dimanche 17 février 2019

Des films qui marquent - 17 - "Elephant Man" de David Lynch



Un film dont j'ai retenu quelques scènes marquantes, dont les toutes dernières, lorsqu'aux accents de l'adagio pour cordes de Samuel Barber, Joseph Merrick* (que le réalisateur a rebaptisé John**) décide de dormir, non pas assis mais allongé, tout en sachant que cela lui sera fatal compte tenu du poids de sa tête.
Mais avant cela il y a quelques scènes fort difficiles comme celle où John est exhibé non plus dans de sordides tentes de foire mais dans un amphithéâtre de la faculté de médecine. J'ignorais alors qu'une soixantaine d'années auparavant un sort bien pire avait été réservé en France à Sarrtjie Baartman  la "Vénus Noire"
Et puis celles où l'on peut s'interroger sur les motivations réelles de ceux et celles qui souhaitent être vus à ses côtés, et même du médecin (interprété par Anthony Hopkins) qui s'occupe de lui. Est ce vraiment l'homme cultivé, sensible et délicat au delà de son apparence fort effrayante*** qui les intéresse ou la notoriété que cela pourrait leur amener.
Il convient aussi de noter le performance de l'interprète de John, John Hurt, qui dut, durant le tournage, porter 12 heures par jour une lourde prothèse.



* Joseph Carey Merrick ( à Leicester, Angleterre - à Tower Hamlets, Londres)
** Dans la biographie que Frederick Treves lui consacra en 1923 : L'Homme Éléphant et autres souvenirs, il le prénomma John au lieu de Joseph.
***
recherches génétiques faites à partir de ses ossements ont permis d'établir qu'il souffrait en fait du syndrome de Protée une maladie génétique qui affecte la croissance des tissus et produit des déformations.

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