dimanche 10 février 2019

Des films qui marquent - 10 - "la mariée était en noir" de François Truffaut

J'ai découvert que François Truffaut n'aimait pas vraiment ce film prônant d'une certaine manière l'auto-défense. Mais aussi que ce film était à plus d'un moment fort peu réaliste, comme lorsque l'un des potentiels assassins du mari de Julie Kohler meurt étouffé dans un minuscule placard sous un escalier et dont Julie a scotché toutes les entrées/sorties d'air. Et aussi que Truffaut avait fait appel à  Bernard Hermann, le compositeur fétiche de Hitchcock.... dont il était en train de préparer le mythique livre d'entretiens  
Au delà de ces aspects, ce film, ce sont surtout des images que je retiens, comme le générique qui se déroule en suivant le vol d'une écharpe portée par Julie et qui lui sert de prétexte pour pousser dans le vide sa première victime. Et aussi la manière dont Julie, superbement interprétée par Jeanne Moreau, change d'aspect, d'attitudes, de discours... en fonction de la femme idéale cherchée par chacun des hommes qu'elle approche.
Il y aura le séducteur invétéré, Claude Rich, qui tombe d'un balcon où elle l'a attiré...
le vieux garçon timide et sentimental retourné dans sa province, Michel Bouquet, qu'elle empoisonne...
le notable trop sur de lui, Michael Lonsdale, qui meurt étouffé...
l'artiste peintre, Charles Denner qui en fait sa muse mais lui confie l'arc de Diane chasseresse par laquelle il mourra
le trafiquant de voitures qui, arrêté sous les yeux de la veuve noire déguisée en dame de petite vertu, tombe au final sous ses coups en prison... un autre bel exemple de coïncidence au final fort peu réaliste
Face à l'amour fou d'une femme pour son mari mort, ces hommes en quête de leur femme idéale n'avaient aucune chance

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