mercredi 16 novembre 2016

"Un bruit étrange et beau" de Zep


Où est la valeur d'une vie? Dans le bruit et la fureur ou dans le recueillement du silence? Dans ses batailles ou ses renoncements? Don Marcus, il y a 25 ans de cela a choisi la solitude et le silence en intégrant l'ordre religieux des Chartreux.
Sauf qu'un héritage le contraint à quitter le confort psychologique du monastère pour retourner à Paris où le monde a beaucoup, beaucoup changé en 25 ans. Mais le plus difficile est ailleurs, dans les retrouvailles avec son ancienne vie, du temps où il s'appelait William, avait un cousin Gabriel (loin d'être un ange) & une cousine Tolède: les enfants de sa tante Elise qui lui a légué un Nu de Modigliani. De plus, il a rencontré durant le voyage vers Paris, Méry, une jeune femme dont les jours sont comptés du fait d'une maladie incurable mais qui est résolument décidée à profiter du temps qui lui reste.
C'est elle qui pèsera probablement le plus lourd dans le choix qu'il fera (notamment par rapport au   tableau) après lui avoir fait un aveu: bien avant d'entrer chez les Chartreux, il a rencontré la mort, via le corps d'un voisin: "la mort m'a fait si peur ce jour là que j'ai voulu croire en un Dieu plus fort qu'elle. Et j'ai fini par choisir une vie voisine de la mort... pour m'habituer"
26 ans plus tard, au moment de mourir, William qui cherchait Dieu dans le vide du silence, retrouvera  Méry (celle qu'il qualifiait de "délicieux vacarme") et trouvera enfin, non le silence, mais un bruit étrange et beau   

mardi 15 novembre 2016

"L'arabe du futur" - T3 de Riad Sattouf

Je reste aussi peu fan du graphisme de l'auteur, même si cette fois-ci j'ai enfin relevé une jolie trouvaille, celle qui lui fait dessiner sur fond rose sa vie dans les pays arabes et sur fond bleu celle qui se passe en France).
Il demeure que le récit, tiré de son enfance, est passionnant avec tous ces petits détails de la vie d'un enfant issu d'un couple "mixte" puisque son père est Syrien & sa mère française
La BD, comme les volumes précédents contient des moments joyeux et d'autres durs voire très durs. Je vous laisse les découvrir.
Globalement l'image du père autrefois le héros de son fils est de plus en plus écornée et il est évident que la mère supporte de plus en plus mal la vie en Syrie et espère revenir vivre en France, surtout après son dernier séjour, à l'occasion de la naissance de son 3ème enfant pour laquelle son mari n'est pas venu la rejoindre.
Lorsqu'elle retourne en Syrie, elle découvre que son mari s'est laissé pousser la moustache, a renoué avec sa mère et sa famille (avec laquelle il s'était fâché pour des questions de pratique religieuse) a décidé de faire circoncire ses fils de façon "traditionnelle"... On craint le pire quant à l'évolution à venir du père et on a raison. Riad Sattouf nous laissera en plan à la dernière page, avec sa mère qui explose un soir en annonçant que "la Syrie c'est fini!" et s'entend répondre par son mari (qui n'a jamais su vraiment l'écouter) qu'ils vont partir...en Arabie Saoudite! Vivement l'automne prochain que je sache ce qui s'est passé, ensuite!

mardi 1 novembre 2016

Les Utopiales, version 2016

Cela faisait des années que je voyais l'affiche et que mes gamins m'en parlaient. J'y suis enfin allée, en grande partie parce qu'il y avait un défilé de "cosplay".
Les personnes dont la candidature avait été validée avaient d'ailleurs une conception très extensive de la notion. Pour moi, un cosplayeur c'est celui qui reproduit la tenue de son héros de manga préféré et créé des chorégraphies où il se met en scène. Sauf que là, peut-être faute de candidatures (on n'est quand même pas à la Japan Expo!) ont aussi défilé des héros de film type Batman!.. voire des personnes de l'univers Walt Disney!! Quant aux mises en scène... pour certains personnages elles n'étaient pas évidentes à mettre en place dans un temps limité. Sans compter que on peut être fan d'un personnage sans pour autant être assez bon acteur pour bien le reproduire. Mais dans son immense majorité le public était conquis et me manquait pas de reprendre en choeur les mélodies emblématiques des séries (ou films). Et en fait, mis à part 2 cas (un Batman& uneange blond guerrier d'une série dont j'ai oublié le nom) , les plus belles tenues (souvent de type steampunk) étaient plus portées ... par certains visiteurs.
Autrement j'ai été bluffé par la diversité des activités proposées qui allaient de la démonstration de photocopieuses 3D à la possibilité de participer, dans une grande salle dédiée, à des jeux de rôle ou avec figurines ... Je n'ai pu d'ailleurs m'empêcher de noter que la moyenne d'âge était jeune (moins de 35 ans) avec une sur-représentation masculine.
Les Utopiales c'est aussi l'occasion de s'approvisionner en livres, revues, BD, DVD, accessoires dérivés consacrés à la SF, à la Fantasy... aussi bien du temps de Jules Verne qu'actuellement. D'où la présence de moult stands consacrés aux héros modernes issus de Star Wars mais aussi de Game of Throne
PS d'avril 2018: j'avais prévu d'y retourner en 2017, je ne l'ai pas fait. En partie à cause de la météo... mais aussi parce que, même si j'ai vu des visiteurs de ma génération, je me suis senti un tantinet "décalée" limite "éléphant dans un magasin de porcelaine"

dimanche 30 octobre 2016

"Celui qui regarde" de Thierry Murat (1)

Une très belle BD, tant sur le fond que la forme.

C'est  histoire qui se déroule sur 30 ans, le récit imaginaire d'un certain Joseph Wallace qui, en juin 1867, décide de quitter son studio de photographe portraitiste de Pittsburgh, mais aussi sa femme et ses enfants,  pour faire partie de l'expédition Walker & Jackson qui accompagne (ou plutôt précède) la construction de la voie ferré qui reliera les côtes Est & Ouest des Etats-Unis. En fait l'homme va  surtout rencontrer le peuple indien, 30 ans avant Edward S. Curtis ne le fasse. Pour de vrai.
"Celui-qui-regarde" n’est pas un western. C’est le récit romanesque en bande dessinée du "génocide" amérindien à travers l’oeil d'un photographe, surnommé « l’attrapeur d’ombre » chez les Sioux.
L’histoire de cet homme marié, parti avec pour seules lectures la Bible et un recueil des "Fleurs du Mal "de Baudelaire qui tombe amoureux d'un peuple et d'une femme... et va fixer sur ses laques photographiques une beauté qui se perd, un monde qui se meurt.
La fin est très amère. Bien des années après être revenu chez lui, sans jamais avoir su qu'un enfant était né de sa relation éphémère avec une jeune indienne, car il n'avait jamais pu repartir compléter son travail car  ses anciens soutiens financiers l'avaient lâché... il découvre que Edward S Curtis a été mandaté pour mener à bien ce qu'il aurait souhaité faire. Alors il décide de détruire toutes les plaques qu'il avait réalisées

samedi 22 octobre 2016

"Bride stories" - T8 de Kaoru Mori

Suite et fin (toujours autant à l'eau de rose car je pense qu'il sera difficile de faire plus optimiste dans la description de relations H/F/F dans l'Iran d'avant la guerre 14/18) des amours de l'héroïne rencontrée dans le précédent volume pour se concentrer cette fois ci sur Pariya, une jeune fille disons... un peu "carrée" dans ses comportements.
 Le dessin est toujours aussi soigné... mais je dois avouer avoir eu quelques bouffées féministes en lisant ce volume très focalisé sur les difficultés rencontrées par Pariya pour confectionner son trousseau de future mariée qui comporte de nombreuses broderies sachant que son mariage sera impossible tant que ledit trousseau ne sera pas considéré comme achevé).
Je pense quand même que j'achèterai le ou plutôt les volumes suivants, mais ils ne figureront pas dans mes priorités.
Pour la fin de ce bref billet: en le préparant j'ai eu une surprise, le livre est catalogué comme étant un manga "seinen"... c'est à dire qu'il serait destiné à un public masculin de 16 ans et plus. Si tel est effectivement le cas , je crains le pire côté mièvrerie pour les mangas "josei" destiné au public féminin de plus de 16 ans!
PS du 9/2/2018... j'ai loupé la sortie du T9 le 23/02/2017...mais j'ai un mois pour me rattraper car le volume 10 est annoncé pour le 22/03/2018

mardi 18 octobre 2016

"Rêve d'Olympe" de Rheinard Kleist

Au cinéma, on dirait qu'il s'agit d'un "biopic" et il aurait peut-être un certain succès*. Mais là il s'agit d'une BD d'un auteur pas forcément très connu, publiée dans une maison d'édition** que j'ai découverte à cette occasion. Elle raconte l'histoire de Samia Yusuf Omar*** qui avait été choisie pour représenter son pays (la Somalie) dans la catégorie du 200m féminin aux JO de 2008. Si elle y avait été éliminée dès le 1er tour, elle rêvait de participer à ceux de 2012. 
Sauf que... sauf qu'il n'était pas pas facile pour elle de s'entraîner:
- dans un pays en guerre,
- sur une "piste" pleine de nids de poule
- avec un "entraîneur " qui n'avait même pas de chronomètre,
- une alimentation de pays sous-développé
- et surtout, surtout des intégristes qui n'acceptaient pas des femmes fassent du sport.
Alors Samia avait décidé d'aller tenter sa chance en Érythrée avant de se résoudre à essayer de gagner l'Italie via la Libye. Un long voyage pour elle qui n'avait pas de moyens financiers autres que ceux qu'elle a probablement collectés via l'hawala****, un système de transfert de fonds qui fonctionne là où le système bancaire n'est pas vraiment opérationnel et qui repose sur la confiance avec des personnes qui remettent des fonds à un agent "hawaladar" qui les transmettra à son correspondant "hawalladar", là où vit la personne qui en a besoin. 
Un voyage où Samia est vite devenue une clandestine ainsi qu'elle le racontait à demi-mots, quand elle pouvait se connecter sur FB. "Racontait" car comme tant d'autres sa course s'est arrêtée, à jamais, à une date indéterminée estimée au 2 avril 2012, lorsqu'elle s'est noyée en Méditerranée. Le mois précédent, elle venait d'avoir 21 ans.
* Peut-être car qui aurait envie de raconter l'histoire qui finit mal d'une jeune black devenue migrante pour assouvir son rêve, participer de nouveau aux JO et qui est morte à 21 ans, noyée en Méditerranée?
** http://www.la-boite-a-bulles.com/collection_detail.php?id_collection=6
*** https://fr.wikipedia.org/wiki/Samia_Yusuf_Omar
**** https://fr.wikipedia.org/wiki/Hawala

dimanche 16 octobre 2016

"La guerre des Lulus" -T4 1917, la déchirure de Hautière & Hardoc

La BD touche à sa fin, avec notamment, quelques pages avant la fin de l'album, la "disparition" de Luce. Non elle ne meurt pas, mais elle décide de rester vivre en Belgique, aux côtés de sa grand-mère qui est devenue veuve, son mari ayant été tué en 1914 par un gradé allemand auquel il s'opposait. Cet album est aussi l'occasion pour les auteurs d'annoncer les 2 derniers volumes: celui consacré à l'année 1918 ("la der des ders") et celui inspiré du récit de Luidgi qui racontera les 11 mois que les enfants ont passé en territoire ennemi.
Même si il est question de masques à gaz (et donc de l'utilisation des gaz contre les troupes) de villages incendiés et de populations réquisitionnées ou obligées de fuir loin de chez elles... on est loin, très loin de la dureté des BD de Tardi ou de la série "Ambulance 13". Mais c'est normal puisque le projet initial était de faire connaître la guerre 14/18 à travers le regard d'enfants. Il y a donc de l'action (avec quelques courses poursuite angoissantes) et des moments heureux, comme cette fête improvisée dans un petit village, grâce à un photographe ambulant qui dit immortaliser les moments clés de la vie durant la guerre... mais en profite surtout pour se nourrir à l'oeil! Accessoirement il est aussi un peu faussaire et c'est lui qui confectionnera enfin des papiers "officiels" aux enfants.
Et puis j'oubliais un élément de l'intrigue, les enfants ont bien grandi depuis le 1er volume et sont devenus de grands adolescents dont certains (Lucien & Ludgi) vont de chamailler pour conquérir le coeur de Luce qui a d'autres soucis en tête et préfèrera déchirer en 2 parties (elle d'un côté, de l'autre les 4 garçons) la photo où ils figuraient tous les 5. Une photo que l'on voit, recollée, à la page 4. Peut-être saura t on enfin qui, 70 ans après les faits, raconte l'histoire et a obtenu de Luce qu'elle lui confie sa part de la photo, et sans doute plus que cela. Personnellement j'opterai volontiers pour Ludwig. Réponse dans un, voire 2 volumes .

mercredi 12 octobre 2016

"Entre deux Horizons" - Exposition au centre Pompidou de Metz

J'avais un peu de temps à tuer entre le moment où mon train arrivait en gare de Metz et celui où je devais récupérer une voiture de location près du centre Pompidou... alors j'ai visité celui-ci et notamment la seule exposition temporaire visible.
Ce fut l'occasion de vérifier à quel point je connaissais assez mal la peinture allemande (pas forcément surprenant car je pense que celle-ci est assez peu présente dans les collections des musées français)
Mais aussi de constater que je connais très mal  tout ce qui se rattache au courant dit avant-gardiste, quel que soit le côté du Rhin. Et enfin de constater que l'Art n'ayant pas de frontière, que ce soit entre la guerre de 1870 et celle de 14/18, ou bien encore après celle-ci tant les peintres allemands que français, tout en ayant chacun leur regard et leur style particuliers, avaient des sensibilités et des approches très similaires.

mardi 11 octobre 2016

"Canardo - La mort aux yeux verts" de Sokal père & fils et Pascal Regnauld

Lors de la sortie du volume précédent, j'ai pensé "diptyque" car de toute évidente la fin, n'était pas une vraie fin. Une fois ce tome 24 refermé, il s'avère que, de toute évidence, on s'oriente vers un "triptyque" car il reste trop d'inconnus et notamment pourquoi cette hargne de "Betty", le chef du SSW* à l'encontre de tous ceux et celles ayant été impliqués dans les disparitions de femmes sur le lac qui sert de frontière entre Wallonie et Belgambourg.
Comme il y a un peu plus de scènes d'action que d'habitude, on apprécie encore plus les dialogues ou monologues de ce cher Canardo. Sans parler de ces petits détails comme appeler le syndicaliste "Boulanchon" tout en lui donnant une coupe de cheveux à la Marc Blondel!
Parmi les monologues de ce cher Canardo, voici quelques unes de ses réflexions lorsqu'il découvre à quel point Angela, la fille de l'inspecteur Garenni (qui a embrassé la même carrière que son père) a grandi: "La génétique est décidément une affaire pleine de surprises et on reste toujours sacrément perplexe quand une pouliche de concours nait des ébats approximatifs de deux bourriques de réforme. Bien sur, il y a la cosmétique, l'hygiène de vie et les bonnes études. N'empêche, la nature est une sacrée putain d'enfoirée.."
Et encore n'a t il pas encore pu constater à quel point la demoiselle est futée. Et tenait à son père à qui le si cynique Canardo rend un hommage surprenant tandis qu'à la dernière page de ce volume Angela se meurt entre ses bras: "Les gens disent n'importe quoi... Eugène c'était pas un prix Nobel, c'est entendu... Mais j'ai pas l'habitude d'avoir des amis sans leur trouver quelques qualités par-ci par là... il avait sans doute une sorte d'intelligence qui n'appartenait qu'à lui..."
Bon maintenant, il n'y a pu qu'à attendre l'automne prochain que sorte le dernier volume ...
* SSW = Services Secrets Wallon
PS du 9/2/2018: l'automne2017 est plus que passé et... une recherche sur le Net m'apprend que le T25 est annoncé pour le 21/02/2018

lundi 10 octobre 2016

dimanche 9 octobre 2016

"L'ambulance 13" - T7 de Ordas & Mounier

Cette fois-ci le ou plutôt les scénaristes rompent complètement avec le livre qui porte le nom de "Ambulance 13". En effet, dans celui-ci, le héros, Louis-Charles de Bouteloup, mourait aux côtés de Emilie, cette jeune dessinatrice issue du peuple (et dont il venait d'accepter l'idée de vivre désormais à ses côtés) lors du bombardement de l'église St Gervais à Paris. 
Là, le héros accepte de continuer la guerre du côté des Balkans, dans un cycle (durée inconnue) qui s'intitulera "Les oubliés d'Orient". Un titre bien trouvé tant il est vrai que c'est un pan de l'histoire de 14/18 que beaucoup ignorent, notamment en France où on se focalise principalement ce qui était le front de l'Est.
Le scénario, en très résumé: Afin de protéger le très jeune frère d'une militaire, le héros rassemble vaille que vaille les quelques personnes encore en vie de son ancienne équipe. Mais par respect de la parole donnée & son sens de l'honneur, il se fourre une fois de plus dans de drôles de situations qui pourraient lui causer bien des ennuis à l'avenir. On le quitte alors qu'il s'apprête à participer à la bataille de Uskub au cours de laquelle a eu lieu, si j'ai bien compris, la dernière charge de la cavalerie, sabre au poing, de l'armée française.
Ce que j'en ai pensé... faute de connaissances suffisantes sur la guerre qui s'est tenue dans les Balkans, j'ai eu du mal à cerner les véritables enjeux...sans pour autant être motivée pour me renseigner sur cette période. De même, j'ai eu un peu de mal à comprendre ce qui ressemble fort à une évolution du caractère de certains personnages qui font que les relations entre le héros et l’aumônier si atypique qu'est "Satan" deviennent très tendues, au point que Bouteloup lui dise: "Un prêtre qui refuse de pardonner, c'est un médecin qui refuse de soigner". En fait j'ai surtout retenu cette petite phrase, toujours de Bouteloup, qui a essayé de sauver coûte que coûte un homme que ses compagnons détestaient: "Avant guerre, Clerc illustrait des contes pour enfants! Qui a fait de lui ce qu'il est devenu?"

samedi 1 octobre 2016

Le festival de la photo de La Gacilly

Voilà, cela fait pile poil un mois que j'y suis allée et que j'en suis revenue, au moins aussi ravie que l'année dernière. Aussi ravie? Non, plus enchantée que l'année dernière pour deux raisons:
- le thème principal tout d'abord, centré sur le Japon ne pouvait que me plaire
- et puis j'y suis allée hors vacances scolaire puisque les gamins venaient de reprendre le chemin de l'école. Il n'y avait donc dans les rues* pratiquement que des touristes étrangers (beaucoup d'Anglais et un certain nombre d'asiatiques, probablement d'origine japonaise) et des personnes n'ayant plus d'enfants à charge, donc beaucoup, beaucoup moins de monde qu'en août 2015.
* L'une des spécificités du festival c'est que les oeuvres sont quasiment toutes exposées en plein air

vendredi 30 septembre 2016

Voyage à Nantes 2012 (4)

Et enfin, la période du Voyage à Nantes est l'occasion de revoir sous un autre angle certaines belles pièces du patrimoine Nantais. 
Tel est le cas par exemple du monument érigé en souvenir des parents de Anne de Bretagne que l'on peut voir au sein de la cathédrale. Pendant des années, il a été difficile d'en admirer les détails car il se trouvait dans un coin sombre et les adultes de taille moyenne avaient les yeux à hauteur des gisants. Désormais l'oeuvre est parfaitement visible car un petit escalier conduit à un promontoire duquel on surplombe le monument. Et surtout, grâce à des spots, l'oeuvre sort enfin de l'ombre (sauf semble t il aux heures où sont célébrés les offices).
Et puis, à l'intérieur du passage Ste Croix, j'ai retrouvé avec plaisir "le sorcier"* de Herbert Ward qui était devenue invisible depuis que le musée des beaux-arts de Nantes avait été fermé pour des travaux de rénovation, en décembre 2011**.  
Là aussi, les marches qui mènent au 1er étage de l'espace Ste Croix sont bien utiles pour poser un autre regard sur cette oeuvre assez typique de début du XXème siècle
http://musee.louvre.fr/bases/doutremanche/notice.php?lng=0&idOeuvre=2779&f=2200
** Les travaux qui ne devaient durer que 2 ans auront été beaucoup plus long que prévu car la date de ré-ouverture au public n'est désormais prévue que pour juin 2017!

jeudi 29 septembre 2016

Voyage à Nantes 2012 (3)

Le voyage à Nantes, c'est aussi l'occasion, lors des promenades pour découvrir les oeuvres temporaires (celles qui ne seront plus visibles à compter du 1er septembre)
- de voir les nouvelles créations appelées à devenir des oeuvres pérennes, comme par exemple "l'arbre à (paniers de) basket installé cet été 2012 sur le site des machines de l'île**
- ou de retrouver celles des années antérieures, par exemple la station Prouvé* qui elle avait été rénovée lors des manifestation d'Estuaire ...2009. 
* un arbre très apprécié, quel que soit l'âge des amateurs de ballon mais aussi des tagueurs peu doués qui apprécient de laisser leur "signature" sur les panneaux du bas  
**http://www.levoyageanantes.fr/etapes/la-station-prouve/

mercredi 28 septembre 2016

Voyage à Nantes 2012 (2)

Cette même année, parmi les oeuvres temporaires, il y avait aussi le collectif de "over the world" qui présentait le travail de 9 graffeurs qui avaient été autorisés à laisser libre court à leur imagination sur des supports divers & variées et notamment les immeubles HLM du côté de la rue des Marins.

Et là encore, je dois reconnaître que j'ai bien aimé. Entre ce type d'oeuvres et les gribouillages sans grand intérêt de certains tagueurs le choix était vite fait!

Et j'ai même regretté qu'une fois la période du VAN passée, ces réalisations soient retirées car je suis repassée depuis dans le secteur et c'est un petit peu tristounet.


mardi 27 septembre 2016

Voyage à Nantes (VAN) 2012 (1)

Retour sur de vieilles photos, celles réalisées lors du voyage à Nantes (VAN en plus rapide) 2012, l'année où les organisateurs ont remis en service un vieux combi Volkswagen* customisé pour l'occasion. Depuis, il ressort régulièrement.
Autrement cette année là, parmi les créations éphémères, je n'ai pas plus été convaincue que cela par ces espèces de flammes en plastique brillant du "Superama" qui émergeaient à la perpendiculaire de la rue d'Ancin, une petite ruelle dont les escaliers permettent aux piétons de passer de  la rue de la Héronnière au quai de la Fosse.
Et puis il y avait le "Voronoï" dont voici la définition telle qu'elle figurait à côté de l'oeuvre: "... forme ellipsoïdale en polygones de Voronoï (alvéoles mathématiques correspondant à une décomposition de l'espace selon des phénomènes de croissance).
à noter que ces deux oeuvres avaient été réalisées par l'Ecole nationale supérieure d’architecture de Nantes et avaient pour but de dialoguer avec l'environnement urbain.

Beaucoup plus intéressante (à mes yeux) était l'oeuvre installée sur la place du Bouffay et intitulée "le déménagement" : un angle de d'immeuble  reproduisant les caractéristiques des beaux bâtiments  nantais du 18ème siècle, tels qu'on peut les voir notamment du côté de l'ilôt Kervégan...suspendu en l'air avec, sur un monte-charge tel qu'en utilisent les déménageurs, un table et des chaises. 
Et là j'ai beaucoup plus accroché. Chacun son truc!



lundi 26 septembre 2016

Balade au parc de la Gaudinière (2)

Hier, il était question des canards, mais aussi des cygnes qui ont élu domicile dans la partie basse du parc et prennent parfois, pour qui est un peu patient , de fort jolies poses.










A défaut, les amateurs d'images s'orienteront vers les photos ciblées botanique. Impossible par contre de me rappeler si les pelouses sont ou non non accessibles au public: celles du jardin des plantes ne le sont pas (sauf dans le carré où fleurissent des spécimens de plantes "de saison") à la différence de celles du parc de Procé ou du parc floral de la Beaujoire.

dimanche 25 septembre 2016

Balade au parc de la Gaudinière (1)

Le parc de la Gaudinière est l'un des 100 parcs et jardins de la ville de Nantes. C'est d'ailleurs plus un parc qu'un jardin d'ailleurs car sa surface est supérieure à 12 hectares. 

Il possèdes 3 spécificités:
- celle d'être naturellement vallonné (à la différence par exemple du jardin des plantes) et boisé
- celle d'être véritablement traversé par un cours d'eau (là aussi à la différence du jardin des plantes):  le ruisseau de la Patouillerie qui se jette dans le  Cens lequel, à peu de kilomètres joint ses eaux à celle de l'Erdre...
- celle d'être le parc le plus riche en bulbes de fleurs qui sont éparpillés un peu partout et notamment dans la pelouse centrale qui offre un joli nuancier de tons jaunes & blancs au printemps.

Pas de plantes à bulbe fleuries sur les images qui suivent, juste 3 "moments" qui jalonnent le parcours de celui qui remonte le cours du ruisseau que l'on peut franchir deci-delà... voire s'installer sur quelque grosse pierre plate pour mieux observer le manège des canards, les cygnes restant en général dans la partie basse du parc, là où le ruisseau a été aménagé en un petit lac.

samedi 24 septembre 2016

Retour sur les expositions... "Posture Imposture" à l'espace Cosmopolis

Un titre pour le moins surprenant (que je ne comprends toujours pas*) mais qui correspond un regard autre que celui porté habituellement sur les phénomènes migratoires.
La photographe a en effet effectué un rapprochement entre le phénomène migratoire ancien des oiseaux et celui  récent des des migrants.  Elle s'est donc rendue sur les lieux emblématiques de passage des migrants mais en demandant à un certain nombre d'entre eux de porter un "masque" d'oiseau afin de faciliter le rapprochement avec la notion d'oiseau migrateurs.Tel est l'objet de la présente exposition: présenter les photos ayant résulté de ces rencontres
Ainsi qu'elle le dit elle même " Mon approche, à la fois pudique et originale, les changeait des traditionnels journalistes qui viennent quotidiennement les interviewer, sans pour autant prendre le temps de s'intéresser à eux"
En fait, j'ai trouvé beaucoup plus parlant l'exposition au 1er étage et qui était consacrée aux 30 ans de présence de Médecins du Monde en Pays de la Loire. C'était une bonne manière de mettre à bas certains préjugés avec notamment quelques chiffres dont ceux-ci : les personnes d'origine immigrée représentent 11% de la population (beaucoup, beaucoup moins qu'au Koweit ou au Quatar), les personnes étrangères ne représentent que 6% de la population (chiffre stable depuis 1990) et celles en situation irrégulière sont estimées à 0.6% de la population.
* Même après avoir relu ce qui a été écrit au moment de l'exposition: http://www.terristoires.info/culture/posture-imposture-dannick-sterkendries-un-voyage-au-c%C5%93ur-des-jungles-deurope-2083.html  

vendredi 23 septembre 2016

Retour au Puy du Fou... les oiseaux



 Parmi les différents spectacles, il y avait le bal des oiseaux qui via un scénario centré autour d'une tour dans laquelle auraient été élevés des oiseaux mettait en scène des rapaces qui évoluaient au milieu des spectateurs auxquels il avait été demandé au préalable de rester le plus calmes possible et d'éviter les gestes brusques.

jeudi 22 septembre 2016

"La photographe" T2 de Kenichi Kiriki

Avec ce second volume, on reprend le même principe que pour le volume 1 sauf que cette fois-ci l'héroïne ne reste pas toujours à Tokyo car avec 3 autres membres de son club photo ils se préparent à tenter le "Koshien", un concours photo réservé aux lycéens. Ce sera l'occasion pour l'auteur de brosser quelques portraits de photographes et notamment d'essayer de faire comprendre la diversité des manières d'aborder la photo.
Pourquoi pas! Mais cette fois -ci j'ai saturé en lisant 3 fois quasiment les mêmes infos sur les endroits visités: 
- la version manga où l'un des personnages (en général la photographe) commente ce qu'elle voit ou ce qu'il y a à savoir,
- puis le récit de l'auteur du manga q
ui, pour préparercelui-ci, s'est rendu aux différents endroits, 
- et enfin le plan du site avec un descriptif des différentes choses qu'on peut voir et bien souvent qu'on a vu en lisant le manga...
Certes, comme on me l'a conseillé, je pourrais ne lire que deux versions sur les 3...Mais quel est l'intérêt dans ce cas? Dans un livre, une BD, saute t on des chapitres? 
Du coup, je ne sais pas trop si j'achèterai le T3 lorsqu'il sortira.
Mais comme il faut être honnête, voici un autre regard qui a été porté par un internaute sur ce manga.
"le lecteur est ainsi plongé à nouveau dans les quartiers plus ou moins célèbres de la capitale japonaise, afin d'y découvrir des recoins généralement méconnus.... diversité des lieux visités et des instants parfois fugaces immortalisés par les photos, mais aussi de l'apparition d'un fil rouge avec les qualifications pour le koshien de photos, ce qui permet de mieux présenter certaines autres figures du club qui viennent dynamiser un petit plus le récit....La prise d'importance des autres personnages gravitant autour d'Ayumi permet d'enrichir l'abord de la photographie, que ce soit en opposant argentique et numérique, en présentant quelques appareils et leurs composantes, en abordant des façons différentes de photographier (...). A travers tout cela, on ressent bien toute la passion de l'auteur pour la photographie.
La qualité première de Kenichi Kiriki reste toutefois cette faculté à nous faire ressentir en seulement quelques pages l'atmosphère unique, l'ambiance parfois chargée d'histoire d'un lieu, d'un objet. (...)
En résulte un récit qui, entre guide d'un Japon regorgeant de recoins méconnus et simple carnet de voyage dépaysant, reste un plaisir à parcourir, de préférence à petites doses pour bien prendre le temps de s'imprégner de chaque endroit...."

mercredi 21 septembre 2016

Le Puy du Fou (5)... quelques détails pour finir...

... tous tirés du village "Moyen-Âge" En réalité deux "rues" mais qui là aussi sont truffées de petits détails qui rendent l'ensemble quasi aussi vrai que si il avait effectivement existé à cette époque là.

De la belle ouvrage pour tous les corps de métiers actuels qui ont du apprécier de faire de la reconstitution à l'ancienne avec des matériaux modernes tout en conférant au tout une patine qui fasse ancien. Je pense notamment à la dernière photo, celle qui correspond à un pilier d'angle en bois sculpté.
Demain, retour à l'époque contemporaine, même si il sera beaucoup question du temps passé puisque une photographe se promènera dans des sites connus du Japon d'autrefois.

mardi 20 septembre 2016

Le Puy du Fou (4)... le village 1900

Il y a dans le parc, les zones à spectacle, avec parfois un village dont le style ne dépare avec celui du spectacle et au sein duquel oeuvrent des artisans et puis des zones autres, sans spectacle proprement dit et où on trouve de quoi faire ramener quelques souvenirs et se restaurer.

Tel est le cas du "village 1900" qui est truffé de petits détails que je vous laisse découvrir ...
Il y a l'enseigne des boutiques et les publicités sur les murs...









Mais aussi les lampes au sein des boutiques! Même la poste a joué le jeu en remettant en service une de ces vieilles boîtes aux lettres comme j'ai pu en voir dans mon enfance (même si je suis née bien après 1900!). Un vrai bonheur pour les photographes amateurs de petits détails de la vie d'autrefois!    




lundi 19 septembre 2016

Le Puy du Fou (3)... l'an 1000

Un peu plus tôt dans la journée, j'avais assisté au spectacle censé se dérouler autour de l'an 1000... avec là aussi un scénario teinté de religion. 

Il était donc un joli petit village chrétien dans le pays de Retz (qui ne s'appelait pas encore ainsi) où le seigneur local se préparait à épouser une jolie et gente dame, ce qui donnait l'occasion à tous les habitants du village (auquel un chasseur de loup avait rendu visite) de festoyer.
Las, 3 fois hélas, c'était oublier la menace que faisant peser sur toute les collectivités l'ennemi venu du Nord: le peuple des Vikings prêt à tout mettre à feu & à sang. 
Dieu merci St Philbert qui avait fait construire une abbatiale avant de mourir et d'être enterré au sein de celle-ci va leur apparaître et permettre aux villageois de gagner la bataille!
Parmi les effets spéciaux liés à ce spectacle, j'ai tout particulièrement apprécié de voir l'un des différents drakkars émerger au milieu de ce qui semble un petit cours d'eau -avant d'être de nouveau englouti par les eaux... jusqu'au spectacle suivant- et voir s'enflammer quelques unes des parties du village -dont on comprend, une fois le spectacle achevé- pourquoi elles ont un aspect noirci. Et oui, brûler deux fois par jour, même avec du feu de cinéma, ça laisse des traces!