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mardi 25 juin 2019

Née sous le signe du Lion ... ou du Cancer? (11) Histoire de Jean

J'arrive au bout de ce parcours de 10 photos + 10 histoires autour de la prévention du cancer (et non 10 photos de moi sur cette même thématique) avec Jean, mon père
 Jean a vu son père, puis sa belle-soeur, son beau-père, l'un de ses gendres, son frère, l'un de ses neveux, sa femme... mourir d'un cancer. 7 proches et pourtant il a fallu insister pour qu'il fasse examiner et enlever ce vilain bouton/bobo qu'il avait sur la joue. Et les analyses ont montré qu'on avait bien raison d'insister
 Mais ce n'est pas un cancer de la peau qui l'a emporté, quasi un an plus tard mais de façon quasi certaine un cancer des os. Pas détecté parce que chez les personnes très âgées (il avait 91 ans) il y a souvent pluri-pathologies et un état douloureux fréquent et quasi permanent. Dont il n'a été partiellement soulagé qu'un mois avant son décès, via des patchs à la morphine.
 On parle "prévention cancer" mais il est un autre thème que l'on évoque peu, celui de la prise en charge, en France, de la douleur, chez les personnes âgées -chez qui elle est souvent considéré comme une fatalité liées à l'âge- chez les jeunes enfants et chez les adultes qui souffrent de pathologies "qui ne se voient pas"

samedi 22 juin 2019

Née sous le signe du Lion ... ou du Cancer? (8) Histoire de Germaine

7ème histoire de cancer, celui de ma mère, morte en juin 2008, 6 semaines après l'annonce de ce qu'elle était atteinte d'un cancer digestif rendu à un stade tel que plus aucun soin curatif n'était envisageable.
Contrairement à son beau-frère, elle n'avait jamais fumé, buvait que très rarement un verre de vin, consommait peu de viande mais mangeait beaucoup de fruits & légumes... En outre elle était suivi depuis des années pour des soucis de cystites à répétition qui étaient préoccupantes car elle vivait depuis son enfance avec un seul rein fonctionnel.
 Durant sa maladie et après son décès j'étais révoltée:
- contre son médecin généraliste qui la voyait régulièrement mais ne faisait pas grand chose car il était du style défaitiste "à plus de 80 ans, c'est normal d'avoir des soucis de santé..." et ne cherchait pas à aller au delà de la pathologie qui l'amenait à consulter... Il faudra que l'une de mes soeurs insiste lourdement par téléphone pour qu'il prenne conscience qu'il y avait beaucoup de "non-dits" et qu'elle souffrait d'autres maux que ses cystites. C'est d'ailleurs durant les années qui ont précédé sa mort, là que nous comprendrons, nous ses filles, que hantise était de mourir d'un cancer comme sa soeur ou son père et qu'elle n'avait jamais pu faire le deuil de notre petit frère survenu plus de 50 ans auparavant
- contre le centre de soins de long séjour où elle était restée près de 2 mois, moins d'un an avant que son cancer ne soit diagnostiqué et cela alors même qu'elle souffrait de soucis digestifs qui l'avait amené à la placer, par mesure de précaution, dans une chambre d'isolement.
Et puis ma généraliste m'a expliqué que, pour certains types de cancers, comme celui du pancréas, le diagnostic est très mauvais car ils sont en général fulgurants... Et que dans ce cas de figure, il n'existe pas d'action de "prévention" comme cela existe pour le cancer du sein ou de la prostate. Sans compter que, lorsqu'il s'agit de personnes âgées, il co-existe régulièrement plusieurs pathologies avec une seule qui est réellement traitée. L'arbre cache la forêt où peut se tapir un crabe.

jeudi 6 août 2015

Il y a 70 ans, Hiroshima

Le 6 août 1945, "Little Boy" est tombé sur Hiroshima. La boule de feu déclenchée par la bombe a dégagé 1 million de degrés Celsius. Au sol, la température a atteint 4 000 degrés. On estime que 70000 personnes  mortes sur le coup, dont 80% des personnes situées dans un rayon de un kilomètre autour de la bombe. Mortes sur le coup parfois sans laisser la moindre trace ou comme sur cette image (ou d'autres similaires qui m'avaient tant impressionnée enfant) juste une ombre sur le sol* ou un mur.
3 jours plus tard, ce sera "Fat Man" qui tombera sur Nagasaki en tuant 40 000 personnes d'un coup.
A ces chiffres il faudrait ajouter toutes les victimes mortes dans les mois qui ont suivi du fait de leur exposition à de trop fortes radiations. Et il n'existe aucun chiffre quant aux victimes pour lesquelles aucun lien de causalité n'a pu être directement établi. On sait juste que 450.000 personnes ont été exposées et ont survécu pendant un certain nombre d'années, les « hibakusha »

Des chiffres, on en trouvera plein d'autres dans l'image ci-contre. 
A titre personnel, je n'en retiendrai qu'un autre qui n'y figure pas: 56% Ce pourcentage c'est celui des Américains qui, malgré le regard neuf désormais porté sur les données disponibles par un certain nombre d'universitaires et d'intellectuels, considère que l'utilisation de la bombe atomique était justifiée pour accélérer la reddition japonaise qui se fit d'une certaine manière en 2 temps. Le 15 août, l'empereur Hirohito fit un discours dans lequel il acceptait les termes de la déclaration de Postdam (qui concernait Etats-Unis, Angleterre et URSS). La cérémonie officielle a eu lieu le 2 septembre sur l'USS Missouri. Le ministre japonais des Affaires étrangères (sur l'ordre et au nom de l'Empereur du Japon et du gouvernement japonais) et le chef d'état major de l'armée impériale japonaise (sur l'ordre et au nom du Quartier général impérial) signèrent le traité.
*La forme d'une victime incrustée sur le pont Yorozuyo d'Hiroshima avant sa reconstruction. (Crédits : Musée du mémorial de la paix / Issei Kato / Reuters)

lundi 25 novembre 2013

ViolenceS faiteS aux FemmeS

Le 25 novembre c'est la Ste Catherine, une date à laquelle:
- tout arbre est censé "prendre racine",
- on "fête" les jeunes femmes qui ont 25 ans et ne sont toujours pas mariées, une tradition qui semble t il serait en perte de vitesse
- on pense aux femmes victimes de mauvais traitements.

Deux  nouveautés cette année en Europe
- en Angleterre et au pays de Galles tout d'abord où une loi dite "loi de Clare"* qui entrera en vigueur en mars 2014 permettra aux femmes de se consulter les archives policières, en cas de doute sur leur partenaire, afin de vérifier s'il ne s'est pas livré dans le passé à des violences conjugales**. 
- et puis en Belgique où, pour la première fois, une vidéo met l'accent non pas sur les violences physiques mais psychologiques. Elles ne laissent pas de traces physiques et les victimes n'en meurent pas, du moins au regard de l'état civil. Il n'en demeure pas moins que les personnes qui en sont victimes sont petit à petit détruites de l'intérieur.
Quant au reste du monde, même si l'OMS est mobilisé sur le sujet, il reste tant de chemin à faire pour que les femmes ne soient plus mutilées, victimes de viols/arme de guerre, que les petites filles ne soient pas mariées à peine pubères, que les jeunes filles et les femmes puissent aller et venir librement, quel que soit le moyen de transport, sans devoir être accompagnées par un homme ...
* du nom de Clare Wood, une jeune femme de 36 ans étranglée en 2009 par son ex petit ami et dont elle ignorait que l'année précédente il avait kidnappé sous la menace d'un couteau une ancienne compagne
** cette même loi permettrait aussi aux policiers d'informer les femmes des dangers qu'elles courent en se liant avec de tels compagnons

mercredi 10 avril 2013

Les mauvais souvenirs - 4/4

Durant ces plus de 20 années dans le monde du travail, parmi les personnes rencontrées, ce sont d'abord les plus "désagréables" dont on se souvient:

- celles qui vous ont fait des "crasses" en vous envoyant seul(e) à une réunion difficile en oubliant de vous passer des informations essentielles, ou bien encore en étant absent(e) au dernier moment alors qu'il s'agit de défendre sa position avec laquelle il ou elle sait que vous n'étiez pas d'accord... ou pire, en modifiant de façon notable un de vos courriers avant de le signer en laissant vos références... 
-les amnésiques en tout genre, notamment quand il s'y ajoute une dose de mauvaise foi, et parmi eux, ceux et celles qui ont l'art de tirer la couverture à eux et de vous confiner dans un placard quand une de vos propositions a eu du succès... quant ils ne cherchent pas à vous faire "porter le chapeau" pour des décisions malencontreuses prises par eux et sur lesquelles vous aviez attiré leur attention sur les risques qu'elles comportaient. 
- ceux et celles qui sont notoirement incompétents, tire-au-flan... et dont il aurait été mis fin au CDD bien avant terme s'ils avaient été dans le privé, mais voilà ils sont titulaires! Alors vous vous coltinez leur boulot en espérant vous en débarrassez, mais ils s’incrustent... Et quand le torchon brûle trop entre vous et qu'ils cherchent à quitter le service, comme ils sont connus comme le loup blanc, personne n'en veut 
Et puis vient à l'esprit le nom de ceux et celles qui étaient charmants, souriants, efficaces, plein de bonnes idées... ceux à qui on demandait toujours plus sans beaucoup leur donner en retour... Ceux là je suis toujours heureuse de les revoir au hasard des rues* et d'avoir de leurs nouvelles en espérant qu'elles soient bonnes. 
* "... au hasard des rues..." car contrairement à d'anciens collègues qui revenaient régulièrement dans les locaux, avec maintenant 2 ans de recul, les mauvais souvenirs étant majoritaires,  je n'y ai plus remis les pieds.
crédits photos:
- Autumn Leaves by Thomas Lottermoser
- Greys of November by Elhanh

samedi 6 avril 2013

Les mauvais souvenirs - 3/4

Au final, au bout de toutes ces années, c'est une immense impression de solitude qui ressort, solitude avec les collègues car il y a eu trop de postes atypiques où l'on se sent à part, tout seul comme le vilain petit canard de la couvée quand par exemple:
- on s'occupe de tarification dans les structures médico-sociales... alors que seul compte le secteur sanitaire
- on suit les structures pour handicapées... quand il n'y en a que pour celles qui accueillent des enfants
- on élabore péniblement des statistiques, parfois à la demande de collègues... pour les entendre dire ensuite qu'il est probable que les précédentes travaux qu'on leur a envoyés ont déjà été recyclées comme papier de brouillon sans même avoir été lus.
Et il en a été ainsi pour tous les postes. Jusqu'au dernier. Celui où il y avait les formations de niveau V (1) (beaucoup d'élèves, beaucoup d'écoles et trop peu de temps pour prendre du recul, "lever la tête du guidon"...) et les autres, principalement les post-bac. Un poste où il était demandé de s'y connaître en pédagogie sans jamais reçu la moindre formation en la matière et sans pouvoir espérer l'aide du conseiller pédagogique (2)

Des postes peu nombreux et surtout peu prisés tant au niveau local qu'au niveau national, ce qui fait que bien souvent on se retrouve tout seul sans l'aide de la hiérarchie pour aller "au charbon", avec en face des personnes qui arrivent en nombre et sont beaucoup plus diplômées et mieux formées. Et, tant au niveau local qu'au plan national, on n'a pas ou plus d'interlocuteur pour répondre aux questions que l'on nous  pose.
Quand on a de la chance, on arrive à dénicher un collègue qui dans un autre département ou région a un peu de bouteille, a suivi les réformes et connaît les circuits beaucoup mieux que l'Attaché fraîchement au Ministère pour reprendre les dossiers laissés en souffrance pendant plusieurs mois parce que personne ne voulait de ce poste là!
Alors on en arrive à des choses assez énormes comme voir sortir une circulaire qui explique un texte... plus de 18 mois après qu'il ait fallu le mettre en oeuvre. Entretemps ça a été "Démerd* toi et croise les doigts pour ne pas tomber sur un emmerd*** qui va déposer un recours contre une des décisions que tu as signées au nom du Préfet". (1) Professions dont le diplôme final correspond à un BEP ou un CAP
(2) Celui qui intervenait dans le secteur social est parti en retraite plus de 6 mois avant mon arrivée et n'a jamais été remplacé et dans le le secteur paramédical, ils ont été 3 à se succéder avant de, chacun à leur manière jeter l'éponge face à l'ampleur de la tâche.
Crédits photos: 
-  The seeker by Edmondo
-  Snowstorm by Mikael Sundberg