jeudi 30 avril 2009

RencontreS avec Lee Miller

Dans la lignée des visages de femmes disposés hier, comme en reflet les uns des autres, des histoires personnelles que l'on peut essayer d'y lire... il y a parfois de visages, des silhouettes sur lesquels le regard s'arrête souvent, un petit peu plus longtemps que d'habitude, tandis que des bribes d'histoire lues dans les revues reviennent alors en mémoire. Et l'on se dit qu'il faudrait en savoir plus sur cet homme ou cette femme.
Cela a été le cas à l'automne dernier, après avoir feuilleté le catalogue paru à l'occasion d'une rétrospective de l'oeuvre de Lee Miller au Musée du jeu de Paume.
Quelques années auparavant il y avait semble-t-il aux éditions Hazan un autre ouvrage qui lui avait été consacré et au sujet duquel l'article suivant avait été publié.

L’année 2007 a marqué le centenaire de la naissance de Lee Miller, l’une des photographes les plus originales et les plus ambitieuses du XXe siècle.
Lee Miller a grandi avec la photographie ; dans son enfance, elle n’a cessé d’être photographiée par son père, Theodore Miller, et, dans les années 1920, elle a posé pour les plus grands photographes de New York, notamment Arnold Genthe et Edward Steichen.
Arrivée à Paris en 1929, elle est devenue l’élève, la collaboratrice et la muse de Man Ray et a joué l’un des rôles principaux dans ce chef-d’œuvre du cinéma surréaliste qu’est Le Sang d’un poète de Jean Cocteau. Elle-même séduite par l’esprit du surréalisme, elle s’en est imprégnée pour présenter une vision expérimentale et très étonnante du monde extérieur, dont toute son œuvre porte la marque.

Dans cet ouvrage appelé à faire date, Mark Haworth-Booth explique comment la vie mouvementée de Lee Miller est inextricablement liée à sa carrière artistique, comment l’une reflète et inspire l’autre. Il a sillonné le monde pour réunir des tirages d’époque rares et des photographies majeures souvent inédites, mais aussi quelques dessins très révélateurs et un extraordinaire collage datant de 1937. Il nous retrace enfin sa carrière exceptionnelle de reporter de guerre pour Vogue en reproduisant des photos et des articles tels qu’ils ont paru à l’époque.
Pour la première fois, Lee Miller nous apparaît sous ses multiples facettes, à la fois comme artiste et comme femme hors du commun ; tous les éléments sont donc rassemblés ici pour nous permettre de suivre son exceptionnel destin et de comprendre avec quel éclat elle a traversé son époque.

mercredi 29 avril 2009

actrice et femme toujours...

Dans "les demoiselles de Rochefort", il y avait Delphine/Catherine Deneuve et Solange/Françoise Dorléac, soeurs jumelles dans le film mais vraies soeurs dans la vie.
Françoise Dorléac, décédée dans un accident d'automobile, un an après la sortie des "demoiselles", gardera de fait à jamais le visage de Solange.








Quant à Catherine Deneuve, au fil des années, elle n'a pas énormément changé, tant au plan physique qu'au niveau des rôles où globalement elle a finalement pris beaucoup moins de risques que dans sa jeunesse quand elle tournait avec Roman Polanski (Répulsion) ou Bunuel (Belle de jour).

Tel n'a pas été le cas pour deux autres actrices qui ont, semble-t-il, davantage osé assumer, année après année, le poids de leur âge, de leur vie.
Annie Girardot n'a pas toujours eu les rôles auquel elle aurait pu prétendre après celui que lui avait confié Visconti dans "Rocco et ses frères".
Beaucoup ne l'ont redécouverte que via la sortie du très dérangeant "la pianiste" où elle était la mère d'Isabelle Huppert


Quant àSimone Signoret, sa Madame Rosa de "la vie devant soi" est aussi émouvante à sa manière que la Marie de "Casque d'Or"... Mais il faudrait aussi mentionner les rôles de la maturité: celui Clémence dans "le chat" ou de Mathilde dans "l'armée des ombres" ...

mardi 28 avril 2009

RuptureS

Il y a celle, exprimée de manière très violente verbalement par certains chanteurs de rap qui ne supportent pas qu'une femme leur échappe.

De nombreuses années plus tôt, la décision de rupture telle que signifiée par Catherine Deneuve/Delphine à Jacques Riberolles/Lancien, le marchand d'art dans "les demoiselles de Rochefort" pour être dure n'était pas aussi agressive. De mémoire c'est juste avant qu'elle ne découvre, fascinée, le tableau d'une jeune femme qui lui ressemblait beaucoup, peint par une jeune marin afin de mettre un visage à l'image de la femme idéale.
Mais autre époque, autres manières... Lancien, par dépit, se contentera de lui mentir en lui disant qu'elle ne rencontrera jamais le peintre qui aurait quitté la ville alors que... celui-ci y est toujours présent...


Voilà exactement ce que disait Delphine à Lancien pour justifier leur séparation:

(...) Mais que sais-tu de moi toi qui parles si bien toi que dit me connaître et pourtant ne sait rien (...) Que sais-tu de mes rêves et de quoi ils sont faits. Si tu les connaissais tu serais stupéfait. Tu ne sauras jamais (...)pourquoi j'aime sourire (...)pourquoi j'aime danser, pourquoi j'aime passer mon temps à rêvasser. Pour toi je ne suis rien qu'une poupée de plus. Je me demande encore ce qui en moi t'a plu. Tu trouves mes propos plats et incohérents, que je sois triste ou gaie te laisse indifférent (...) Jamais tu ne te poses la moindre question. Tu te moques de moi pour un oui, pour un non(...) Tu dis aimer l'argent encore plus que toi-même, et moi où suis-je alors quand tu dis que tu m'aimes? (...) Si tu m'aimais vraiment autant que tu le dis (...) Quand tu m'as assez vue, soupirerais-tu en disant "Excuse-moi le temps c'est de l'argent?" Mais le temps mon ami, pour moi, c'est de l'amour. C'est rire, c'est chanter, tant que dure le jour; c'est aimer chaque nuit que le seigneur a faite. Le temps, c'est de l'amour, vivre, c'est une fête! (...) Alors n'espère pas devenir mon amant. Tu mens lorsque tu parles de tes sentiments (...) Reprend ta liberté, et de fil en liaison tu trouveras l'amour pour le prix d'un vison. Et puis tu m'oublieras!(...) Ton nez s'allumera aux battements de cils(...) S'il te plaît d'une fille à la voix de velours Qui prendra ton argent en te parlant d'amour. Pardonne ma franchise et ma sincérité; Quand au coeur, si tu veux, mettons le de côté. Évitons les amours aux lentes agonies. Et disons gentiment, toi et moi, c'est fini.

Mais il faut parfois du temps pour arriver à dire cela, calmement. Mais parfois non, quand une longue période de non-communication l'a précédée.

lundi 27 avril 2009

couleur printemps

Avant que la pluie ne revienne, il faut profiter du printemps: il passe si vite. Et qui y a t il de plus beau pour le faire qu'un cerisier en fleurs, si ce n'est un pommier en fleurs?... avec ou sans jeunes filles.

Revient alors en mémoire la "route des fleurs", à moins que ce ne soit la "route des fruits", qui entre Rouen et Le Havre suit un moment les méandres de la Seine en traversant des vergers.

Il y a plus de 20 ans de cela je l'ai suivie, un printemps comme celui-là, en me rappelant quelques scènes d'Excalibur de John Bormann.

Les chevaliers de la table ronde qui sont désormais vieux, usés ont retrouvé la foi en ce qui les unissaient grâce à Perceval.
Dans une lumière froide, grise,, ils commencent à galoper dans un verger comme mort avec ses arbres dénudés comme en hiver.
Au fur et à mesure de leur course, leurs armures qui étaient ternes, sales, resplendissent de nouveau sous le soleil tandis que les arbres se couvrent de feuilles, puis de fleurs dont les pétales s'envolent au vent.

dimanche 26 avril 2009

les rappeurs et les femmes

Il y a une semaine, tout en préparant les grandes lignes de billets sur Miyazaki, il y a eu la découverte tardive, car le buzz concernant un rappeur* originaire de Caen datait de fin mars, des paroles d'un de ses clips. Un texte plus que difficile à accepter.

Fallait-il ou non interdire la programmation de ce rappeur au printemps de Bourges, demander la suppression sur youtube et dailymotion du clip, annoncer une modification des textes relatifs à l'incitation à la haine ...

Depuis, le concert a eu lieu hier soir (sans la chanson qui ne figure d'ailleurs sur aucun des CD du rappeur), le clip est toujours visible sur le net avec une vague mention relative au caractère susceptible de choquer des paroles. Quant à la modification législative, une fois la pression médiatique retombée, elle suivra les méandres habituels des textes législatifs...
Et puis le mouvement féministe "les chiennes de garde" a lancé un concours de textes de chansons pour "répondre par l'humour à ceux qui incitent à la haine contre les femmes".

Et sur Nantes, la semaine dernière, un autre rappeur* à cause d'un titre où il est question de "pétasse" (qui, lui, figure sur son premier album) a eu droit à une interview dans la presse locale. Il reconnait qu'il ne ferait pas écouter ce titre à son fils.
Il ajoute aussi: " On parle du respect de la femme, mais à voir certaines publicités avec des meufs, je m'interroge. Si c'est cela le respect, nous n'avons pas la même vision des choses."

Alors...
Alors, plutôt que de se fâcher au sujet de la diffusion (ou de l'interdiction) de ces textes**, ne faudrait-il pas plutôt s'interroger sur ce qui a pu conduire de jeunes auteurs à les écrire et qui renvoie à quelque chose d'au moins aussi dérangeant que les paroles elles-mêmes: l'image de la femme et les relations homme/femme dans la société.



* c'est volontairement que les noms des rappeurs et les paroles de leurs textes ne seront pas cités
** qui, pour reprendre l'expression d'un internaute, "sont fort éloignés de Baudelaire", et ne m'ont pas convaincue d'ajouter le moindre CD de rap à ma discothèque

samedi 25 avril 2009

Hayao Miyazali et les femmes

Miyazaki a souvent été qualifié de réalisateur féministe. Son oeuvre est en effet remplie d'héroïnes car il n'y a guère que dans « Porco Rosso » où le héros soit un homme... et encore, y est-il doté d'un visage de cochon et deux femmes à la forte personnalité croisent-elles son chemin.

Il y a Gina, qui dans son hôtel chante le soir, notamment « le temps de cerises », pour le plus grand plaisir de ces messieurs, même les plus endurcis des pirates de l'air. Gina passionnée d'aviation dont le destin semble être celui d'une veuve de pilote (ses trois maris sont décédés en mission). Elle attend en vain de Porco qu'elle aime en secret qu'il vienne la rejoindre dans son jardin.

Il y a Fio qui dessine des avions et aide Porco à reconstruire son hydravion. Fio n'hésite pas: non seulement elle tient tête à une bande de pirates mais elle leur donne une mémorable leçon quant à ce qu'elle pense être l'honneur des pilotes.

D'autres femmes les suivront comme Dame Eboshi, l'ambigüe maîtresse de la cité des forges de « Princesse Mononoké ».

Elle aime le pouvoir au point de ne pas hésiter à fabriquer des armes destructrices mais dans le même temps elle redonne une dignité aux exclus. Ses forges réputées fonctionnent grâce à des femmes qui ailleurs seraient mises au ban de la société car ce sont d'anciennes prostituées. Et les hommes qui assurent la finition des armes sont des lépreux.

Et puis il y a le « Voyage de Chihiro » où Yubaba dirige d'une main de fer un établissement de bains où viennent se délasser la nuit venue une multitude de dieux, n'hésitant pas à user de magie pour retenir ceux qui croisent son chemin. Ainsi ne dépossède-t-elle pas Chihiro de son identité en transformant son prénom en celui de San?

Mais parce que les personnages de Miyazaki ne sont jamais complètement méchants ou bons, Yubaba a son double en la personne de sa jumelle Zéniba, qui vit tout au bout de ce monde parallèle. Zéniba, aidera Chihiro à retrouver son identité (mais aussi Haku) ce qui lui permettra de redonner leur apparence physique humaine à ses parents avant de retourner dans le monde "normal".

Force est de constater que face à ces femmes, les hommes, même lorsqu'ils sont dotés d'une certaine personnalité, font assez peu le poids. Ils subissent bien souvent leur sort plus qu'ils n'en sont les acteurs: que ce soit Haku, le dieu d'une rivière devenu sorcier, Ashikata le jeune homme contaminé par le dieu sanglier ou Hauru le sorcier qui use de différentes identités pour échapper à celle qui l'a formé: une sorcière très puissante... Et même Porco condamné à voler en solitaire tandis que deux femmes attendent son retour, comme s'il expiait on ne sait quelle faute, peut-être celle de ne pas avoir voulu un jour rejoindre ses amis pilotes morts au combat.

vendredi 24 avril 2009

... en panne ...

Il y a les idées sur les thèmes fétiches de Miyazaki...
Il y a quelques photos pour les accompagner...
Mais ça bloque pour relier le tout.

Alors la nuit portant, dit-on, conseil, laisser venir les images et les mots et attendre car en fait il suffisait de prendre une des plumes d'ange du chaton d'avant-hier et de suivre les fils du net pour trouver ceci.

Plume/duvet:pour mieux dormir, pour mieux rêver, pour oublier.
Plume/écriture: pour mettre des mots sur ... pour clarifier, pour distancier, pour oublier ...
Mais toujours plume d'oiseau pour s'envoler, toujours plus loin, toujours plus haut, aller ailleurs...

mercredi 22 avril 2009

...juste une photo...

Les commentaires autour des thèmes favoris de Hayao Miyazaki devront attendre car j'ai appris hier que je devais remplacer aujourd'hui un évaluateur malade dans un jury de diplôme. Alors en attendant je vous laisse en compagnie d'une adorable petite boule de poils toute douce.

PS: dans les commentaires il est fait référence à un billet sur un site dont le lien ne s'active pas et que voici http://www.pbase.com/mwhabib/image/87491408

mais ne me demandez pas pourquoi cet avion avait le nom de "Hellcat" ... Je sais juste qu'il était le successeur du "Wildcat"

mardi 21 avril 2009

Hayao Miyazali (3)

Les jeunes filles donc avec ...

Nausicaä de la vallée du vent

Ce dessin animé est la mise en film, dans une version très simplifiée, de sa propre BD en 7 volumes du même nom. Une BD où, dans un monde où la nature est devenue en certains lieux très hostile à l'homme, Nausicaä - princesse de la vallée du vent - se bat pour protéger son village. Mais dans la guerre qui oppose les autres peuples de sa planète, elle va devoir intervenir...

Princesse Mononoké

Dans un Japon médiéval . Ashitaka, le jeune prince d'une tribu isolée du reste des autres tribus, est frappé d'une malédiction après avoir tué un dieu/sanglier devenu démon du fait de l'intervention humaine. Pour éviter de devenir lui-même un démon, il part à la recherche de l'origine des malheurs et se retrouve mêlé à une guerre entre les esprits de la forêt et deux partis humains aux intérêts contradictoires.

Le Château ambulant

Sophie vit une vie sans histoire dans un magasin de chapeaux jusqu'au jour où ele croise par hasard Hauru le Magicien. Mais la Sorcière des Landes, jalouse de l'intérêt soudain d'Hauru pour la jeune fille, la transforme en une vieille femme de 90 ans qui va soudain partir à la recherche de Hauru, afin qu'il lève le sort, sans savoir qu'il est l'inventeur du mythique « château ambulant »... et se retrouver au coeur de la guerre qui oppose divers clans

... et parmi toutes ces jolies jeunes femmes, un homme

Porco Rosso

En Italie, durant la période de l'entre-deux-guerres, un ancien pilote, dont le visage est devenu celui d'un cochon, s'est reconverti en un chasseur de primes appelé Porco Rosso. Dans son hydravion rouge, il croise et affronte souvent les pirates de l'air qui ont pris pour habitude de détrousser les touristes de passage dans la région. Jusqu'au jour où lassés de se faire battre par Porco, ils engagent un pilote américain. Porco, ami de la belle Gina, perd pour un temps son bel hydravion mais le fait reconstruire et rencontre Fio...

Et au delà de tous ces films, apparaissent un certain de thèmes récurrents

à suivre...

lundi 20 avril 2009

Hayao Miyazaki (2)

Comment faire connaître l'oeuvre de Hayao Miyazaki?
Au classement chronologique, fonction de la date où ses oeuvres ont été présentées au public, critère peu évident à utiliser car il existe parfois un important décalage entre la date de sortie au Japon et celle sur les écrans français (le record étant détenu par Nausicaa avec 22 ans entre les deux sorties) sera préféré un classement en fonction de l'âge des héros... qui sont en réalité presque toujours des héroïnes.

Les petites filles

"Mon voisin Totoro" (1988/1992

Mei (4 ans) et sa grande soeur Satsuki (onze ans) ont suivi leur papa qui s'est installé à la campagne pour se rapprocher de sa femme hospitalisée. En explorant les alentours, Mei rencontre Totoro, sorte de créature gigantesque et maître de la forêt. Cet étonnant personnage est accompagné de deux de ses semblables, de moindres tailles. Dès lors, Mei n'a de cesse de rechercher Totoro et de passer du temps en sa compagnie. Elle découvrira notamment le chat bus qui permet de voyager dans les airs.

"le voyage de Chihiro" (2001/2002)

En se rendant à leur nouvelle maison, Chihiro et ses parents s'égarent et se retrouvent dans un village abandonné. Tandis que les parents de Chihiro s'installent dans à un magasin désert mais rempli de victuailles, celle-ci explore la ville. Quand la nuit tombe Chihiro effrayée constate que ses parents se sont transformés en cochons. Aidée par un mystérieux Haku, qui est un peu sorcier, elle va devoir travailler dans le bâtiment des bains pour ne pas être transformée à son tour en ombre ou en cochon et essayer de délivrer ses parents du sort jeté par Yubaba la sorcière maîtresse des lieux.

Les jeunes filles

Kiki la petite sorcière (1989/2004)

Comme toutes les sorcières qui atteignent l'âge de 13 ans, Kiki doit quitter ses parents et s'établir pendant un an dans une autre ville, en vivant grâce à un métier lié à son état de sorcière. Kiki, accompagnée de son chat noir Jiji, va donc commencer une activité de livraison de colis en volant sur son balai. Un jeune garçon qui admire ses talents va se lier avec elle.




"Le château dans le ciel" (1986/2003)

Un dirigeable est attaqué par des pirates. Sheeta, une jeune fille qui y est prisonnière en profite pour s'échapper, mais tombe dans le vide. Le pendentif qu'elle porte au cou s'illumine soudainement et sa chute est ralentie. Arrivée au sol, Pazu, un jeune garçon travaillant dans une mine, la rattrape. Pazu lui raconte l'histoire d'une légendaire ville flottante Laputa, symbole d'une civilisation toute-puissante aujourd'hui disparue.Mais les hommes poursuivant Sheeta ne tardent pas à la retrouver...

Et puis il y a les très jeunes femmes...

dimanche 19 avril 2009

Hayao Miyazaki (1)

Cet homme de 68 ans vient de sortir en France "Ponyo sur la falaise" qui sera probablement son dernier film car les studios Ghibli qu'il a créés travaillent actuellement sur un autre projet, certes un film d'animation mais d'un autre réalisateur.

Même si "Ponyo" m'a moins plu que certaines oeuvres qui l'ont précédé comme "Princesse Mononoké" (qui est à l'issue d'un sondage familial LE film préféré) Miyazaki reste un très grand réalisateur de dessins animés.
Certains le comparent à Walt Disney mais il est bien plus que cela car depuis le départ ses films parlent autant aux enfants qu'à leurs parents. Et pourtant il reste moins connu... Que faire?

Alors Arlette, Verveincitron, pour ne citer que vous deux qui connaissez mal cet auteur, surtout pas croire que "...un chat..." ne soit parti faire comme le héros de Porco Rosso", cet autre film mythique.
Non, mais un billet, même et surtout quand le thème s'impose au dernier moment ça prend du temps, surtout qu'il faudra sans doute deux billets pour parler des oeuvres et de l'homme...

samedi 18 avril 2009

Ponyo sur la falaise

En sortant hier soir d'une séance de cinéma j'étais bien embêtée: devrais-je on non parler de la déception ressentie après avoir vu le dernier film de l'un de mes réalisateurs préférés, d'autant plus que toutes les critiques que j'ai jusqu'à présent lues sont bonnes?...
Oui, "Ponyo sur la falaise" m'a déçue, principalement à cause de deux choses: l'histoire et le graphisme.

L'histoire? De la "petite sirène", Miyazaki n'a gardé qu'une idée: celle d'un poisson qui veut devenir humain par attachement pour un autre humain. Sauf que là la petite "poissonne" rouge (qui résulte en fait des amours d'un homme sorcier et d'une femme déesse de la mer) s'attache à... un petit garçon de 5 ans.br> Autant dire qu'à la séance de 20 heures, la salle était quasi-vide... Normal, puisque l'histoire vise plus la tranche qui avait été séduite par "mon voisin Totoro"... que j'ai préféré à Ponyo.
J'insiste?... Oui!

Le graphisme? Il est très simplifié par rapport à celui de "Princesse Mononoké" (mon préféré des Miyazaki pour adultes) et se rapproche fort en fait des dessins d'enfants ou de certains peintres naïfs. Miyazaki s'en est expliqué en disant que lorsqu'il préparait son film il avait visité certains musées d'Europe. Après quoi il avait estimé qu'il ne réussirait jamais à égaler les peintres pré-raphaétiques

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9rapha%C3%A9lisme

lorsqu'ils représentaient la mer et avait donc décidé de changer complètement d'orientation... même si dans le traitement de l'eau au quasi repos, les arbres, le visage des adultes (ah les grands mères....) on retrouve la patte Miyazali.

De même on retrouve la signature de Miyazaki dans les principaux traits de caractère de ses héros avec
- des femmes fortes: Ponyo, Lisa (la mère de Sosuké, le petit garçon), la déesse de la mer... et même les grands-mères au départ invalides de l'accueil de jour, les petites filles de la halte-garderie ou la jeune maman croisée par Ponyo
- des hommes absents: le père de Sosuké (un marin qui navigue sur les cargo) ou un peu froussards: Fujimoto (le père de Ponyo) mais aussi les hommes sur le quai.
Quand le DVd sortira, je l'offrirai quand même à ma fille qui fait du japonais, mais je pense que nous regarderons plus volontiers les DVD de ceux qui restent nos préférés de Miyazaki: "Princesse Mononoké" et "Porco Rosso"

vendredi 17 avril 2009

petits matins

Il y a de séduisants levers de soleil comme celui là photographié le 16 février 2007...
... juste avant une tempête qui s'est déclenchée quelques heures après.

Et d'autres, beaucoup moins flamboyants, au début d'une belle journée calme et sereine comme fût celle du 8 février de la même année.

Si les levers de soleil sont souvent le reflet anticipé de ce que sera la journée, peut-on en dire de même du temps qui régnait lorsque nous venons au monde?
Ma mère n'est plus pour me dire ce qu'il en était ce jour-là. Par contre elle se souvenait fort bien que j'étais née durant la nuit, après un orage. Peut-être que mon goût pour les orages et les 1ères gouttes de pluie qui font monter de multiples odeurs du sol et des plantes avant les trombes d'eau vient-il de là?

jeudi 16 avril 2009

Histoire de ...(3)

Pour C.
en souhaitant qu'un jour, comme Charles,
il rencontre non seulement sa "Lulu" mais surtout qu'elle ne reparte pas.

"Lulu, Femme Nue" de Etienne Davodeau ... c'est une BD qui a été primée en 2009 à Angoulême. Quand j'ai commencé à la feuilleter, le graphisme, avec un trait "flou" bien éloigné de la ligne claire, ne faisait pas partie de ceux que j'aime, tout comme la gamme de couleur (des tons automnaux).
Quelques pages au hasard sans grande conviction mais très vite je me suis reculée dans l'allée pour lire debout toute l'histoire et acheter le livre en me disant, car il s'agit d'un diptyque dont l'auteur a annoncée la fin via quelques indices notamment à l'avant-dernière page: "Quand est-ce que la suite va sortir? Pourquoi et comment Lulu?..."

L'histoire de Lulu?
Un internaute a écrit que c'était "... [une] mère de famille au chômage qui plaque tout pour s’offrir une parenthèse de liberté" avant d'ajouter: "Ce premier chapitre de "Lulu, femme nue" cerne avec une infinie délicatesse et un sens du social toujours aussi juste la révolte silencieuse d'une âme grise comme tant d'autres. Le scénario très réaliste multiplie les points de vue pour raconter au plus près une chronique pleine d'espoir et de vie aux couleurs d'hiver."

Etienne DAVODEAU, j'ai rarement vu un auteur dire autant de choses avec des cases sans le moindre texte.
Ainsi quand Lulu erre seule durant toute seconde journée de "fugue", ou qu'elle quitte Charles.
Mais bien avant Charles elle aura rencontré Solange, une VRP pour une entreprise pharmaceutique à qui elle avoue "Ma vie ne me plaît pas. Il ne se passe rien. Je sais pas si j'aime encore mon mari. Il a changé. Parfois je ne le supporte plus. Heureusement que j'ai mes enfants. Mais j'ai parfois l'impression d'être juste une extension de la gazinière et du lave-linge"
Et puis il y a donc Charles qui s'est endormi sur la plage, sur lequel elle "tombe" avant de "lui sauter dessus".
Xavier, un ami de Lulu (mais dans l'histoire le narrateur, car ce sont des tiers qui racontent l'histoire de Lulu), raconte: "Ne voyez pas ça comme un coup de foudre, c'est juste un moment d'abandon, assez lucide. Une espèce d'acte de confiance envers quelqu'un qu'elle ne connaît pas" Plus tard il ajoutera "... j'ai deviné immédiatement que ces deux là ne se connaissent pas depuis longtemps. Leur relation est trop tactile. On dirait deux vieux ados, un peu ridicules... Je pense à la vie qu'elle mène au quotidien... je pense qu'elle n'a pas du avoir beaucoup de bon temps. Qui suis-je pour interrompre ça?". Et le lendemain, pendant que Lulu prend un bain de minuit, il parlera très brièvement à Charles qui, ignorant qui il est, lui confiera "... cette femme-là, c'est la chaleur... c'est la chance aussi. De la chance, j'en ai pas trop eu ces derniers temps. Mais là oui, c'est de la chance cette femme-là"

Mais Lulu va reprendre sa route... et il va me falloir hélas attendre le prochain volume pour que le prochain narrateur, Morgane, la fille aînée de Lulu, explique ce qui s'est passé après la séparation de Lulu et Charles... et que je sache pourquoi et comment Lulu...

mercredi 15 avril 2009

Histoire de ... (2)

"Chibi, le chat/cigogne devenu chat/chien" Je m'appelle Chibi et j'ai aujourd'hui 2 ans.

Enfin selon mon carnet de santé puisque chat abandonné ma vrai date de naissance est inconnue. D'une certaine manière je suis né le jour où je Les ai rencontrées sur un parking d'un village de vacances, Elles, les deux femmes qui vivent désormais vivent avec moi. Je leur ai tout de suite plu. Fait pitié aussi parce que à 'époque j'étais tellement maigre qu'on pouvait sans problème compter les vertèbres de mon dos sous mon poil d'angora. Avec lui, ça a été plus difficile. Ma petite taille d'alors m'a cependant permis de lui chuchoter à l'oreile qu'il n'avait à s'inquiéter: il avait juste à me ramener vers l'ouest, à l'appartement où Elles allaient s'installer sans lui.

Entretemps, j'ai pu explorer leur maison. Il y avait notamment de la moquette murale qui était très pratique pour faire de l'alpinisme... et m'installer en haut de l'une des bibliothèques. J'allais peu dans le jardin car Elles avaient peur de me perdre malgré le petit collier rouge qu'Elles m'avaient alors mis en souvenir des cigognes alsaciennes. Depuis, je n'ai pas aimé du tout les jardins publics près de chez Elles.

Et pourtant j'aime bien les plantes ainsi que jardiner avec la plus ancienne des deux. Mais Elle n'aime pas quand je ressors avec ma patte les bulbes qu'elle y a cachés ou que je mordille les fines tiges de crocus, pourtant bien meilleures que l'herbe à chat. Il parait que je mets ensuite de la terre partout dans l'appartement. Parfois aussi je bricole, en jouant avec les objet suspendus sur les murs... en laissant d'accusatrices traces de griffes sur le papier peint.

Mais ce que j'aime le plus, c'est regarder par les fenêtres, car de mon 8ème étage la vue porte loin. Tout au fond là-bas, le bâton noir, c'est la tour de Bretagne, un repère bien connu des Nantais ... sauf que je préfère l'autre côté, celui où les mouettes, attirées par la Loire viennent danser au dessus de l'herbe sur la place en contre-bas.

Enfin, ça c'est quand je ne joue pas entre deux siestes sur son lit, dans le peu d'espace qu'Elle m'y laisse. Oui j'adore jouer avec les petits objets qu'Elles me lancent à travers l'appartement: boulette de papier, bouchon en liège ou noeud à cheveux et que je leur rapporte avant de le leur déposer près de leurs pieds ou même dans leur main tendue.

Il paraît que les chiens agissent ainsi. Pas d'insulte je vous prie! Je suis un chat et je m'appelle Chibi! Il paraît qu'en japonais ça veut "petit, joli,"