mercredi 31 octobre 2012

Le doodle du 31 octobre

L'avez-vous vu passer ce doodle que Google a mis en place pour le 31 octobre? Et surtout l'avez-vous fait fonctionner? Car les concepteurs ont du bien s'amuser. Tout comme moi.
Pour les retardataires, voici l'image de départ, avec en fond sonore le vent qui siffle tandis que quelques feuilles se détachent de l'arbre à droite.

Puis, quand on passe le curseur de gauche à droite, le délire commence avec:
- le chat qui miaule d'une voix rauque tout en soulevant le couvercle de la poubelle la plus à gauche. Il finira même par traverser l'écran pour filer vers le droite
- le corbeau sautille sur le toit en croassant
- on peut "sonner" aux 5 portes qui rendent toutes un son différent. Et si on insiste, la porte s'ouvre pour laisser apparaître un monstre
- le squelette danse et accomplit différentes figures pour peu qu'on le "sollicite"
- enfin, ne pas hésiter à appuyer sur l'araignée qui fait office d’interrupteur pour allumer ou éteindre les lumières des citrouilles!
Au final, avec un peu de chance, on peut obtenir une image qui ressemble à ça...
Et pour les retardataires, voici où retrouver cette petite animation de nature à vous faire temporairement oublier ce pourquoi vous aviez sollicité le moteur de recherche:
http://www.google.com/doodles/finder/2012/All%20doodles

mardi 30 octobre 2012

De la "baie rose" à la couleur rose

La couleur rose -une couleur que je n'aime guère et que je n'ai pas portée depuis... plus de 20 ans- est nommée d'après la fleur. Etonnant non?
Non je plaisante.
Plus sérieux est le petit rappel orthographique qui suit: en français, les adjectifs de couleur qui proviennent de noms d'objets sont invariables. On ne dit pas "des vestes marronnes" et on n'écrit pas "des chemises et des jupes oranges".
La plupart de ceux qui maîtrisent l'usage de la langue française le savent. Tout comme le fait que la langue française aime bien avoir des exceptions.
Et que la couleur rose fait partie de ces couleurs qui s'accordent, comme 5 autres couleurs. Mais lesquelles? Sur ce point, j'ai calé. Réponse dans quelques jours. Autant que des illustrations des variations de la couleur rose. 

PS: en prime une petite anecdote sur le "rose Moutbatten" qui pour moi tirait plus sur le gris que sur le rose. Normal qaund on connait son histoire. La couleur rose Mountbatten est une teinte de gris et de rose. Son nom vient de son inventeur, Louis Mountbatten qui, au cours de la Seconde Guerre mondiale, avait remarqué que cette teinte de gris tirant sur le mauve se révélait une couleur de camouflage efficace pour les navires de la Royal Navy.

lundi 29 octobre 2012

Petit rappel sur les "baies roses"

Souvenirs, souvenirs que cette folie qui s'est emparée à la fin des années 70 et au début des années 80 des restaurateurs et des mères de famille qui mettaient un peu partout de ces petites graines qui se vendaient alors sous le nom de "poivre rose" avant que celui de "baies roses" ne le remplace. Un article dans la presse locale rappelle l'origine de cette mode. 
A tout départ, il y a un homme: Bernard Broquère. Dans les années 70 il tient à Paris un magasin d'épices : "le comptoir d'épices". Lors d'un voyage d'affaires sur l'île de la réunion, il interroge l'un de ses fournisseurs sur les petites graines roses qui poussent sur un arbuste et qu'il vient de goûter. La réponse en aurait refroidi plus d'un: "C'est poison! Ces baies étaient jetées sur les flammes quand les Indiens pratiquaient la marche sur le feu"
Il en faut plus pour décourager notre goûteur qui, de retour en France les fait analyser (on n'est jamais trop prudent) et s'aperçoit que non seulement ce n'est pas un poison (sauf lorsqu'il est utilisé à trop forte dose), mais qu'elles ont un goût bien particulier! Un 1er prix "nouveauté" au salon international de l'agroalimentaire 1974 et une "publicité" via Raymond Olivier qui animait alors une émission culinaire à la télévision plus loin, la renommée de ces petites baies roses explose. Et notre découvreur n'a plus qu'à importer moult de ces baies de l'île de la Réunion, avant que d'autres pays (Madagascar, Nouvelle-Calédonie, et plus généralement pays d'Amérique du sud) ne se lancent à leur tour dans l'exportation.
Au fait, ces petites baies roses qui répondent au nom scientifique de "Schinus Terebenthifolius" n'appartiennent pas du tout à la même famille que l'arbuste d'où proviennent les grains de poivre.Et ces derniers lorsqu'ils arrivent à maturité ne sont pas verts, ni roses, ni blancs, ni noirs mais ... rouges!

dimanche 28 octobre 2012

"Bien manger, une affaire de goût"... en Pays de Loire

Ce mois-ci, dans la revue éditée par le département de Loire-Atlantique, un article a retenu mon attention: "Bien manger, une affaire de goût". Probablement un article de circonstance car la "semaine du goût" avait lieu cette année du 15 au 21 octobre. Plus que les différents thèmes abordés tels que "le coût du goût" ou "j'peux pas, j'ai cantine", j'ai retenu un des petits encadrés qui rappelait un certain nombre de données que voici:
En 1960, un 1/4 de notre salaire était consacré à la nourriture. Désormais c'est 12%
Durant sa vie, un européen mange en moyenne: 32 boeufs et 33 000 oeufs et boit 27 000 litres de lait. Des chiffres sur lesquels les nutritionnistes s'accordent pour dire qu'ils sont beaucoup trop importants, notamment au regard de notre consommation de fruits et légumes!


L'article renvoyait aux goûts "régionaux" en se référant à un sujet traité sur le "journal du net" qui, pour chacune des régions, a listé les produits qui ont les plus "surconsommés" par rapport aux autres régions. Tout d'abord ma région, puis celle de deux lecteurs réguliers du blog: Caphadock (Var) et Verveine (Rhône) à qui je laisse le soin de commenter ces listes.
Pour les Pays de la Loire: Rillettes fraîches* (on ne présente plus celles du Mans) Maquereaux en conserve (??) Beurre* (effectivement, contrairement à la Bretagne, on voit plus de vaches que de cochons) Liqueur et crème de cassis (? Pourtant Dijon est loin) Lentilles et légumes secs en conserve (là c'est la "mogette" vendéenne qui intervient) Cidre* (influence de nos voisins bretons et normands?) Pizza (? l'Italie c'est pas à côté) Mousseux hors champagne (Il y a quelques temps déjà que la vinification selon la méthode champenoise n'a plus de secret pour les viticulteurs du coin) Confit et terrine (les foies gras vendéens ont  le vent en poupe) et... le Coulommiers
Pour la région "Provence-Alpes-Côte d'Azur":Calissons, nougats et pâtes de fruits, Pâtes fraîches, Tomates en conserve, Crackers et pain azyme, Olives, Roquefort et bleu, Boisson et dessert au soja, Lait UHT

samedi 27 octobre 2012

Carnets d'Orient - T8 - La fille du Djebel Amour

A la fin du tome 7*, Octave partait avec une poignées de soldats d'origine arabe. Sa mission: en se servant d'une fausse couverture, la livraison d'armes, récupérer Samia passée pour le F.L.N. du statut de sympathisante à celui de traite, que l'on torture avant de songer très sérieusement à l’exécuter.
Octave et son équipe arrivent à temps. Mais après le retour à Alger, Ali, le cousin de Samia, celui qui récitait dans "La guerre fantôme" des passages entiers d'Albert Camus, préfère se suicider plutôt que trahir la cause du F.L.N. Sa dernière phrase, écrite sur le mur, sera une phrase de Camus: "Bientôt l'Algérie ne sera peuplée que de meurtriers et de victimes. Bientôt les morts seuls y seront innocents"
Octave écœuré, veut démissionner mais en est empêché par son supérieur qui lui suggère de travailler  désormais comme "képi bleu" dans une région encore calme au sud de l'Algérie, celle-là même dont est originaire Samia: "le Djebel Amour"
Pause pacifiste de quelques mois durant laquelle les "képis bleus" ne se font guère d'illusion sur leur mission tandis que les luttes internes entre les différents courants qui souhaitent l'indépendance s'intensifient au point d'obliger Octave et Samia à retourner à Alger. 
En mai 1958,  ils y assistent aux scènes de fraternisation qui ont suivi la fin de ce qui a été appelé "la bataille d'Alger". Samia est sceptique: "Je suis algérienne par ma naissance et française par ma culture... cette guerre tu l'as faite sous l'uniforme français contre mes frères algériens. Aujourd'hui notre liaison déplait mais demain elle dérangera. Notre amour sera aussi impossible dans l'Algérie indépendante de demain que dans l'Algérie coloniale d'hier... Nous serons bannis..."  Octave lui y croit profondément. A tort, car il ne retournera jamais avec elle dans le Djebel Amour. 

* à noter que cette série de BD est mentionnée sur le site de l'armée française, tout comme l'étaient les deux volumes de "Ambulance 13"

vendredi 26 octobre 2012

Les chats musiciens



On peut regarder les images en se rappelant la scène du dessin animé: "les aristochats" où Marie chante pendant sa leçon de piano avec Berlioz tandis que Toulouse peint... ou, pour ceux qui aiment les rythmes plus vifs, celle où O'Maley fait un "boeuf" avec ses copains dans un grenier avant que tous aillent s'endormir, épuisés.

jeudi 25 octobre 2012

D'un Narciso à l'autre

Hier, il était question d'un enfant qui autrefois s'appelait Narciso, avant que ses parents français lui donnent un autre prénom. Aujourd'hui il est question d'un musicien, Narciso YEPES, dont la musique, à force de passer et repasser sur les ondes, en a agacé plus d'un(e), surtout quand ensuite elle a été plus ou moins massacrée par des apprenti(e)s guitaristes. 
Il n'en demeure pas moins que le film, avec ou sans la musique, m'avait beaucoup émue lorsque j'étais petite fille. Sans doute parce qu'il renvoyait à une peur que tous les enfants gardent, parfois à vie, celle de perdre leurs parents


* à noter qu'en rédigeant le présent biller j'ai appris ceci: " Narciso YEPES a connu une grande popularité grâce à son interprétation de la musique du film Jeux interdits. Il s'agissait dans ce film de plusieurs pièces transcrites comme celles de Robert de Visée ou de Jean-Philippe Rameau, choisies et interprétées comme celle de Napoléon Coste ou comme la fameuse romance qui a fini par porter le nom du film pour le public. Cette romance lui a souvent été attribuée dans les médias, alors qu'il s'agit en réalité d'une pièce publiée par Daniel Fortea avec la mention « anonyme » et dont la source est en fait une œuvre manuscrite de Fernando Sor à peine remaniée

mercredi 24 octobre 2012

Il s'appelait Narciso

La lecture du jugement qui a condamné un couple qui, après avoir adopté deux petits garçons africains, les a abandonnés m'a ramené des années en arrière, du temps où je m'occupais de ces enfants qu'on appelait les "pupilles de l'Etat"* et n'avaient plus de parents. Parmi eux, il y avait Narcisso, enfin ça c'était son prénom de naissance, celui que sa mère brésilienne lui avait donné avant que, quelques années plus tard, ses parents français lui en donnent un autre lorsqu'ils l'avaient adopté... avant de l'abandonner à leur tour: un autre échec d'adoption internationale, comme il y en avait déjà eu et qu'il y en aura encore malgré tout l'accompagnement qui existe et reste bien fragile face à la dureté de certaines histoires.
Le couple qui avait déjà des enfants était parti au Brésil afin d'adopter un bébé. Là un magistrat leur avait "forcé la main" en leur demandant d'adopter Narciso, un enfant des rues, qui avait déjà une dizaine d'années, seule manière selon lui qu'il puisse d'échapper aux gangs et à la mort. Le couple avait accepté. Au départ, les choses s'étaient bien passées. Mais, petit à petit, lorsque l'enfant était entré en adolescence, ça avait dégénéré au point que les parents avaient abandonné Narciso aux bons soins de l'aide sociale à l'enfance. C'est elle qui a reconstitué le parcours de Narciso qui suit. 
La mère biologique de Narciso l'avait abandonné dès sa naissance et il avait été élevé par sa tante, une prostituée qui s'en était occupé tant que ses clients avaient toléré la présence de l'enfant. Après, elle l'a abandonné à son tour. Entretemps, l'enfant avait non seulement fort bien compris la nature du travail de sa tante mais assisté à un meurtre et probablement été violé. Ces deux derniers "détails" n'ont été connus que bien des années après l'adoption puis le nouvel abandon, lorsque Narciso a été entendu par psychologues et psychiatres, qui n'ont rien pu de plus pour lui: "...inaccessible aux soins..." 
La dernière fois que j'ai eu des nouvelles de Narciso, il avait un peu plus de 16 ans. Après avoir fait le tour de France des "lieux de vie", ces structures qui acceptent d'accueillir les enfants de l'ASE qui ont du mal à supporter les familles d’accueil "classiques", il en avait fugué après avoir volé, une fois de plus, le propriétaire des lieux. Il était désormais au mitard de la prison des mineurs car il avait cassé la figure au gardien intervenu pour défendre l'infirmière que venait d'agresser Narciso. Bien des années après ces faits, est-il toujours en vie ou a t il été tué dans une bagarre et des suites de maladie car il faisait partie, ce qui n'est guère étonnant, de ces jeunes qui multiplient les pratiques à risques, je n'en sais rien . 


* A ne pas confondre avec les "enfants de la DDASS" qui étaient les enfants confiés au service de l'aide sociale à l'enfance, avant que celui-ci ne soit rattaché au Conseil général. 

mardi 23 octobre 2012

Carnets d'Orient - T7 - La rue de la bombe

Dans ce volume, l'action commence en août 1956, sur les pas d'un trio poseur de bombe qui a décidé que pour chaque Français tué il y aura une maison qui sautera dans la Casbah d'Alger. Parmi les membres du commando: un commissaire de police qui ira le lendemain enquêter sur place en faisant courir le bruit que ce sont des membres du FLN qui ont accidentellement fait exploser une de leurs bombes. Mais personne n'est vraiment dupe, ni la police locale, ni les membres ou sympathisants du FLN.
Avec ces 6 premières pages de la BD, l'essentiel est dit:
- les victimes innocentes dans les deux camps et dont font peu de cas les protagonistes qui se radicalisent
- la quasi impuissance, face à l'engrenage de la violence, des hommes et femmes de bonne volonté qui espéraient que les communautés pourraient continuer à cohabiter en paix.
- la difficulté croissante à rester neutre face aux provocations en tout genre, dans un camp comme dans l'autre: ouvrir un café où l'on peut boire de l'alcool et fumer, c'est se mettre à dos le FLN qui a passé pour consignes "interdiction de boire, fumer, écouter la radio" et ne pas le faire, c'est être considéré comme acquis à la cause du FLN.
Dans ce "merdier" de l'histoire de la guerre d'Algérie, que Jacques Ferrandez illustre notamment en reprenant des articles de presse judicieusement choisis, Octave le Français et Samia l'Algérienne, qui tiennent l'un à l'autre bien qu'ils n'aient passé qu'une seule et unique nuit ensemble, se croisent sans se parler.

Octave est revenu meurtri de la campagne d'Egypte où les armées française et anglaise ont subi une défaire non pas à cause des armes mais à cause de choix politiques. Il doit lutter contre de nombreux ennemis au sein même de sa hiérarchie, avec notamment un supérieur direct prompt à user de la torture physique mais surtout prêt à se lancer dans la manipulation psychologique. Pour avoir osé témoigner de la première dans la presse, Octave se voit envoyer en forteresse. Et quand  il en sort, c'est pour découvrir que de fausses informations ont été données à Samia. Il ne lui restera plus qu'à partir avec quelques jeunes harkis sous de fausses identités, au coeur du "bled", afin d'essayer de sauver Samia avant qu'elle ne soit exécutée.

lundi 22 octobre 2012

Un chat en automne?

Etrange automne que celui de cette année: il y a beaucoup de douceur qui aurait pu inciter à aller faire des balades. Sauf qu'il pleut très souvent et, c'est bien connu, les chats n'aiment pas vraiment l'eau. Alors on reste à l'abri, avec parfois une humeur assortie à la couleur du ciel

dimanche 21 octobre 2012

" Autumn Leaves " Chet Baker - Paul Desmond

Pour rester dans la thématique "Automne", voici l'une des très nombreuses interprétations de la chanson de Kosma & Prévert

samedi 20 octobre 2012

Automnes

Même si cela fait bientôt un mois que cette saison a commencé...


Automne malade et adoré
Tu mourras quand l'ouragan soufflera dans les roseraies
Quand il aura neigé
Dans les vergers

Pauvre automne
Meurs en blancheur et en richesse
De neige et de fruits mûrs
Au fond du ciel
Des éperviers planent
Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines
Qui n'ont jamais aimé

Aux lisières lointaines
Les cerfs ont bramé

Et que j'aime ô saison que j'aime tes rumeurs
Les fruits tombant sans qu'on les cueille
Le vent et la forêt qui pleurent
Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille
Les feuilles
Qu'on foule
Un train
Qui roule
La vie
S'écoule
Guillaume APOLLINAIRE

vendredi 19 octobre 2012

Les saisons

Juste pour le plaisir des yeux... 
Une photo qui m'a rappelé d'anciennes cartes sans texte éditées par l'UNICEF sur du papier kraft avec un chêne dessiné à chacune des saisons. 
Difficile d'identifier l'arbre. Est-ce un chêne, l'un des arbres le plus photographiés en occident ou un cerisier que beaucoup lui préfèrent en extrême orient?

jeudi 18 octobre 2012

Emmanuelle

"Emmanuelle", celle qui avait donné le nom à un style de fauteuil, celui de l'affiche du film où elle était assise à demi nue, jolie rouquine qui jouait avec un long collier de perles, n'est plus. Sylvia Kristel qui avait eu 60 ans fin septembre est décédée d'un cancer.
Que dire d'elle? 
Qu'elle aurait probablement aimé ne pas être systématiquement ramenée à ce film de 1974 qu'elle avait tourné alors qu'elle n'avait que 21 ans. Qu'elle aurait certainement aimé inscrire à sa filmographie davantage de films que ceux que l'on classe parmi les films érotiques... Qu'elle aurait sans doute apprécié que l'on mentionne plus souvent qu'elle a aussi travaillé comme peintre. Et qu'on lise son autobiographie ("Nue" parue en 2006 aux éditions "le cherche-midi") qui confirme que la vie des jolies jeunes femmes n'est pas toujours facile, notamment quand l'alcool et la drogue s'y invitent.
De ce film, vu bien des années après sa sortie, je me rappelle juste quelques images, des scènes d'amour dans l'avion, avec une autre femme... et Alain Cuny. J'avais alors été fort perplexe, d'une part de voir jouer dans un tel film cet acteur associé jusqu'alors aux "Visiteurs du soir" de Marcel Carné et d'autre part de la "leçon" qu'il délivrait à "Emmanuelle" à la fin du film... Une leçon que j'ai complètement oubliée sauf la pensée qui m'était venue alors à l'esprit: "Tout ça pour ça!"

mercredi 17 octobre 2012

... Vers où?...

En ce début d'automne, le 1er octobre pour être exacte, il avait commencer à travailler, en fonction des études entreprises il y a 6 ans maintenant. Durant l'été où il était revenu tous les week-ends afin d'échapper à son minuscule studio parisien, j'avais bien relevé quelques clignotants qui m'avaient un peu alertée mais que j'avais mis sur le compte de la fatigue liée à la recherche d'un emploi durant un dernier stage plein d'enjeux. Mais fin septembre, tout semblait en bonne voie l'oisillon prenait son envol avec une mission de 6 mois en CDD (prélude à un CDI) et  un logement plus grand où s'installer avec sa compagne.
Et là, le choc. Un coup de fil avec une intonation dans la voix qui ne trompe pas. Quelque chose ne va pas. Effectivement: "Depuis 6 ans je n'ai fait que des choix "raisonnables" mais le type de métier vers lequel je me suis orienté ne me plait pas. Je vais mettre fin à la mission de 6 mois pour laquelle j'ai été recruté et me ré-orienter". Enfin ça c'est la version courte car dans la réalité les choses ont été un peu plus difficiles à obtenir. 
Surtout ne pas se fâcher ("Au bout de 6 ans!...") Juste noter que parfois, de parents à enfants, l'histoire se répète: mêmes maux (et notamment ces problèmes de sommeil qui ne sont que la face visible d'un mal-être qui pourrait bien se transformer en dépression) et quasiment même mots.
Désormais les intonations dans la voix sont redevenues quasi  normales: la lettre de démission a été envoyée, le nouveau bail annulé. Certes il va être hébergé de façon précaire puisque la maison familiale a été vendue et qu'il n'a jamais eu de pièce à lui chez moi. Chaque chose en son temps. L'essentiel est ailleurs: qu'il fasse une pause le temps de chercher ce qu'il veut réellement faire dans sa vie professionnelle et s'en donne les moyens. 

mardi 16 octobre 2012

Carnets d'Orient - T6 - La guerre fantôme

A l'origine, les "Carnets d'Orient" ne devaient comporter que 5 tomes et l'histoire s'achever au seuil de la guerre d'indépendance. Et puis Jacques Ferrandez a repris ses personnages et il les a confrontés à ce qui a longtemps été appelé des "événements" avant qu'ils ne soient considérés comme une guerre. Le trait d'union entre ces deux périodes, c'est Saïd, un petit berger qui, après l'accident de voiture de Marnier, le peintre pour qui Marianne (l'une des descendantes des colons du 1er cycle) avait posé, récupère les "carnets".

Dans ce premier volume de ce second" cycle", Jacques Ferrandez installe des personnages complexes. Je pense notamment à Octave, le cousin et demi-frère de Marianne. Il est devenu parachutiste pour fuir une histoire familiale un peu compliquée quand il a su dans le volume précédent, qu'il était le cousin et le demi-frère de Marianne. Octave qui a survécu à l'enfer de l'Indochine se heurte à son chef, prompt à user de la torture et qui n'apprécie guère que Octave se lie avec une "moukère", Samia.
Tous, quels que soient leur origine géographique, leur âge, leur histoire... devront choisir un camp. Quitte, pour les plus pacifistes à évoluer et parfois devenir très violents. 
Au fait, qui est le plus barbare entre le chef des combattants qui interdit de boire de l'alcool et de fumer, le chef d'entreprise qui oblige ses employés à le faire en n'hésitant pas à allumer la cigarette de Mourad, un récalcitrant avec un chalumeau, ou Mourad qui a été brûlé se venge de celui qui l'a traité de "tête de mouton grillé" en lui coupant le nez?
Mentions particulières, dans ce volume, quant à deux séries de pages. 
Pages 28 et 29, qu'il faut lire comme si elles ne faisaient qu'une, la mise en page est à l'image du long voyage de Mourad vers les commandos du FLN, en camion, puis à pied et à l'issue duquel il devient Bouzid.
Lecture normale pour les pages 46 et 47 mais, de case de case, deux actions se "répondent" avec d'un côté le père du petit Saïd (qui préférait pour son fils l'école coranique) qui est torturé car le chef d'Octave le soupçonne d'aider le FLN et de l'autre le garde-champêtre (qui avait appris à lire à Saïd dans les "carnets") est égorgé car considéré comme un traitre acquis aux Français. 

lundi 15 octobre 2012

Qui connaît Nicolas-Joseph Cugnot?

Dans le prolongement du billet consacré aux personnes nouvellement arrivés dans le "Petit Robert 2012 des noms propres"... Qui connait (Nicolas)-Joseph Cugnot qui figurait déjà depuis au moins 2011 dans ce dictionnaire? Pas moi! Du moins jusqu'à il y a quelques semaines où, en participant à un "quiz", j'ai découvert qu'il est considéré comme ayant été le premier à avoir conçu, réalisé et fait fonctionner... Mais chaque chose en son temps.
Monsieur Cugnot, quant on cherche à en savoir un peu plus sur lui, cache quelques mystères.
- Son prénom tout d'abord. On trouve parfois "Joseph" (par exemple pour le "Petit Robert" et Wikipédia) mais aussi Nicolas ou encore Nicolas-Jospeh!C'est la 3ème version qui est la bonne.
- Sa date de naissance ensuite. Si l'année, 1725, ne fait aucun doute, on trouve la référence soit au 26 février, soit au 25 septembre.  C'est la première date qui est exacte. C'est elle qui figure sur les registres paroissiaux, ces ancêtres des registres de l'état-civil.

- Son visage pour continuer.
Assez souvent sur le net on trouve deux représentations de notre homme. Probablement fausses puisque sur la gravure où le personnage est habillé à la manière "début du XIXème", l'homme est beaucoup trop jeune puisque à l'époque  Nicolas-Jospeh Cugnot avait déjà plus de 75 ans. 
Quant à l'homme âgé qui a été photographié, sa tenue est plus celle que portaient les messieurs à la fin du XIXème siècle, bien après donc la mort de notre homme. Et c'est normal puisqu'en creusant un peu, on s'aperçoit que ce vieux monsieur est en réalité Karl Benz, l'un des pères de la Mercedes-Benz.
- Son invention enfin. Nicolas-Jospeh Cugnot serait le premier à avoir conçu, réalisé et fait fonctionner une voiture automobile entre 1669 et 1671! En effet, il semble désormais admis que le véhicule dessiné par Ferdinand Verbiest, un siècle auparavant, n'ait été qu'un jouet dont rien ne prouve qu'il ait effectivement réalisé. Par contre on peut encore admirer la "voiture" créée par Nicolas-Jospeh Cugnot à Paris.

En fait, cette "voiture" était un fardier à vapeur. Nicolas-Jospeh Cugnot, notre inventeur, était un ingénieur qui, lorsqu'il était dans l'armée, avait noté que le déplacement des pièces d'artilleries était très lente car elle supposait l'utilisation de lourds chariot trainés par des chevaux de trait. D'où ses recherches qui aboutirent à un premier prototype, abimé lors des premiers essais où il a embouti un mur. Le temps de le réparer, les hommes qui avaient jusqu'alors soutenu et financé ses recherches n'étaient plus en grâce. Puis les temps sont devenus fort troublés... et le second prototype a été oublié au sein de l'Arsenal avant d'être transféré à l'Abbaye de St Martin des Champs, qui fait désormais partie du Musée des arts et métiers de Paris.

dimanche 14 octobre 2012

La cuvée 2012-2013 du Petit Robert est arrivée

Oui "2012-2013" car c'est un point étonnant que j'ai découvert récemment: l'édition 2013 du Petit Robert est sortie depuis la fin juin/début juillet 2012!... Un phénomène à l'inverse des vins qui, mis à part le Beaujolais nouveau, sont mis sur le marché quelques années après la récolte. Et que donnait la récolte des nouveaux noms figurant dans l'ouvrage ci-dessus mentionné?
Parmi les noms propres, par ordre alphabétique, il y avait des écrivains que j'ai lu, peu ou pro: Emmanuel Carrère, François Cavanna, Philippe Claudel, Philippe Djian ou non francophone comme Jim Harrison. 
Il y avait des "politiques" aussi: Jean-Marc Ayrault, Stéphane Hezel, François Hollande ou Jean-Luc Mélenchon.
Des artistes enfin, terme qui a l'avantage de pouvoir regroupe des personnalités aussi diverses que le compositeur Jean de Sainte-Colombe (mort en 1700) dont Alain Corneau avait fait connaître la musique grâce à la viole de gambe de Jordi Savall dans son film adapté du livre de Pascal Quignard: "tous les matins du monde", les dessinateurs passés à la réalisation de films: Marjane Satrapi ou Joann Sfar ou encore la chanteuse Amy Winehouse, morte en juillet 2011.
Et les noms communs?
Comme depuis plusieurs années, on note une influence de ce qui a trait aux modes de communication moderne liés à l'informatique puisque, après le "tweet" apparu en 2012, ont été introduits des mots tels que:  "billet" (dans le sens message d'un "blogueur" sur le net), "cyberdépendance", "mémoire flash" ou le "rétrolien"
Influence de l'air du temps ou pur hasar, toujours est-il que figurent désormais des expressions économiques telles que "agence de notation" ou "dette souveraine".
Enfin, dans un registre plus "ludique", notons l'arrivée d'un certain nombre de mots ou d'expressions québécoises comme les "bobettes" (des sous-vêtements qui couvrent le bassin), la "déneigeuse" qui concurrencera désormais notre chasse-neige, le "taxage" qui correspond au racket entre jeunes. Et j'ai gardé pour la fin (ou faim?) le meilleur: la "jello" qui n'est que leur version de la "jelly" anglaise, ce dessert à base de gélatine sucrée et aromatisée.

samedi 13 octobre 2012

vendredi 12 octobre 2012

" Biche, ô ma biche..."

Il y a des jours où l'actualité, même si elle concerne ceux qui appartiennent à la catégorie des "people" peut dicter le contenu des billets sur un blog.

De Franck Alamo (de son vrai nom Jean-François Grandin, car il était d'usage dans les premiers temps de la mode dite "yéyé" de prendre un patronyme aux consonances anglo-saxones) qui vient de décéder, je n'ai retenu que cette chanson qui fait partie de celles qui ont marqué mon enfance. Une enfance où les femmes maquillaient souvent leurs yeux en "oeil de biche" (Barbara, Juliette Gréco, Denise Glaser...) avant que cette habitude tombe en désuétude puis ne renaisse chez certaines jeunes femmes. Il est vrai qu'elle requiert un certain doigté, ainsi que le raconte Anne Sylvestre dans "le 2ème oeil":
"Pour le premier, pas de panique, on le tartine avec du bleu
Puis une ligne qui rebique et fait le regard langoureux
Un mascara très ordinaire, super-extra-maxi allongeant
En essayant de ne pas faire... de dégâts en éternuant
Je demande qu'on se recueille
Nous abordons le deuxième œil
Tout aussitôt, ça se complique, le bleu se met à déborder
Le trait qu'on voulait symétrique a tendance à dégouliner
Allons bon ! J'ai fait une tache et j'ai des grumeaux plein les cils
Un œil de biche, un œil de vache ça y est, je reste de profil !..."

jeudi 11 octobre 2012

Locronan

 Pas évident de rendre compte de la visite effectuée à la mi septembre à Locronan avec:
- une météo mi-chèvre mi-chou qui donne des ciels plus gris-blancs que bleus et une lumière un peu grise qui ne met en valeur ni les vieilles pierres, ni les plantations de fleurs fatiguées après presque trois mois d'été
- encore beaucoup de touristes qui, certes font vivre les divers artistes et artisans installés là, mais dont la tenue estivale "jure" un peu avec le cadre préservé puisque, en principe, les voitures stationnent à l'extérieur du centre ville.
Du coup on attend , et on lève le nez et l'objectif de l'appareil photo à plus de 2 mètres (pour éviter vers les touristes) mais pas trop (sinon gare au ciel). Et entre il y a les fenêtres et... une bonne collection de statuettes religieuses qui étaient probablement destinées autrefois à mettre la maison sous la protection du dieu des chrétiens. 
Des statuettes parfois un peu brutes car en granit, une pierre difficile à sculpter, ou plus raffinées quand elles sont taillées dans du bois ou en une pierre plus malléable qui est parfois peinte.
"dieu des chrétiens" et plus précisément, du dieu des catholiques car nous sommes ici en terre bretonne qui vénère notamment beaucoup la vierge. On la reconnait en général grâce à l'enfant qu'elle porte dans ses bras ou à ses bras croisés sur sa poitrine.
Mais dans ce cas, que peuvent représenter les deux personnages qui pour le premier (celui près de la fenêtre aux géranium) tient comme un livre déplié et l'autre (en bas à droite) un bâtiment? Le personnage avec un livre pourrait représenter Ste Anne, celle qui aurait appris à lire à la vierge Marie, d'autant qu'elle est très populaire en Bretagne. Mais quid de la statuette qui porte un bâtiment? Compte tenu de la couleur des vêtements: un manteau bleu bordé d'un liseré jaune ou or par dessus une "robe" rose saumon, ça ne peut être l'un des deux saints que l'on associe aux architectes ou aux maçons: St Benoît ou St Thomas. Alors???

mercredi 10 octobre 2012

Semaine mondiale de l'espace

J'ai découvert il y a quelques jours que, jusqu'à aujourd'hui 10 octobre, c'était la semaine mondiale de l'espace, une initiative lancée par les Nations Unies en 1999. Son but: fêter la contribution de la science et de la technologie à l'amélioration de la condition humaine (amélioration... en général oui, mais dans certaines circonstances...)
Donc, MSN qui signalait cette semaine en a profité pour illustrer son propos avec une sélection d'images issues d'un concours organisé par l'Observatoire Royal britannique. Et oui, Greenwich qui se situe sur le méridien à qui il a donné son nom, ça a d'abord été un Observatoire! Et ça l'est toujours d'ailleurs. 
Et voici quelques unes des photographies prises aux 4 coins du monde sur cette thématique de l'espace. Je n'ai volontairement pas retenu celles qui nécessitent l'utilisation d'un télescope afin de privilégier ces images que vous et moi pourrions observer, pour peu qu'on se trouve au bon endroit et qu'on sache lever le nez vers les étoiles. Quitte à se sentir un peu perdu comme dans la dernière image réalisée au parc national du Yosemite par Steve Christenson. 
Auparavant il y aura eu:

"Le ciel vert" de Arild Heitmann.
"Une pluie d'étoiles" par Masahiro Miyasaka
"Un ciel trouble au dessus des lumières de la ville" de Tunç Tezel
et "La voie lactée en arche au-dessus du Piton de l'Eau" de Luc Perrot

mardi 9 octobre 2012

"Prendre un coup de vieux"

Tout d'abord, la traduction possible, en japonais, de l'expression "connaître un endroit comme le fond de sa poche". Et bien, si j'en crois la BD dont il a été question hier, c'est "Tokyo est mon jardin".
L'occasion rêvée de parler d'une vidéo vue par le plus grand des hasards sur le net. Une vidéo qui illustre l'expression "prendre un coup de vieux".

En réalité, une des trois vidéos* commanditées par AXA dans le cadre de campagne de préventions pleines d'humour... noir car osant mettre en scène un petit grand père maigrichon qui file des coups à de grands costauds dont l'hygiène de vie laisse à désirer.
Mention particulière à ce petit grand père, dont le nom apparaît brièvement lors du "making off" de cette série de vidéos, un acteur à la filmographie certes peu étoffée puisqu'on ne retrouvait trace sur le net d'aucune photo de lui, juste la référence à un film de 2001 "Mauvais genre". Il s'appelle Georges Ruelle
 * http://www.axafrance.fr/actualites/Pages/Avec-AXA-Prevention-evitez-le-coup-de-vieux.aspx

lundi 8 octobre 2012

"Tokyo est mon jardin" de Boilet et Peeters

C'est une BD trouvé par hasard dans un carton de livres qui provenaient de l'ancienne maison familiale et qu'on m'avait demandé d'emmener dans une bouquinerie afin qu'ils y soient vendus. Une BD que je n'aurais a priori pas acheté car le dessinateur, Frédéric Boilet, qui était un inconnu pour moi, travaille dans, du noir et blanc (certes rehaussé avec des trames de Jiro Taniguchi, avant qu'il ne devienne très connu en France) au graphisme à la fois précis et flou, expressionniste et figé. Bref, je n'accroche pas vraiment.
Quant aux scénaristes, ils sont deux: Benoit Peeters dont  je connaissais le travail réalisé avec François Schuitten et Frédéric Boilet (voir plus haut) qui a semble-t-il grandement influencé l'histoire qui présenterait certains côtés autobiographiques.

Et l'histoire justement?
Il était une fois, dans les années 80, David, un jeune Français parti au Japon (par amour des kanjis*) afin de représenter une marque peu connue de cognac. Un travail qu'il risque fort de perdre prochainement car son patron annonce sa venue sur place afin demander des explications quant à son peu de résultats. Et ça ne va pas mieux au niveau privé car au tout début de l'histoire sa petite amie le met dehors en pleine nuit!
Finalement tout va s'arranger. A titre privé, sans l'avoir cherché, il va se retrouver une autre petite amie japonaise. Et surtout, au plan professionnel, son patron qui était venu avec l'intention de rompre son contrat de travail va beaucoup évoluer durant les quelques jours qu'il passera à Tokyo. De visite en visite, David lui donnera l'occasion d'aller au delà:
- des stéréotypes relatifs au Japon 
- de ce que représentait pour lui ce voyage: une fuite temporaire loin de sa femme avec qui il ne s'entend plus, lui le cinéphile passionné de cinéma japonais.
Que retenir de cette lecture? Que, quand on sait décrypter les kanjis*, les noms des stations de métro japonais sont beaucoup plus poétiques que nos "Hôtel de ville" ou "St Michel" parisien. Et apprendre l'équivalent japonais de l'expression "connaître quelque chose comme le fond de sa poche"
* pour en savoir plus:  http://fr.wikipedia.org/wiki/Kanji