samedi 31 janvier 2015

"Sous l'aile du bizarre" de Kate Atkinson

Beaucoup ont aimé mais j'ai eu beaucoup de mal à accrocher à ce livre dont le titre français est assez bien trouvé*. En fait, je dois avouer que j'ai jeté l'éponge à 100 pages de la fin. Bon, j'ai bien picoré par-ci par-là quelques petits passages mais j'ai renoncé à le finir ce livre.
"ce" livre... ou plutôt ces livres car il y a 3 histoires qui sont imbriquées:
- en police normale, celle de Euphemie dite Effie qui raconte à sa "mère" Nora sa vie d'étudiante (et il faut avouer que sur le campus de Dundee, ce n'était pas triste dans les années 70!) et c'est quand même la partie la plus importante
- en italique, la vie de la narratrice sur une île avec sa "mère" au cours de laquelle elle cherche à connaître sa véritable histoire familiale
- en gras, le roman policier qu'elle écrit en guise de travail universitaire
Ajoutez à cela le fait que:
- la narratrice truffe son texte de descriptions de personnages -et dieu sait qu'ils sont nombreux!- ou d'objets ou de thèmes d'étude dans les fac de littérature anglaise qui valent le détour car ce sont des petits modèles d'humour british
- baigne parfois son récit dans une ambiance un brin irréelle, limite psychédélique
- n'hésite pas à reprendre en les rectifiant certains récits à la demande de sa mère...
... vous comprendrez que j'ai calé car je fais partie de ce type de lecteurs ainsi décrits par un commentateur de l'ouvrage: "Les lecteurs qui aiment les lignes droites, les autoroutes et les textes sans digressions peuvent passer à l'extrait suivant" Et c'est effectivement ce que j'ai fini par faire! Mais si vous aimez les lignes sinueuses et les chemins de traverse, bienvenue à bord!
*  "Emotionally Weird" soit mot à mot: "Émotionnellement bizarre"

vendredi 30 janvier 2015

Robert Ladd est mort... ou quand il ne fait pas bon être noir & handicapé mental au Texas

Dès l'âge de 13 ans, il avait été jugé "de toute évidence retardé" par un psychiatre du Texas (NB: il avait un QI de 67*). À 18 ans, il avait été pris en charge par un centre spécialisé dans le retard mental et avait occupé un emploi pour handicapé.
Et puis sa vie a basculé et il a été condamné à une peine de prison pour avoir tué une femme et ses deux enfants dans un incendie. Au bout de 16 années il a pu bénéficier d'une libération conditionnelle... durant laquelle il a violé et étranglé une jeune femme dont la maison avait été mise à sac et incendiée.
En France, avec un tel retard mental, malgré la gravité des faits, il aurait très probablement été jugé comme irresponsable et emprisonné à vie, voire hospitalisé à vie. Aux Etats-Unis, la cour suprême a, à deux reprises (2002 et 2014) interdit la peine de mort pour les handicapés mentaux... tout en laissant à chaque État le soin de définir le retard intellectuel.
Il faut croire qu'au Texas avec un Q.I. de 67 vous n'êtes pas un handicapé mental car  Robert Ladd qui avait été jugé et condamné à mort en 1996... a été exécuté hier par injection léthale.   
Il avait 57 ans
* A noter que il est d'usage de considérer comme "retardée" la personne qui obtient un score inférieur à 80

jeudi 29 janvier 2015

Les jeux de la Pinacothèque de Paris (3)

Encore une fois, le chat est à l'honneur avec la Pinacothèque de Paris...ou plutôt des chats saisis dans différentes postures. Et la question était: qui les a dessinés? Papier ancien... physique de chat inhabituel par rapport à l'époque actuelle, ou du moins les deux derniers siècles écoulés...
Bon, la réponse a très vite été connue. Pour ma part, ça a été à cause d'un petit indice, les notes manuscrites en bas de page. Elles m'ont en effet aussitôt penser à celles que l'on trouve en bas des dessins de Léonard de Vinci regroupés dans ce qu'on appelle les carnets ou plus exactement le  Codex.
Particularité de cette écriture, c'est de l'écriture spéculaire (ou écriture miroir), c'est-à-dire que le texte est à l'envers et qu'il faut le placer devant un miroir pour pouvoir le lire. 
Quant au nom de "Codex", je vous renvoie à ce bon vieil Wikipedia pour en savoir plus. 
Présentement il est possible de le voir jusqu'au 12 avril au Phoenix Art Museum. Après, je ne sais pas. Et comme il a été exposé en France à deux reprises, en 1997 au Sénat à Paris et en 2004 au Château de Chambord il est à craindre que ce n'est pas de sitôt qu'on le reverra sur le sol français.

mercredi 28 janvier 2015

Un tigre au clair de lune...

... pour d'une certaine manière souhaiter "bon anniversaire" à celle qui a aujourd'hui 28 ans. Même si je sais qu'elle ne vient jamais lire ce blog.
Pourquoi un tigre? Parce qu'en astrologie chinoise elle est tigre quand je suis chien et son père coq.
Et une lune car c'est le 1er mot qu'elle a prononcé après les traditionnels "Papa" puis "Maman". Et que c'est un mot qui lui va bien à ma rêveuse.

mardi 27 janvier 2015

Il y a 70 ans: libération du camp de Auschwitz

C'est celle dont on parle le plus alors même que auparavant il y eu Lubin - Maidanek. Mais les Russes n'y trouvant que des installations pratiquement intactes (chambres à gaz et fours crématoires), sans prisonnier puisque les SS avaient vidé le camp, ils pensèrent à tort qu'il s'agissait de camps de prisonniers de guerre.
Le 27 janvier 1945, avec la libération d'Auschwitz, la réalité de ce qu'étaient les camps apparait alors. D'autres "libérations" suivront et parmi elles:
1er avril 1945 : libération des camps de Buchenwald et Dora
15 avril 1945 : libération de Bergen-Belsen
29-30 avril 1945 : libération de Dachau et de Ravensbrück
4-5 mai 1945 : libération de Mauthausen 

"Quand ils sont venus chercher les communistes,
Je n'ai rien dit,
Je n'étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
Je n'ai rien dit,
Je n'étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs,
Je n'ai pas protesté,
Je n'étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques,
Je n'ai pas protesté,
Je n'étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher,
Et il ne restait personne pour protester"


Texte du Pasteur Martin Niemöller

lundi 26 janvier 2015

Les jeux de la Pinacothèque de Paris (2)

Cette fois-ci, le jeu du mercredi portait sur l'identification du tableau dans lequel figure ce petit chat noir que la vue du peintre semble effrayer. Facile!...même si sur certaines reproduction de l'oeuvre il n'est pas facile à repérer car il se confond avec la tenture verte sombre derrière lui, c'est celui d'Olympia... à moins que ce soit celui de Eugène Manet lui même lorsque Victorine Meurent* est venue poser dans son atelier.
Olympia de Manet... encore un  tableau qui a fait scandale en son temps au point d'être refusé en 1863dans le cadre de l'exposition officielle et de ne figurer qu'en 1865 au Salon des Refusés** accompagné de ces quelques vers d'un certain Zacharie Astruc
« Quand, lasse de songer, Olympia s'éveille
Le printemps entre au bras du doux messager noir ;
C'est l'esclave, à la nuit amoureuse pareille,
Qui vient fleurir le jour délicieux à voir ;
L'auguste jeune fille en qui la flamme veille... »
Parmi les choses qui ont choqué:
- la présence d'un bouquet qui renvoyait alors à la notion de nature morte. Et un peintre ne devait pas mélanger deux styles de peinture: le Nu et la Nature morte.
- le bracelet porté par la jeune femme, une de celles qu'à l'époque on appelait une "courtisane" **, appartenait à la mère du peintre  
A noter que ce tableau est inspiré à la fois de la Maja nue de Goya mais aussi de la Vénus d'Urbin du Titien 
http://fr.wikipedia.org/wiki/Victorine_Meurent
** Et maintenant c'est probablement une des oeuvres le plus vues à Orsay.
*** terme pudique utilisé par la bourgeoisie ou la noblesse pour parler des femmes qui ont pu être "entretenues" par certains messieurs pour qui le divorce était inconcevable

dimanche 25 janvier 2015

"Hippocrate" de Thomas Lilti

Ravie que j'ai été de pouvoir profiter des séances de rattrapage organisées par le cinéma Katorza dans le cadre du festival Télérama pour voir ce film dont on m'avait dit pas mal de bien.
Le réalisateur est aussi un médecin, et ça se sent, dans les faits et détails qu'il rapporte quant à la  situation de la médecine hospitalière en France:
- sur l'ambiance un peu particulière qui règne entre les internes (mention spéciale pour la chambre de garde, sinistre avec ses graffitis plutôt branchés c**) mais aussi entre les internes et les autres personnels du corps médical (les chefs de service) ou paramédical (infirmières et aide-soignantes) ou administratif (mention spéciale sur la provenance professionnelle du directeur de l’hôpital qui a fait ses classes sur une plate-forme de vente de produits culturel d'où son regard plus "profit" que "soins")
- sur la relation soignant/soigné ou soignant/famille du soigné 
- sur les thèmes de l'erreur médicale, de la prise en charge de la douleur, de l'accompagnement en fin de vie ou de l'euthanasie.
Et s'il fallait ne retenir qu'une chose de ce film, ça serait un homme, Reda Kateb, qui joue à merveille le rôle de Abdel Rezzak, ce FFI* algérien auprès duquel le héros apprendra beaucoup plus qu'auprès de son propre père qui est le chef du service où il accomplit ce semestre de sa formation. 
Non, tout bien réfléchi, il faudrait aussi ajouter Jeanne Cellard qui interprète le rôle de Mme Richard, cette vieille dame qui a été autrefois une sportive de haut niveau et est désormais en phase terminale de cancer et ne veut plus qu'une chose: qu'on la laisse mourir en paix
* FFI: Faisant Fonction d'Interne: médecins, le plus souvent diplômés étrangers, qui assument la fonction d’interne dans des services de CHU déficitaires, contre une rémunération faible avec la possibilité d’avoir un diplôme (attestation de formation spécialisée) décerné par une université, qui leur donnera l'autorisation d'exercer en France.

samedi 24 janvier 2015

José Arthur n'est plus...

Dure période pour las anciens présentateurs d'émissions radio ou télévision car après Jacques Chancel (en décembre dernier) c'est José Arthur qui a fermé le micro.

Bon en réalité, c'est en 2005 qu'il avait cessé de présenter l'émission "le Pop Club", dont le générique de fin m'a accompagnée plus d'une fois au moment de m'endormir tant que je vivais chez mes parents.
Un décès qui est l'occasion de se repencher sur la vie de l'homme, même si au final on en sait peu. José Artur qui était né en 1927, restera donc principalement associé à cette émission qui a duré plus de 40 ans après avoir débuté sur France-Inter en octobre 1965. Si le créneau horaire n'a semble t il  guère évolué, les endroits d'où elle a été émise ont varié:  
-  le "Bar Noir" de la Maison de la Radio, 
- le salon "Louis-Delluc" du Fouquet's 
- et, les dernières années, un studio aménagé au sous-sol du Drugstore Publicis

vendredi 23 janvier 2015

"Winter Sleep" de Nuri Bilge Ceylan

Double aveu à faire à propos de ce film: 
1° Je me suis lamentablement  endormie pendant l'un des deux dialogues clés du film, celui du "héros" avec sa frangine.
Et oui, le voir en tout début d'après-midi dans une salle un peu surchauffée et après une nuit trop courte n'était pas forcément une bonne idée
2° J'ai nettement préféré un autre film que j'ai vu de lui, sorti en 2006: "les climats" 
Et non, je ne me situe pas dans le camp des enthousiastes (Télérama, les Inrocks, Libération) mais plutôt dans celui des déçus qui parlent de film intelligent et brillant sur la forme mais ennuyeux. Certains allant jusqu'à écrire qu'il copie, sans jamais l'égaler, le style d'Ingmar Bergman et Michelangelo Antonioni. Les autres défauts évoqués ont trait à la durée du film (3 heures et 16 minutes c'est long et au final glaçant puisque toutes les scènes se passent en hiver) ainsi que les  dialogues introspectifs trop denses...où on passe beaucoup de temps à se dire: "Le personnage dit ça  mais est ce vraiment ce qu'il pense, surtout le "héros", un ancien acteur?"
Parlons en du  "héros": un type que j'ai eu envie au départ de plaindre avant de m'apercevoir que c'était probablement un de ces hommes qu'on appelle des pervers narcissiques. Alors autant dire que la conclusion qui le voir revenir vers sa femme en sachant qu'elle a cessé de l'aimer ne m'a que moyennement satisfaite. D'autant qu'il ramène un lièvre qu'il a tué et que cette scène m'a rappelé la fin de "Voyage au bout de l'enfer" où si, au début du film, Robert de Niro tue un cerf, à la fin, il décide de lui laisser la vie sauve. Un geste que ne fait pas le "héros" du film qui de plus reste regarder agoniser le lièvre.

jeudi 22 janvier 2015

Qui était l'homme sur la photo?


C'est sans doute l'image la plus connue parmi "The Magificient Eleven"*. Et il était inévitable que l'on cherche à mettre un nom sur ce soldat longtemps appelé "Face in the surf".
C'est l'un des mérites du livre mentionné hier que de répondre à cette question, tout en rectifiant ce qui était jusqu'alors convenu depuis un article publié en juin 1984 dans Life, à savoir que l'homme de la photo aurait été Edward J. Regan. Sauf que... ce soldat avait débarqué dans la seconde vague de soldats à l'assaut des plages et à plus de 2 kms de l'endroit où Capa avait photographié, lui, la 1ère vague du débarquement.
En 2007, Lowell L. Getz, un universitaire américain, a fini par retrouver le véritable soldat photographié par Capa en partant, non pas des 133 000 hommes ayant débarqué le 6 juin, mais en se concentrant sur les 385 hommes ayant débarqué dans le même secteur que Capa lors de la 1ère vague. Et il a acquis la certitude qu'il s'agissait de Huston S. Riley, dit Hu.
Ce dernier en avait aussi la certitude mais avait choisi de rester discret. Après cette reconnaissance, ce dernier a donné sa version des faits: il poussait devant lui son gilet de sauvetage afin de ne pas être une cible trop visible, avant de se redresser et être fauché par une rafale de mitraillette. Deux hommes se sont alors précipités à sa rencontre pour le secourir, dont un photographe qui avait un appareil photo autour du cou et une carte de presse à l'épaule. Réaction de Hu: "Je me suis vraiment demandé ce qui avait pu pousser un type qui n'y était pas forcé à venir jouer les touristes dans notre enfer" ou dans d'autres interviews car il en a donné finalement quelques unes avant sa mort en 2011: “Mais que diable ce dingue de photographe fait ici?”
* Qui n'ont été en réalité que 10 à avoir survécu à l'accident de séchage qui a été fatal à la quasi totalité des photos réalisées le 6 juin  par Franck Capa

mercredi 21 janvier 2015

Les différentes vies de Capa

C'est via l'un des livres reçus à Noël que j'en ai su un peu plus au sujet de Capa, ce journaliste qui, au petit matin du 6 juin 1944, a débarqué sur les plages de Normandie et immortalisé les événements sur plusieurs rouleaux de pellicules dont seule une poignée nous est parvenue. 
Sa 1ère vie fut celle de Endre Erno Friedmann. Il est né en 1913 à Budapest dans une famille de tailleurs juifs. Etudiant en journalisme il fréquente alors les milieux artistiques mais aussi manifeste... et pour lui il devient préférable de s'exiler, avec notamment une expérience de laborantin dans une agence de photos.
Après un passage par l'Allemagne, il préfère s'installer en 1933 en France où il a de nouveau de nombreux contacts avec la communautés d'artistes de Montmartre et prend d'abord le prénom de André, puis en 1934 le nom de Robert Capa*. C'est sous ces nom et prénom qu'il réalise en Espagne le cliché de "la chute du milicien"
Nouveau changement en 1946 où il devient officiellement Bob (le diminutif de Robert) Capa, citoyen américain. Entretemps, sentant venir la guerre, lui le Hongrois d'origine juive a préféré quitter la France en septembre 1939, pour s'installer aux Etats-Unis. C'est en tant que journaliste qu'il couvre la seconde guerre mondiale que ce soit lors du conflit sino-japonais, du débarquement en Sicile ou sur les côtes normandes.C'est sous cette identité qu'il fonde en 1947 avec David Seymour, Henri Cartier-Bresson, William Vandivert et George Rodger la coopérative photographique Magnum. La formule de la coopérative et non celle de l'agence a été retenue afin de permettre aux photographes de garder l’intégralité des droits sur leurs photos, ce qui jusque là n’était pas le cas dans les agences photos traditionnelles.
Une mine dans une rizière indochinoise mettra prématurément un terme à sa vie puisqu'il n'avait que 40 ans. Par respect pour son horreur de la guerre, sa mère a refusé qu'il soit enterré au cimetière d'Arlington** ainsi que l'avait proposé le gouvernement américain.
* Ce nom « Capa » qui sonne plus américain, pourrait bien avoir été choisi pour sa ressemblance avec celui du réalisateur américain Frank Capra, mais aussi parce que "cápa" signifie « requin» en hongrois, un surnom qui lui aurait été donné du temps de sa jeunesse hongroise.
** En principe réservé aux militaires avec toutefois des exceptions comme les anciens présidents des Etats-Unis et quelques civils
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cimeti%C3%A8re_national_d%27Arlington 

mardi 20 janvier 2015

Les jeux de la Pinacothèque de Paris (1)

C'est sur la page FB de la Pinacothèque de Paris que ça se passe. Tous les mercredi il y a un petit jeu. Et cette fois-ci il s'agissait d'identifier sur quel tableau ce petit chat (un détail quand on connait les dimensions de la toile) jouait au pied d'une urne.
J'ai trouvé assez vite à cause d'un détail: les différents tons de vert des vêtements du personnage à droite du petit chat. Pour moi, trois peintres ont plus particulièrement utilisé le vert: Véronèse (au point d'avoir laissé son nom à l'un d'eux) puis quelques temps après lui El Greco et pour finir Van Gogh.
Le type de peinture excluant d'office Van Gogh et dans une moindre mesure El Greco, il ne restait que Véronèse dont la restauration des Noces de Cana avait fait couler tant d'encre quand il avait été décidé de redonner la couleur d'origine, le vert, au manteau d'un des personnages connu semble t il jusqu'alors comme étant rouge.
Ci dessous le tableau avec le petit chat joueur à droite et le manteau repeint au premier plan à gauche.
 
Ce tableau a aussi été l'occasion de me rappeler les dimensions impressionnantes de la toile (666 × 990 cm) tout simplement parce qu'à l'origine il ornait le mur du réfectoire du monastère de San Giorgio Maggiore (Venise). C'est là qu'il a été jusqu'à ce que l'Etat français ne se l'accapare lors de la campagne d'Italie via le traité de Campoformio.  La France pilleuse du patrimoine d'autrui? Et oui, elle aussi.
Et pour en savoir plus sur ce tableau, à défaut d'aller le voir au Louvre: http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Noces_de_Cana_%28V%C3%A9ron%C3%A8se%29

lundi 19 janvier 2015

Visite à Palafrugell (2)


Et comme dans toutes les villes et villages dans lesquels je suis passée, je n'ai pu m'empêcher de photographier certains détails qui m'ont plu. 
Cette fois-ci ça a été une porte avec sa grosse chaîne de bateau au dessus de la porte (on prie pour qu'elle soit bien arrimée les jours de tempête) et cette maison dont les fenêtres de style Art Déco étaient surplombées d'un cadran solaire.
Mais il y a eu aussi deux décors en azuléjos très colorés dont l'un était basé sur le principe du trompe l'oeil puisqu'il était disposé sur deux murs différents distants d'une cinquantaine de centimètres et qu'il a fallu pas mal jouer pour que le motif (une reproduction de l'une des criques du village) soit lisible avec le minimum de rupture.
 




dimanche 18 janvier 2015

Visite à Palafrugell (1)

Palafrugell est une commune de Catalogne, limitrophe avec celle de Bégur (dont il sera question ultérieurement) Avec une population de près de 23 000 habitants (60 000 l'été), c'est la commune la plus importante du secteur.

Si son territoire comprend une partie mer et une autre montagneuse, c'est sur la première que l'accent a été mis lors de cette première visite, parce qu'il aurait été dommage de ne pas profiter d'une balade hors saison le long du front de mer (qui comporte pas moins de 12 km de criques et petites plages).

Ce qui m'a le plus marqué lors de cette visite, c'est la proximité de la mer (et des activités liées avec la pêche) avec les maisons. Par exemple ici, du côté de la rue Miramar qui donne directement sur la plage. Je n'ai d'ailleurs pas manqué d'aller tremper les pieds dans l'eau dont la fraîcheur était tout a fait supportable

Mais l'activité principale de Palafrugell n'est pas liée à la pêche mais à l'industrie du liège. Mais cette activité là, on la verrai lors d'une prochaine visite, peut-être l'été prochain.

samedi 17 janvier 2015

Popeye fête aujourd'hui ses 85 ans

Qui aurait cru qu'il vivrait si vieux notre mangeur d'épinards qui donnent des muscles en fer* Probablement pas son père, l'Américain Elzie Crisler Segar, quand il l'a créé pour la revue "The Thimble Theatre".
A l'origine, Popeye** c'était un "marin brut et susceptible mais généreux et loyal, doué d'une force extraordinaire" avant de devenir un des personnages emblématiques de la culture populaire américaine suite aux adaptations en dessins animés à partir 1933", ce par quoi je l'ai connu.

Le dessinateur l'aurait inventé en s'inspirant d'un certain Frank Fiegel, dit « Rocky » (1868-1947), un habitant haut en couleur de la ville où Segar a grandi. C'était un grand Américain d'origine polonaise, à la mâchoire anguleuse, amateur de bagarres et réputé pour sa force extrême, mais aussi fumeur de pipe invétéré.
Dans la bande dessinée, Popeye qui ne brille généralement pas par son intelligence use d'un langage très particulier puisqu'il fait de nombreuses erreurs de vocabulaire et de syntaxe. Et surtout, aux grandes explications il préfère les sentences définitives, comme « I yam what I yam and that's what I yam. » (« Je suis c'que j'suis et c'est tout c'que j'suis ! »
Dans le dessin animé, il est moins "brut de décoffrage" et surtout beaucoup plus sentimental, notamment avec Olice Oyl qu'il défend bien souvent contre la brute de service: Brutus... qu'il finit toujours par envoyer au tapis (après avoir avalé ses épinards miracle)
* En réalité, la teneur en fer des épinards est plus faible que celle des lentilles...un autre aliment que n'aiment souvent pas les enfants. Pour en savoir plus sur la sur-estimation du fer dans les épinards voir: http://www.sciencepresse.qc.ca/blogue/2014/11/26/popeye-epinards
** NB: mot à mot, Popeye signifie "œil éclaté" (pop eye).

vendredi 16 janvier 2015

Hitchcock's Music - Marnie

Hier, le compte rendu du film "Les souvenirs de Marnie" Comment ne pas penser à cette autre Marnie, une jolie voleuse mise en scène de façon un brin sulfureuse* par ce cher Alfred alors dans sa période où il faisait rimer le suspense avec le Dr Freud

* Oui sulfureuse car mine de rien dans ce film sorti en 1964 il est question:
- d'une femme dont le plaisir secret est de sans cesse changer de personnalité pour mieux voler des hommes
- d'un homme à qui elle plait justement parce qu'elle le vole et qui l'ayant prise la main dans le sac, use de chantage pour l'épouser avant de la violer

- d'une femme qui se prostituait à son domicile où vivait sa fille

jeudi 15 janvier 2015

"Souvenirs de Marnie" de Hiromasa Yonebayashi

LE dernier film des studios Ghibli* qui ne sortira plus après celui-ci d'autre long métrage. Et il n'est pas pas de Miyazaki mais de Hiromasa Yonebayashi qui avait réalisé auparavant "Arrietty ou le petit monde des chapardeurs" lequel était déjà inspiré d'un classique de la littérature anglo-saxonne.
Bref résumé de l'histoire: Anna, une très jeune fille assez solitaire est envoyée par ses parents adoptifs à la campagne afin de soigner son asthme. Elle va y faire la connaissance d'une certaine Marnie qui vit dans une grande maison un peu hors du temps...Mais Marnie existe t elle pour de vrai ou uniquement dans les rêves de Anna... ou plus exactement n'aurait elle pas plutôt existé autrefois?
Les amateurs des dessins style studio Ghibli y trouveront leur compte car les images sont bien souvent fabuleuses avec cette manière presque inimitable qu'ont les japonais de dessiner la nature, le monde végétal et, dans une moindre mesure, animal.
Ceux qui ne connaissent pas la culture japonaise seront surpris de lire que ces deux pré-adolescentes bien gentillettes (jolies tenues pour l'une, larme vite à l'oeil pour l'autre...) sont des femmes de caractère car bien souvent la liberté dont elles usent est dérisoire au regard de l'océan des us, coutumes et habitudes. Je pense par exemple à la fête d'été à laquelle est obligée de participer Anna, après avoir revêtu le traditionnel kimono d'été, parce qu'elle y a été invitée par l'une des clientes de la famille qui l'héberge (au seul motif qu'elle souhaite que sa propre fille puisse présenter Anna la-citadine-venue-de-la-grande-ville à ses amis). Sauf que Anna qui se sent si étrangère parmi les siens, va s'enfuir après avoir traité de grosse vache son hôte. Et que sa "tante" devra s'excuser de son comportement.
Ceux qui la connaissent se retrouveront en pays connu avec tous ces petits détails, comme les difficultés rencontrées par Anna , une enfant adoptée mais qui est aussi malade, pour s'intégrer .
Pour conclure: c'est un bon film des studio Ghibli, mais pas un cru exceptionnel. La Marnie de l'histoire ne partage au final que la blondeur avec l'héroïne de Daphné du Maurier et Hitchcock
* Il a été créé en juin 1985 par Hayao Miyazaki (74 ans à ce jour) et Isao Takahata (79 ans)

mercredi 14 janvier 2015

3 hommages (ârmi d'autres) aux morts de Charlie Hedo

Très vite après l'attaque de Charlie Hebdo au cours duquel 12 personnes sont mortesles dessinateurs ont pris leurs crayon. Il y a d'abord eu ceux qui comme Uderzo ont rendu hommage aux personnes décédées.
 
Et puis il y a eu ceux qui n'ont pas manqué de faire le lien avec un autre événement, sauf que cette fois ci ce ne sont pas des avions qui ont apporté la mort mais des kalachnikovs.
Et enfin, est venu de temps de rire... même si ce genre de dessin me laisse perplexe parce que sauf erreur de ma part, les dessinateurs représentés dans le dernier dessin étaient des athées pur sucre qui se moquaient de toutes les religions, alors les imaginer au "paradis"...

mardi 13 janvier 2015

Monsieur Turner

Il y a quelques temps que je ne suis plus vraiment l’actualité cinématographique alors j'avais complètement oublié ce film présenté pour la 1ère fois au public lors du festival de Cannes (où celui qui interprète le rôle principal a reçu le prix d'interprétation masculine) avant de sortir officiellement en début décembre en France
L'histoire? Les 25 dernières années de la vie de William Turner.
Un très beau film, à la fois au niveau visuel que ce soit au niveau des reconstitutions de scènes de la vie quotidienne durant la première moitié du 19ème siècle mais aussi dans ses tentatives de reconstitution de ce qui a pu être la source d'inspiration de certains tableaux.
Mais aussi dans la manière de raconter la vie quotidienne et le travail de celui qui est maintenant probablement le peintre anglais le plus célèbre... alors même que durant sa vie, il a été régulièrement raillé par le public mais aussi et surtout des autres peintres et personnes susceptibles d'acheter ses oeuvres. Ces dernières n'hésitaient pas au mieux à considérer que sa manière de peindre, très avant-gardiste par rapport aux impressionnistes de la fin du 19ème, découlait de ses problèmes de vue, au pire à le qualifier de fou. 
Beaucoup d'humour dans ce film, par exemple lorsqu'on assiste à un thé culturel où, autour de la maîtresse de maison, de doctes messieurs dissertent sur le climat anglais qui seul peut convenir à certaines plantes qu'ils apprécient.
Des moments très tristes aussi, comme la mort de son père ou celle de Turner dont les derniers mots seraient "The sun is God". Difficile de ne pas rendre compte de la prestation de Timothy Spall qui compose un saisissant "obèse à la démarche de crapaud, visage perpétuellement grimaçant, grognements porcins à gogo." On est loin, très loin du photographe timide et un brin empoté qu'il jouait dans un autre film de Mike Leight: "Secrets et mensonges" et encore plus de l'autoportrait de jeunesse de William Turner.
Un très beau film donc. Et qui m'a beaucoup donné envie d'en savoir plus sur l'homme et son oeuvre.

lundi 12 janvier 2015

"L'homme inquiet" de Henning Mankell - extraits (2)


"Wallander fut soudain submergé par le chagrin. Il n'existait aucun retour, jamais -peu importait le désir naïf qu'il en avait. Impossible de revenir en arrière, même d'un seul pas...(...)

Pour la première fois je mesure mes limites et mon âge. Je ne l'avais encore jamais fait jusqu'à présent. Je n'ai plus quarante ans. Le temps perdu ne reviendra pas. Je dois m'y résigner. Je crois que c'est une illusion que je partage avec beaucoup de monde; celle de croire qu'on peut, contre toute évidence, se baigner deux fois dans le même fleuve..."

"... Je me sens vieux (...) Je me réveille chaque jour avec l'impression que ça passe si vite, si terriblement vite. Et je ne sais même pas après quoi je cours., et si c'est pour le rattraper ou lui échapper au contraire. Je cours, c'est tout. Et si je dois être tout à fait sincère... La vieillesse me fait très peur..."

dimanche 11 janvier 2015

En marge des "Marche Républicaine"

Initialement intitulées "Marche Blanche" avant d'être regroupées sous le nom de "Marche Républicaine", elles ont été nombreuses en ces 10 & 11 janvier 2015, aux 4 coins de la France.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Manifestations_des_10_et_11_janvier_2015









Peu de temps auparavant il y avait eu le dessin de Plantu qui renvoyait au tableau de Delacroix, "la Liberté guidant le Peuple"
Et puis au soir du 11 janvier, place de la Nation (dont beaucoup connaissent le nom sans savoir le nom du groupe sculpté qui en est l'emblème, à savoir "le triomphe de la République") il y a eu beaucoup de monde.
Des personnes sont grimpées sur les statues  avant d'être immortalisées par plusieurs photographes dont l'oeil attentif ne pouvait que faire le rapprochement avec le tableau de Delacroix 

samedi 10 janvier 2015

"L'homme inquiet" de Henning Mankell - extraits (1)

"...A sa grande surprise, Wallander le vit fondre en larmes. Comme un enfant désemparé, tenant sa tasse à deux mains pendant que les larmes coulaient sur ses joues. Wallander n'avait aucune idée de ce qu'il devait faire. Ce n'était pas la première fois que Martinsson  déprime, loin de là. Mais qu'il s'effondre? ça n'était jamais arrivé. Il décida de ne rien faire et d'attendre. (...)
Martinsson finit par rassembler ses esprits et s’essuya la figure.   
- Je me conduis comme un idiot, excuse-moi
- Pourquoi? Quelqu'un qui arrive à pleurer ouvertement, à mon avis, c'est quelqu'un qui a beaucoup de courage. Personnellement, j'en suis incapable. Hélas..."
 

"...Wallander prit la route pour Ystad. Une fois en ville, il laissa sa voiture sur le port de plaisance, puis il alla s'assoir sur le banc tout au bout de la jetée. C'était l'un de ses lieux solennels, dans l'existence; un confessionnal sans prêtre, où il se retirait quand il voulait être seul et débrouiller quelque chose qui le tourmentait..."



"Son voyage le mena devant un café où bien des années auparavant, à bout de forces, il avait dormi dans une chambre de service. Plusieurs fois au fil des ans, il avait repensé avec une nostalgie pleine de désir à la femme qui tenait le café. Ai lieu de dépasser l'endroit sans ralentir, cette fois il s'arrêta. Mais il ne sortit pas de sa voiture. Les mains nouées sur le volant, il hésitait. Puis il redémarra et continua vers le nord. Il savait, bien sur, pourquoi il s'était enfui de la sorte. Il avait peur de découvrir quelqu'un d'autre derrière la caisse; peur d'être obligé d'admettre que, dans ce café aussi, le temps avait passé et qu'il ne retrouverait jamais ce qu'il y avait laissé..." 

vendredi 9 janvier 2015

Marche blanche: participer ou ne pas participer?

Telle est la question depuis j'ai vu un petit dessin: au milieu de la foule, un jeune couple en train de faire un selfie d'eux souriants avant de l'envoyer à des amis avec le commentaire "on y est". Et ça m'a renvoyé à certains commentaires ou attitudes lors de la manifestation spontanée du 7 janvier au soir genre "on se retrouve entre potes et après on ira prendre un verre". Et oui, il y a eu de ça aussi pour certains, le lieu où il fallait être!
Le plus immonde reste quand même ceux et celles qui ayant acheté un des numéros qui avaient suscité la colère, ont commencé à les mettre en vente sur le net en espérant bien en tirer le maximum d'argent. Pour ne pas parler des produits dérivés que l'on voit fleurir avec ces mots "Je suis Charlie"
Moralité, je ne sais pas si j'irai faire la marche demain, un jour avant la grande marche parisienne qui est prévue dimanche.

jeudi 8 janvier 2015

"L'homme inquiet" de Henning Mankell

Plusieurs billets pour rendre compte de ce polar, le dernier semble t il où il est question du commissaire Wallender qui commence à prendre conscience qu'il pourrait bien souffrir de la maladie d'Alzheimer.
Mais avant qu'il ne quitte la scène, l'auteur lui offre une dernière et étrange enquête qui commence avec la disparition inexpliquée du beau-père de sa fille Linda. Il avait rencontré cet homme à quelques reprises, notamment lors des 70 ans de ce dernier, une fête à l'occasion de laquelle Wallender avait eu l'occasion de penser que le vieil homme avait peur et qu'il avait cherché à lui dire quelque chose.
Est il mort ou non? La réponse ne sera connue que vers la fin du roman, bien après que la belle-mère de Linda disparaisse à son tour avant d'être retrouvée: suicidée ou tuée? Bien difficile de savoir puisque l'enquête révèle qu'elle aurait été une espionne et que l'affaire échappe alors officiellement à Wallander. Ce qui ne l'empêche pas de continuer à chercher. Et trouver. Mais comme bien souvent la recherche de la vérité met à jour beaucoup de choses, de fêlures, de secrets... 
Un polar triste, très triste. Un polar? En fait, plus que cela: un roman policier car au delà de l'intrigue il y a la vieillesse et la mort qui rodent mais aussi plein de constats sur les apparences, les faux-semblants des êtres, les mensonges et la fidélité, les souvenirs, le constat du temps qui passe, celui des regrets...
Alors dans les jours à venir, il y aura quelques extraits du livre.

mercredi 7 janvier 2015

Charlie Hebdo est en deuil

La nouvelle est tombée en milieu de journée: deux tueurs ont fait irruption dans la salle de rédaction de Charlie Hebdo faisant de 11 morts dont 4 figures emblématiques du journal satirique: Cabu, Charb, Tignous et Wolinski avant de tuer dans leur fuite un autre policier, celui qui était affecté à la protection de Charb, menacé depuis longtemps, faisant lui aussi partie des victimes.

"On peut rire de tout mais pas avec n'importe qui" disait Pierre Desproges. Les deux tueurs étaient semblent ils de ces "n'importe qui". Et ils ne supportaient pas la manière le journal s'en prenait régulièrement à leur religion (mais s'il l'avait bien lu, pas qu'à elle).
Quelques heures plus tard des regroupements spontanés ont eu lieu un peu partout en France. En hommage à ceux qui étaient morts. Mais aussi pour qu'au delà de "Charlie" la Liberté d'Expression puisse continuer d'exister.

mardi 6 janvier 2015

Le tram de Nantes va avoir 30 ans

Et oui, cela fera 30 ans le 7 janvier que le tram circule à Nantes
En fait la toute première version des tramways a circulé dès 1879 sur un trajet reliant l'est à l'ouest de la ville. Fin de l'aventure en 1958. Entretemps, l'ensemble des véhicules utilisés aura gagné le surnom de "Péril Jaune". Un peu parce qu'il y avait eu la "Croisière Jaune" et puis le "Péril Jaune" de l'émergence de la Chine. Mais aussi et surtout parce que les voitures étaient jaune et qu'aux heures où les usines situées sur le trajet  débauchaient, nombreux étaient ceux qui circulaient en étant agrippés de façon fort dangereuse, ce qui générait souvent des accidents.
Donc en janvier 1985, les Nantais ont retrouvé leur tramway, beaucoup plus sur avec ses voitures fermées et ses voies propres. D'abord sur une seule ligne allant, comme la toute 1ère ligne de 1879, d'Est en Ouest, puis ce mode de transport ne s'étant pas démenti, 2 autres lignes se sont ajoutées, plus dans le sens Nord/Sud. La preuve: en terme de fréquentation, le tram nantais se situe en 3ème position avec 285 150 passagers par jour (en 2013)*. Et pour 1,50€ par trajet d'une heure** ça reste mon moyen de transport préféré quand je veux aller en ville
* Derrière les tramways d'Île-de-France (401 155 voyageurs/jour en 2011) et Strasbourg (300 000 passagers/jour (2010) 
** 1,40€ avec la carte Libertan dont les billets dématérialisés (plus à faire la queue ou traquer le buraliste ouvert un dimanche soir...) ne sont facturés que 2 mois plus tard.

lundi 5 janvier 2015

Ce à quoi pensent les hommes?

Deux petits dessins faits à des époques différentes...

...mais dont les auteurs sont inconnus
 
Celui avec Freud assez ancien puisqu'il ne semble bien qu'il circulait déjà du temps où j'étais étudiante. L'autre vu plus récemment sur Facebook m'y a fait aussitôt penser.




dimanche 4 janvier 2015

18 mois après la reprise d'activité "piscine"...

Il y a des jours où les séances ne sont pas top avec ce que j'appelle:
- les requins: ceux (car il faut bien le reconnaître, ils sont plutôt de sexe masculin) qui foncent pour aligner le maximum de longueurs, sans rien regarder au delà de la ligne noire qui délimite les lignes d'eau au fond de la piscine. Alors devant gare, poussez vous si vous ne voulez pas recevoir un coup de main ou de pied
- les éléphants de mer: qui sont en fait une variante des requins, sauf que eux en plus ils éclaboussent tout le monde autour d'eux car leur style de natation laisse beaucoup à désirer
- les têtards crieurs qui donnent très envie de plonger sous l'eau pour ne plus les entendre ... voire les noyer. Autre variante: les têtards
 sauteurs qui n'arrêtent de sauter dans l'eau des bords du bassin. Les jours fastes, ils utilisent les plongeoirs prévus à cet effet, histoire de bien frimer auprès de leurs petites amies. Et oui, là encore les têtards sont très souvent de sexe masculin.
Et puis certains jours, quand on choisit bien son créneau horaire, c'est le bonheur car les petits têtards sont avec leurs parents (en général leur papa) qui leur apprennent à  nager et ils sont touchants quand on les voit passer de panique à témérité une fois leur peur de l'eau vaincue.
Et plus qu'avec des requins ou des éléphants de mer, on partage le bassin avec des gentils dauphins et de gracieuses sirènes. Ceux là alignent aussi les longueurs mais avec grâce, sans générer plus d'éclaboussures que nécessaire. On voit leurs têtes apparaitre puis disparaître au ras de l'eau comme de jolis bouchons et ils adaptent gracieusement leurs trajectoires en fonction des autres personnes. 
Et moi dans tout ça? Bonne question! Disons... une otarie (par la silhouette) qui aimerait bien maîtriser ses restes de peur de l'eau pour intégrer le clan des sirènes