Reprise de l'activité cinéma après quelques mois d'arrêt avec un beau film d'animation atypique à plus d'un titre:
Il est visible par les enfants... mais à partir de 10 ans. Et pourtant, l'histoire est triste, dure. C'est l'adaptation d'un "conte" mais d'un conte noir car inspiré de faits réels. Je m'imagine mal expliquer à un enfant de 10 ans que tout cela n'est qu'une histoire alors que "Oui il y a eu des camps comme cela où beaucoup sont morts... Oui des personnes ont été menées à la mort parce que dites "sans coeur"... Oui des enfants ont perdu leurs parents, des parents ont perdu leurs enfants..."
Il est à la fois sombre et lumineux, aussi bien à travers ses images que via l'histoire.
Sombre parce qu'il y a beaucoup de scènes d'hiver, beaucoup de violences, de morts: ceux emmenés vers les camps, mais aussi le pauvre bûcheron qui s'est attaché à l'enfant, le déserteur défiguré qui est tué. Lumineux aussi parce que même dans les moments difficiles il reste de l'humanité: la pauvre bûcheronne qui s'attache et défend l'enfant, le pauvre bûcheron qui se sacrifie pour le sauver, le déserteur qui prend des risques pour lui... mais aussi le père qui avait jeté l'enfant hors du train et ayant perdu sa femme et son autre enfant, consacrera sa vie, une fois libéré des camps, aux enfants en devenant pédiatre.
jeudi 9 janvier 2025
"La plus précieuse des marchandises"
mercredi 1 janvier 2025
Nouvelle année
- "Bonne Santé" ... qui devient de plus en plus de mise quand je souhaite "Bonne Année" aux personnes de ma génération, voire un peu plus âgées. En effet, un constat s'impose: je croise de plus en plus souvent des personnes qui sont confrontées à des soucis de santé, je pense notamment à celles à qui l'annonce d'un cancer ou d'une reprise d'un ancien cancer a été faite.
samedi 26 octobre 2024
"Monsieur Aznavour"
Film vu le 26/10/24.
Réaction à chaud: Un "biopic", une bonne manière d'en savoir plus sur cet auteur-compositeur-interprète que j'ai un peu zappé dans ma jeunesse (et même plus tard) au profit de chanteurs peu ou prou de la même génération et ayant le même profil (auteur compositeur interprète) comme Brel (né en 29) ou Brassens (né en 21). Et pourtant il avait un sacré répertoire.
Un peu plus de 4 mois plus tard: quelles images en reste t il?
Lui quittant la messe d'enterrement de son fils (celui qu'il avait reconnu tard, parce qu'il avait eu connaissance de son existence tard) pour aller sur scène, a priori insensible devant le reste de la famille, alors qu'il est bouleversé. Et dans la même veine, celui de l'homme pour qui le travail de chanteur prime sur tout, cette scène où, encore débutant, revenant à la maison après une série de concerts il semble à des années lumière de sa femme qui s'occupe de l'ainé de ses enfants. Et cet autre, beaucoup plus tard, où via une série de poses, a priori destinée à un magazine (Paris Match?) il affiche sa réussite.
Du coup je me rappelle que le film*, pas toujours tendre, a été pensé de son vivant et réalisé avec sa bénédiction puis celle de sa famille. Alors même, qu'au final, le portrait de l'homme n'est pas toujours flatteur puisqu'on y voit un bosseur** pour qui la famille compte certes, mais dont on peut se demander si son art ne primait pas sur tout.
A noter la performance de l'acteur qui a su retrouver sa gestuelle. Idem la façon dont le réalisateur fait coller certaines de ses chansons phares avec son histoire
* noté en mars 2025: 3,2 par la presse et 4,2 par les spectateurs
** j'ai été impressionné par la multitude de petits carnets, soigneusement rangés, dans lequel il notait ses créations
jeudi 24 octobre 2024
"le Choeur des femmes", adaptation BD du livre éponyme
J'avais lu le livre il y a fort, fort longtemps. Probablement lors de sa sortie en 2009 et parce que j'avais beaucoup aimé l'un des précédents livres de cet auteur ("la maladie de Sachs" qui lui est beaucoup plus ancien car il date de 1998). J'avais assez aimé "le choeur des femmes", mais lorsqu'il avait fallu faire du tri dans ma bibliothèque (et ne garder qu'un seul ouvrage de certains auteurs) je ne l'avais pas conservé.
Au moment de la sortie de sa version BD, je l'avais cependant feuilleté, sans être convaincue de l'acheter, à la fois à cause du graphisme mais aussi à cause de la manière de s'exprimer de l'héroïne (arrogante à écrit un internaute) . ça avait pu passer lorsque j'avais lu le livre, mais désormais ça m'agaçait énormément. Sauf qu'un de mes enfants, qui l'avait vu autrefois dans ma bibliothèque, l'avait lu et aimé, me l'a offert pour mon anniversaire.
Je l'ai donc (re)lu "sérieusement". Et j'ai eu du mal. Aux 2 reproches initiaux (graphisme et le ton de Jean) s'en sont ajouté 2 :
-la rapidité avec laquelle Jean Atwood, pourtant en fin de parcours d'internat avant de prendre un poste de chirurgien, va changer d'attitude au contact de Frantz Karma
- le côté énorme de la découverte finale: elle est sa patiente "Alpha", celle pour laquelle il a décidé, il y a plus de 25 ans de cela, de renoncer à la chirurgie pour devenir médecin gynécologue.
Restent 3 éléments qui, alors même que le livre initial est paru il y a 15 ans restent d'actualité, voire sont plus forts qu'autrefois. D'abord le réquisitoire contre l'état d'esprit et les pratiques d'une partie du corps soignant, notamment lorsqu'il s'agit des soins destinés aux femmes*. Et puis ce qui a trait au consentement**. Et enfin il y a ce qui va au delà de l'intersexualité qui prend désormais un tout autre relief avec les questions autour du genre, des changements de sexe...
* Je pense aux nombreux articles où des femmes, parfois elles-mêmes issues du monde médical, ont rapporté des propos et/ou des actes inacceptables réalisés par des soignants hommes.
** Le consentement, une notion dont il est beaucoup question dans les relations H/F est devenu quelque chose d'incontournable dans tous les actes, par exemple dans les soins, quelle que soit leur nature. Désormais, avant une opération, le chirurgien demande l'accord écrit du patient avant d'opérer auquel il a décrit auparavant l'intervention.
samedi 19 octobre 2024
Lee Miller, le film
Il y a quelques temps déjà que j'avais vu passer la bande annonce sur le Net. Tant le thème (j'avais découvert son travail photo et surtout la personnalité de cette femme via une série de podcasts) que l'actrice interprétant Lee Miller ne pouvaient que m'inciter à aller voir ce faux biopic.
Oui faux biopic car dans un biopic, on part de l'enfance et on va jusqu'au décès. Or là on oublie la petite enfance et même toute la période où elle a été modèle puis travaillé avec Man Ray. De même il n'y a rien de montré quant à sa vie après son retour à Londres en 1946.
En fait, le film est conçu sous forme d'un flashback où, après une introduction centrée sur la rencontre, en 1937, entre Lee Miller et Roland Penrose (qui deviendra son second mari) il y a un saut dans le temps. On la retrouve, à la fin de sa vie en train de raconter à un journaliste ses années de guerre (entre 1940 et 1946). Elle va lui montrer les photos réalisées à cette époque là. Or ces entretiens sont une fiction puisqu'à un moment on comprend que ledit journaliste serait son fils. En réalité, ce n'est qu'après sa mort que son fils a découvert lesdites photos, ainsi que ce qu'avait vécu sa mère lorsqu'elle avait 7 ans.
Kate Winslet s'est particulièrement investie dans ce film qui a été compliqué à réaliser et cela dès le stade de son financement. La gente masculine, qui reste majoritairement aux commandes dans l'industrie cinématographique aurait elle craint, à l'ère post "me-too", le regard féministe de Kate Miller?
dimanche 22 septembre 2024
Souvenirs...d'hier et de maintenant
Souvenirs FB.
22 septembre 2021: "en plein rangement avant la venue à l’heure du thé de notre gentille voisine de 86 ans qui a gardé le chat durant notre absence (et celle de la « cat-sitter » habituelle)" 22 septembre 2022: "364 jours plus tard, cette gentille voisine n’est plus. Elle est décédée samedi dernier après avoir vu son état de santé se dégrader +++ à compter d’octobre dernier

vendredi 3 mai 2024
BD lues il y a quelques temps: "Loire"
Attention le titre est "Loire" et non 'la Loire"
Une BD dans la lignée de "Lulu femme nue" (sur une quadra) et des "couloirs aériens" (avec Yvan le tout juste quinqua) avec un petit quelque chose en plus qui n'est ni Louis (le sexagénaire venu retrouver Agathe avec qui il a vécu autrefois) ni même Agathe Mais il s'aperçoit qu'il n'est pas le seul à avoir reçu une invitation. En fait, même si on s'attache à connaître Agathe... et ceux/celle qu'elle a aimé(e)s ;le personnage central, c'est bien Loire
De l'humour, et beaucoup de moments forts, parfois très émouvants. Les dernières pages sont de merveilleux condensés d'instants de vie. Et puis il y a la "conclusion", qui pourra sembler inachevée pour certains, tout comme l'étaient celles des 2 BD précitées. C'est une phrase de Louis, appuyé sur les rebords d'un pont qui enjambe la Loire tout en regardant les oiseaux "je voudrais penser comme un fleuve"
* Il faut dire que je la guettais depuis quelques temps car j'apprécie beaucoup l'auteur, tant dans son graphiste, les couleurs qu'il emploie... que dans les histoires qu'il invente et le regard, assez tendre qu'il porte sur ses personnages
jeudi 2 mai 2024
BD lues il y a quelques temps: "Le prof qui a sauvé sa vie"
Relecture ce soir... au départ juste quelques pages pour faire suite à la discussion avec une collègue de sport (enseignante retraitée depuis plus de 15 ans) mais de page en page j'ai tout relu, car c'est bien difficile, une fois qu'on l'a attaquée cette BD, de la quitter tant les anecdotes et le parcours d'Albert Algoud durant les 10 années où il a été enseignant sont passionnants... notamment ses 5 premières années dans un petit collège de Haute-Savoie. J’ai moins accroché avec les 5 années suivantes (une fois qu'il se retrouve en région parisienne) sans doute parce que alors il commençait à perdre foi dans l’enseignement tout en s’engageant au sein de « Hara Kiri » et de canal +
Le plus bel hommage: c'est ce chauffeur de taxi marseillais qui, bien des années plus tard, se rappelait avoir étudié avec lui "voyage au bout de la nuit" lorsqu'il était en 3ème. Ce qui m'a rappelé ce prof de français qui, lorsque j'étais en seconde scientifique, avait partagé avec nous sa passion pour Guillaume Apollinaire
Un an plus tard je comprends une des raisons de mes légères réticences de l'an dernier, ce prof devenu humoriste à Canal + me rappelait un peu trop, tant au physique qu'au comportement, un photographes du Sud-Ouest qui faisait une sorte de fixation sur les photos où il se mettait en scène dans un rôle de curé libidineux entouré de dames fort déshabillées. Un peu ça peut être amusant, trop, on tombe dans l'anticléricalisme crétin.
mercredi 27 mars 2024
Le début d l'année au cinéma avec.. "Winter Break"
Film vu le 27 janvier... mais commentaire du 27 mars
Encore un long film (+ de 2 heures) sauf que cette fois-ci je n’ai pas vu le temps passer et que j’aurais bien voulu, même si je sais que c’est une fiction, savoir ce qu’il est advenu ensuite des 3 principaux personnages qui sont très attachants.
Mention spéciale aux coiffures et tenues (l’action se passe fin 1970) .
un professeur d'histoire très aigri qui méprise les élèves et ses collègues... lesquels le détestent eux aussi
la cuisinière dont le fils, qui avait pu faire ses études dans l'établissement avant de partir au Viet-Nam, vient d'y mourir
La cohabitation n'est pas simple au départ. Mais les uns et les autres finissent par s'apprivoiser. Un voyage improvisé à Détroit donnera même plein d'espoirs:
la cuisinière commencera à faire le deuil de son fils en renouant avec sa jeune soeur enceinte,
le professeur donnera quelques détails de ce qu'était sa vie avant avant qu'un "incident" du à son intégrité le condamne à rester dans l'établissement actuel
l'élève reverra enfin son père, très malade, ce à quoi s'opposaient sa mère et le nouveau mari de celle-ci.
Heureusement les dernières images, filmées sous un beau soleil, laissent espérer que finalement ce "Winter Break" qui se termine avec son départ, lui sera bénéfique.
NB: Découverte au début du film: le film est classé « R » aux USA… et pourtant pas de scène ultra violente (même si a un moment deux adolescents en viennent aux mains) pas de scène de sexe ouvertement montrée .. mais le langage est correct, même lorsque le vieux prof compare son proviseur à un cancer du pénis!

Alors serait-ce parce que les 2 adultes boivent et fument ++ et qu'il y a quelques allusions sexuelles: une petite dame plus toute jeune propose une "gâterie » au professeur et ce dernier montre une scène de sodomie sur un vase grec (ce qui incite à se demander si il ne préfère pas les hommes.). N'y aurait il pas aussi le fait que ce vieux prof grincheux mais très intègre, refuse de remonter la note d’un élève au motif que le père de ce dernier pourrait alors financer un nouveau gymnase.
mardi 26 mars 2024
Le début d l'année au cinéma avec... "Les herbes sèches"
Vu le 18 janvier et commenté le 26 mars
Il faut croire que je suis en mode « cinéma » avec plus de 5 heures de séances avec seulement 2 films en 2 jours, 2 films avec de belles images mais longs, très longs, et l'ose l'avouer: un peu ennuyeux, et assez pessimistes sur la nature humaine
Que reste t il de ce film, 2 mois après l'avoir vu?
Une impression de froid car si sur l'affiche c'est l'été, l'essentiel de l'action se passe en hiver, avec de la neige. Mention spéciale au début du film où le "héros" laissé loin du village où il enseigne par un car, marche longuement dans une neige épaisse. On l'entend tomber, puis lorsque le personnage arrive à proximité de la caméra, crisser sous ses pas. Une bande son superbe!
Tout comme les 2 autres films de ce réalisateur vus par le passé*, il y a de longues plages silencieuses mais aussi des moments où ça parle beaucoup, avec beaucoup de tensions, des choses sous-entendues et qui renvoient au mode de vie, aux habitudes de vie turque. De quoi se perdre un peu pour qui ne connait pas. Et cette fois-ci encore plus lorsque le réalisateur, après une discussion intense entre 2 personnages, décide de suivre son "héros" lorsqu'il quitte le plateau de tournage, passe près de l'équipe de réalisation et va boire un verre d'eau.
Le "héros" parlons en! Il est assez détestable.
Au départ on le plaint car pour lui, le citadin, ça n'a pas du être facile de venir vivre au fin fond de la Turquie. Et ça dure depuis 3 ans! Et puis il semble aider financièrement certaines personnes de ce village très pauvre.
Puis très vite le doute s'insinue: il est très proche de l'une de ses élèves, et pas net du tout quand, avec un collègue soi-disant ami (originaire lui de la région) il est mis en cause par celle-ci devant sa hiérarchie. Ensuite il séduit une collègue handicapée d'un autre établissement, non pas parce qu'il la désire ou a pitié d'elle qui semble elle aussi si seule. Non, il est surtout jaloux de son collègue qui lui en est tombé amoureux (alors qu'elle considère ce collègue comme un simple ami). Et probablement pas mécontent de casser par avance ce potentiel couple.
Et surtout, à la fin, une fois l'été venu et alors que le trio qui continue à se voir, se balade dans des ruines antiques noyées sous les herbes sèches, il écrit mentalement une lettre. On croit d'abord que c'est une lettre d'amour destinée à cette jeune femme. Mais non, c'est une lettre emplie de fiel adressée à la collégienne, probablement parce que celle-ci lui refusé de se considérer comme responsable de ce qui s'est passé.
* "Winter Sleep" et "les climats"
dimanche 25 février 2024
Expositions... "Suzanne Valadon"
Exposition vue quelques jours avant qu'elle ne quitte l'affiche. Et je n'ai pas regretté!
Déjà parce que, dans ma tête, j'étais restée très en deça de ce qu'a réellement été cette femme, d'abord connue comme modèle, puis mère du peintre Maurice Utrillo mais qui était aussi devenue peintre! Certes, une visite du Musée de Montmartre où le temps d'une autre exposition elle partageait la vedette avec son fils et son second mari (lui aussi peintre) et où j'étais passée dans une reconstitution de son atelier d'alors... m'avaient incitée à penser qu'il aurait fallu aller au delà de la seule image du modèle ayant un "peu" peint!
Grave erreur! En fait, elle a payé cher Marie-Clémentine (son vrai prénom) le fait d'avoir commencé la peinture d'abord comme modèle et de n'être jamais passée par une école d'art! Pas grand chose à voir avec une autre femme peintre de la fin du 19ème: Berthe Morisot. Si Berthe Morisot (qui avait quasi 25 ans de plus) est une peintre impressionniste, Suzanne Valadon est une post-impressionniste avec une approche naturaliste. Pas issues du même milieu! Et elle a créé son propre style en osant notamment montrer des femmes telles qu'elles pouvaient être, à l'instar de celle qui figure sur l'affiche: Mauricia Coquiot (1880-1964) artiste de cirque, devenue amie d'artistes en se mariant avec un critique d'art avant de d'être maire pendant 19 ans au sortir de la seconde guerre mondiale!
samedi 24 février 2024
Le début d l'année au cinéma avec... "Le garçon et le héron"
Film vu le17/1/24
Première fois que ça m'arrive mais je suis ressortie déçue de la séance! Bon certes, ça m'était déjà arrivé une fois par le passé, avec "Ponyo sur la falaise" mais ce dessin animé là était destiné à un jeune public et avec un graphisme volontairement très éloigné de celui auquel le réalisateur avait songé: l'univers des peintes anglais pré-raphaéliques.
Pourquoi déçue?
Le titre français et le synopsis trouvé sur le net sont trompeurs: on croit que l'enfant va apprendre à faire le deuil de sa mère avec l'aide d'un héron lequel n'est pas très joli, ni très sympa. Perdu: il faut connaître le titre japonais du film "Et vous comment vivez-vous?" lequel renvoie à un ouvrage que lui a laissé par sa mère (au retour d'une escapade d'un an dans un monde différent) pour commencer à entrevoir que ce film tiendrait plus d'un testament graphique du réalisateur! Mais ça je l'ai su après avoir lu des commentaires au sujet du film où il était par exemple question des pierres mises en équilibre par le grand-père "magicien" du héros et qui correspondraient en nombre aux films réalisés par Miyazaki ! Pas sure du tout d'avoir envie de revoir le film pour mieux le comprendre toutes ces allusions.
Et surtout: j'ai eu beaucoup de mal avec la quasi totalité des personnages, humains ou pas. Quand ils ne sont pas laids (comme le héron parfois à demi humain ou les petites vieilles) ils sont antipathiques (le père obsédé par ses avions de guerre et sa réussite) voire les 2 (le héron) ou ils sont très stéréotypés dans leur apparence. Le héros... il n'aurait pas son pansement sur le côté de la tête, on pourrait le confondre avec le héros du "château dans le ciel" et sa mère (en version enfant) à l'héroïne de ce même film.
Quant à la musique... je n'ai mémorisé aucune des mélodies deHisaishi, et donc même pas songé à acheter la BOF. De toute manière, le CD n'est disponible qu'au Japon. Et sur les 37 tires qu'il comporte, les 2/3 des morceaux durent moins de 2mn! Et 3seulement excèdent 3mn.
Oserais-je écrire que ce film présenté comme son testament serait à mes yeux un film en trop?
vendredi 23 février 2024
films oubliés de 2023 - Oppenheimer
film vu le 30/8
3 heures qui passent assez vite. Mais il faut s’accrocher un peu car le récit n’est pas chronologique puisqu’il mêle 3 périodes:
- les années de « formation »: celles où avec toute une équipe de scientifiques il a porté le projet Manhattan
- le simulacre de commission/procès pour renouveler ou non son habilitation à suivre les questions de nucléaire
Et il ne faut pas espérer se rattraper aux branches en se fiant au noir & blanc ou à la couleur car leur usage ne renvoie pas au passé/présent mais aux données objectives (le N&B) pour lesquelles il y a des traces écrites ou filmées et plus subjectives, le ressenti du héros (couleurs).
Sinon... j'ai été effarée de voir le peu de protection dont bénéficiaient les scientifiques lors du 1er essai (la France fera guère mieux notamment lors de ses explosions dans le Pacifique, notamment avec les populations civiles) .
Qu'ajouter de plus: peut-être deux séquences. Oppenheimer est fêté par ses collaborateurs, probablement après le largage de la 1ère bombe ou plus vraisemblablement après la capitulation japonaise, mais lui a des visions, il imagine l'effet dévastateur de la bombe sur sa propre équipe. ça a beau d'être des "effets spéciaux" je me suis dit que "oui, en contribuant à la réalisation de ce projet, il a ouvert une boîte de Pandore à cause de laquelle beaucoup de civils sont morts ou ont été touchés à jamais." Ce qui rend encore plus atroce la réaction du président des Etats-Unis à qui il est venu faire part de ses doutes et qui le met quasiment dehors en le traitant de "pleurnichard"
jeudi 22 février 2024
Films oubliés de 2023 - "Indiana Jones et le cadran de la destinée"
Vu le 2/8
Ma réaction d'alors: "Vu hier soir ce 5eme et dernier opus consacré à Indiana J. Je le mets à égalité avec le 1er des Indiana… mon préféré restant le n°3…"
Et désormais, le 22 février.
Les points positifs: De bons trucages, notamment pour les scènes avec Indiana jeune, enfin, dans les années 1940. Un méchant bien détestable.
Les points qui m'ont laissé une impression mitigée : de multiples scènes d'action (comme dans tous les films de ce type) qui durent parfois un peu trop, ce qui en fait un film TRES long.
Ce qui m'a agacé: le personnage féminin de la nièce (qui ne s'encombre pas de principes moraux et est avant tout intéressée par l'argent), certains éléments de l'intrigue (qui tirent le film d'action vraiment vers le fantastique) dont la pirouette finale où les héros, en principe coincé du temps d'Archimède, avec un Indiana très mal en point ... se retrouvent dans l'appartement de ce dernier.
Mais au final, et sans doute mon âge aidant (je suis désormais plus proche du vieux professeur d'archéologie que du fringant aventurier) je préfère ne garder en mémoire que les moments de doute, voire de détresse du héros, qui a perdu son fils, que sa femme est en train de le quitter, qui n'attend plus rien de son boulot et est devenu inadapté au monde moderne au point de souhaiter mourir dans le passé puisqu'il pense avoir tout perdu... avant de revenir dans le présent (enfin en 1969)
mercredi 21 février 2024
films oubliés de 2023 - Polaris
Film vu le 4 juillet 2023
Compte-rendu du 21 février 2024
Ce que j'en avais dit sur FB: "Un film documentaire sur 2 soeurs (principalement Hayat qui est capitaine de bateau dans les pays arctiques) toutes deu filles nées d’une mère toxicomane et de père inconnu. Avec 2 questions: comment a l’âge adulte espérer pouvoir être aimée quand enfant on ne l’a jamais été et est-il possible de casser le fil d’histoires familiales douloureuses ? … le tout via de superbes images et belle bande son.
L’affiche résume bien la situation"
Oui l'affiche résume bien, enfin assez bien le film. Mus avec le recul, plus que les questions que peuvent se poser ces 2 soeurs qui ont grandi sans avec des parents absents, je me souviens de Hayat, ce petit bout de femme qui mène vaille que vaille sa barque, enfin son bateau, dans un monde froid physiquement mais aussi moralement car très masculin.
Et lorsque j'écrivais que l'affiche résumait bien la situation, j'aurais pu préciser que au delà de l'image qui semble un peu idyllique, le visage de Hayat est loin d'être zen, serein, on y sent comme une immense tension. C'est d'ailleurs ce visage qui m'avait, plus que le synopsis, donné envie d'aller voir ce film.
Et puis il y avait aussi une autre raison: essayer de trouver des réponses aux questions: "Et moi-même, -je vraiment eu l'impression d'être aimée enfant ?Et ai-je donné l'impression à mes enfants d'être vraiment aimés?"