dimanche 27 octobre 2019

Plaisir de lire (7) "le journal de mon père" de Jiro Taniguchi

Dans la rubrique "BD" j'avais d'abord songé à
"Maus" de Art Spiegelman... mais   le côté témoignage sur des faits passés durant la seconde guerre mondiale, les camps etc... il en est question dans le livre précité de Primo Levi. Mais aussi aux incontournables Astérix, Valérian (et Laureline) ou Gaston Lagaffe ou Isa,l'héroine des "Passagers du Vent"... et j'en oublie.
Mais Taniguchi,finalement choisi, renvoie à mon goût pour le Japon. Et j'aime beaucoup ses héros, aux traits souvent ronds et le côté sensible tout en restant discret, pudique du dessinateur.
Pendant longtemps dans la presse, quand il était question de "Mangas" pour adultes, on ne mentionnait que  "L'homme qui marche" où Tanguchi narre les déambulations de son héros, avec très peu de mots, alors même que tant de choses sont exprimées.
Mais c'est un autre Taniguchi qui est entré dans la maison familiale via  un cadeau offert à mon fils par la grand-mère des enfants. Elle avait été fort bien conseillée par la vendeuse du rayon "jeunesse" de la plus ancienne librairie nantaise. Cependant, nul doute qu'en offrant l'ouvrage à son petit-fils, alors au tout début de l'adolescence, elle espérait lui donner quelques pistes afin d'aborder avec plus de "tolérance" les relations avec son géniteur, ce qui n'avait pas été le cas entre son mari et son fils. Car cette BD raconte comment un fils, au mi-temps de sa vie, et à l'occasion des cérémonies liées au décès de son père, découvre enfin qui était celui-ci. Comme l'écrit un internaute "On connait parfois bien mal les gens qui nous sont les plus proches. Parfois aussi parce qu'on s'évertue à bien mal les connaitre, engoncés que nous sommes dans nos certitudes." 

samedi 26 octobre 2019

Plaisir de lire (6) "La trilogie Jim Chee" deTony Hillerman

Parmi les nombreux ouvrages lus et appréciés il y a les policiers/polars. Mais c'était bien difficile de choisir. Fallait il privilégier
- l'historique Agatha Christie découverte au collège (et son incontournable "10 petits nègres")... ou la plus récente PD James et son commissaire-poète, Adam Dalgliesh... ou Cadfael créé par Ellis Peters?
- l'un des Nestor Burma, pardon, l'un des Léo Mallet mettant en scène une aventure de son héros dans un des arrondissements de Paris... ou, pour rester sur Paris lui préférer les aventures de Victor Legris inventé par le duo de bouquinistes qui se cache derrière le pseudo de Claude Izner... ou Fred Vargas
- l'un des nombreux Patricia Cornwell, que j'ai préféré à Patricia, Highsmith...
- ou, plus au nord de l'Europe, les aventures du sombre policier créé par Henning Mankell
Rien de tout cela en fait car l'un des coups de coeur a été le héros créé par Tony Hillerman: Jim Chee car j'ai été touchée à la fois par
le décor: la plupart des enquêtes se déroulent en territoire navajo ou juste aux frontières de celui-ci, ce qui donnent un souffle particulier aux descriptions de paysages qui m'ont longtemps fait rêver
le personnage de ce Jim qui hésite pendant longtemps entre une fonction de chanteur navajo et la profession de policier au sein de la police indienne, ce qui régulièrement complique sa vie amoureuse.
En réalité c'est via une aventure de Joe Leaphorn que j'ai connu cet auteur... et qui plus est, via une petite bande dessinée illustrant le début d'une des intrigues publiée dans une revue pour collégiens que j'achetais pour mes enfants

vendredi 25 octobre 2019

Plaisir de lire (5) "Bleu, histoire d'une couleur" par Michel Pastoureau

De mémoire, j'ai connu l'auteur du livre (un historien) via une série d'interviews publiées au fil des semaines dans la revue l'Express. J'avais même découpé les différents articles tellement passionnants, remplis d'informations, érudits sans être pédants.  
Ainsi sur le bleu, la couleur préférée de beaucoup de personnes aujourd'hui mais qui n'avait pas vraiment de nom pour les Grecs (et dans une moindre mesure les Romains) qui ne connaissaient que celui du ciel et parlaient de ce fait de l'azur quand les peuples barbares, ceux du Nord de l'Europe, les Germaniques qui avaient les yeux "clair" connaissait tout un nuancier de "blau" (dont provient notre "bleu").
J'avais mentionné à mes proches à quel point les articles m'avaient passionnée, alors lorsque le 1er livre de la collection, consacré au bleu, est paru, en 2002, je l'ai reçu en cadeau. Depuis 4 autres ont suivi: "Noir" en 2008, "Vert" en 2013 (reçu cet année pour mon anniversaire), "Rouge"en 2016 et enfin "Jaune" en 2019 (les 2 derniers qu'il me reste à acquérir) qui sera le dernier de la série car, ainsi qu'il l'avait dit dans sa série d'entretiens donnés à l'Express, le rose, le orange, le marron (et peut-être le violet) ne sont pas vraiment des couleurs "pures"*.
* Ce à quoi on pourra objecter que le "Vert" est un mélange de bleu et jaune

jeudi 24 octobre 2019

Plaisir de lire (4) "Si c'est un homme" de Primo Levi

C'est un livre dont j'avais beaucoup entendu parler et qu'on disait épuisé sans qu'il ait été ré-édité. J'avais donc renoncé à espérer pouvoir le lire alors même qu'il semblait incontournable. Et puis un jour, miracle, en faisant à tout hasard une recherche sur le Net, j'ai découvert qu'il existait en livre de poche*. Probablement quelques années après avoir lu ces 3 autres témoignages forts que sont la BD "Maus"** de Art Spiegelman,  "Le mort qu'il faut"**  de Jorge Semprun et "Cette aveuglante absence de lumière"** de Tahar Ben Jelloun. Et je me suis alors empressée de l'acheter.
Un témoignage fort, bien avant les autres ouvrages ci dessus mentionnés et qui posait déjà ces questions clés:
- comment rester un homme lorsqu'on est plongé dans des conditions extrêmes
- mais aussi pourquoi cette injustice qui fait que ce ne sont pas les plus "forts" au niveau de la pensée qui souvent survivent mais souvent les plus débrouillards, voire les plus magouilleurs, les moins respectables des individus.
Si je ne me rappelle plus ce qui a fait "tenir" Levi (peut-être le souhait de pouvoir témoigner plus tard) , je me souviens fort bien que pour Semprun il y avait les discussions dans le seul lieu où les gardiens se gardaient bien d'aller: les latrines et la poésie. Quant aux prisonniers dont parle Ben Jelloun, ceux qui ont survécu, après avoir perdu leur maître du temps qui comptait pour eux minutes, heures & jours se sont souvent plongés dans leurs souvenirs du Coran. 
* L'édition française de sa ré-édition date de 2007
** Respectivement parus en 1986 (Tome 1) et 1991 (Tome 2) pour "Maus" et 2001 pour les 2 autres ouvrages

mercredi 23 octobre 2019

Plaisir de lire (3) "La jeune fille à la perle" de Tracy Chevalier


Le second livre aimé cité. Un choix un peu par défaut car ce n'était pas évident de trouver un titre parmi les nombreux romans que j'ai pu lire depuis mon adolescence. Il y avait certes les 2 premiers qui m'ont marquée: "le grand Meaules" de Alain Fournier ou "vent d'est, vent d'ouest" de Pearl Buck...mais aussi et surtout de très nombreux Zola ou Maupassant. Et puis désormais je lis très peu de romans
Mais le livre ci-dessus a une histoire particulière. J'ai toujours beaucoup aimé "la jeune fille à la perle" de Veermer, à vrai dire, c'est mon tableau préféré, celui que j'emmènerai sur une île déserte s'il fallait m'en garder qu'un... alors lorsque j'ai vu qu'une photo illustrait la jaquette du roman, je l'ai acheté sans même l'avoir feuilleté.
Et j'ai beaucoup aimé cette fiction (on sait très peu de chose sur Veermer et rien du tout surs son illustre modèle) qui parle de la manière de peindre au temps du tableau, mais aussi du lien très particulier qui se noue entre une jeune servante et son maître.
Et puis, petite anecdote... ce livre je l'ai pendant possédé en double car le père de mes enfants qui n'avait pas remarqué que je l'avais acheté et lu, me l'avait offert comme cadeau de Noël. A défaut d'être au fait de mes lectures, il connaissait mon goût pour ce tableau. 
Quelques années plus tard, j'ai lu un autre livre de cette auteure: "la dame à la licorne". J'y ai pris moins de plaisir, mais il m'a donné au moins l'envie d'aller voir, pour de vrai, la tapisserie dont la romancière s'est inspirée.  
Par contre, je n'ai pas eu vraiment envie d'aller voir au cinéma le film inspiré du livre. Je craignais trop que le scénario ne tire vers une impossible histoire d'amour entre le peintre et son modèle alors qu'il y a beaucoup plus de choses racontées dans le livre.

mardi 22 octobre 2019

Plaisir de lire (2) "Alcools" de Guillaume Apollinaire

Le 1er livre mentionné est un recueil de poèmes: "Alcools" de Guillaume Apollinaire.
A ce livre plein de souvenirs sont associés:
- c'est en classe de seconde, au lycée,que j'ai découvert de de très nombreux poèmes que j'avais appris à l'école primaire étaient de lui. J'avais oublié son nom, mais plein de vers m'étaient restés en mémoire
- c'est grâce au professeur de français -Armel G. - qui oeuvrait dans cette classe de seconde S (autant dire que le français n'était pas une matière qui plaisait à la majorité des élèves) que j'ai redécouvert cet auteur. Je me souviens d'un cours qu'il avait entièrement consacré un un poème qui ne comportait qu'un seul alexandrin:
"Chantre
Et l'unique cordeau des trompettes marines"
Avec le recul, je me suis même demandé, pour avoir consacré autant de cours à ce poète, si ce professeur n'était pas en train de préparer sa thèse.
- et puis c'est grâce à ce goût partagé pour la poésie, mais aussi de l'écriture que j'ai rencontré celui qui m'a fait passer de l'enfance à l'âge adulte avant que nos chemins ne se séparent, il y a 40 ans de cela.

lundi 21 octobre 2019

Plaisir de lire (1)

Au départ c'est un défi lancé sur Facebook par des internautes à certains de leurs amis: poster la couverture de 7 livres que j'aime ou que j'ai aimé. Un par jour, pas d'explication, pas de critique... juste la couverture et une "victime". Pardon, une personne désignée pour rendre le relais.
Un défi lancé afin de promouvoir l'alphabétisation auquel j'en ai rajouté un autre: partager le plaisir de lire car, il faut être lucide, partager une couverture de livre avec des amis capables de prendre le relais, et qui sont probablement eux même lecteurs, voire très bons lecteurs, ça ne permet pas de promouvoir l'alphabétisation. Sauf peut-être pour les doux rêveurs qui se disent que, peut-être parmi les amis de la personne défiée, il y aura de piètres lecteurs qui auront envie de lire l'un des livres cités.
Ce défi m'ayant laissée sur ma faim: c'est difficile de choisir seulement 7 livres parmi ceux qu'on aime ou qu'on a aimé et encore plus de ne pas préciser pourquoi, parce qu'un livre c'est une histoire qu'il raconte, mais aussi la manière dont il vous a "parlé". Alors j'ai décidé de profiter de ce blog afin d'expliquer pourquoi j'ai retenu ces livres.  

lundi 30 septembre 2019

Les conférences de l'Université Permanente

Voilà, c'est fait depuis quelques jours: après près de 40 ans d'interruption je suis de nouveau une étudiante. Il y a toutefois beaucoup de différences avec ma dernière inscription à la faculté de Droit de Rennes... en septembre 1980.

D'abord cette année je suis inscrite juste pour pouvoir assister aux conférences, et pas aux cours. Et oui, il m'est arrivé trop souvent de rêver* que je passais des examens pour ne pas avoir envie de repiquer à quelque chose qui pourrait impliquer des contraintes comme bosser la matière entre 2 cours, avoir des évaluations etc... Et puis il est probable que la plupart des cours que j'aurais aimé suivre étaient complets car les inscriptions "normales" ont eu lieu dès le mois de juin dernier. Sans compter que, pour une reprise, je n'avais pas envie de me donner des contraintes horaires au delà de celles qui existent d'ores et déjà avec mes cours de sport 3 fois/semaine
Et puis, idée d'Université Permanente oblige, il n'y a pas de spécialisation comme en Droit ou en Lettres puisque les cours et conférences recouvrent toutes les filières et sont regroupées en thématiques : artistique (le lundi), littéraire (le mardi), médical et scientifique (le mercredi) etc...
Et enfin... vu les horaires des conférences (très souvent à 14:30) les étudiants ont bien souvent les cheveux gris ou blancs, voire plus du tout pour ce qui est de certains messieurs. Mais bon, pont positif, il n'y a plus aucune barrière d'âge contrairement à l'époque où il était question d'université du 3ème âge.
* Plus que "rêver" j'aurais du écrire "cauchemarder" car bien souvent la trame du "rêve" était la même: au milieu d'un amphi ou d'une salle de cours,  j'étais dans l'impossibilité de répondre aux questions posées parce que je n'arrivais pas à lire le sujet, que je n'avais pas de copie pour composer, voire de stylo... alors que ceux qui m'entouraient n'éprouvaient aucune difficulté

dimanche 7 juillet 2019

Le père de la Bossa Nova est parti jouer de la musique bien loin du Brésil


ça restera sans doute la chanson la plus connue de João Gilberto... et c'est vrai qu'il est difficile, en matière de BossaNova, de faire mieux que dans sa version avec Stan Getz
https://youtu.be/j8VPmtyLqSY

Mais il y a eu aussi cette chanson là, beaucoup plus mélancolique, un peu à l'image de la fin de sa vie et de certains hommages, parfois dits du bout des lèvres, de certains jazzmens actuels qui oublient un peu vite l'apport qu'il a eu 

https://youtu.be/So718wk426c
Alors j'ai très envie d'en donner les paroles, moi qui ne parle pas un mot de portugais
ó privilegiados têm ouvido igual ao seu
Seuls les privilégiés ont une oreille comme la tienne
Eu possuo apenas o que Deus me deu
Je possède seulement ce que Dieu m'a donné
Se você insiste em classificar
Si tu insistes pour classifier
Meu comportamento de anti-musical
Mon comportement comme antimusical
Eu mesmo mentindo devo argumentar
Moi-même dois mentir en soutenant
Que isto é bossa-nova, isto é muito natural
Que cela est la bossa-nova, ce qui est très naturel
O que você não sabe nem sequer pressente
Que tu ne sais pas, ni même ne pressens
É que os desafinados também têm um coração
Que ceux qui jouent faux ont tout de même un cœur
Fotografei você na minha Roleiflex
J'ai pris une photo de toi avec ma Rolleiflex
Revelou-se a sua enorme ingratidão
Qui a révélé ton énorme ingratitude
Só não poderá falar assim do meu amor
Tu ne peux parler ainsi de mon amour
Este é o maior que você pode encontrar, viu ?
C'est le plus grand que tu puisses rencontrer , vois-tu ?
Você com sua música esqueceu o principal
Toi avec ta musique tu as oublié le principal
Que no peito dos desafinados
Que dans la poitrine de ceux qui jouent faux
No fundo do peito bate calado
Au fond de leur poitrine bat silencieusement
Que no peito dos desafinados,
Au fond de la poitrine de ceux qui chantent faux
Também bate um coração
Bat quand même un cœur

jeudi 4 juillet 2019

Plantu BNF

Cinquante ans de carrière sont retracés à travers une centaine de dessins, pour certains inédits, à la B N F ! Pour ne rêvez pas trop, c'était juste dans une petite salle qui n'avait rien à voir avec l'enfilade de pièces réservées par exemple pour la rétrospective consacrée à Astérix.
Mais bon, il était très intéressant de pouvoir découvrir le travail de Plantu depuis son premier dessin publié par le Monde en 1972 – une colombe portant en guise de rameau un point d’interrogation – jusqu’à aujourd’hui.... de constater comment son style a pu évoluer au fil des planches et des années. Avec quelques étapes clés comme:
- 1985, quand André Fontaine, alors directeur du journal Le Monde de l’époque, lui confie le dessin qui figurera en Une
- 1991, lorsque Plantu commence à fournir une fois par semaine un dessin à l’Express.
Et puis on découvre quand est apparue la fameuse petite souris qui a fini par devenir une signature à elle seule.
Et puis cette exposition est l'occasion de découvrir qu'à côté du Plantu, dessinateur de l'actualité, celle d'hier avec la chute du mur de Berlin, celle d'aujourd'hui avec le Brexit, celle de toujours avec les inégalités Nord/Sud, il y a aussi le Plantu, défenseur des droits et de la liberté d'expression via l’association Cartooning for Peace, fondée en 2006 à la suite d’une rencontre avec Kofi Annan, alors secrétaire général des Nations Unie. Mais cet aspect là de son travail,je la connaissais déjà grâce à une exposition découverte au Mémorial de Caen, en juin 2012!

mercredi 3 juillet 2019

Les Hollandais à Paris... au Petit Palais

Plus d'un an après l'avoir vue cette exposition,qu'en reste t il?
Au moins ceci, avoir identifié comme Hollandais des peintres dont je connaissais le nom, sans forcement connaître l'origine et le travail. A dire vrai, je ne connaissais que les 3 noms mentionnés sur l'affiche. Et hélas rien n'a changé sur ce point.*
Les organisateurs de l'exposition sont partis d'un constat:"...Dès le premier Empire, et surtout à partir de 1850, plus d’un millier de peintres hollandais quittent leur pays pour renouveler leur inspiration. Parmi eux, la quasi-totalité s’établit à Paris, inexorablement attirée par le dynamisme de sa vie artistique. Les peintres avaient là l’occasion de suivre un enseignement riche, de trouver des lieux d’exposition, d’y vendre leurs œuvres, ou simplement de nouer de nouveaux contacts. Ces séjours, plus ou moins longs, sont parfois le premier pas vers une installation définitive en France."
Du coup l'exposition était chronologique et on pouvait voir: "neuf peintres hollandais : Gérard van Spaendonck pour la fin du XVIIIe et Ary Scheffer pour la génération romantique ; Jacob Maris, Johan Jongkind et Frederik Kaemmerer pour le milieu du XIXe siècle et enfin, George Breitner, Vincent van Gogh, Kees van Dongen et Piet Mondrian pour la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle"
... et à côté de leurs oeuvres étaient présentées celles d'artistes français qui avaient été leurs contemporains comme Géricault, David, Corot, Millet, Boudin, Monet, Cézanne, Signac, Braque, Picasso.
* J'espère être revenue de l'exposition avec l'une des revues d'art consacrées à cette exposition...

mardi 2 juillet 2019

Delacroix au Louvre

Lorsqu'on songe à Delacroix, le 1er tableau qui vient à l'esprit c'est bien sur "La Liberté guidant le Peuple" dont un extrait a illustré pendant des années le billet de 100frs ... et qu'a repris le Musée du Louvre pour annoncer cette grande exposition, la 1ère organisée depuis le centenaire de la mort de Delacroix, en 1963.
Avec 180 oeuvres annoncées, c'était l'occasion ou jamais revoir ou mieux de découvrir le travail de ce peintre et en apprendre plus sur sa biographie. Pour les organisateurs de l'exposition, le choix a été fait de regrouper les oeuvres en 3 trois grandes périodes:
- la décennie 1822-1832 , celle de la conquête et de l’exploration des pouvoirs avec notamment les "Scènes des massacres de Sio" et "La Mort de Sardanapale" ou plus exactement les travaux autour de ce dernier puisque, trop grand, il est resté accroché à sa place habituelle au sein du musée.
- celle des grands décors muraux (cf ceux du Palais Bourbon) où se pose la question de l’impact de ceux ci sur "...sa peinture de chevalet où s’observe une attraction simultanée pour le monumental, le pathétique et le décoratif..."
- les dernières années où Delacroix retrouve l'art du paysage (probablement suite à l'installation d'un atelier à la campagne et ses séjours sur la côte normande) celui des natures mortes avec fleurs, de l'art religieux etc... avec pour élaborer ses toiles, recours à ses souvenirs, notamment ceux mémorisés dans ses notes et carnets. C'est, de mémoire, dans cette partie de l'exposition qu'étaient plus particulièrement abordés ses liens avec le monde politique et celui des arts autres que la peinture.

Plus d'un an après avoir vu cette exposition qu'en reste t il... un souvenir visuel, celui d'un tourbillon de couleurs et de formes... et les grandes oeuvres de "jeunesse", celles réalisées avant ses 35 ans

lundi 1 juillet 2019

Retour d'exposition: "Hugo Pratt" au Musée Confluences de Lyon

 L'an prochain cela 25 ans que Hugo Pratt a disparu... Grâce soit rendue au Musée "Confluences" de Lyon d'avoir organisé cette 1ère grande exposition qui permet aux jeunes générations d'en savoir plus sur cet auteur de BD qui a enchanté plus les générations plus anciennes, notamment celle  était adolescente ou jeunes adultes lors de la publication des 1ères aventures de Corto Maltese, à la fin des années 60.
Une très belle exposition organisée officiellement en 3 parties avec une partie biographique, une autre sur les inspirations de l'auteur de bandes dessinées et une dernière sur ses œuvres.
C'est la seconde qui m'a le plus passionnée. Notamment parce qu'on y voit un certain nombre d'objets dont on retrouve trace dans l'oeuvre du dessinateur,comme un crâne en cristal.
Et puis j'ai eu un très gros coup de coeur pour les versions "aquarellées" de certains de ses dessins (sans que je sois certaine qu'elles soient réellement de la main de Hugo Pratt) Le doute est permis puisque si on voit dans une vidéo, Hugo Pratt réaliser une aquarelle et que ses oeuvres, initialement en noir et blanc ont été republiées en couleurs... un article de presse précise que "Outre les originaux, nombre de dessins ont été retravaillés en couleurs, par la graphiste Tiphaine Massari"
Petit coup de coeur aussi pour l'une des "salles" où étaient regroupées 390 visages des personnages inventés au fil des volumes. Et juste avant, une sorte de carte interactive où les visiteurs étaient invités à faire voyager Corto en utilisant un chat.
J'allais oublier un détail: de nombreuses citations émaillent le parcours de l'exposition, avec beaucoup de références aux auteurs anglo-saxons. Mais pas que,car s'il fallait n'en retenir qu'une ça serait celle de Dont cette fort joli phrase de Jorge Luis Borgès qui colle tellement bien au personnage de CortoMaltese: "Un gentleman ne peut s'intéresser qu'à des causes perdues"

vendredi 28 juin 2019

Retour d'exposition: "125 ans de National Geographic" au Museum d'histoires naturelles de Paris









Pour une revue, 125 ans d'existence ça se fête! Et c'est en 2017 que ça s'est passé et que le Museum d'histoire naturelle de Paris a permis à ceux et celles qui n'étaient pas nés à cette époque là (tous les visiteurs) de voir, année par années,  quelques unes des couvertures et photos, avec 
- beaucoup de photos en grand format, et pour certaines ce fut un choc de voir en taille 2x3 ces photos jusque là connues en format magazine photos
- la découverte de l'immense travail accompli par les photographes (pour beaucoup inconnus du grand public, notamment les plus anciens) afin de garder trace des paysages, des animaux, des civilisations...
- et cela aussi difficiles qu'aient pu être certaines prises de vue.
Bien sur il y avait l'iconique "Jeune fille afghane aux yeux verts " immortalisée en 1984, alors qu'elle n'avait que 13 ans, par Steve Mc Curry... avec à côté la jeune femme, vieillie avant l'heure, qu'elle est devenue.Mais ce n'est pas la photo de Sharbat Gula que j'ai envie de monter mais une autre jeune femme, algérienne immortalisée au début du 20ème siècle par Rudolf Lenherd et Ernst Landrock .
Et puis parce qu'il faut bien choisir parmi cette très belle et riche expositions, 2 autres photos que celle de cette jeune femme algérienne:
-l'une parce qu'elle explore la thématique des espèces animales, avec la mise en avant des immenses progrès réalisés depuis que les 1ers photographies d'animaux nocturnes...
Ici un puma mâle californien (photo de Steve Winter)

l'autre photo c'est un "paysage" grandiose, que l'on croirait de prime abord être un agrandissement de roche avant de remarquer les petites silhouettes en combinaison orangée qui escaladent  des cristaux géants dans une grotte mexicaine (photo de Peter Carsten)


jeudi 27 juin 2019

Retour d'exposition: "Valérian & Laureline" à la Cité des Sciences et de l'Industrie

 Voilà une exposition que je ne voulais à aucun prix manquer... parce que durant mes années de fac j'ai dévoré les différentes BD de la série, avant de recommencer à les acheter plus tard, ravie que désormais la série ne s'intitule plus"Valérian" mais "Valérian & Laureline" quitte à être un petit peu déçue de la manière dont la BD s'achevait et très déçue de l'adaptation cinématographique où la rousse Laureline devient une fade blonde. 
L'exposition elle ne m'a pas déçue. Plus que l'interview d'un certain nombres de scientifiques quant à la probabilité d'exister de certaines inventions du duo Christin-Mézières, ce sont les vignettes qui explicitent l'origine de certains personnages ou certains détails au sein d'une vignette qui m'ont emballée.
Certains liens sont faciles à faire comme ici avec le film "2001, odyssée de l'Espace ou bien encore Orson Welles, démiurge en tant que cinéaste et qui a laissé une impressionnante composition de flic pourri dans "la fureur" du mal qui devient "Dieu le Père" dans la Sainte-Trinité (aux côtés d'un fils baba cool grand amateur de substances diverses et d'un Saint-Esprit ayant les traits d'un juke-box)












Il faut un oeil plus aguerri pour reconnaître la femme rousse de la publicité pour le papier à cigarettes Job inventée par Mucha dans la déesse-mère des "Héros de l'Equinoxe". Et carrément être un spécialiste de la peinture pour retrouver dans les restes d'un repas pris par Laureline qui figurent dans un coin de vignette, une "nature morte aux huitres, citron et coupe d'argent" de Willem Claeszoon Heda!