vendredi 31 mai 2013

la fête des voisins (?)

Ce billet est d'une certaine manière dédié à certains de mes voisins et voisines qui pour des périodes plus ou moins longue m'ont gâché l'existence avec, dans l'ordre chronologique:
- ce couple qui, dans les années 85, quasiment tous les dimanches soirs me faisait "profiter" de sa soirée avec d'abord le film, puis le câlin bruyant... qui se terminait invariablement par le petit tour de M. aux WC. Après on pouvait espérer dormir... jusqu'au moment où Mme dévalait vers 5h30 les escaliers avec ses talons hauts.
- 1987, changement d'immeuble! La moyenne d'âge et la taille des appartement s'est élevée mais les problèmes de surdité aussi. Merci donc au papy qui, bien que vivant au 1er étage, me permettait, 8 étages plus haut, de reconnaître le programme qu'il regardait tout en se gardant bien d'ouvrir quand on sonnait chez lui pour lui demander de baisser le son.
- changement de région, passage en maison individuelle et... merci aux voisins lève-tard amateurs de barbecue qui, dès les premiers beaux jours, embaumaient tout le lotissement avec les sardines qu'ils faisaient griller à l'heure où la plupart des gens prenaient leur café sur la terrasse de leur petit jardin
- ils s'entendaient fort bien avec leur voisin d'en face qui jardinait souvent devant chez lui avec son chien, un superbe Colley, qui n'avait qu'un défaut: il confondait régulièrement mon paillasson avec le caniveau.Et le maître le savait car je ne manquais jamais quand je découvrais la chose de pester contre les chiens en sachant fort bien que les autres voisins avaient opté pour des chats
- changement de maison avec cette fois-ci un grand jardin (ah, l'espace, le bon air frais de la campagne...) où un portique a été installé Les enfants s'en sont peu servi, la faute au papy d'à côté qui avait eu la bonne idée d'installer ses clapiers à lapins ainsi que le tas de fumier juste derrière la haie mitoyenne... Mais on se vengeait tous les ans en ne taillant ladite haie qu'un septembre, une fois les mûres cueillies. Et tant pis pour les ronces qui avaient envahi ses carrés de choux!
- Depuis 2007, retour en appartement avec la voisine du dessus qui massacre régulièrement ses classiques, sans doute faute de pratiquer assez. On lui pardonnera donc. Tel ne sera pas le cas avec le voisin nouvellement arrivé à l'étage du dessous. Après la cloison découpée le soir afin d'installer un passe-plat entre cuisine et salle à manger, il a recommencé à jouer de la scie circulaire... sur son balcon cette fois-ci... le lundi de la Pentecôte! Et oui le pôôôvre, c'est un artisan spécialisé (?) en maçonnerie et gros-oeuvre et le seul atelier dont il dispose, c'est sa camionette. Pour varier nos plaisirs auditifs, de temps en temps il écoute de la musique "boum-boum"*  ou se dispute avec Mme.
Bon je râle mais il y a quand même aussi des voisins sympas. Mais pas tant que ça. La preuve, je n'ai vu aucune annonce par rapport à ce type de repas. L'effet grande ville peut-être? 
* en ayant conscience qu'elle est très fort car il baisse le son quand on sonne à sa porte. Un bon point pour lui car non seulement il répond mais quand on repart il ne remonte pas le son... enfin pas trop

mercredi 29 mai 2013

Le 1er mariage homosexuel a eu lieu...


Et je n'ai pu m'empêcher de sourire en me souvenant de ce cours de droit de la famille où un professeur (dont il était notoire que s'il était aussi désagréable avec ses étudiants et un peu trop aimable  avec certaines de ses étudiantes, c'était  parce que, avec Madame, ça n'était pas vraiment l'amour fou) s'était fendu d'un commentaire très sexiste au moment d'aborder la question du mariage. Il avait indiqué que le code civil précisait bien que c'était deux personnes de sexes différents, et cela depuis l'affaire des mariages de Montrouge où deux femmes s'étaient unies avant que leur mariage soit annulé "Parce qu'il n'y a que des femmes pour avoir de pareilles idées"... ce qui avait eu le don de générer des remous parmi son assistance.
Erreur, grave erreur cher Monsieur L. Ou plutôt graves erreurs car depuis que la cour de cassation a, en août 1883 prononcé le mariage qui avait prononcé la nullité de ce mariage entre deux femmes, bien de l'eau a coulé sous les ponts. Il y a eu une forte demande tant de la communauté gay que lesbienne. Et d'une certaine manière je les comprends, tout particulièrement lorsque des enfants sont venus agrandir le cercle familial, parce le PACS, qui concerne plus l'aspect patrimonial qu'autre chose, a quand même ses limites.
Et aujourd'hui, 130 ans après cette affaire, a été célébré le premier mariage homosexuel qui concerne... deux hommes. Et aux dernières nouvelles, il semblerait bien que le premier couple de ce type concernera aussi deux messieurs en Loire-Atlantique.
Bien que 100% hétéro, j'y suis favorable parce qu'entre un couple homo qui s'aime depuis 20, 30, voire plus d'années* et le couple hétéro qui fait profiter tout l'immeuble de ses ébats ou bien pire, s'engueu** tous les soirs il y a longtemps que j'ai choisi.
En fait, la seule chose qui me fait tiquer, c'est de voir à l'oeuvre ce qui me semble des caricatures de couples hétéro comme ces deux messieurs dont l'un était très jeune et très "grande folle" maniérée qui se bécotaient sur un quai de gare. Ou alors ces caricatures de l'autre sexe comme cette lesbienne (auprès de laquelle beaucoup de camionneurs sembleraient féminins) qui drague comme certains machos n'osent plus le faire!
En résumé, un couple pour moi, c'est plus les deux moitiés d'orange dont parlait Jean-Louis Bory dans "ma moitié d'orange" que l'être mythique bisexué dont on retrouve trace dans beaucoup de civilisations.
* Il y avait de très beaux témoignages de couples homosexuels sur...je ne sais plus quel journal: Le Monde? Rue 89?? qui montraient bien que la tendresse, l'attachement, l'amour n'ont pas de "sexe" et que le mariage peut être l'une des manières d'officialiser ce lien.

mardi 28 mai 2013

le musée des arts et métiers (3)

Dernière (du moins jusqu'à la prochaine visite) référence au Musée des Art et Métiers de Paris, celle ayant trait aux machines à calculer. Non, rien à voir avec nos actuelles "casio" et autre "Texas Instruments", mais les ancêtres, celles de Messieurs Pascal et Bolée. J'avais entendu parler de celle de Monsieur Pascal, même si on le connait plus en tant que philosophe* que comme l'inventeur de la "Pascaline"* mais du tout de celle de Monsieur Bollée, un "inconnu" pour moi dans le monde des chiffres car je ne le connaissais que pour ses contributions au monde de l'automobile.
Grâce à ma visite au Musée des Arts et Métiers, j'ai appris que si la "Pascaline" était d'abord conçue  pour additionner et soustraire** celle de Monsieur Bollée pouvait en plus vraiment multiplier**.  
Mais au delà de "différences" de capacité en matière de calcul en partie liée au temps qui les sépare (la "Pascaline" date de 1642 et la "Bollée" de 1889) ces deux hommes avaient des points communs: ils étaient tout d'abord des inventeurs précoces puisqu'ils ont créé l'un et l'autre leurs "machines" à 19 ans. D'autre part, leur invention avaient un point commun: aider leurs pères.
La Pascaline: "C'est (...) à l'âge de dix-neuf ans, que [Pascal] en conçut l’idée, voulant soulager la tâche de son père qui venait d’être nommé surintendant de la Haute-Normandie par le Cardinal de Richelieu et qui devait remettre en ordre les recettes fiscales de cette province ; elle permettait d’additionner et de soustraire deux nombres d'une façon directe et de faire des multiplications et des divisions par répétitions."
Quant à la Bollée: " ... à 19 ans, il invente et fabrique une machine à calculer mécanique révolutionnaire, dite à multiplication directe" Elle était destinée à aider son père, fondeur, à calculer les valeurs harmoniques nécessaires à la fabrication des cloches. ça c'est que dit la notice apposée juste à côté de la machine. Après cela, il exercera ses talents dans un domaine qui à l'époque émergeait: l'industrie automobile et l'aviation, des secteurs où il lui est amplement rendu hommage au Musée Automobile des 24 heures du Mans via la présentation de nombreuses de ses créations.
* Durant la première partie de sa vie, Pascal est d'abord connu comme mathématicien et physicien. Un accident de carrosse survenu  alors qu'il a 31 ans le fera ré-orienter sa vie vers la réflexion philosophique et religieuse.
** la calculatrice de Pascal multiplie par additions successives alors que celle de Léon Bollée utilise une cheville qui joue sur des crémaillères multiplicatrices 

lundi 27 mai 2013

Quelques iris ... (1)



avec notamment du jaune soleil pour le plaisir des yeux

et essayer d'oublier combien la pluie a été présente ce mois-ci

Avec de haut en bas et de gauche à droite

Tut S Gold, Morning Sunrise, Good Show, Orange Chariot, Taste of Honey, Andalou et Grand Chef. Tous visibles au parc floral de la Beaujoire de Nantes

dimanche 26 mai 2013

Fête des mères

Aujourd'hui, à cause d'une petite mention sur Facebook relative aux personnes dont les mères sont décédées tôt, aux femmes qui ont perdu un enfant in utéro ou en bas âge, ou qui  n'arrivent pas à concevoir et espèrent beaucoup de l'adoption... il m'est revenu en mémoire quelques histoires de travail relatifs à  des enfants dits de la DDASS, (en réalité des pupilles de l'Etat) et de leurs parents.
Il y avait tout d'abord le courage de ces mamans qui, alors qu'elles auraient pu faire un autre choix, ont mené leur grossesse à terme en sachant qu'elles ne verraient pas grandir ce bébé là qu'elles ont confié à l'ASE* afin qu'il puisse trouver une famille capable de lui donner l'amour dont elles se sentaient incapables d'offrir.

Et puis il y avait le travail des équipes qui dans les maternités accueillaient les mamans désirant accoucher sous "X". Sans être jugées, les mamans étaient incitées à laisser quelques éléments pour plus tard, quand l'enfant serait assez grand pour en prendre connaissance. Parfois ce n'était qu'un petit vêtement, celui que la maman avait acheté avant de venir à la maternité et dont le bébé avait été revêtu juste après sa naissance. Ou bien encore une peluche. Parfois le PV d'abandon précisait que le prénom avait été choisi par la maman parce qu'elle l'aimait. Il arrivait aussi qu'elle laisse une lettre. 
Même si les accouchements sous "X" étaient rares en Loire-Atlantique (une petite dizaine par an) assez vite certaines équipes avaient pris l'habitude de prendre en prendre en photo ces petits bébés au moment du premier biberon, du premier bain... afin de commencer à constituer le début d'un album photo. Cet album  était complété par les familles d'accueil, toujours les mêmes car il n'est pas facile de prendre en charge un si jeune enfant d'à peine 8 jours en sachant que deux (ou au plus trois) mois plus tard il partirait chez ceux qui deviendraient très probablement ses parents d'adoption**. Des familles d'accueil qui savaient prendre la juste distance pour que l'enfant se sente bien, aimé, tout en laissant, le moment venu, sa place à la famille d'adoption.
Et puis il y avait les familles adoptives avec bien souvent de jolies histoires comme celle de cette fratrie dont les parents avaient été déchus de leurs droits parentaux par la cour d'assise devant laquelle ils avaient été jugés suite à la mort d'un autre de leurs enfants.  6 mois après leur arrivée dans leur nouvelle famille, la fratrie avait déjà adopté le style d'habillement, la coupe de cheveux mais aussi les mimiques et la gestuelle de leurs "frères et soeurs"de coeur dont certains avaient déjà été adoptés avant eux

* Aide Sociale à l'Enfance
** Très rares sont les cas où le placement ne se conclut par une adoption, en général parce que l'enfant n'a pas renoncé à sa famille de sang, même si celle-ci l'a abandonné de fait depuis bien longtemps

samedi 25 mai 2013

le musée des arts et métiers (2)

De retour à Nantes, en visualisant les photos réalisées lors de la visite du musée, j'ai été étonnée de voir souvent revenir le même terme, celui de "céramique" pour ce qui était pour moi des matériaux différents, par exemple la porcelaine, le grès. D'où des recherches sur le net dont il est ressorti les définitions suivantes:
Céramique : Toute argile ayant subi une cuisson à température de 600°C. au moins, entraînant une modification chimique irréversible. La composition de l'argile détermine la température de cuisson, et les différentes variétés de céramique obtenues.
Faïence : Céramique généralement à fond blanc avec un décor coloré, cuite vers 1000°C.
Grès : Céramique dure, non poreuse, cuite vers 1250°C.
Porcelaine : Céramique fine et dure, dont l'argile présente un fort pourcentage en kaolin, translucide après cuisson à 1400°C.
J'ai alors plus été à même de comprendre pourquoi c'était d'abord les céramiques classiques qui avaient été touchées par la recherche, avant que le grès ne soit concerné. Au XIXème siècle, les chercheurs et artistes ont porté leurs efforts sur la céramique en cherchant à égaler voire dépasser certains maîtres ayant oeuvré dans le passé, que ce soit en Europe (Bernard Palassy) ou ailleurs dans le Monde (Perse et Chine).


Au XXème siècle, ce sera davantage le grès qui tout comme la porcelaine exige de très haute températures qui sera concerné. D'abord à des fins industrielles, je pense à l'industrie chimique, mais aussi destiné au public fortuné (Wedgwood et la Manufacture de Sèvres pour la vaisselle en porcelaine). Un peu plus tard, le grès* sera aussi concerné par ces recherches qui toucheront aussi les artistes influencés par le "japonisme" ou l'Art Nouveau. 
* voir la 6ème image, la collection de vases et coupelles sur http://un-chat-passant-parmi-les-livres.blogspot.fr/2013/05/le-musee-des-arts-et-metiers-1.html

vendredi 24 mai 2013

... rejoindre ceux et celles pour qui il avait écrit

Georges Moustaki a écrit et interprété un certain nombre de textes qui marquent l'histoire de la chanson française avec notamment ses premiers albums:
"le métèque" en 1969 avec la chanson titre mais aussi: "ma solitude"  "il est trop tard", "le temps de vivre", "Joseph"...

"Il y avait un jardin" en 1971, la chanson titre mais aussi: "je ne sais pas où tu commences","tes gestes"...
"les amis de Georges" en 1974, la chanson titre mais aussi, "Sarah", "l'habitude", "sans la nommer"...
Mais il a aussi écrit pour les autres. Des femmes comme  Edith Piaf dont il a partagé un temps la vie et pour qui il a écrit l'un de ses chansons les plus connues: "Milord". Mais aussi Françoise Hardy (l'habitude) ou Barbara (la longue Dame brune)
Et des hommes aussi: Yves Montand, Henri Salvador et surtout Serge Reggiani qui a lui aussi interprété: "ma liberté", "sarah" et "ma solitude"
Et puis il y a aussi cette autre chanson, très émouvante, que l'on trouve sur un album paru en 1981, alors qu'il n'avait que 47 ans: "la vieillesse" qui n'est pas sans rappeler "le temps qui reste", une chanson interprétée par Serge Reggiani. Ici Georges Moustaki déclare: " ... la vieillesse... Je dis qu'il est trop tôt mais je sais qu'il est tard, je veux être un vieil homme sans être un vieillard et vivre chaque instant tout le temps que me laisse la jeunesse..."

jeudi 23 mai 2013

"Le Métèque" est parti sous d'autres cieux...

A l’annonce de sa mort, "Le métèque*", c'est la première chanson de lui qui m'est venue à l'esprit. Et pourtant elle a plus de 40 ans!

Tout en regardant la vidéo, je me disais que les images qu'on gardera de lui, seront probablement celle d'un vieux sage barbu qui arpente tranquillement le monde en le regardant de "... avec [ses] yeux tout délavés qui [lui] donnent l'air de rêver [lui] qui ne rêve plus souvent..."

mercredi 22 mai 2013

le musée des arts et métiers (1)

 
Quand on pense aux musées de Paris on songe aussitôt au Louvre à Orsay... et de manière plus générale aux musées consacrés à la peinture. Grâce soit donc rendue à une exposition temporaire consacrée aux... emballages qui m'a permis de connaître un autre type de musée, au moins aussi passionnant et où je retournerai volontiers tant ses collections sont riches: le Musée des Arts et Métiers.
Avant d'y aller, ne pas manquer d'admirer la station de métro qui a été superbement rénovée * ainsi que le toit de la chapelle où se trouvent certaines oeuvres de grande taille et notamment le fameux pendule de Foucault*.
Bon à savoir quand on commence la visite, au second étage! sous de magnifiques combles, les collections permanentes sont organisées en sept collections thématiques elles-mêmes subdivisées en quatre périodes chronologiques (avant 1750, 1750-1850, 1850-1950, après 1950) : instruments scientifiques, matériaux, construction, communication, énergie, mécanique et transports. Faute de temps, certaines sont "passées à la trappe", notamment une reproduction du fardier de M. Cugnot que l'on considère comme étant la première voiture.

Tout au long de ces 7 collections on peut aussi admirer des "sections" plus pointues comme une reconstitution du  laboratoire de Lavoisier, un théâtre des automates, les maquettes d’enseignement de madame de Genlis
Musée des Arts et Métiers... les deux mots ont leur importance et plus d'une fois durant la visite il sera constaté que l'art peut cohabiter avec des choses que l'on pourrait qualifier d'industrielles tant certaines sont belles.C'est sur celles ci que sera d'abord mis l'accent. Dans un autre billet il sera question de l'exposition temporaire (visible jusqu'au 9 juin) : Ces emballages qui changent nos vies
Avant de visiter ce musée pour de vrai, il n'est pas inutile de lui consacrer une visite virtuelle
tant ses collections sont importantes et passionnantes, même pour quelqu'un qui n'a pas fait d'études scientifiques et ne dispose pas forcément d'une culture scientifique très développée. Car c'est l'un des autres atouts de ce musée, il est très pédagogique et sait donner les informations nécessaires pour bien appréhender certaines innovations.
Dans l'ordre d'apparition au cours du texte: l'extérieur du Musée et notamment sa chapelle, les mètre, cadil** et kilo étalon, palette de couleurs pour le porcelaine de Colville, objets en cristal de 1851 et 1880, vase Gallé, objets en grès, "avion 3" de Clément Ader et l'intérier de la chapelle avec ses 3 avions, sa statue de la Liberté et quelques voitures 

* non photographiés
** Nom d’une mesure de capacité qui valait un litre, dans le système métrique de 1794... avant que le mot litre ne soit finalement retenu.

mardi 21 mai 2013

Vous manquez de soleil?... Regardez les fleurs!


France, Belgique, Suisse... Un peu partout le constat est le même en Europe: il est où le soleil, il est où le printemps?
Alors même si le ciel est changeant, il faut savoir en profiter, quitte à biaiser un peu en ne photographiant que des "gros plans" comme dans le cas présent.
Les photos ci-jointes ont été prises le 17 mai dernier, au Parc floral de la Beaujoire... entre deux passages nuageux 

lundi 20 mai 2013

La journée du Nu (artistique) sur Facebook

Y aurait-il du Tartuffe* dans les gènes de M. Zuckerberg ainsi que dans un certain nombre d'internautes inscrits sur Facebook?  Il faut croire que oui car cela faisait des mois que les photographes et les modèles qui avaient une page sur Facebook se plaignaient d'être censurés (publication retirée voire compte bloqué pendant un mois ou même purement et simplement fermé) lorsqu'ils avaient le malheur de publier des photos avec un mamelon de sein apparent. Avec à chaque fois la même histoire: quelqu'un qui cafte de manière anonyme et se plaint de la nudité... sans souvent voir plus loin que le bout de son nez**.
Ce genre de mésaventure était aussi susceptible d'arriver à des particuliers qui avaient le malheur de publier des photos avec cette même partie de l'anatomie. Même lorsque c'était dans le cadre de la promotion de l'allaitement maternel! Le summum du ridicule a été d'une certaine manière atteint lorsque le journal "la tribune de Genève" a vu son compte bloqué en octobre dernier parce qu'il avait eu le malheur d'illustrer un article sur la nymphoplastie par une photo du tableau de Courbet "l'origine du monde". Ou encore plus récemment lorsque le Musée du jeu de Paume qui avait choisi cette photo pour présenter le travail de Laure Albin Guillot s'est fait censurer et a du se fendre d'une promesse de ne plus publier de photo de "nus" sur sa page!
Du coup cela a donné l'idée à Alain Bachelier*** de créer une journée du "Nu" sur Facebook. But recherché: lutter contre "ces censures ridicules qui bafouent les règles élémentaires de notre liberté d'expression au nom d'un puritanisme ou de règles morales d'un autre âge". Le moyen: publier une photo de nu (réalisée par soi même ou quelqu'un d'autre, un photo, un tableau, une sculpture ...) La date: la dernière journée du Festival européen de la photo de nu qui se tient à Arles. "Pour soutenir cette forme d'art et l'empêcher de passer à la trappe de Facebook, publions tous le même jour une photo de nu".
Il y a eu semble t il plus de 6 000 personnes inscrites. A midi plus de 9 000 personnes avaient posté quelque chose. A titre personnel, j'avais choisi cette fameuse photo de Laure Albin Guillot. Au début les publications ont été "sages". J'ai même pu découvrir des oeuvres peu connues de toute beauté. Mais aussi revoir quelques photos très connues comme certains "Nus" de Willy Ronnis. Et puis, en même temps que certaines personnes signalaient que leur publication avait été censurée (bien souvent des photographes connus pour publier des "Nus" et qui ont du être "pistés" dès le départ) sont apparues des publications qu n'avaient rien à voir avec le "Nu" artistique. Et aux environs de 13h30, les modérateurs du site FB, probablement débordés par l'événement, ont choisi de supprimer la page de celui-ci.
* "Couvrez ce sein que je ne saurais voir./ Par de pareils objets, les âmes sont blessées,/ Et cela fait venir de coupables pensées." dit Tartuffe à Dorine alors que dans le même temps, il n'hésite pas à chercher à séduire la femme de son protecteur, aveugle quant à sa nature réelle au point de vouloir lui faire épouser sa fille
** parce que je n'ai jamais entendu quelqu'un se plaindre d'une publication violente ou sanglante
*** ne cherchez plus sa page personnelle ni même celle de l'événement sur FB. Elles n'existent plus et probablement pour longtemps

dimanche 19 mai 2013

Les différentes versions de "Douce France"

Charles Trénet à qui Google rendait hier hommage a aussi composé "Douce France" qui a été repris en 1986 par un groupe au nom original: "Carte de séjour", un groupe de musique français créé à Lyon en 1980 par une majorité de personnes issues de l'immigration: Rachid Taha, Djamel Dif, Mokhtar Amini, Mohamed Amini, et Éric Vaquer (remplacé en mai 1982 par Jérôme Savy).
Un groupe auquel je n'ai pas fait attention du temps où il était pas mal diffusé sur les ondes et au sujet duquel il est écrit sur le net "De par son histoire, sa musique, et son nom, ce groupe participa grandement à l'exposition et à la prise de conscience en France de la communauté française d'origine algérienne de seconde génération (les Beurs), notamment avec la reprise de la chanson Douce France de Charles Trenet..."

à noter que 25 ans plus tard, ce sera une franco-italienne qui reprendra cette chanson...

samedi 18 mai 2013

Charles Trénet aurait eu 100 ans

Parmi les chansons très connues de ce compositeur interprète surnommé "le fou chantant" que Google met à l'honeur en lui dédiant un doodle, il y a l'âme des poètes, y'a d'la joie. Mais aussi "la mer"...

... une chanson dont j'ai appris la genèse en me renseignant sur cet homme que l'on entend plus guère sur les ondes (sauf sur les radios un peu spécialisées). En 1943, Charles Trénet fait en train le trajet Montpellier de Perpignan en compagnie notamment du chanteur Roland Gerbeau et du pianiste Léo Chauliac. A un moment le train longe la "côte", non pas celle de la Méditerranée mais celle qui borde l’étang de Thau. Pas grave, le paysage qui défile inspire Charles Trénet et en une vingtaine de minutes la chanson "La Mer" est bouclée. Quant à la musique elle sera composée (à une période inconnue) par Léo Chauliac.
La chanson est prête mais Trenet ne croit pas son potentiel car il la trouve « solennelle et rococo ». Alors il ne l'enregistre pas personnellement mais la propose à la chanteuse Suzy Solidor qui la rejette en lui disant: «Des chansons sur la mer, on m'en envoie dix par jour ! ».
Du coup, il faut attendre la fin de l'année 1945 pour que Roland Gerbeau enregistre la chanson. Et encore une année de plus pour que, poussé par un éditeur musical, Charles Trenet interprète lui-même la chanson sur une musique (co-composée cette fois-ci par Albert Lasry). C'est cette version intitulée "Beyond the Sea" lors du voyage de Trenet aux États-Unis qui va faire entrer la chanson dans le patrimoine musical français.

vendredi 17 mai 2013

Lyon... au hasard des rues

Lyon, il y a aussi le Musée du cinéma et de la miniature, mais auparavant je voudrais parler de quelques petites choses rencontrées au hasard des rues. 
Ainsi à Lyon, il y a quelques grandes artères, parfois piétonnes comme la rue de la République qui est très longue puisque, si ma mémoire est bonne, elle va de la place Bellecour à celle des Cordeliers. Quand on s'y donne RV, on a tout intérêt à se mettre bien d'accord sur le lieu. Par exemple du côté de la FNAC. Mais penser à s'installer non pas face à celle-ci mais dos à celle-ci, histoire pour une fois de ne pas focaliser sur le bâtiment dans lequel était autrefois installé le Progrès de Lyon, mais sur celui qui est en face et qui possède une jolie façade. 
Et si l'on franchi la Saône il y a la rue St Jean. Là le quartier renvoie plus au Moyen-Age qu'au XIXème siècle. Je n'ai qu'un petit regret, ne pas avoir cherché à en savoir plus sur la raison qui a valu à cette maison de posséder une telle façade et ignorer encore pourquoi ce soldat qui semble bien sur de lui, a dans son dos un lion.

Et si l'on retourne dans la zone avant que la rivière se jette dans le fleuve, on peut apercevoir, au dos du Palais de la Bourse cet horloge très richement décorée comme on en voit plus guère désormais. 
Un peu plus au nord, ce sera les mosaïques de la salle Rameau et surtout celles du Lycée de la Martinière. Des décorations cette fois ci très XIXème siècle... sauf la ligne de trolley-bus lequel passe juste à côté. 
Une décoration très XIXème dont on retrouve guère de traces dans le passage de l'argue, l'un de ces passages comme on en trouvait tant à Paris, avant qu'ils ne soient, les uns après les autres modernisés, perdant par la même occasion beaucoup de leur charme.
Et encore, la météo était contre moi en cette fin février alors je n'ose rêver à ce que ces images auraient pu donner si le froid avait été moins vif!

jeudi 16 mai 2013

Jets d'eau à la Beaujoire

Il pleut à Nantes, mais pas tout le temps, même si le présent mois de mai est plus qu'humide.
 

Alors quand il fait sec et qu'il y a du soleil, on peut en profiter pour aller se balader dans les jardins publics comme celui de la Beaujoire et écouter le chant des fontaines et plus particulièrement celle située au milieu des iris.
 
C'est quand même plus agréable que le bruit de la pluie, même si j'aime beaucoup le son de celle-ci lorsque je suis à l'abri, bien au chaud et en espérant que cela ne dure pas trop.

mercredi 15 mai 2013

De l'influence des truites fardées sur les effectifs de wapiti

Un petit clin d'oeil à l'un des films réalisés par Paul Newman* pour parler des dégâts que peut causer l'homme en introduisant certaines espèces animales là où elles n'ont rien à faire. Ici il s'agit du parc de Yellowstone aux Etats-Unis. La victime finale c'est le wapiti... et son "prédateur" est une simple truite. Là on peut être perplexe, mais l'article du journal le monde expliquait fort bien le processus: http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/05/15/comment-une-truite-entraine-le-declin-des-wapitis-a-yellowstone_3231892_3244.html

Au départ, dans le parc de Yellowstone, il y avait des truites dites " fardées du Yellowstone" (Oncorhynchus clarki bouvieri)", des ours et des wapitis. Et tout ce petit monde vivait dans une relative harmonie, les poissons dans l'eau des torrents, les wapitis dans les forêts, chacun chez soi avec entre deux les ours pêcheurs (de truite de torrent) et chasseurs de jeunes wapitis. Et oui, on est loin, très loin de l'imagerie de  Winnie l'ourson amateur de miel car l'ours est, tout comme l'homme, un omnivore qui apprécie aussi les protéines animales qu'elles proviennent des poissons ou des cervidés!
Et un jour, on estime que ça a eut lieu dans les années 1980, un ou une inconsciente a introduit une ou plus probablement plusieurs truites grises** dans le principal lac -qui représente quand même 30% de la surface- de cette réserve naturelle. Et cette espèce s'est fort bien acclimatée. Sauf que... sauf qu'elle fait partie des truites carnivores et qu'elle a mis à son menu... les truites fardées du coin. Oui et alors? Et bien les truites grises préfèrent les eaux profondes et non les petits torrents où les ours un peu habiles ont vite fait de pêcher les truites fardées ayant échappé aux dents des truites grises.
Certes, ça explique pourquoi la population des truites fardées a diminué de 90%. Mais les wapitis, pourquoi sont ils moins nombreux? Tout simplement parce que les ours, faute de pouvoir mettre autant de truites fardées qu'autrefois dans leur estomac et faute de pouvoir les remplacer par des truites grises ont cherché une autre source de protéines: les jeunes wapitis qu'ils inscrivaient déjà à leur menu, mais dans une moindre part. Avant, les ours tuaient chaque année 12% des jeunes wapitis, maintenant c'est 41% 
La boucle est désormais bouclée: moins de truites fardées  = moins de wapitis
* "de l'influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites"
** aussi appelées ombles du Canada (Salvelinus namaycush)