lundi 31 janvier 2011

Le voilier

Etrange histoire que celle de ce poème "le voilier" que beaucoup attribuent, dans sa version française, à William Blake
http://fr.wikipedia.org/wiki/William_Blake

sauf que... sauf qu'il a été impossible de retrouver sur le net, même sur les sites anglophones, la version originale.
Par contre, de manière ponctuelle, il est parfois cité un texte qui y ressemble fort écrit semble t il par Charles Henry Brent

http://en.wikipedia.org/wiki/Charles_Henry_Brent

Alors? Alors voici d'abord la version française attribuée à Blake et la version anglaise de Brent.

Le voilier
Je suis debout au bord de la plage.Un voilier passe dans la brise du matin et part vers l'océan.Il est la beauté, il est la vie. Je le regarde jusqu'à ce qu'il disparaisse à l'horizon. Quelqu'un à mon coté dit : "Il est parti ! "Parti ? Vers où ? Parti de mon regard, c'est tout ! Son mât est toujours aussi haut, sa coque a toujours la force de porter sa charge humaine. Sa disparition totale de ma vue est en moi, pas en lui. Et juste au moment où quelqu'un près de moi dit : "Il est parti ! " Il y en d'autres qui, le voyant poindre à l'horizon et venir vers eux, s'exclament avec joie : "Le voilà ! " C'est ça la mort

“What is dying?
I am standing in the sea shore, a ship sails to the morning breeze and starts for the ocean. She is an object of beauty and I stand watching her till at last she fades on the horizon and someone at my side says, ‘She is gone.’ Gone! Where? Gone from my sight--that is all. She is just as large in the masts, hull and spars as she was when I saw her, and just as able to bear her load of living freight to its destination. The diminished size and total loss of sight is in me, not in her; and just at the moment when someone at my side says, 'she is gone’ there are others who are watching her coming, and others take up a glad shout-- ‘There she comes!’ - and that is dying."

dimanche 30 janvier 2011

Claude, Marc et Alain

Il y a quelques jours il était question de Anne, Isabelle et Nicole qui étaient parties très, trop tôt. Ce genre de chose est aussi arrivé à des collègues hommes.
Claude était notre "M. Foot", un passionné d'une cinquantaine d'années, un peu décalé dans cet univers très féminisé où je travaillais. Est ce pour cela qu'il s'était absenté au moment d'une de ces coupes qui ne nous passionnaient guère, à la différence du gérant de l'hôtel où il s'était arrêté durant quelques jours de vacances? C'est lui qui, s'étonnant de ne pas le voir descendre de sa chambre d'hôtel à l'heure du match, l'a trouvé mort d'un de ces arrêts cardiaques qui frappent parfois sans apparemment le moindre signe annonciateur.
Pour Marc qui avait la "main verte" au point d'avoir transformé son jardin en un petit parc des plantes, il y avait eu un signe annonciateur: la sensation d'un coup de poignard alors qu'il se rendait le matin à vélo au travail. Mais Marc était connu trop comme un hypocondriaque chez qui une simple indigestion ne pouvait être qu'une grave intoxication alimentaire. Alors on s'était contenté de l'écouter, avec un petit sourire en coin. Et ce n'est que le soir, une fois de retour chez lui, beaucoup trop tard donc, que le "coup de poignard" avait révélé sa véritable nature: une rupture d'anévrisme.
Le coup fût encore plus brutal pour Alain, assommé par surprise lors d'un coup de vent sur le bateau qu'il s'apprêtait à revendre pour en acheter un plus petit, car ni sa femme ni sa fille ne partageaient sa passion pour la voile. Un seul marin disparu durant ce "coup de tabac" qui frappa ce jour-là les côtes sud de la Bretagne et plus particulièrement le golfe du Morbihan que, comme tant d'autres Bretons, il affectionnait. Et ce fut lui. Je ne le connaissais pas assez pour assister à la messe d'enterrement, en Bretagne. Je ne sais donc pas si, à cette occasion, fut lu ce texte que beaucoup attribuent à William Blake.

samedi 29 janvier 2011

Citations (1)

Un billet minimaliste (une manière détournée de procrastiner)
Et il y en aura sans doute d'autres.

"Personne n’est jeune après quarante ans mais on peut être irrésistible à tout âge."

Coco Chanel

vendredi 28 janvier 2011

Carnets d'Orient - T1 -Djemilah

Ce n'est pas par ce livre que j'ai connu cette série de Jacques FERRANDEZ - qui à l'origine ne devait comporter que 5 volumes - mais via les tomes 3, 4 et 5. Je viens de finir de lire le 1er livre et il est passionnant, notamment parce qu'il m'a donné envie d'en savoir plus sur l'histoire de ce qui fût un département français.

Le sous-titre qui désormais l'accompagne "Djemilah" est en partie trompeur car elle renvoie à l'histoire d'amour qui fera rester Joseph Constant d'abord à Alger, apprendre l'arabe, lire en profondeur le Coran au point d'en mémoriser les sourates, puis "explorer" le pays en devenant interprète, avant de rentrer en France. Sous-titre trompeur car en réalité c'est l'histoire d'une homme (mais ça aurait pu être une femme) qui va être fasciné par ce pays. Si, quand il arrive à Alger en 1836 il porte fièrement son costume européen avec pantalon, chemise et gilet blanc plus une queue de pie et un haut de forme noirs, dix ans plus tard en France, sa tenue est toute autre. On le voit allongé sur un lit, vêtu à l'orientale, en train de fumer le narghilé. Les propos ont aussi radicalement changé.

"24 mai 1836 Les canots viennent à notre rencontre: Maltais, Mahonnais, Provençaux, des canailles de tous les pays du monde. Une cohue de tous les types de la Méditerranée qui s'agitent sur le débarcadère et se disputent les bagages des voyageurs en vociférant dans un langage qui est comme le détritus de toutes les langues. Rencontrer dans la réalité ce qui jusqu'alors n'a été pour moi que costumes d'opéra et dessins d'albums est une des plus vives impressions qu'on puisse éprouver en voyage..."

"24 mai 1846 Voilà exactement 10 ans je débarquais en Algérie... Aujourd'hui (...) on va y chercher à la fois une lumière, mais aussi la vaine impression de retrouver les racines de notre civilisation... Depuis mon expérience en Algérie, je n'ai cessé de chercher à peindre les mystères et les beautés de l'Orient... L'Orient est une femme qui tantôt s'offre, tantôt se refuse. L'Orient est une femme que nous voulons prendre et posséder en allant jusqu'au viol. L'Orient est une femme qui nous échappera toujours."

jeudi 27 janvier 2011

Anne, Isabelle et les autres...

Il y a quelques jours le hasard a voulu que je parle avec une collègue de ceux et celles qui nous ont quittés, bien avant l'âge de la retraite. Voici donc quelques histoires tristes dont j'aurais aimé qu'elles ne se soient jamais déroulées.
Il y avait Anne...
Anne avait voulu ardemment ce second enfant dont, pour différentes raisons, la grossesse était très suivie par des spécialistes du CHU. Un soir au début du mois de décembre, le père de l'enfant a trouvée Anne, alors enceinte de 7 mois, dans le coma. Des examens qui sont pratiqués d'ordinaire plus tard durant la grossesse ont alors révélé que le bébé avait généré très tôt des anticorps qui avaient détruit, sans espoir de guérison, le foie d'Anne. Moins de deux jours plus tard, l'enfant a pu être sauvé lors de l'accouchement provoqué bien avant terme, mais pas Anne qui est morte quelques heures après, sans avoir jamais repris connaissance.
Quelques années auparavant, il y avait eu Isabelle
En revenant d'un congé parental j'avais appris son cancer. Via des collègues je suivais l'évolution de la maladie qui la rongeait, avec notamment des métastases au cerveau qui, par moments, la rendaient complètement "absente" au point de se perdre, de ne plus reconnaître ceux qu'elle avait côtoyés pendant des années. Le pire était à venir: dans la messe suivie d'un vin d'honneur qu'elle et sa famille, très croyantes, organisèrent quelques semaines avant son décès afin qu'elle puisse faire ses adieux à tous ceux et celles à qui elle tenait. Ceux des collègues qui, croyants ou athées, y allèrent en revinrent dans l'état que l'on devine.

Et puis début 2008, il y a eu Nicole, qui se donnait à fond dans son travail et qui, heureuse d'être devenue grand-mère, attendait avec hâte d'être à la retraite pour se consacrer à sa petite fille. Un week-end, son dernier enfant qui vivait encore avec elle l'a découverte inconsciente près de l'aspirateur qui ronronnait comme un gros chat. La médecine a ses limites, notamment en cas d'AVC. Elle n'a rien pu faire pour Nicole dont nous avons découvert l'un des jardins secrets lors de son enterrement. Ses enfants ont en effet fait savoir que, plus que des fleurs, il était préférable d'envoyer des dons à l'association "Kokopelli"

qui oeuvre pour la biodiversité et de la préservation des semences. Un beau symbole chargé à la fois de souvenir et d'avenir. Tout comme ces histoires où vie et mort se mêlent comme l'ombre et la lumière.

mercredi 26 janvier 2011

... 36 ...

Officiellement, selon la formule consacrée, je suis radiée des cadres de la fonction publique le 30 juin au soir.

Dans les faits, j'arrêterai le vendredi 1er avril au soir, après avoir présidé une réunion dont je ramènerai les décisions pour les déposer sur le bureau de l'agent qui, quelques jours plus tard, rentrera les données sur un logiciel avant de les donner à signer à quelqu'un d'autre. Et puis je fermerai définitivement mon PC de travail.
D'ici là, il me reste en réalité 36 jours de travail à effectuer. Des journées qui me pèsent de plus en plus à la fois parce que je ne me sens pas motivée pour lancer des dossiers dont je sais très bien que je ne les verrai pas aboutir mais aussi parce que je constate jour après jour à quel point cette fonction publique dans laquelle je suis entrée il y a maintenant plus de 25 ans est en complète refonte.
Je ne sais ce qu'en aurait pensé ces collègues qui l'ont quittée, certains bien avant l'âge de la retraite: Anne, Isabelle, Marc et quelques autres... Mais je parlerai d'eux une autre fois

mardi 25 janvier 2011

Des souris et des chats (2)

Images tendres

Confidences...













Massage maison

lundi 24 janvier 2011

Des souris et des chats (1)

La prière du Gros Matou

Sauf que lui, vu sa silhouette, il ne se contente pas d'une souris par jour!

dimanche 23 janvier 2011

Souvenirs, souvenirs (7)

A l'occasion de divers rangements, est remonté en surface une liste avec le noms de 8 anciens élèves de l'institut de formation que j'ai fréquenté il y a bien des années. Premier constat: impossible de mettre un visage sur 3 d'entre eux. Et puis cet autre: s'apercevoir qu'on ne sait plus rien d'eux... et qu'on n'est pas la seule. Que reste t il de nous 20 ou 25 ans après avoir passé une année ensemble sur les mêmes bancs?
Parmi les 5 noms qui restaient, trois femmes et deux hommes ...
Sylvie L. venait comme moi de la faculté de droit de Rennes. Nous étions assez amies jusqu'à ce qu'un jeune homme dont elle était tombée très amoureuse ne l'incite, car elle était d'un naturel très possessif, à faire le vide autour de leur couple. Mais avec le recul, n'ai-je pas fait de même?
De Monique G. j'ai perdu très vite sa trace quand, à l'issue de la formation, elle a du se bagarrer pour obtenir une affectation sur Nantes et non à Orléans car elle était la mère d'un jeune enfant handicapé qui risquait de souffrir de cet éloignement.
Et puis il y avait Sophie D qui à 22 ans, était la plus jeune de la promotion... et déjà mariée, soucieuse de fonder une famille... tout en restant dans sa Bretagne chérie. Pas évident alors compte tenu du nombre important dans la promotion de Bretons et Bretonnes qui désiraient y travailler à l'issue de la formation. Peut-être a t elle finalement choisi d'avoir très vite des enfants et cessé de travailler.
Une telle solution était impossible pour les deux messieurs dont je me souviens.
Alain D., le travail au sein du Ministère de la défense ne devait guère lui plaire car je l'ai retrouvé quelques années plus tard à Nantes. Mais comme il n'était toujours pas satisfait de son poste, à l'occasion d'une promotion il est reparti sur Paris... avant de disparaître, je ne sais où.
Quant à Thierry L., tous les week-ends, il retournait au pays (car une fin de semaine sans le match de rugby, ce n'est pas une vie) et plus d'une fois il a fini sa nuit sur les bancs de l'amphi. A la fin de la formation, s'il n'a pas eu la ville du Sud-Ouest qu'il souhaitait, au moins a t il pu s'en rapprocher... avant de disparaître des fichiers.
Pour tous j'espère que, contrairement à Gilles G. qui ne figure pas sur cette liste, leur carrière ne s'est pas achevée trop précocement. Pour Gilles, ce fut via le bulletin des anciens élèves que l'on appris qu'il ne partirait jamais en retraite: "décédé". Quand on commence à travailler, on ne pense jamais qu'on puisse mourir jeune bien avant l'âge de la retraite et pourtant...

samedi 22 janvier 2011

Souvenirs, souvenirs (6)...

... avec ces coupelles remplies de "mémoire" qui vont bientôt être vidées ou recomposées pour n'en garder que l'essentiel avant que le temps ne les ai réduites en poussière.

La plus à gauche date du temps de la maison familiale: une boule en polystyrène recouverte de rubans posés avec patience par n°3 qui avait obtenu de son père qu'il l'accompagne pour acheter ces fournitures dans des boutiques où il ne mettait jamais les pieds mais où elle m'accompagnait régulièrement. Elle repose sur des coquillages ramassés sur les plages de Vendée où, de temps en temps, nous allions en famille l'été.

Juste à côté, une coupelle constituée durant ces quelques jours de l'automne 2006 où j'avais remonté la Loire vers sa source. Avec le temps, seuls les cailloux ramassés sur les bords du fleuve et les marrons du parc de Chambord ont résisté. Les feuilles, à l'origine d'un beau rouge brun ou dorées ont perdu leur brillant et sont devenues très friables... Comme les espoirs d'alors devenus simples souvenirs?

Après, c'est une coupelle multi-souvenirs avec des herbes et des fleurs ramassées de balade en balade, du temps où je profitais des jours de congés pris en dehors des vacances scolaires pour explorer un peu la Loire-Atlantique où je vivais depuis tant d'années sans la connaître. Autrefois, les balades du dimanche, pour différentes raisons, n'avaient jamais été une activité très pratiquée dans la famille.

Enfin la dernière coupelle a été réalisée au printemps 2008, lors de ce voyage en Bretagne où après un passage exprès au Guilvinec et sur la presqu'île de Crozon, j'étais allée voir la côte de granit rose et la réserve des 7 îles près de Perros-Guirec puis les jardins Delaselle de l'île de Batz. Mettre près de 50 ans pour visiter les côtes de sa propre région d'origine à cause d'une maison aux volets bleus vue sur le site d'un internaute suisse, il fallait oser!

Finalement, plus le temps passe et plus je me dis que, même si j'aime toujours cette phrase tirée d'une chanson de Maxime Le Forestier "Les plus beaux souvenirs sont ceux que l'on s'invente", il ne faudrait jamais oublier que "les mauvais souvenirs sont peut-être de ne jamais avoir osé"

vendredi 21 janvier 2011

le pont-canal de Briare

Quand on le franchit et qu'on regarde en bas, on pense "Je suis sur un pont et en dessous, c'est un canal qui coule."

C'est bien un canal, avec sa physionomie typique. Et c'est bien un pont sur lequel on est! Un pont bien particulier qui profite de la typologie très particulière des lieux pour faire se croiser entre eux les canaux qui desservent deux bassins hydrographiques: celui de la Loire -aux crues pendant des siècles redoutées- et celui de la Seine.

Il y avait plus d'explications sur cet ouvrage typique du XIXème siècle dans cette petite maison qui ressemble fort aux maisons forestières du siècle dernier. Sauf qu'au moment de sa construction il ne s'agissait nullement de surveiller la croissance de la forêt mais le passage des péniches dans un "pont creusé"
Pour les amateurs de techniques et de petites histoires:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pont-canal_de_Briare

Un bien bel ouvrage du temps où la technique savait s'allier à une certaine beauté; le genre d'alliance qu'on retrouve rarement dans nos ponts modernes. Mais il est vrai que les derniers grands ponts construits sont des ponts autoroutiers qui, pour s'apprécier méritent, comme le pont de Normandie ou le viaduc de Millau, que l'on s'arrêtent pour les regarder de loin.

Rien de semblable à Briare, il suffit de faire l'aller-retour le long du canal avant de continuer et s'arrêter un peu plus loin pour photographier et savourer, comme des centaines de visiteurs avant nous, cette vue d'ensemble de l'ouvrage.

jeudi 20 janvier 2011

Pour rire un peu (2)

Si le chat pourrait s'appelait Robert, comme le prénom de l'acteur principal du film de Roger Vadim, "le repos du guerrier", comment pourrait être la chatte qui joue le rôle de B.B.?

à noter que je n'ai jamais vu le film, jugé trop sulfureux quand j'étais petite et qui, carré blanc de l'époque oblige, m'avait voulu d'être expédiée illico presto au lit le soir où il avait été diffusé!

mercredi 19 janvier 2011

Pour rire un peu (1)...

... tout en jouant, juste cette image avec le titre d'un film à trouver :-)

mardi 18 janvier 2011

Les fidèles insomnies

Elles sont revenues les fidèles insomnies. Moi qui croyais pouvoir les tenir à distance après:
- que les agents malades (alors qu'il y avait tant de travail) soient revenus,
- que le déménagement (beaucoup plus long et difficile que ce qui avait été prévu) ait été achevé,
- que la décision de départ en retraite ayant été prise,  le dossier ait été déposé!
Alors, profitant de quelques jours de vacances, j'avais diminué certaines "aides".
Perdu!
Deux nuits de suite, à un endormissement tardif a succédé un réveil très précoce. Un de ceux qui, alors que la fatigue est encore là, vous met dans un état de veille où les idées fourmillent dans tous les sens: tout ce qu'on a à faire et surtout qu'on reporte parce qu'on a pas envie de le faire. Alors on finit par jeter un oeil vers le réveil car après tout c'est peut-être l'heure de se lever, même si on se sent encore très fatigué(e)
Perdu!
Il est 4 ou 5 heures du matin. Trop tôt donc pour se lever surtout si l'extinction des feux a eu lieu à minuit passé. N'a pas le rythme de sommeil de Napoléon qui veut! Alors après avoir tourné et viré dans le lit dans tous les sens, poussé les 7 kilos du chat qui joue les envahisseurs et empêche de s'installer confortablement, on finit par attraper un bouquin.
Gagné!
Oui ça a marché: l'histoire du "Blue Jean" racontée par Michel Pastoureau dans "les couleurs du souvenir" a été efficace (... et peut-être aussi le comprimé volontairement omis hier midi et soir, mais chut!)
Encore 3 jours de boulot et puis 3 jours de "off". Vivement jeudi soir!!
Merci à Myosotis pour ce dessin trouvé sur son blog :-)


lundi 17 janvier 2011

Un ligérien (2) peu connu en France: Jean-Jacques AUDUBON

J'ai écrit qu'il est peu connu en France. Sans doute est-ce excessif car en 1995 une série de timbres a été éditée à son nom: 4 timbres avec des oiseaux américains, car s'il est né à Haïti d'une liaison entre une immigrée française et un capitaine au long cours breton (marié à une femme de la région nantaise qui accepta de l'élever pendant une quinzaine d'années comme son propre fils) il a passé l'essentiel de sa vue aux Etats-Unis où il est considéré comme le tout 1er ornithologue américain.

De cette enfance française, il a laissé des traces dans la région de Couëron où il a grandi car le marais local où s'abrite une riche faune ailée est connu sous le nom de "marais audubon". On pense que c'est là, dans les marais qui bordent le fleuve, qu'il a observé identifié et dessiné ses premiers oiseaux. Une passion naissante qui va s’enrichir au contact de Charles-Marie d’Orbigny, médecin de famille, féru de sciences naturelles, qui deviendra en 1836 le premier conservateur du Muséum de La Rochelle.

Se souvenant de cette enfance quasi-nantaise, près de 200 ans plus tard, le Muséum d'histoire naturelle de Nantes lui consacrera une exposition

http://www.museum.nantes.fr/pages/18-expo_evenement/expo_audubon/peintredesoiseaux.htm

Et désormais ce sont d'immenses toiles inspirées de ses dessins, qui filtrent la lumière du jour sur les baies virées de ce muséum.

On les voit mieux sur cette photo là* qui, en plus fait moins "carte postale" et les met de fait plus en valeur

* tirée de la galerie consacrée à Nantes de http://www.pbase.com/mwhabib/nantes&page=5

dimanche 16 janvier 2011

"les couleurs de nos souvenirs"

Michel Pastoureau (né en 1947, comme un certain nombre de Michel*) a publié à l'automne ce nouveau livre, en partie autobiographique ainsi qu'il le reconnaît lui même: une sorte de "Je me souviens" non pas à la Georges Perec mais à la Michel Pastoureau.

Et dès l'introduction j'accroche à son style, un mélange de vulgarisation scientifique et d'humour car il en faut pour oser tourner en dérision la timidité du gamin de 5 ans n'osant trop s'éloigner des jupes de sa grand-mère ou les fesses rebondies de l'adolescent de 13 qui doit essayer un blazer bleu marine (enfin pas vraiment du ton de marine qu'il souhaite).

Et puis à la fin du chapitre introductif ces deux phrases qui donnent envie d'aller plus loin dans la lecture et que je sépare volontairement.

"L'historien sait bien que le passé n'est pas seulement e qui a été, c'est aussi ce que la mémoire en a fait"
" Quant à l'imaginaire, il ne s'oppose nullement à la réalité: il n'en est ni le contraire , ni l'adversaire, mais constitue lui aussi une réalité- une réalité différente, fertile, mélancolique, complice de tous nos souvenirs"

*voir le billet de la veille

samedi 15 janvier 2011

"un prénom pour toujours"

C'est le titre d'un livre écrit par un sociologue au CNRS et un démographe à l'INSEE qui avaient travaillé sur les prénoms usuels, leurs heures de gloire, leurs éclipses, leur côte d'alors et leurs chances à venir. L'une des idées alors exprimées c'est qu'un prénom avait un cycle de vie, en résumé: pionnier, dans le vent, conformiste, démodé... avant de redevenir dans le vent.

D'une certaine manière, on pouvait presque dire après avoir lu ce livre: "Dis moi quel est ton prénom, je te dirai ton âge, et peut-être même le milieu et la région dont tu viens".
En effet, du côté des prénoms masculins, si les Jean ont bien souvent entre 70 et 80 ans, les Michel affichent 10 ans de moins. Et les Philippe qui ont la cinquantaine sont les pères de jeunes adultes qui répondent aux prénoms de Thomas ou Mathieu (toutes orthographes confondues). Les choses sont un peu moins simples du côté des femmes car il y a souvent eu une plus grande diversité dans les prénoms féminins, même si les Monique sont bien souvent nées dans les années 40 et les Françoise dans les années 50...et les Emilie vers 1985.
Quant au milieu social, la probabilité est faible de trouver un Geoffroy ou une Aliénor dans les milieux ouvriers où se retrouvent par contre souvent les prénoms inspirés des séries américaines. Et pour ce qui est de l'origine géographique, malgré les mouvements de population, la probabilité est forte de trouver une Yves né en Bretagne quand une Mireille a vu le jour dans le Sud-est de la France.

Et maintenant? Force est de constater que les auteurs de ce livre publié il y a bientôt 25 ans avaient raison. Ils prévoyaient le retour des prénoms "à la mode" il y a 100 ans. Et le récent palmarès des prénoms nantais leur donne raison avec un engouement pour les prénoms anciens tels que chez les garçons, plein de Lucas, Hugo et Jules tandis que chez les filles il y a pléthore de Camille, Emma et Louise.
Et demain? Si je me fie aux prénoms les plus donnés il y a 100 ans, on devrait voir le retour des Jean, André et Pierre (quoique ce dernier soit un "classique") et des Jeanne, Marie (un "classique" là encore) et Simone

vendredi 14 janvier 2011

Un ligérien (1) : inconnu et pourtant très connu, Benjamin Rabier,

Qui connaît Benjamin Rabier (1864-1939), qui est né en Vendée, et plus particulièrement à La Roche sur Yon?

Rares sont ceux qui, férus en matière d'images anciennes et des premières bandes dessinées, savent qu'il est le père du canard "Gédéon" ou encore l'un des illustrateurs de la première moitié du XXème siècle des "fables de la Fontaine". Or il est beaucoup plus que cela.

Tout d'abord, il est celui qui a dessiné la baleine des "Salins du midi" (marque exceptionnellement présente dans l'Ouest de la France qui ne jure que par le sel de Guérande ou de Noirmoutier!) mais aussi celui dont la vache est présente sur beaucoup de tables française, du moins celles où il y a des enfants. Enfin, sa "vache" en version modernisée, car l'auteur du dessin initial des boîtes de "la vache qui rit": c'est lui!

http://vouloirtoujourstoutsavoir.blogspot.com/2010/04/lorigine-du-logo-de-la-vache-qui-rit.html

J'ai aussi découvert qu'entre Hergé et lui il y avait une certaine "parenté". En effet, le tout premier non seulement appréciait le travail de son aîné dont il disait "... ces dessins étaient très simples. Très simples, frais, robustes joyeux, et d’une lisibilité parfaite. En quelques traits bien charpentés tout était dit : le décor était indiqué, les acteurs en place ; la comédie pouvait commencer. »
Mais il y a plus. Il se serait inspiré de la vie de Benjamin Rabier qui avait fait un voyage en moto jusqu’à Moscou et avait créé un héros nommé « Tintin Lutin » habillé... en pantalon de golfeur. Tout cela ne vous rappelle pas les heures initiales de "Tintin grand reporter au pays des Soviets"?

jeudi 13 janvier 2011

Jour de travail et image craquante

Non elle n'a pas été trouvée durant le temps de travail. Il y en a suffisamment (surtout depuis que le compte à rebours avant le départ est enclenché) pour ne pas avoir le temps d'aller sur le net, sauf pour des raisons professionnelles.
Mais quand je l'ai vu, même moi l'amatrice de chats, j'ai craqué...

Ah pouvoir faire comme lui demain où, sur le papier, je suis en congés!... Mais quand on rentre tard le soir avec plein de rangement et de ménage à faire, les jours de "congés" peuvent-ils être des jours de "repos"?

mercredi 12 janvier 2011

La beauté nue quand on n'a plus 20 ans

Il est souvent bien difficile pour une actrice de trouver des rôles intéressants au delà d'un certain âge, même si pendant un certain temps, l'âge de certains acteurs "bankables "ayant augmenté, il devenait ridicule- même si dans la vraie vie ce genre de chose arrive- de leur donner comme partenaire une jeune femme de 20 voire 30 ans leur cadette. A moins que les scénaristes ne souffrent d'un grand manque d'imagination...
Et ce qui se passe en matière de cinéma concerne encore plus la photographie où passé la trentaine, les femmes modèles -notamment celles qui osent le nu- deviennent très rares, sauf à trouver des photographes qui ne cherchent pas des belles plantes dont les poses renvoient à un nième calendrier de "routier" mais autre chose.

Sur le net j'en ai trouvé quelques uns. J'ai déjà parlé je crois bien d'Andras Overland qui fait, mais ce n'est qu'une petite partie de son travail, de très belles photos de nus
http://www.aktfotografen.no/ mais le travail de Patrick Wecksteen est aussi intéressant.

Seules sont visibles sur son site
http://wecksteen.fr/offrez/index.htm les photos de ces non professionnelles qui acceptent d'être montrées, parfois sous un pseudo, étant précisé que pour une certain nombre d'entre elles cet exercice s'apparente à une photo-thérapie. L'interview de la jeune femme qui dans le cadre de la réalisation d'une émission télévision explique que, suite à un divorce, elle a eu besoin de reprendre confiance en elle via cette séance photo est significatif.

Quand j'ai découvert son site, y figurait un certain nombre de femmes d'âge mûr, ainsi Joëlle qui avait la soixantaine. Peut-être une manière pour elles de dépasser le diktat d'une certaine beauté liée uniquement à la jeunesse et de faire ressortir cette beauté intemporelle: celle d'assumer d'être soi.

mardi 11 janvier 2011

Quand "la femme de Jean" rencontre "la femme libre"

On s'aperçoit que deux réalisateurs, l'une française: Yannick Bellon, l'autre américain: Paul Mazursky, ont traité, à quelques années d'écart (1974 et 1978) d'une même thématique.

Il s'agit de l'histoire d'une femme (Nadine ou Erica) que son compagnon quitte un jour, après des années de vie commune. En effet, même si je ne garde que des souvenirs assez diffus de ces films vus, une seule fois, il y a plus de 30 ans, je n'ai pas oublié qu'elles sont l'une et l'autre mères de grands adolescents (Hippolyte Girardot dans le 1er cas). A l'annonce de la séparation leur vie s'effondre.

Mais la vie continue. Et si la française reprend des études, l'américaine se lance dans le monde artistique tout en suivant une thérapie. Et une deuxième vie commencent pour elles. A moins qu'elles ne renaissent?
Les conclusion sont similaires: "la femme de Jean" refuse de reprendre la vie commune avec son ex mari lorsque ce dernier, l'ayant retrouvée, retombe amoureux d'elle. Et "la femme libre" n'accepte pas de renoncer à sa nouvelle vie professionnelle pour suivre son nouveau compagnon qui part s'installer dans une autre ville.

L'histoire du cinéma n'a guère retenu le 1er film. Mais il est vrai que la filmographie de l'actrice principale: France Lambiotte est assez courte.
Par contre "une femme libre" a laissé plus de traces. Il faut dire que certaines scènes, retrouvées sur le net, sont impressionnantes au point que je m'en souvenais des années après.

http://www.youtube.com/watch?v=DZDd2dW-U2g&feature=related

Jill Clayburgh qui est décédé à l'automne dernier alors qu'elle n'avait que 66 ans, y contribue beaucoup et le prix d'interprétation féminine qu'elle reçut à Cannes est amplement mérité.

http://www.youtube.com/watch?v=ecUHFT9ezIk

lundi 10 janvier 2011

Cadeaux de Noël

Oui c'était il y a plus de 3 semaines. Mais il vaut mieux tard que jamais. Petit échantillon de cadeaux reçus, dont certain ont été fortement suggérés car avec une famille éclatée aux 4 coins de la France, il est difficile de se tenir au courant de ce qui ferait plaisir.

Il y a eu les 4 premiers volumes des "Carnets d’Orient" qui racontent l’histoire algérienne de sa conquête en 1836 à son indépendance. Découverts en médiathèque il y a des années et dont le dernier des 10 volumes a été acheté lors de sa sortie, on y retrouve le trait de Ferrandez, ses talents de coloriste, son humanité, sa subtilité dans la description de la complexité des sentiments humains .

Ce Barthes, j'en avais souvent entendu parler sans jamais en avoir lu une ligne. Des commentaires publiés à l'occasion de cette ré-édition richement illustrée de photos de l'époque, je retiens ceci: "Notre vie quotidienne se nourrit de mythes : le catch, le strip-tease, l'auto, la publicité, le tourisme... à travers des petites histoires du quotidien de son époque, [Barthes] parvient à décortiquer la société et les mythes qu’elle génèrent, qu’elle véhiculent. Chacune des mythologies est un bijou de narration et d’écriture et, plus d’un demi siècle après leur écriture, elles restent d’une actualité étonnante! "

Et puis il y a eu l'invité surprise.

Un adorable livre où, ce que ne montre pas la photo, le poil du chat de la page de couverture est en fourrure (synthétique quand même!). L'un de ces petits "détails" dont fourmille ce collector édité par Larousse. On trouve des surprises dans des pochettes ou dans des rabats qui peuvent prendre des formes surprenantes, comme des boîtes à sardines, des livres ou même des frigidaires ! Amusant et instructif. Ainsi pour ceux qui auraient oublié, un chat passe 60% de son temps à dormir...

Vu ma dernière très courte nuit (effet secondaire de l'envie toujours plus faible d'aller travailler alors que le compte à rebours d'avant le départ est enclenché?) il est probable que j'aurai souvent envie d'être un chat!

dimanche 9 janvier 2011

Drôles de noms (4)

Fabophile

Non ce n'est pas celui ou celle qui adore raconter des histoires, mais un collectionneur (ou une collectionneuse) de fèves de galette des Rois.
Pendant des années, j'en ai été une, amateur car j'étais loin d'en avoir des centaines. Et quand on fait partie d'une famille de gourmand(e)s, tous les prétextes sont bons pour ramener une galette à la maison après celle, la première, l'unique, la vraie: celle qu'on déguste le jour de l'Épiphanie. Et pas avant!

Nos préférées?
Certainement pas la feuilletée nature. Trop "sèche" même si la pâte feuilletée est par nature riche en beurre.
Pas vraiment non plus la briochée, même si nous aimons tous la brioche. Justement parce que nous aimons la brioche, celle que l'on trempe brièvement dans une tasse de chocolat chaud et crémeux. Alors les morceaux de fruits confits ou les perles de sucre, ça n'apporte rien.
Non les préférées c'étaient les feuilletées garnies. Mais il était bien difficile de choisir entre la "frangipanée avec pépites de chocolat", la "pommes caramélisées" ou la "framboisée". Alors durant le mois de janvier n'était pas vraiment l'époque de commencer un régime.

Et en attendant de ramener la boîte de fèves de la maison familiale et surtout de visiter le musée de la fève de la ville de Blain qui est situé à moins d'une heure de Nantes (encore une chose à faire quand je serai en retraite)

http://www.musee-de-blain.fr/feves.htm


voici quelques fèves de circonstances trouvées sur le net.

samedi 8 janvier 2011

Jouer avec le temps

Allez, les tous premiers jours de janvier, j'ai pensé : "le bilan de l'année 2010 (pour un billet daté du 31/12) et les voeux 2011 (pour le 1er janvier) et les modifications de la présentation de la page d'accueil, ce sera pour plus tard.
Pour le moment repos!"

Et là, plus d'une semaine plus tard, j'ai remonté le temps grâce à Blogger et déposé les messages (ceux du 31, du 1er et du 2, où il fallait. Et maintenant "... un chat...." repart!

samedi 1 janvier 2011