samedi 31 juillet 2010

Les fenêtres

L'un de ces textes de Jacques Brel que j'aime lire et relire car derrière son apparente simplicité, ses rimes régulières, beaucoup de choses sont dites...

Les fenêtres nous guettent, Quand notre cœur s'arrête, En croisant Louisette, Pour qui brûlent nos chairs
Les fenêtres rigolent, Quand elles voient la frivole Qui offre sa corole A un clerc de notaire
Les fenêtres sanglotent Quand à l'aube falote Un enterrement cahote Jusqu'au vieux cimetière
Mais les fenêtres froncent Leurs corniches de bronze Quand elles voient les ronces Envahir leur lumière

Les fenêtres murmurent Quand tombent en chevelure Les pluies de la froidure Qui mouillent les adieux
Les fenêtres chantonnent Quand se lève à l'automne Le vent qui abandonne Les rues aux amoureux
Les fenêtres se taisent Quand l'hiver les apaise Et que la neige épaisse Vient leur fermer les yeux
Mais les fenêtres jacassent Quand une femme passe Qui habite l'impasse Où passent les messieurs

La fenêtre est un œuf Quand elle est œil-de-bœuf Qui attend comme un veuf Au coin d'un escalier
La fenêtre bataille Quand elle est soupirail D'où le soldat mitraille Avant de succomber
Les fenêtres musardent Quand elles sont mansardes Et abritent les hardes D'un poète oublié
Mais les fenêtres gentilles Se recouvrent de grilles Si par malheur on crie : "Vive la liberté"

Les fenêtres surveillent L'enfant qui s'émerveille Dans un cercle de vieilles A faire ses premiers pas
Les fenêtres sourient Quand quinze ans trop jolis Et quinze ans trop grandis S'offrent un premier repas
Les fenêtres menacent Les fenêtres grimacent Quand parfois j'ai l'audace D'appeler un chat un chat
Les fenêtres me suivent Me suivent et me poursuivent Jusqu'à c'que peur s'ensuive Tout au fond de mes draps

Les fenêtres souvent Traitent impunément De voyous des enfants Qui cherchent qui aimer
Les fenêtres souvent Soupçonnent ces manants Qui dorment sur les bancs Et parlent l'étranger
Les fenêtres souvent Se ferment en riant Se ferment en criant Quand on y va chanter
Ah, je n'ose pas penser Qu'elles servent à voiler Plus qu'à laisser entrer La lumière de l'été

Non je préfère penser Qu'une fenêtre fermée Ça ne sert qu'à aider Les amants à s'aimer


vendredi 30 juillet 2010

Variations autour d'une image

Comment nait un billet? Bonne question.
- Il y a le billet sur un thème qui tient à coeur: un livre, un film, un lieu, une image, une personne... Il est là quelque part dans un recoin de la mémoire et un jour c'est son tour.
- Il y a le billet "actualité", un peu "réactionnel"
- Il y a aussi le billet "hasard". Au départ, il n'y a pas d'idée précise sur ce qui pourrait être écrit ce jour là. Et puis au hasard des activités du jour, des liens se tissent qui convergent vers ce que pourrait être le billet. C'est à cette tendance que se rattache celui qui suit.

Au départ, il y avait l'idée de mettre à jour sur FaceBook, la galerie photos "portes & fenêtres"
... Déjà s'est faufilée l'idée d'un jour les séparer pour consacrer un billet spécifique sur les fenêtres avec une chanson... (mais là ce sera l'objet d'un autre billet)
... Sauf qu'une petite poussée de paresse flemme a incité à traiter en priorité les photos de "portes", moins nombreuses. La première à être retravaillée a été celle-ci: un portail en réalité situé sur une route quasi piétonne qui longe la rivière Sèvres sur la commune de Vertou, au sud de Nantes.

Est ce la lumière grise de ce jour là qui a incité à utiliser la fonction "solarisation"? Mystère. Elle a alors pris tout un autre relief qui a fait songer à ces mots qui apparaissent dans ce très vieux film muet: "Nosferatu" de Murnau: "Quand il eut dépassé le pont, les fantômes vinrent à sa rencontre"

... Pourquoi ce lien d'ailleurs le film est en noir et blanc? N'est ce pas plutôt un traitement type "image ancienne" qu'il aurait fallu réaliser? Pourtant c'est un autre traitement photo qui s'est alors imposé: le "négatif".

... Et là un mot qui s'est imposé: "Death" avec le souvenir d'un "jeu" d'autrefois.
Dans un rêve vous vous promenez le long d'un chemin et vous faites face à un mur, sachant qu'il n'y a aucune porte qui vous permette pour le moment de le franchir. Décrivez le et imaginez ce qu'il y a derrière ce mur...

jeudi 29 juillet 2010

Un château et deux hommes controversés

Dans le temps, le premier personnage à apparaître en lien avec le château de Clisson, c'est Olivier V de Clisson: un noble Breton né en 1336 au château de Clisson et mort en 1407 au château de Josselin (Bretagne). S'il a fait preuve d'une exceptionnelle valeur militaire, il convient de ne pas oublier que sa cruauté lui ont valu d'être surnommé "le Boucher".
Sa position de grand féodal (il a été nommé un temps Connétable de France) le plonge au cœur des antagonismes de la guerre de Cent Ans et en fait un personnage-clé de l'Histoire de France. Il convint toutefois de relever que son existence fût jalonnée de multiples retournements: Tout d'abord allégeance à la Maison de Montfort, puis au Duché de Bretagne, ensuite au Royaume d'Angleterre, puis au Royaume de France, avant de le faire au Duché de Bretagne...

Le second personnage, né quelques années avant la mort du premier, est encore plus controversé: Gilles de Rais (quoique on devrait désormais écrire Retz).
Il est né en 1404. Très vite orphelin, il est confié à son grand-père. Education bien négligée, aux dires mêmes de l'intéressé.
En 1422, il se marie et se trouve alors, tant par ce dernier que par héritage, à la tête d'une énorme fortune.
Cinq ans plus tard, il participe à la lutte contre les Anglais, engagés dans un conflit séculaire avec la France. Il est aux côtés de Jeanne d'Arc. Sa valeur militaire lui vaut le titre de maréchal de France en 1429.

Il retourne en Bretagne en 1433. Dans un premier temps, ce qui apparaît aux yeux de tous, c'est sa magnificence et sa prodigalité. Il se dote d'une maison militaire, pourvue d'une garde de 200 cavaliers magnifiquement équipés et s'entoure également d'une maison ecclésiastique et d'une maîtrise formée de jeunes chantres. Mais sa fortune fond rapidement à ce train de vie. Pour enrayer les fantastiques pertes financières qu'il accumule, il est amené à vendre massivement ses biens et se lance... dans l'alchimie. Parallèlement, son comportement devient de plus en plus chaotique et la rumeur s'amplifie autour de ses crimes, tandis qu'on lui connaît des actes de rage incoercible suivis d'abattement et de remords.

En 1440, il s'empare en pleine église d'un prêtre. Dès lors, la justice, tant ecclésiastique que séculière s'abattent sur lui. La justice religieuse le condamne à l'excommunication pour les crimes qui relèvent du pouvoir religieux: sodomie, hérésie, apostasie et évocation des démons, qui s'ajoutent à la violation des immunités ecclésiastiques. La justice civile conclut quant à elle sur le fait de rapt, assassinats d'enfants et autres violences.
Gilles de Rais est pendu et brûlé, place du Bouffay à Nantes, le 26 octobre 1440, laissant dans la mémoire collective, l'image de celui qui aurait été le «plus grand tueur en série de l'histoire de France»

mercredi 28 juillet 2010

Miracle des vacances...

... qui permettent enfin de:
1° parcourir les revues de presse reçues en ligne
2° répondre à tous les commentaires déposés sur les billets
Miracle: à jour!

Bon d'accord, la pile de linge à repasser est toujours aussi haute (elle a même augmenté d'une lessive) et il reste les achats à faire pour le repas du soir.
Quant au ménage... avec un chat au poil angora il faut apprendre à renoncer à gagner la guerre du mouton. Au pire les plus dodus, les attraper du bout des doigts avant de les laisser tomber par la fenêtre. Très joli les jours de vent :-)

Pour fêter cela, 3 photos réalisées durant le dernier mois. Elles ont un point commun: les jeux de lumière. La dernière est la préférée.

mardi 27 juillet 2010

... et un de plus...

Elle m'avait toujours: "C'était en pleine nuit, après un orage"
Ayant toujours aimé les orages d'été, même lorsque je suis dehors au moment où ils éclatent, notamment pour le calme impressionnant qui règne souvent avant que le premier coup de tonnerre ne retentisse, mais aussi l'odeur qui monte du sol une fois que les toutes premières gouttes sont tombées, cela ne me surprenait pas.

Grande fût donc ma surprise de lire sur l'extrait de naissance: 15 heures.
Qui croire? Celle qui n'est plus n'a jamais changé d'avis à ce sujet? Ou le document officiel puisque le père ne se souvient plus.
Une seule explication possible, au moment de la déclaration à la mairie, l'officier d'état civil a du confondre le 0h15 pour 15h00. Et celui à qui l'acte avait été relu un peu distrait, trop soulagé que cette naissance à laquelle il n'avait pu assister et qui faisait suite à une grossesse difficile soit passée, n'a pas jugé bon de faire modifier. Quelle importance après tout?

Et c'est ainsi que la Lionne ascendant Scorpion redevient ascendant Taureau... et justifie en riant ses penchants gourmands (et les kilos en trop qui vont avec), son côté têtu ... et sa capacité à piquer aussi de grosses colères une fois que les bornes ont été franchies.

lundi 26 juillet 2010

Souvenirs, souvenirs (4) avec la chanson "Aranjuez"

Il était une fois une chanson qui m'avait beaucoup émue enfant.
Ci après une sorte de version originale, sans les images souvent un peu trop "fleur bleue" avec lesquelles elle est souvent associée. En effet si le mot amour y est souvent cité:


Mon amour, sur l'eau des fontaines, mon amour, Où le vent les amène, mon amour, Le soir tombé, qu'on voit flotter, des pétales de roses
Mon amour et les murs se gercent, mon amour, Au soleil, au vent, à l'averse et aux années qui vont passant, Depuis le matin de mai qu'ils sont venus, Et quand chantant, soudain ils ont écrit sur les murs du bout de leur fusil de bien étranges choses
Mon amour, le rosier suit les traces, mon amour, Sur le mur et enlace, mon amour, leurs noms gravés, Et chaque été d'un beau rouge sont les roses
Mon amour, sèche les fontaines, mon amour, Au soleil, au vent de la plaine et aux années qui vont passant, Depuis le matin de mai qu'il sont venus,La fleur au cœur, les pieds nus, le pas lent et les yeux éclairés d'un étrange sourire
Et sur ce mur lorsque le soir descend, On croirait voir des taches de sang, Ce ne sont que des roses !Aranjuez, mon amour


le contexte politique est souvent oublié.

Et pourtant il était clairement voulu par le parolier et fût un peu plus tard clairement revendiqué par Richard Anthony lui même ainsi qu'en témoigne cette anecdote.

« Bontempelli faisait allusion à la guerre d’Espagne. Sur les murs, les taches de sang évoquent le massacre des socialistes par les franquistes... Moi, je ne savais pas que je chantais un texte politique! Je m’en suis aperçu plus tard, lorsque je dus me produire devant un ministre plutôt situé à droite. On m’a demandé de supprimer cette chanson de mon spectacle. : “Elle pourrait choquer, n’est-ce pas ?” C’est alors que j’ai compris ! Je n’ai donc pas chanté cet Aranjuez si subversif... À la place, j’ai balancé Le Déserteur. »


dimanche 25 juillet 2010

Trois images pour une journée...

... toutes trois faites au cours d'une balade dans un château situé au sud-est de Nantes (dont il sera question dans un autre billet) et qui n'avait jamais été visité depuis que je me suis ré-installée dans cette ville, il y a 21 ans de cela. C'est l'avantage d'oser rester "chez soi" durant certaines vacances: on peut faire ce qu'on a différé d'aller voir parfois depuis des années en jouant les touristes dans son propre "pays".

Trois photos ... et tellement de manières de les regarder... car il y a parfois autant de "paysages intérieurs" que de sujets photographiés.

samedi 24 juillet 2010

Souvenirs, souvenirs (3) autour de 3 BD

Parmi les devoirs de vacances de quelqu'un qui reste nantaise durant les siennes, il y a le rangement de tout ce qu'on a laissé s'empiler depuis des semaines, voire des mois... Notamment les BD. C'est l'occasion d'en remonter quelques uns à la surface comme les 3 qui suivent et qui datent un peu... et même beaucoup. Mais que serait le plaisir de la lecture s'il n'y avait la relecture.

Il y a tout d'abord: "Saint Charlot and Mister Charles" (1983) réalisé par Patrick Lesueur et Claude-Jean Philippe. Celui là même qui, pendant 25 ans, a présenté le "ciné-club" sur Antenne, pardon, France 2.
Une BD qui commence par un flash back autour du 1er retour à Londres et montre comment Charlie Chaplin a très probablement re-écrit une partie de son histoire personnelle... en n'omettant jamais de dévoiler certaines facettes du personnage: par exemple son caractère parfois TRES difficile, notamment les jours de tournage où il choisissait de porter du vert.

Et puis "Partie de chasse" (1983) une BD avec un graphisme assez différent, réaliste certes mais aussi poétique, pour ne pas écrire onirique, comme Bilal en dessinera beaucoup d'autres après.
L'histoire fictive mais ô combien inspirée de l'Histoire: 6 ans avant la chute du mur de Berlin, un vieux ré­vo­lu­tion­naire russe in­vite ses an­ciens com­pa­gnons à une "par­tie de chasse". Au tra­vers ce récit, c'est toute la dé­cré­pi­tude d'un monde com­mu­niste en­san­glan­té et meur­tri qui est mon­trée... Un thème abordés dans la précédente oeuvre du duo Christin/Bilal via "les phalanges de l'ordre noir"

"L'outremangeur" (1998) est une BD plus récente. Une collaboration Ferrandez/Benacquista (qui adapte ainsi sa propre nouvelle) ensuite portée au cinéma avec Eric Cantona dans le rôle du commissaire Séléna. Un drôle de flic qui "expie" via la boulimie, une erreur de jeunesse, avant de se racheter en ayant une manière très particulière de concevoir la "justice".
Une approche qui n'est pas sans rappeler celle de Tony Hillerman qui plaçait parfois ses deux héros: Jim Chee et Jo Leaphorn dans une situation similaire. Ainsi dans ce roman où Jim Chee préfère maquiller la réalité pour permettre à un père indien devenu meurtrier sous l'emprise de l'alcool -un fléau dans les réserves indiennes- de pouvoir continuer à s'occuper de son fils handicapé qui n'a plus que lui.

Finalement ces 3 BD, outre le fait qu'elles sont toutes trois réalistes dans leur graphisme (tout en ayant chacune une palette chromatique spécifique) illustrent chacune à leur manière à quel point la vie s'écoule entre ombre et lumière

vendredi 23 juillet 2010

Devoirs de vacances :-)

Qu'ajouter de plus? Rien!

Si!...

NE PAS DERANGER
car
ON NE REVEILLE PAS UN "CHAT" QUI DORT

jeudi 22 juillet 2010

Repos...

Aujourd'hui, repos. Enfin pas vraiment. Juste pas de nouveau billet avec des "réponses" aux commentaires déposés depuis un certain temps... et laissés tels quels. Honte à moi...

14h50
Pffffff Mission en partie accomplie: réponse faites à 15 commentaires, tous ceux compris entre le 7 et le 21 juin. Il ne m'en reste que 10 à traiter :-P Et là comme un certain nombre d'entre vous sont en vacances sous d'autres cieux avec d'autre préoccupation que surfer sur le net... et je les comprends (sourire)

mardi 20 juillet 2010

... et pour quelques mascarons de plus...

Ceux là sont garantis non grossissants. Au contraire, ils pourraient même avoir un effet amaigrissant pour qui les consommerait au pas de course. Qui? Les "mascarons nantais" ceux qui sont à l'origine de ce chocolat nantais qui est carré avec cette silhouette dessinée à l'or fin dessus.






Mais il y a bien d'autres figurent qui ornent les façades pour qui se promène dans le secteur de l'île Feydeau, le quai de la Fosse et dans une moindre mesure le quartier Bouffay. En voici quelques uns, traités façon "photo ancienne", afin de faire ressortir davantage le travail de la pierre.

L'île Feydeau... Une fausse île d'ailleurs car il y a au moins un demi siècle que l'eau n'effleure plus ses quais où autrefois accostaient les navires négriers des grands armateurs nantais dont faisait partie le père d'une certaine Sophie Trébuchet. Une femme plus connue sous son nom d'épouse puisqu'elle a été Mme Hugo, la mère de Victor...

dimanche 18 juillet 2010

Bernard, le marin à l'encre

Samedi matin, le billet sur "...un chat..." était déjà publié quand la nouvelle est tombée, trop tard donc pour lui rendre hommage ce jour là .

De lui je n'ai pendant un certain temps eu en tête que l'image du beau gosse, celui de flic infiltré du film "les spécialistes" où il était l'un des deux héros avec Gérard Lanvin qu'il retrouvera 9 ans plus tard dans ce beau film de Nicole Garcia: "Le fils préféré". C'était bien avant le troublant "une affaire de goût" où il jouait le rôle d'un industriel manipulateur
Mais finalement, plus que l'acteur, c'est l'écrivain que j'ai envie de retenir, celui qui mit lui même en images "les caprices du fleuve" mais que je n'ai lu jusqu'à présent que via "les hommes à terre" puisque lorsque "les dames de nage" est sorti à l'automne dernier, je lui ai préféré un autre ouvrage auquel il faudra désormais ajouter l'un de ses premiers livres: "le marin à l'ancre". Un livre repéré lors de sa sortie et au sujet duquel une page du net mentionne ce qui suit.

"Roland, cloué dans son fauteuil roulant, n'a jamais pu partir physiquement avec Bernard. Ce qui ne l'a pas empêché d'être libre, et de voyager dans sa tête. C'est pourquoi Bernard a fait partager ses périples à Roland, par le biais des lettres qu'il lui a envoyées de partout pendant dix ans. Tendres et sans détour, émerveillées devant la beauté du monde ou indignées devant sa misère, elles respirent d'un amour sans limites pour l'homme et ses différentes cultures. Bernard y raconte ses souvenirs d'enfance ou de marin, les impressions d'un tournage, les parfums d'un amour ou d'un plat dégusté…
Bernard et Roland devaient partir pour de vrai, ensemble, aux Marquises. Ils n'en ont pas eu le temps. Roland est parti pour toujours en 1997."

Une belle histoire de partage, d'amitié. Le 17 juillet 2010, Bernard Giraudeau a aussi largué les amarres pour rejoindre Roland.

samedi 17 juillet 2010

Les petits ruisseaux

C'est un peu l'histoire du chat qui se mord la queue car cette BD de Rabaté a été achetée à cause du bandeau ajouté au moment de la sortie du film en mai ou juin dernier (pas vu) alors que la BD a été publiée en mai 2006, mais n'avait pas retenu l'attention compte tenu de son graphisme.

Voici l'histoire telle que racontée par une internaute:
Emile est un retraité veuf qui tue le temps à la pêche avec son ami Edmond. Alors qu’il pensait le connaître, il va découvrir qu’Edmond va à des rendez-vous galants. A la mort soudaine de son ami, Emile va alors prendre conscience que sa vie n’est pas derrière lui et retrouver le chemin du sentiment amoureux.
Un sujet tabou abordé avec humour et tendresse qui nous prouve qu’il n’y a pas d’âge pour aimer
.
Il y a beaucoup d'autres choses, sur l'âge, l'habitude, la conception de la vie, les liens parents/enfants, le regard des autres... qui sont exprimées dans cette BD pleine d'humanité.

D'humanité et d'humour aussi avec quelques répliques qui font mouche:
- Edmond qui répond à Emile qui l'interroge sur ses modèles de nus puisque les femmes qu'il rencontre sont d'un certain âge: "Je fais du nu, pas des monuments historiques"
- Lyse à Emile: "A 70 ans passés se faire mettre à la porte d'un hôpital pour avoir fumé des pétards...il n'y a pas à dire, tu es unique Emile... Ceci dit, je me demande jusqu'à quel point tu ne l'a pas fait exprès"

Cette phrase prononcée par Emile au petit matin d'une nuit passée avec Lyse.

Et cet échange qui clôt l'histoire alors que Lyne et Emile sont partis pêcher à la ligne au coin préféré que Emile fréquentait avec Edmond:
" Lyne: Cela tient toujours le pari?
Emile: Oui! oui!

L: 4 poissons c'est peut-être beaucoup non?

E: Trois alors!

L: Je récapitule: le 1er qui a attrapé 3 poissons peut demander ce qu'il veut à l'autre sexuellement parlant!...

E: Le 1er qui arrive à 2."

vendredi 16 juillet 2010

Bientôt en vacances :-)

... sauf que d'ici ce soir j'ai pas mal de choses à finir, ce qui, vu la durée d'une journée de travail, m'obligera probablement à y faire un saut la semaine prochaine. Et la reprise début août promet,pour différentes raisons, d'être TRES difficile.
D'où la présente image qui fait partie d'une série réalisée un soir à l'impromptu afin de profiter d'un coucher de soleil pour tester le téléobjectif du Panasonic... en faisant 2 erreurs:
- une technique, celle de ne pas avoir pensé assez tôt à poser l'appareil à un endroit précis du rebord de fenêtre et ne plus ensuite l'en bouger afin de mieux comparer les vues
- l'autre... Ne pas avoir pensé un seul instant qu'il était dangereux pour l'oeil en pareil cas d'utiliser le viseur de l'appareil et non l'écran.

C'est noté pour une prochaine fois... qui ne sera certainement pas ce soir vu la grisaille qui règne ce matin. Pas grave: aujourd'hui je bosse.

jeudi 15 juillet 2010

Voitures

Pour moi c'est avant tout un objet utilitaire, conception probablement héritée de la relation nouée par mon père avec les véhicules qu'il a eus entre ses mains: quelque chose qui sert à aller d'un point A à un point B, le point A étant souvent le domicile et le point B le travail. Pour le reste... Je garde le souvenir d'une Panhart, d'une Renault 17 et d'une Renault 11 diesel bruyante et puante qui m'incitait à faire des adieux aussi brefs que possible.

Mais cette voiture là quand je l'ai vu sur le parking aérien de mon immeuble (dont on voit l'arrière dans le reflet) elle m'a tout de suite frappée dans l'oeil. Il faut dire que le quartier étant plutôt habité par des classes moyennes dotées des véhicules qui vont avec, elle surprenait un peu. Le parking étant vide cet après-midi, là, difficile de ne pas tourner autour de ce mythe que j'associais à tort à James Bond (qui a conduit des Aston Martin, des Lotus, mais pas de Porsche!)

Elle est restée sur place une semaine, probablement le temps que ses propriétaires fassent un séjour dans les îles, préférant la laisser sur le parking d'amis plutôt que sur celui de l'aéroport de Nantes... pour mon plus grand plaisir car si la voiture reste pour moi un objet utilitaire, ce dernier peut aussi être beau.

Depuis, chose étonnante, j'ai eu l'occasion d'en voir 2 autres, dont une très belle grise, toutes deux immatriculées en Loire-Atlantique.

mercredi 14 juillet 2010

Les films mythiques (2)

Episode 2: les auteurs mythiques:

Parmi eux, Sir Alfred Hitchcock au style inimitable -la preuve Brian de Palma a recopié plan par plan "Psycho"- notamment lorsqu'il travaille avec Bernard Hermann comme compositeur de la B.O.F. comme ici.
Qu'ajouter de plus à son sujet au dela du long article que lui consacre Wikipedia? Rien sauf une question: s'il fallait ne retenir que 3 films parmi la cinquantaine qu'il a réalisés durant sa carrière, lesquels choisir et pourquoi?

mardi 13 juillet 2010

Clisson l'Italienne

Clisson bien que située dans la vallée de la Sèvre nantaise, à 25 km au sud-ouest de Nantes, faisait partie de la Bretagne historique où elle était la clé de voûte de la défense des "Marches de Bretagne" face au Poitou et à l'Anjou avec son château (dont il sera question une autre fois). Mais la ville est aussi connue comme "Clisson l'Italienne" en raison de son architecture inspiré du modèle toscan.

Cet aspect typique date de la période post-révolutionnaire. En effet, pendant la Révolution française, lors des guerres de Vendée, Clisson, comme beaucoup d’autres paroisses de la région ne se soumet pas au recrutement. Le 18 mai 1793, un détachement Républicain entre dans la ville, commet un premier massacre et brûle des maisons. Le 16 septembre de la même année, nouvelle intervention "républicaine " qui met le feu au château et à un bon nombre de maisons. Enfin le 24 janvier 1794, les "colonnes infernales" occupent Clisson, des massacres ont encore lieu. La ville est alors complètement détruite.
Clisson resta alors déserte durant deux ans, ses habitants ayant fui ou ayant été massacré.

Un siècle plus tard, chassés d'Italie par les émeutiers anti-républicains, deux frères d'origine nantaise, Pierre et François Cacault (respectivement artiste peintre et diplomate) rentrent en France et décident de s'installer à Clisson en 1798, subjugués par le charme de sa vallée. Fortement marqués par la culture et l'architecture italienne, ils entreprennent une reconstruction de la ville (alors en ruines) sur le modèle des cités toscanes, lui donnant ainsi son aspect actuel.

Mais Clisson n'est pas que cette ville à l'architecture italienne qui lui vaut d'organiser depuis 1996, un Festival de musique, de danse, de théâtre de rue, et de photographie sur le thème de Clisson et la culture italianisante : "Les Italiennes de Clisson".

Elle accueille aussi depuis 2006 le Hellfest, le plus gros festival de musique Metal de France et l'un des plus importants d'Europe.