Avec ce film... j'avais posé une colle à bon nombre de mes amis car si le cinéma de Ozu a connu un regain de popularité dans les années 70/80, lorsque son oeuvre a commencé à être diffusée plus de 15 ans après sa mort en 1963. Quant aux jeunes générations, quand elles sont intéressées par le Japon, elles se tournent beaucoup plus vers les films d'animation ou les films d'action plus récents ou beaucoup plus sombres.
Le résumé? C'est l'histoire d'un couple de retraités qui vient à Tokyo afin de rendre visite à ses enfants. Mais ils découvrent que ces derniers sont
trop absorbés dans leur quotidien pour s'occuper d'eux. En fait, seule leur belle-fille qui est veuve (sans enfant) de leur fils mort durant la guerre leur est attentive. Une situation qui se confirmera après que la maman soit décédée en revenant de ce voyage.
Peu d'actions dans ce film, juste une somme de petits détails qui sonnent juste et sont poignants... comme par exemple avec les petits-fils qui sont très "américanisés" et ne cherchent en aucun cas à nouer des liens avec leurs grands-parents... ou les enfants qui offrent à leurs parents venus pour les voir, eux... un séjour dans une station balnéaire, afin de s'en débarrasser. De quoi laisser leurs parents qui se faisaient une joie de ce voyage à Tokyo, fort amers.
Au delà de l'évolution de la société japonaise, il faut voir ce film comme une illustration du délitement des liens familiaux (des 4 enfants encore vivants, seule la plus jeune éprouve de l'affection pour ses parents) de la difficulté pour les veuves de "tourner la page", de la place des femmes dans la société, de ce que les liens de coeur peuvent être plus forts que les liens de sang.
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