce qui donnent un souffle particulier aux descriptions de paysages qui m'ont longtemps fait rêver
le personnage de ce Jim qui hésite pendant longtemps entre une fonction de chanteur navajo et la profession de policier au sein de la police indienne, ce qui régulièrement complique sa vie amoureuse.
En réalité c'est via une aventure de Joe Leaphorn que j'ai connu cet auteur... et qui plus est, via une petite bande dessinée illustrant le début d'une des intrigues publiée dans une revue pour collégiens que j'achetais pour mes enfants
- l'historique Agatha Christie découverte au collège (et son incontournable "10 petits nègres")... ou la plus récente PD James et son commissaire-poète, Adam Dalgliesh... ou Cadfael créé par Ellis Peters?
- l'un des Nestor Burma, pardon, l'un des Léo Mallet mettant en scène une aventure de son héros dans un des arrondissements de Paris... ou, pour rester sur Paris lui préférer les aventures de Victor Legris inventé par le duo de bouquinistes qui se cache derrière le pseudo de Claude Izner... ou Fred Vargas
- l'un des nombreux Patricia Cornwell, que j'ai préféré à Patricia, Highsmith...
- ou, plus au nord de l'Europe, les aventures du sombre policier créé par Henning Mankell
Rien de tout cela en fait car l'un des coups de coeur a été le héros créé par Tony Hillerman: Jim Chee car j'ai été touchée à la fois par
le décor: la plupart des enquêtes se déroulent en territoire navajo ou juste aux frontières de celui-ci, ce qui donnent un souffle particulier aux descriptions de paysages qui m'ont longtemps fait rêver
le personnage de ce Jim qui hésite pendant longtemps entre une fonction de chanteur navajo et la profession de policier au sein de la police indienne, ce qui régulièrement complique sa vie amoureuse.
En réalité c'est via une aventure de Joe Leaphorn que j'ai connu cet auteur... et qui plus est, via une petite bande dessinée illustrant le début d'une des intrigues publiée dans une revue pour collégiens que j'achetais pour mes enfants
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vendredi 25 octobre 2019
Plaisir de lire (5) "Bleu, histoire d'une couleur" par Michel Pastoureau
De mémoire, j'ai connu l'auteur du livre (un historien) via une série d'interviews publiées au fil des semaines dans la revue l'Express. J'avais même découpé les différents articles tellement passionnants, remplis d'informations, érudits sans être pédants.
Ainsi sur le bleu, la couleur préférée de beaucoup de personnes aujourd'hui mais qui n'avait pas vraiment de nom pour les Grecs (et dans une moindre mesure les Romains) qui ne connaissaient que celui du ciel et parlaient de ce fait de l'azur quand les peuples barbares, ceux du Nord de l'Europe, les Germaniques qui avaient les yeux "clair" connaissait tout un nuancier de "blau" (dont provient notre "bleu").
J'avais mentionné à mes proches à quel point les articles m'avaient passionnée, alors lorsque le 1er livre de la collection, consacré au bleu, est paru, en 2002, je l'ai reçu en cadeau. Depuis 4 autres ont suivi: "Noir" en 2008, "Vert" en 2013 (reçu cet année pour mon anniversaire), "Rouge"en 2016 et enfin "Jaune" en 2019 (les 2 derniers qu'il me reste à acquérir) qui sera le dernier de la série car, ainsi qu'il l'avait dit dans sa série d'entretiens donnés à l'Express, le rose, le orange, le marron (et peut-être le violet) ne sont pas vraiment des couleurs "pures"*.
* Ce à quoi on pourra objecter que le "Vert" est un mélange de bleu et jaune
Ainsi sur le bleu, la couleur préférée de beaucoup de personnes aujourd'hui mais qui n'avait pas vraiment de nom pour les Grecs (et dans une moindre mesure les Romains) qui ne connaissaient que celui du ciel et parlaient de ce fait de l'azur quand les peuples barbares, ceux du Nord de l'Europe, les Germaniques qui avaient les yeux "clair" connaissait tout un nuancier de "blau" (dont provient notre "bleu").
J'avais mentionné à mes proches à quel point les articles m'avaient passionnée, alors lorsque le 1er livre de la collection, consacré au bleu, est paru, en 2002, je l'ai reçu en cadeau. Depuis 4 autres ont suivi: "Noir" en 2008, "Vert" en 2013 (reçu cet année pour mon anniversaire), "Rouge"en 2016 et enfin "Jaune" en 2019 (les 2 derniers qu'il me reste à acquérir) qui sera le dernier de la série car, ainsi qu'il l'avait dit dans sa série d'entretiens donnés à l'Express, le rose, le orange, le marron (et peut-être le violet) ne sont pas vraiment des couleurs "pures"*.
* Ce à quoi on pourra objecter que le "Vert" est un mélange de bleu et jaune
jeudi 24 octobre 2019
Plaisir de lire (4) "Si c'est un homme" de Primo Levi
C'est un livre dont j'avais beaucoup entendu parler et qu'on disait épuisé sans qu'il ait été ré-édité. J'avais donc renoncé à espérer pouvoir le lire alors même qu'il semblait incontournable. Et puis un jour, miracle, en faisant à tout hasard une recherche sur le Net, j'ai découvert qu'il existait en livre de poche*. Probablement quelques années après avoir lu ces 3 autres témoignages forts que sont la BD "Maus"** de Art Spiegelman, "Le mort qu'il faut"** de Jorge Semprun et "Cette aveuglante absence de lumière"** de Tahar Ben Jelloun. Et je me suis alors empressée de l'acheter.
Un témoignage fort, bien avant les autres ouvrages ci dessus mentionnés et qui posait déjà ces questions clés:
- comment rester un homme lorsqu'on est plongé dans des conditions extrêmes
- mais aussi pourquoi cette injustice qui fait que ce ne sont pas les plus "forts" au niveau de la pensée qui souvent survivent mais souvent les plus débrouillards, voire les plus magouilleurs, les moins respectables des individus.
Si je ne me rappelle plus ce qui a fait "tenir" Levi (peut-être le souhait de pouvoir témoigner plus tard) , je me souviens fort bien que pour Semprun il y avait les discussions dans le seul lieu où les gardiens se gardaient bien d'aller: les latrines et la poésie. Quant aux prisonniers dont parle Ben Jelloun, ceux qui ont survécu, après avoir perdu leur maître du temps qui comptait pour eux minutes, heures & jours se sont souvent plongés dans leurs souvenirs du Coran.
* L'édition française de sa ré-édition date de 2007
** Respectivement parus en 1986 (Tome 1) et 1991 (Tome 2) pour "Maus" et 2001 pour les 2 autres ouvrages
Un témoignage fort, bien avant les autres ouvrages ci dessus mentionnés et qui posait déjà ces questions clés:
- comment rester un homme lorsqu'on est plongé dans des conditions extrêmes
- mais aussi pourquoi cette injustice qui fait que ce ne sont pas les plus "forts" au niveau de la pensée qui souvent survivent mais souvent les plus débrouillards, voire les plus magouilleurs, les moins respectables des individus.
Si je ne me rappelle plus ce qui a fait "tenir" Levi (peut-être le souhait de pouvoir témoigner plus tard) , je me souviens fort bien que pour Semprun il y avait les discussions dans le seul lieu où les gardiens se gardaient bien d'aller: les latrines et la poésie. Quant aux prisonniers dont parle Ben Jelloun, ceux qui ont survécu, après avoir perdu leur maître du temps qui comptait pour eux minutes, heures & jours se sont souvent plongés dans leurs souvenirs du Coran.
* L'édition française de sa ré-édition date de 2007
mercredi 23 octobre 2019
Plaisir de lire (3) "La jeune fille à la perle" de Tracy Chevalier
Mais le livre ci-dessus a une histoire particulière. J'ai toujours beaucoup aimé "la jeune fille à la perle" de Veermer, à vrai dire, c'est mon tableau préféré, celui que j'emmènerai sur une île déserte s'il fallait m'en garder qu'un... alors lorsque j'ai vu qu'une photo illustrait la jaquette du roman, je l'ai acheté sans même l'avoir feuilleté.
Et j'ai beaucoup aimé cette fiction (on sait très peu de chose sur Veermer et rien du tout surs son illustre modèle) qui parle de la manière de peindre au temps du tableau, mais aussi du lien très particulier qui se noue entre une jeune servante et son maître.
Et puis, petite anecdote... ce livre je l'ai pendant possédé en double car le père de mes enfants qui n'avait pas remarqué que je l'avais acheté et lu, me l'avait offert comme cadeau de Noël. A défaut d'être au fait de mes lectures, il connaissait mon goût pour ce tableau.
Quelques années plus tard, j'ai lu un autre livre de cette auteure: "la dame à la licorne". J'y ai pris moins de plaisir, mais il m'a donné au moins l'envie d'aller voir, pour de vrai, la tapisserie dont la romancière s'est inspirée.
Par contre, je n'ai pas eu vraiment envie d'aller voir au cinéma le film inspiré du livre. Je craignais trop que le scénario ne tire vers une impossible histoire d'amour entre le peintre et son modèle alors qu'il y a beaucoup plus de choses racontées dans le livre.
mardi 22 octobre 2019
Plaisir de lire (2) "Alcools" de Guillaume Apollinaire
Le 1er livre mentionné est un recueil de poèmes: "Alcools" de Guillaume Apollinaire.
A ce livre plein de souvenirs sont associés:
- c'est en classe de seconde, au lycée,que j'ai découvert de de très nombreux poèmes que j'avais appris à l'école primaire étaient de lui. J'avais oublié son nom, mais plein de vers m'étaient restés en mémoire
- c'est grâce au professeur de français -Armel G. - qui oeuvrait dans cette classe de seconde S (autant dire que le français n'était pas une matière qui plaisait à la majorité des élèves) que j'ai redécouvert cet auteur. Je me souviens d'un cours qu'il avait entièrement consacré un un poème qui ne comportait qu'un seul alexandrin:
"Chantre
Et l'unique cordeau des trompettes marines"
Avec le recul, je me suis même demandé, pour avoir consacré autant de cours à ce poète, si ce professeur n'était pas en train de préparer sa thèse.
- et puis c'est grâce à ce goût partagé pour la poésie, mais aussi de l'écriture que j'ai rencontré celui qui m'a fait passer de l'enfance à l'âge adulte avant que nos chemins ne se séparent, il y a 40 ans de cela.
A ce livre plein de souvenirs sont associés:
- c'est en classe de seconde, au lycée,que j'ai découvert de de très nombreux poèmes que j'avais appris à l'école primaire étaient de lui. J'avais oublié son nom, mais plein de vers m'étaient restés en mémoire
- c'est grâce au professeur de français -Armel G. - qui oeuvrait dans cette classe de seconde S (autant dire que le français n'était pas une matière qui plaisait à la majorité des élèves) que j'ai redécouvert cet auteur. Je me souviens d'un cours qu'il avait entièrement consacré un un poème qui ne comportait qu'un seul alexandrin:
"Chantre
Et l'unique cordeau des trompettes marines"
Avec le recul, je me suis même demandé, pour avoir consacré autant de cours à ce poète, si ce professeur n'était pas en train de préparer sa thèse.
- et puis c'est grâce à ce goût partagé pour la poésie, mais aussi de l'écriture que j'ai rencontré celui qui m'a fait passer de l'enfance à l'âge adulte avant que nos chemins ne se séparent, il y a 40 ans de cela.
lundi 21 octobre 2019
Plaisir de lire (1)
Au départ c'est un défi lancé sur Facebook par des internautes à certains de leurs amis: poster la couverture de 7 livres que j'aime ou que j'ai aimé. Un
par jour, pas d'explication, pas de critique... juste la couverture et une "victime". Pardon, une personne désignée pour rendre le relais.
Un défi lancé afin de promouvoir l'alphabétisation auquel j'en ai rajouté un autre: partager le plaisir de lire car, il faut être lucide, partager une couverture de livre avec des amis capables de prendre le relais, et qui sont probablement eux même lecteurs, voire très bons lecteurs, ça ne permet pas de promouvoir l'alphabétisation. Sauf peut-être pour les doux rêveurs qui se disent que, peut-être parmi les amis de la personne défiée, il y aura de piètres lecteurs qui auront envie de lire l'un des livres cités.
Ce défi m'ayant laissée sur ma faim: c'est difficile de choisir seulement 7 livres parmi ceux qu'on aime ou qu'on a aimé et encore plus de ne pas préciser pourquoi, parce qu'un livre c'est une histoire qu'il raconte, mais aussi la manière dont il vous a "parlé". Alors j'ai décidé de profiter de ce blog afin d'expliquer pourquoi j'ai retenu ces livres.
Un défi lancé afin de promouvoir l'alphabétisation auquel j'en ai rajouté un autre: partager le plaisir de lire car, il faut être lucide, partager une couverture de livre avec des amis capables de prendre le relais, et qui sont probablement eux même lecteurs, voire très bons lecteurs, ça ne permet pas de promouvoir l'alphabétisation. Sauf peut-être pour les doux rêveurs qui se disent que, peut-être parmi les amis de la personne défiée, il y aura de piètres lecteurs qui auront envie de lire l'un des livres cités.
Ce défi m'ayant laissée sur ma faim: c'est difficile de choisir seulement 7 livres parmi ceux qu'on aime ou qu'on a aimé et encore plus de ne pas préciser pourquoi, parce qu'un livre c'est une histoire qu'il raconte, mais aussi la manière dont il vous a "parlé". Alors j'ai décidé de profiter de ce blog afin d'expliquer pourquoi j'ai retenu ces livres.
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