mercredi 27 mars 2024

Le début d l'année au cinéma avec.. "Winter Break"

Film vu le 27 janvier... mais commentaire du 27 mars 

Encore un long film (+ de 2 heures) sauf que cette fois-ci je n’ai pas vu le temps passer et que j’aurais bien voulu, même si je sais que c’est une fiction, savoir ce qu’il est advenu ensuite des 3 principaux personnages qui sont très attachants.
Mention spéciale aux coiffures et tenues (l’action se passe fin 1970) .

Dans un établissement privé américain des années 70, 3 personnes vont devoir passer ensemble les "fêtes" de Noël:
un professeur d'histoire très aigri qui méprise les élèves et ses collègues... lesquels le détestent eux aussi
la cuisinière dont le fils, qui avait pu faire ses études dans l'établissement avant de partir au Viet-Nam, vient d'y mourir
un élève, dont la mère s'est remariée avec un homme qui le déteste.
La cohabitation n'est pas simple au départ. Mais les uns et les autres finissent par s'apprivoiser. Un voyage improvisé à Détroit donnera même plein d'espoirs:
la cuisinière commencera à faire le deuil de son fils en renouant avec sa jeune soeur enceinte,
le professeur donnera quelques détails de ce qu'était sa vie avant avant qu'un "incident" du à son intégrité le condamne à rester dans l'établissement actuel
l'élève reverra enfin son père, très malade, ce à quoi s'opposaient sa mère et le nouveau mari de celle-ci.
Une fois les vacances finies, la vie  aurait pu reprendre, plus douce entre ces 3 là qui ont constitué une sorte de famille de coeur. Mais un petit "cadeau" laissé par l'élève à son père va changer la donne. Et le professeur va devoir choisir: avouer ce qui s'est passé (et condamner l'élève à aller dans un établissement qui le broiera) ou mentir tout en laissant parler son coeur avant de s'enfoncer de telle sorte que si l'élève est sauvé, lui est viré de l'établissement.
Heureusement les dernières images, filmées sous un beau soleil, laissent espérer que finalement ce "Winter Break" qui se termine avec son départ, lui sera bénéfique.  
NB: Découverte au début du film: le film est classé « R »  aux USA… et pourtant pas de scène ultra violente (même si a un moment deux adolescents en viennent aux mains) pas de scène de sexe ouvertement montrée .. mais le langage est correct, même lorsque le vieux prof compare son proviseur à un cancer du pénis!

Alors serait-ce parce que 
les 2 adultes boivent et fument ++ et qu'il y a quelques allusions sexuelles: une petite dame plus toute jeune propose une "gâterie » au professeur et ce dernier montre une scène de sodomie sur un vase grec (ce qui  incite à se demander si il ne préfère pas les hommes.). N'y aurait il pas aussi le fait que ce vieux prof grincheux mais très intègre, refuse de remonter la note d’un élève au motif que le père de ce dernier pourrait alors financer un nouveau gymnase.




mardi 26 mars 2024

Le début d l'année au cinéma avec... "Les herbes sèches"

Vu le 18 janvier et commenté le 26 mars

Il faut croire que je suis en mode « cinéma » avec plus de 5 heures de séances avec seulement 2 films en 2 jours, 2 films avec de belles images mais longs, très longs, et l'ose l'avouer: un peu ennuyeux, et assez pessimistes sur la nature humaine

Que reste t il de ce film, 2 mois après l'avoir vu?
Une impression de froid car si sur l'affiche c'est l'été, l'essentiel de l'action se passe en hiver, avec de la neige. Mention spéciale au début du film où le "héros" laissé loin du village où il enseigne par un car, marche longuement dans une neige épaisse. On l'entend tomber, puis lorsque le personnage arrive à proximité de la caméra, crisser sous ses pas. Une bande son superbe!
Tout comme les 2 autres films de ce réalisateur vus par le passé*, il y a de longues plages silencieuses mais aussi des moments où ça parle beaucoup, avec beaucoup de tensions, des choses sous-entendues et qui renvoient au mode de vie, aux habitudes de vie turque. De quoi se perdre un peu pour qui ne connait pas. Et cette fois-ci encore plus lorsque le réalisateur, après une discussion intense entre 2 personnages, décide de suivre son "héros" lorsqu'il quitte le plateau de tournage, passe près de l'équipe de réalisation et va boire un verre d'eau. 
Le "héros" parlons en! Il est assez détestable.
Au départ on le plaint car pour lui, le citadin, ça n'a pas du être facile de venir vivre au fin fond de la Turquie. Et ça dure depuis 3 ans! Et puis il semble aider financièrement certaines personnes de ce village très pauvre.
Puis très vite le doute s'insinue: il est très proche de l'une de ses élèves, et pas net du tout quand, avec un collègue soi-disant ami (originaire lui de la région) il est mis en cause par celle-ci devant sa hiérarchie. Ensuite il séduit une collègue handicapée d'un autre établissement, non pas parce qu'il la désire ou a pitié d'elle qui semble elle aussi si seule. Non, il est surtout jaloux de son collègue qui lui en est tombé amoureux (alors qu'elle considère ce collègue comme un simple ami). Et probablement pas mécontent de casser par avance ce potentiel couple. 
Et surtout, à la fin, une fois l'été venu et alors que le trio qui continue à se voir, se balade dans des ruines antiques noyées sous les herbes sèches, il écrit mentalement une lettre. On croit d'abord que c'est une lettre d'amour destinée à cette jeune femme. Mais non, c'est une lettre emplie de fiel adressée à la collégienne, probablement parce que celle-ci lui refusé de se considérer comme responsable de ce qui s'est passé. 
* "Winter Sleep" et "les climats"