vendredi 28 janvier 2022

L’art d’être grand-mère? …

 … est un art que je n’aurai guère l’occasion de pratiquer même si, depuis la fin de soirée d’hier je le suis. Seulement voilà, la maman du bébé vit à plus de 1200kms de Nantes et lorsqu’elle partira en voyage avec lui, ça sera pour passer un peu de temps auprès du papa du bébé qui, lui, doit s’installer, seul, d’ici fin mars à 7000kms d’ici.
Beaucoup de parents sont ravis de devenir grands-parents…. Moi je suis juste inquiète.
Inquiète pour la maman … parce que je me rappelle mes premières semaines, premiers mois : la fatigue (difficile de se reposer quand on allaite, surtout que le papa n’avait droit qu’à 3 jours de congé paternité) et la solitude: ma famille était loin, les liens familiaux distendus, tout comme ceux qui me reliaient aux 2 amies restées dans ma ville natale, quant aux collègues de travail, celles que je côtoyais de plus n’avaient pas d’enfant. Heureusement tel ne sera pas le cas de la maman du bébé qui vient de naître. 
Inquiète pour le bébé … né un mois et un jour avant terme. Certes c’est un beau prématuré de 2kgs800 et il va grandir dans un « pays développé » où l’accès aux soins est assez facile.  Mais il va grandir en ne voyant son papa qu’au mieux quelques mois par an. Cependant l’essentiel n’est il pas la qualité des liens qui se nouent, même si les contacts sont rares? 
Inquiète pour le papa qui a commencé, bien avant la naissance du bébé, à réfléchir sur ce que peut être la paternité, là où beaucoup de pères ne se posent pas la moindre question, ni durant la grossesse ni après la naissance. Et se réveillent des années plus tard en s'apercevant combien les liens avec leurs enfants sont distendus.

Mise à jour du 15 février 2022
En fait j'avais mal compris, le message avait été envoyé quelques jours après la visite dite du 9ème mois et le poids annoncé était celui qui était estimé.  
Mise à jour du 15 février 2023
Finalement j'avais des raisons d'être inquiète car un an plus tard, si le bébé va aussi bien que possible et que la maman l'adore et s'en occupe bien, elle a parfois du mal à faire face au quotidien. Quant au papa, il adore lui aussi son enfant mais ce n'est pas simple d'être le père d'un enfant qui vit au loin et qu'on ne voit que quelques semaines par an.
Mise à jour du 14 juillet 2023
Cet enfant va avoir un cousin (ou une cousine) d'ici la fin de l'année. Et de nouveau ça ne sera pas évident pour moi d'être une grand-mère car la maman a choisi de prendre ses distances. 

vendredi 14 janvier 2022

Passe-temps

Au fil des années j’ai cultivé l’art d’avoir des passe-temps qui occupent l’esprit et empêchent de réfléchir aux sujets qui mettent mal à l’aise.
Ainsi, en couple, avant d’avoir des enfants je me rappelle avoir profité plus d'une fois de l’absence de Monsieur parti faire du sport pour passer les matinées du WE à bouquiner dans le lit avant de me précipiter pour effectuer quelques taches ménagères avant son retour. La lecture est un merveilleux moyen d’évasion. 

Plus tard, comme dans un certain nombre de couples salariés des années 80, au fil des années la répartition des corvées ménagères (courses, ménage, cuisine, lessive, repassage...) est devenue de plus en plus inéquitable. Et encore plus lorsqu'il y a eu des enfants. Il y a eu alors la broderie au point de croix puis les mots croisés ou fléchés. 
Les premières broderies ont été destinées aux enfants. Plus tard ce sont plus les motifs floraux qui ont eu ma préférence. Des coussinets remplis de lavande avec l'initiale d'un prénom. La dernière broderie (inachevée) date de 2006: de petits sachets décorés d'un brin de lavande.*
* En fait j'ai repris fils et aiguilles  

Les mots fléchés sont venus plus tard, avec une préférence pour les grilles faciles de certains revues. Le père de mes enfants m’avait même offert au moins 2 livres dont un réalisé par Georges Pérec. Si l’intention était fort louable, il aurait dû toutefois se renseigner davantage sur l’auteur car ces mots fléchés étaient loin d’être simples. Du coup il n’y a que peu de grilles que j’ai complétées mais j’ai gardé les ouvrages car un cadeau ne se jette pas. J’ai recommencé à faire des grilles, celles du journal gratuit "20 minutes" il y a quelques années avec ma dernière et désormais c'est avec mon compagnon : un mot pour l’un, un mot pour l’autre… 

Désormais, ayant un iPad à ma disposition, il y a quelques applications qui m’occupent beaucoup, au point que je n'exclus pas qu'elles soient devenues un tantinet addictives. Il y a d’abord eu les puzzles. Une sorte de retour en arrière car durant mon adolescence et jusqu'à mes premières années de mariage j'ai réalisé pas mal de puzzles dont une reproduction du "déjeuner des canotiers". 

Et puis j'ai découver tles coloriages. il est facile d’y passer des heures en oubliant tout le reste. ça permet d’atteindre une certaine sérénité en ne pensant pas/plus pendant un certain temps aux choses qui tracassent… et dieu sait si elles peuvent être nombreuses avec les personnes d’un naturel anxieux…Mais est ce vraiment une bonne chose? Qu’en reste t il au final de ces activités qui occupent l’esprit: vraiment peu de choses.

mercredi 12 janvier 2022

Insomnie

Insomnie… j’ai failli rajouter «nocturne » avant de me raviser. Une insomnie n’est elle pas ipso facto « nocturne »? Et cette expression ne serait elle pas une … comment dit on déjà « litote» non… «redondance» non… enfin je ne crois pas. Ça commence mal cette reprise de la tenue du blog: à peine commencée il me faut faire des vérifications.
Pause… « insomnie nocturne » c’est un « pléonasme ».

Et moi en ajoutant cette photo je m’aperçois que j’ai perdu mes réflexes pour insérer des photos. Il faut dire qu’il y a longtemps que je n’ai pas rédigé de billet. En plus cela n’est jamais arrivé en utilisant un mini iPad.
Mais je digresse une fois encore… histoire de différer le moment d’expliquer pourquoi je reprends l'écriture de ce blog.
Donc… insomnie… et ayant terminé les petites choses commencées sur la tablette comme par exemple le coloriage ci contre  ou cet autre, ci dessous, réalisé via une autre application installée sur la tablette, j’ai décidé de faire le saut et reprendre ce blog là où je l’avais laissé, il y a quelques années de cela, après le décès de mon père … enfin presque car après il y a eu quelques articles, parus à des dates totalement décalées de la réalité.

Entre les débuts sur ce blog, en mai 2008 et maintenant il s’est passé tellement de choses.
En très résumé: en commençant à écrire ici je voulais surtout échanger avec un internaute, C. qui m’avait fait prendre conscience à compter de mai 2006 à quel point mon mariage « battait de l’aile » … C’était quelques semaines avant que ma mère décède, en juin 2008, après avoir regretté de ne pas avoir su ou plus exactement pris le temps d’écrire au sujet de ce qu’elle avait vécu.
Quelques années plus tard, via cet internaute que je n’ai jamais rencontré, j’ai fait la connaissance d’un de ses "contacts" qui est, lui, devenu bien plus qu’un ami. C’est d'ailleurs lui qui était à mes côtés lorsqu’en octobre 2015 mon père, à son tour, s’en est allé. Mais il y avait un certain temps déjà que la motivation pour continuer, jour après jour la rédaction du blog, me faisait défaut. Sans doute parce que je n’éprouvais plus le besoin d’écrire. Une longue pause s’est alors instaurée, à peine suspendue lors de l’un des confinements liés au Covid. 

Et puis l’été dernier … après une année 2019 pleine d’interrogations liées en partie au changement climatique (mais qui chez moi n’étaient au final que des interrogations quant au temps qui reste à vivre, sur ma propre fin, sur ce qu’on laisse derrière soi…) et une année 2020 sous le signe du Covid, ses confinements, les gestes barrières et l'éloignement d'avec ceux rencontrés (pour de vrai) via les réseaux sociaux...l’un de mes enfants m’a appris que j’allais être grand-mère.
Désormais ce n’est pas pour l’enfant à naître que j’écris:
non, car il vivra loin, sans réels contacts avec sa grand-mère paternelle, avec en plus l'obstacle d'une langue qui ne sera pas la sienne
ni même pour mes propres enfants, ils sont à un âge où, tout comme moi je l'étais au leur, on se préoccupe plus de son quotidien et son futur que du passé de ses parents
ni même pour mon compagnon.
Non, c’est juste pour garder une trace des jours qui passent. Ne pas finir ma journée en me disant : «Qu’as tu fait aujourd’hui ? Qu’as tu appris, même si tu sais que d’ici quelques heures, semaines ou au mieux mois tu l’auras oublié? ». Et laisser une trace de mots sur ce support si éphémère qu’est le Net.
Tiens c’est amusant… je retrouve du coup le titre que j’avais donné à ce blog. Sauf qu’alors je pensais aux papillons qui ne vivent qu’un jour après avoir passé des années à grandir cachés sous terre. Encore un point à vérifier : ce qu’est la vie réelle des éphémères.

mercredi 5 janvier 2022

Reprise?