mercredi 30 novembre 2011

...Combien de temps...

Combien de temps va t il pouvoir rester encore chez lui en dépendant pour beaucoup de choses:
- d'un couple de voisins assez compréhensifs mais qui partent régulièrement chez leurs enfants, vieillissent eux aussi et pourraient se lasser
- de l'une de ses filles qui s'occupe de ses papiers (sachant qu'il a de plus en plus de mal à comprendre ce qui lui est parfois demandé et aurait vite tendance à se faire "embobiner"), de son linge, de faire ses courses avec lui -car il convient désormais d'être très vigilant sur le contenu du panier- de l'emmener chez le médecin... de plus en plus souvent en urgence...
- d'une autre de ses filles qui, une fois par semaine, passe lui confectionner un vrai repas chaud et faire un peu de ménage que n'est pas autorisée à faire l'employée de maison. S'occuper aussi du pilulier en fonction des indications téléphoniques du médecin qui se fie lui même aux résultats du laboratoire...

Certes pour certains actes de la vie quotidienne, il pourrait être fait appel à des services spécialisés... en admettant qu'il en accepte le principe... et qu'après il n'y ait pas trop de conflits car il appartient à la génération des "pater familias"...
Et puis ça ne résoudra pas les problèmes majeurs: la solitude (les rares amis sont morts ou devenus invalides) et l'ennui (les programmes de télévision ne lui plaisent plus et il n'a jamais lu en dehors des faits-divers du journal) qui s'amplifient de jour en jour compte tenu des problèmes de mémoire qui deviennent de plus en plus évidents: oubli des noms, des dates, des faits, notamment lorsqu'ils sont récents. Mais pas seulement.

Ce n'est pas évident de s'apercevoir que son propre père ne connait plus votre âge car il a oublié votre année et votre mois de naissance. On se surprend alors à se poser LES questions:
- comment réagir le jour où pour lui, votre prénom renverra à un petit enfant qu'il s'attendra de voir apparaître?
Et surtout:
- combien de temps avant que le maintien à domicile devienne impossible alors qu'il sera encore réticent à l'idée d'entrer en structure?

mardi 29 novembre 2011

La Rochelle (2) Le Palais de Justice

La veille, empruntant l'une des grands rues de La Rochelle, j'étais passée devant ce monument qui était fermé car on était dimanche, sans rien y relever de notable, mis à part les habituels pigeons qui en avaient colonisé les façades en profitant des moindres recoins. Pour moi, c'était un nième Palais de Justice tels qu'ils ont été construits au XIXème siècle dans les petites villes de province*.
De passage le lendemain dans une rue parallèle, il m'a donc fallu un certain temps pour comprendre que au delà de la porte ouverte et du passage qu'empruntaient un certain nombre de piétons, se cachait un monument, beaucoup plus intéressant que ne l'aurait laissé supposer la façade observée la veille.

Il y a d'abord une allée pavée encadrée de buis qui mène à une cour au centre de laquelle se trouve une rose des vents en mosaïques. Et c'est là le 1er élément qui renvoie au passé consacré à la navigation de la ville de La Rochelle.


L'examen des murs révèle d'autre surprises. Si le blason qui contient des fleurs de lys est assez classique (les créatures qui ressemblent à des dragons asiatiques sont plus étonnantes), il est plus surprenant de voir émerger du mur, non pas deux visages dégradés par le temps, mais la poupe de deux navires.

Et de chaque côté du mur, il y a deux "fresques" où s'entremêlent des motifs qui renvoient aux professions d'architecte et de navigateur. J'allais oublier, mais je ne l'ai pas photographié, sur le mur exposé au sud, il y a l'incontournable cadran solaire








Une fois inventoriées une partie des richesses cachées du monument, bien que les passants ne se privent pas d'emprunter ce passage, il ne restait plus qu'à traverser la salle des pas perdus et franchir la porte d'entrée dont la partie inférieure comporte un beau travail en marqueterie et se retrouver dans l'une des grandes rues couvertes d'arcade et qui présentement porte le nom de rue ... du Palais.




* En fait des recherches sur le net m'apprendront que le bâtiment est beaucoup plus ancien. La partie la plus ancienne (à la fin du XVIIIème siècle)

lundi 28 novembre 2011

"Survivre avec les loups" par Misha Defonseca

C'était en février ou mars 2008. Peu de temps après avoir vu le film que Véra Belmont avait réalisé à partir du livre de Misha Defonseca, j'avais acheté ce dernier, malgré une mise en garde d'un jeune vendeur quant à la véracité des faits relatés. Sans chercher à savoir ce qu'il en était réellement, j'en avais commencé la lecture... que j'avais arrêté assez rapidement.
Avec le recul, je ne pense pas que le commentaire du libraire ait eu une influence. Non. Ce qui me gênait, c'était le ton du livre. Un ton mi pleurnichard, mi agressif, fort éloigné de celui des récits de survivants que j'avais pu lire jusque là. Et le livre était resté en attente.

Mais récemment j'ai vu et acheté le livre que Lionel Duroy a consacré à "Misha Defonseca". Un livre écrit à la suite des aveux, en février 2008, de cette dernière: "Non je ne suis pas Misha et mon vrai prénom est bien Monique." Du coup, après l'avoir rapidement feuilleté, j'ai eu envie de reprendre le livre de "Misha"
Et je l'ai achevé, avec peine, car bien que trois ans se soient écoulés, le style me déplait toujours autant.
Et puis l'épisode "ghetto de Varsovie" et surtout le dernier tiers m'ont agacée. S'il était à la rigueur possible qu'une enfant de moins de 10 ans ait pu marcher (plus de 3 000kms) vers l'est à la recherche de ses parents et revenir, cette fois-ci vers l'ouest, j'étais plus que perplexe sur la fin du périple décrit et que n'avait pas traitée Véra Belmont. La petite fille était en effet censée redescendre par le sud de l'Europe (au travers donc de la Roumanie et de l'ex Yougoslavie), arriver en Italie après s'être fait offrir un passage en bateau par une inconnue, avant de remonter au nord via la France... sans qu'à aucun moment il ne soit question du franchissement du Danube ou des Alpes...

Bon, ce livre est maintenant achevé. A priori la lecture de celui de Lionel Duroy qui raconte la véritable histoire de Misha/Monique devrait être plus facile et plus intéressant car , tout en s'appuyant sur des faits historiques dont il a retrouvé les traces, il explique comment des personnes victime d'un "traumatisme" psychique peuvent re-écrire leur histoire.

dimanche 27 novembre 2011

"Tintin" vu par Spielberg & Jackson (2)

Environ un mois après sa sortie je peux dire: je suis venue, j'ai vu... je suis déçue. Oui, j'ose l'écrire: globalement, je suis déçue.

Pour le générique, très graphique, un peu à la manière de ceux réalisés par Saul Bass et qui balade le spectateur tintinophille entre les différents albums de Hergé: bonne pioche!
Pour le traitement en 3D qui, les lunettes ayant fait beaucoup de progrès depuis les modèles en carton d'Avatar, donne, même pour les personnes qui ont comme moi un problème visuel, un traitement très particulier: bonne pioche!
Pour le début de l'histoire assez fidèle à l'album, avec ce clin d'oeil avec l'apparition de Hergé himself: bonne pioche!
Pour le choix de l'acteur qui donne corps à Tintin: bonne pioche!

Pour avoir pioché des idées dans d'autres albums de Tintin (comme le vol en hydravion ou l'errance dans le désert du "crabe aux pinces d'or") ou oeuvres de Spielberg (la course poursuite en side-car dans les ruelles qui renvoie aux 2ème et 3èmes épisodes de Indiana Jones): pourquoi pas

Mais il y a le reste.
Le traitement en 3D qui, s'il donne du relief à certaines scènes (ainsi quand le "méchant" pointe sa canne vers Tintin, le spectateur a vraiment l'impression de la recevoir), présente ses limites en donnant trop de relief à certains détails amusant en 2D mais excessifs en 3D: exemple le nez de Haddock et des Dupondt qui deviennent des patates: mauvaise pioche!
Et surtout, entre l'évasion du Karaboudjan, la course poursuite dans la petite ville marocaine et la bagarre finale à coup de grues entre Haddock et le "Méchant", les scènes d'action sont trop nombreuses, trop longues... Trop violentes aussi, sans ce petit système D qui faisait le charme des Tintin: mauvaise pioche!

Alors... Alors, si j'ai ressorti de la bibliothèque les deux albums qui tournent autour de la licorne, je ne pense pas que j'achèterai le DVD de ce Tintin là

samedi 26 novembre 2011

La Rochelle (1) L'Hôtel de Ville

Pour parler de La Rochelle, le plus logique aurait été de commencer par le port... sauf que c'est autour du port que j'ai fait le plus de photos et donc qu'il y a le plus de tri à faire.

Place tout d'abord à l'hôtel de ville, situé au coeur de la ville. Il est, à mon avis à juste titre, classé "monument historique" depuis... 1861. A l'extérieur, un mur d'enceinte d'où émerge un loup (ou un chien) et sur lequel a été apposé un médaillon consacré à l'un des anciens maires de la ville empêche de voir la belle cour intérieure de style Renaissance.

Juste en entrant dans celle-ci on fait face à un campanile qui abrite une statue. Oui, c'est bien lui, le Béarnais cher au coeur des protestants, même si pour devenir roi de France, il a préféré opter pour la religion catholique.

Il faut oser, après avoir regardé le bâtiment principal orné de statues allégoriques (la Justice, la Force, la Prudence...) se glisser entre les piliers ouvragés pour admirer le plafond à caissons.

Là, un regard attentif retrouvera les monogrammes de Henry IV et de Marie de Médicis.

vendredi 25 novembre 2011

Violences faites aux femmes

Encore une date internationale que j'ai failli oublier mais que le journal "le monde" m'a rappelée via un diaporama où figuraient quelques unes des propositions faites dans le cadre d'un concours ouvert au plan européen:
http://www.create4theun.eu/fr/

Parmi la dizaine de photographies qui figuraient dans le diaporama, j'en ai retenu deux, diamétralement opposées: l'une très réaliste et l'autre qui suggère avec ce coup de poing américain dont l'un des éléments est une alliance.


Le jury final sa opté pour une certaine distanciation, qui n'est peut-être pas inutile après des années "coup de poing"... tout en rappelant la réalité: que la violence n'est pas toujours visible (les côtes cassées, ça ne se voit pas) et qu'elle n'est pas que physique ainsi que le signale l'affiche "mots" primée dans le cadre du concours "moins de 25 ans".

jeudi 24 novembre 2011

Rêves de chats par Sempé

Quand, début novembre, j'ai vu la couverture de la revue Télérama, elle m'a aussitôt plu: un chat, des livres... croqués par la plume délicate de Jean-Jacques Sempé avec un décor aux délicats tons pastels. Que demander de plus quand on tient un blog qui s'appelle "... un chat passant parmi les livres..."

Peut-être ce à quoi rêve ce chat.
Un rêve qu'il avait déjà fait il y a quelques années, en noir et blanc, lorsqu'il illustrait la couverture d'un recueil de Sempé intitulé "Insondables mystères".

A moins qu'il ne renvoie -allez savoir avec les chats- à une autre vie, celle que Sempé avait imaginée pour le livre "New-York" et qu'il avait alors intitulée tout simplement: " Neuf heures du matin, New York"

mercredi 23 novembre 2011

Quand Magritte inspire Gilbert Laffaille...

... et qu'un internaute "retrouve" les dessins à l'origine des vers, ça donne ça

mardi 22 novembre 2011

Le poulet aux prunes

Dans la recette... ou plutôt les recettes (où les prunes deviennent parfois des pruneaux) l'idée est toujours la même: un mélange de sucré/salé. Et ça correspond parfaitement au film qui serait l'adaptation de la BD de Marjane Satrapi. "Serait" car je n'ai jamais lu la BD, je l'ai juste feuilletée au moment de sa sortie.
Les résumer? Facile: Depuis que son violon tant aimé a été brisé, Nasser Ali Khan, un des plus célèbres musiciens de son époque, a perdu le goût de vivre. Ne trouvant aucun instrument digne de le remplacer, il décide de se mettre au lit et d’attendre la mort.

Oui, l'image du sucré/salé correspond parfaitement au mélange de saveurs (gravité/humour/poésie...) et de style (film classique, film en accéléré façon cartoon, cartoon...) pour raconter en 7 morceaux (qui correspondent aux journées écoulées entre la décision de Nasser-Ali de mourir et sa mort effective) la vie de Nasser-Ali et de ses enfants*.

Après le prologue/apéritif où il rencontre notamment une femme qui dit ne plus se souvenir de lui, il y a quelques morceaux savoureux, comme:
- le voyage en car d'un Nasser-Ali encombré d'un fils très remuant qui n'arrête pas de chanter et ne finira par s'endormir que grâce à un verre de lait... à l'opium
- le récit -en accéléré- de ce que sera la vie de ce fils qui, adulte, partira s'installer aux Etats-Unis où il épousera une "pom-pom girl" dont il aura 3 enfants: deux amateurs de rap et une fille grande consommatrice, notamment ... de pizzas
- le dialogue savoureux entre Nasser-Ali et Azraël, l'ange de la mort, qui lui raconte notamment un conte traditionnel.

Et puis au fur et à mesure de la dégustation, le plat révèle différentes saveurs avec, à la fin, beaucoup d'amertume, pardon, de tristesse car après avoir appris qui a cassé le violon, d'où il venait, pourquoi il était aussi important pour Nasser-Ali... on comprend la véritable raison de son "suicide"

* Le tout avec une épice surprise, découverte ensuite sur le net: L’amoureuse s’appelle Irâne, mais nous, le pays on le prononce de la même façon que le prénom. C’est l’équivalent de s’appeler France en France. Il y a donc une allégorie entre cette amoureuse perdue et le pays perdu puisque l'action se situe à la fin des années 50.

lundi 21 novembre 2011

Le test des passoires selon Socrate

N'ayant jamais été très douée en philosophie, je serais bien en peine de dire si ce qui suit peut effectivement être imputé à Socrate ou s'il s'agit d'une petite histoire inventée autour de certaines de ses pensées. Mais qu'importe, dans notre vie quotidienne, lorsque nous parlons entre nous de personnes absentes, nous devrions toujours garder à l'esprit ce 3 "passoires".

Quelqu'un vint, un jour, trouver Socrate et lui dit :
- Sais-tu ce que je viens d'apprendre sur ton ami ?
- Un instant, répondit Socrate. Avant que tu me racontes, j'aimerais te faire passer un test, celui des trois passoires.
- Les trois passoires?...
- Mais oui, reprit Socrate. Avant de raconter toutes sortes de choses sur les autres, il est bon de prendre le temps de filtrer ce que l'on aimerait dire. C'est ce que j'appelle le test des trois passoires. La première passoire est celle de la vérité. As-tu vérifié si ce que tu veux me dire est vrai?
- Non.. J'en ai seulement entendu parler...
- Très bien. Tu ne sais donc pas si c'est la vérité. Essayons de filtrer autrement en utilisant une deuxième passoire, celle de la bonté. Ce que tu veux m'apprendre sur mon ami, est-ce quelque chose de bien ?
- Ah! non. Au contraire.
- Donc, continua Socrate, tu veux me raconter de mauvaises choses sur lui et tu n'es même pas certain qu'elles soient vraies. Tu peux peut-être encore passer le test, car il reste une passoire, celle de l'utilité. Est-il utile que tu m'apprennes ce que mon ami aurait fait ?
- Non.. Pas vraiment.
- Alors, conclut Socrate, si ce que tu as à me raconter n'est ni vrai, ni bien, ni utile, pourquoi vouloir me le dire ?

dimanche 20 novembre 2011

Intégration (1)

ou 1.400€ le mètre, le prix du morceau de cotonnade en trop

Tout a commencé au printemps dernier, quand une jeune femme de l’agglomération nantaise a été verbalisée parce qu’elle portait un niqab en conduisant. Son compagnon*, un islamiste notoire, s’étant insurgé contre cette sanction, le ministre de l'Intérieur était monté lui-même au créneau, en évoquant la possibilité de le déchoir de la nationalité française.
Et puis le temps a passé et la circulaire d’application de la loi du 11 octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage dans les lieux publics a enfin été connue.

Le comportement des compagnes de cet islamiste n’a pas changé puisqu’elles continuaient de se rendre à l’école de leurs enfants en niquab. Ce qui devait donc arriver est arrivé : elles ont fait l’objet d’une contravention... qu’elles ont contestée. Direction le tribunal où elles se sont rendues … voilées. L’accès à la salle d’audience leur a été interdit, contrairement à leur compagnon. C’est donc lui qui a connu le premier le montant de la contravention : 140€.
Considérant que la distance entre le dessous des yeux et le bas du visage est d’environ 10cm, que le prix de ces dix centimètres de tissu en trop a été chiffré à 140, calculez le prix du mètre de tissu portée par ces dames. Réponse : 1 400€… ça fait cher le prix de la cotonnade.

* c'est volontairement que le nom de famille de cet homme, qui n'a été que trop médiatisé , n'est pas cité

samedi 19 novembre 2011

Délai de carence privé/public

Pendant des années, étant fonctionnaire, les rares fois où j’ai été malade, j’ai envoyé mon arrêt maladie au service du personnel qui, quelques temps plus tard me transmettait un arrêté qui officialisait mon absence pour un ou plusieurs jours. Et à la fin du mois, mon salaire ne variait pas d’un centime.
De loin en loin, j’avais écho d’un collègue dont la maladie durait plus de trois mois et qui passait à « demi-traitement » sauf si sa mutuelle…
Et tout cela me semblait « normal » car pour moi, tout arrête maladie était justifié principe

Et lorsque j’ai commencé à travailler dans le secteur de ce qui s’appelait encore le RMI, j’ai découvert que l’Etat lui-même avait recruté des collègues qui étaient des contractuels auxquels s’appliquaient les règles de droit... privé. Lorsqu’ils étaient malades, ils ne percevaient ni salaire ni indemnité journalière pendant trois jours : le fameux délai de carence.
C’est à la même époque que, devant encadrer une équipe, j’ai découvert que certaines personnes, heureusement très peu nombreuses, parce qu'elles étaient titulaires au sein de la fonction publique, étaient très régulièrement absentes un voire deux jours par mois*. Elles "profitaient" d’une tolérance qui permettait d’être absent pendant ce laps de temps sans fournir de justificatif !...
Deux poids, deux mesures.

Alors, si je reste plus que réservée sur ces mesures pénalisant uniquement les salariés, je ne peux qu’être favorable à l’idée d’introduire un peu plus de justice entre les salariés du secteur public et ceux du privé.

* A titre indicatif, les derniers chiffres connus indiquaient, une moyenne de 13 jours par an et par agent dans la fonction publique et de 10 jours indemnisés (à majorer d’au moins 3 jours de franchise car c’est au coup par coup qu’elle est calculée) dans le secteur privé.

vendredi 18 novembre 2011

"la place" de Annie Ernaux

Cela fait 27 ans que ce livre a reçu le prix Renaudot et au moins 7 ou 8 ans qu'il figurait dans la bibliothèque des enfants qui avaient du le lire au lycée. "... avaient du..." Est ce pour cela que le seul qui m'en ait reparlé avait indiqué ne pas l'avoir aimé du tout?... et que j'en ai encore plus différé la lecture, d'autant plus que je croyais que la place du titre était une place avec des arbres, des bancs... alors qu'il s'agit de tout autre chose qui renvoie à Pierre Bourdieu.

J'ai finalement bien aimé ce très court (102 pages!) livre où Annie Ernaux parle de son père et où j'ai retrouvé bien des choses communes avec la vie de mes parents, notamment celle de ma mère, née 25 ans après le père de l'auteure:
- naissance dans un milieu rural
- fin des études juste après la classe de certificat d'études
- placement à 12 ans, pour elle comme "bonne à tout faire" chez "ceux de la haute" où elle appris, dès le premier soir qu'on ne disait pas au moment du repas: "à table" mais qu'il fallait se tenir droite, mettre les deux mains derrière le dos et dire "Madame est servie"
- mariage quelques années plus tard avec celui avec qui elle partageait le même rêve: acquérir une maison, première étape d'un objectif plus ambitieux, celui de laisser du bien à chacun de leurs enfants... pour qu'ils puissent aller plus loin qu'eux.

Une vie où l'on retrouve des habitudes similaires (la tenue du dimanche, la "blouse " qui protège les vêtements de "tous les jours"...) et des "tics de langage" proches. Et puis cette crainte de ne pas être à sa place et de se faire remarquer, par exemple lors des réunions de parents d'élèves où il était d'usage de boire du thé alors qu'ils avaient l'habitude du café/chicoré. Alors, bien que née 18 ans après Annie Ernaux, je me suis retrouvée dans ce qu'elle décrit lorsqu'il a fallu qu'elle passe du monde de ses parents (anciens travailleurs manuels devenus petits commerçants) à celui des personnes qui "font des études".
Et parce que j'ai bien aimé aussi sa manière d'écrire, un peu sèche, il est probable que je lirai d'autres livres d'elle.

jeudi 17 novembre 2011

Affiches... polémiquez, il en restera quelque chose

A l'heure où Benetton lance une nouvelle campagne d'affichage qui a conduit le Vatican à demander (et obtenir) la suppression d'une affiche, comment apprécier les remous locaux relatifs à l'affiche qui annonce le 24 novembre la tenue à Nantes d'un tonus?
Et tout d'abord, qu'y voit-on sur cette affiche? Une soubrette discrètement maquillée portant une robe noire très courte (sur un panty bordé de dentelles) et au décolleté généreux qui pose une question (à un certain DSK) relative au fait qu'on ne le voit plus à l'hôtel.

La semaine dernières deux syndicats avaient réagi, désormais c'est le collectif "anti-sexiste campus" qui tousse très fort en avançant les arguments suivants:
« Nous dénonçons « l'affiche de trop » dans un contexte de sexisme ambiant. Sur le campus, nous sommes confronté(e)s de manière récurrente à des affiches appelant à des Tonus représentant les femmes comme des objets (de consommation, de désir, de fantasmes, de viol)" avant d'ajouter: «À travers la tenue portée par la femme représentée, à travers sa position suggestive et le sous-titre plutôt explicite, cette affiche est clairement sexualisée. En associant de cette manière fantasme et viol, elle contribue à érotiser les agressions sexuelles, et donc à les encourager»

Je veux bien... mais j'aimerais alors que l'on m'explique en quoi à une époque où
- le bon vieux catalogue des 3 suisses propose quelques sexs toys après ses pages lingerie,
- un certain nombre de jeunes disposent d'un PC privatif où il est très facile de contourner la question relative à la majorité,
- et où les soirs de fin de semaine on croise dans les transports en commun de gentes demoiselles aux robes fort, fort courtes et dont il est évident qu'elles et leurs "chevaliers servants" n'ont pas bu que de l'eau avant de s'en aller en boîte...
cette affiche est plus choquante que toutes celles que je vois aux abords des bureaux de tabac/presse et qui comportent une dame juste vêtue de quelques étoiles judicieusement placées pour annoncer la publication de revues qui dans le magasin sont en général placées sur les rayonnages du haut de la presse masculine?

mercredi 16 novembre 2011

A la rencontre de Christopher Boffoli, photographe américain

Pour peu que vous tapiez sur Google le nom de cet homme, il y a de fortes chances que vous trouviez des photographies issues d'une seule des galeries photos de son site internet, celle intitulée "Disparity". Et c'est dommage. Oui c'est dommage de réduire son travail à cette seule série alors que cet homme, plein d'humour, a du goût (c'est un Américain qui boit du Earl Grey!*)

aime a priori les fruits et légumes** (car il serait très étonnant qu'il se contente uniquement de les photographier après les avoir "mis en scène" )











a beaucoup voyagé de part le monde (Scandinavie, Maroc, Nouvelle-Zélande, Mélanaisie, Patagonie...) et semble t il a consacré pas mal de temps aux pompiers, probablement ceux de Seattle, la ville où il réside désormais.

Qu'ajouter de plus?
Les références de son site:
http://cjboffoli.500px.com/tilt_shift/#/6
qui est beaucoup plus intéressant que les données très partielles que vous pourriez trouver sur des pages internet, Facebook ou un site de photos comme Flickr.com

* Il met en effet deux fois en scène des personnages avec une tasse de Earl Grey
** Parmi les images de sa galerie précitée on trouve en effet, dans l'ordre d'apparition à l'image: orange, groseilles, haricots verts, mûres, figues, bananes, maïs, poivrons, myrtilles, fraises, pastèques, brocolis, pommes, oranges et concombres

mardi 15 novembre 2011

"Ô dingos, ô châteaux" par Manchette & Tardi

De Jean-Patrick Manchette, je n'ai lu à ce jour aucun ouvrage. Je sais toutefois que dans le monde du polar, les siens dont durs, bien éloignés des intrigues entre dentelles et tasse de thé de Lady Agatha Christie. De Tardi, j'ai lu beaucoup de BD, les "Adèle Blanc-Sec" mais aussi les "Nestor Burma" et les ouvrages liés à la guerre 14-18. ... et des deux ensemble: "La position du tireur couché" qui commence quasiment de la même manière avec un meurtre de sang-froid commis par un tueur professionnel.

Mais ici le héros n'est pas le tueur, mais Julie, une jeune femme qu'un riche industriel, connu pour son apparent altruisme, a décidé de faire sortir d'une institution pour malades psychiatriques afin de s'occuper de Peter, le neveu dont il a "hérité" de la tutelle en même temps que la gestion du patrimoine laissé par son frère. Sauf que tout n'est qu'apparences et la morale de l'histoire pourrait fort bien être, en plagiant un peu La Fontaine "La raison du plus fou est toujours la meilleure".

Oui, tout n'est qu'apparence car si Julie a pu demander à être internée parce qu'elle est kleptomane, pyromane et phobique à la police au point d'avoir des sueurs froides rien qu'en devant prononcer ce mot, la plupart des autres personnages, qui eux sont "libres", sont de drôles d'individus. Mentions particulières:
- côté noirceur: à Michel Hartog, l'oncle de Peter, un architecte raté doté d'une imagination machiavélique et à Thompson, le tueur très froid, rongé par un cancer de l'estomac, et qui veut coûte que coûte mener à bien son contrat
- côté tendresse: à Peter Hartog, le sale gosse tête à claques qui s'attache à sa nounou si particulière et à Fuentès, un autre architecte, raté lui aussi, sauf lorsque son imagination l'incite à construire un royaume à la facteur Cheval.

L'ouvrage refermé, il me reste deux questions: vais-je ou non essayer de lire le polar de Manchette et vais-je essayer d'acquérir le 3ème et dernier volume issu de la collaboration de Manchette et Tardi: "Le Petit bleu de la côte ouest"

lundi 14 novembre 2011

Souvenirs d'une balade dominicale (2)

Après un mois de septembre ensoleillé et un mois d'octobre plutôt pluvieux, ça y est, on est vraiment en automne, avec des arbres qui sont assez brutalement passés du vert au jaune, certains même ayant perdu précocement leurs feuilles à cause des rafales de vent. Les amateurs de photos d'automne avec des feuillus qui rivalisent de couleurs ont du remiser leurs appareils plus tôt que prévu. Il aurait cependant été dommage de ne pas profiter d'une assez belle journée pour profiter de la douceur de l'air et de la lumière de fin d'après-midi. En avant donc pour une promenade d'un peu moins de 3kms dont l'un des objectifs sera le "parc" du bout de l'île Beaulieu: un "parc" ouvert dans une zone beaucoup trop exposée aux caprices du fleuve pour être constructible.

Pour y aller, c'est très simple, il suffit de prendre le tramway et de descendre place Victor Mangin. Là se diriger vers le pont du même nom et suivre le sentier qui serpente à sa gauche, sur la rive nord du bras sud du fleuve, un tracé créé au fil des ans par les piétons et qui a finitpar être balisé comme un sentier de petite randonnée. A terme, il fera le tour de l'île.

Côté sud de l'île, on peut désormais passer sous l'avant-dernier pont, ouvert il y a maintenant un an: le pont "Léopold Sédar Senghor". C'est l'occasion idéale de s'apercevoir que ce pont très banal en surface (contrairement au tout dernier qui sera vu plus tard durant la balade) a une très jolie structure métallique posée au dessus des piles du pont. On pourrait presque la qualifier d'aérienne par rapport aux autres ponts nantais ,construits il est vrai plus tôt au siècle passé, à une époque où les crues de la Loire étaient encore fréquentes.

Au bout de l'île, pour ceux et celles qui ne veulent pas suivre le trajet en totalité, il est possible de prendre un raccourci qui passe juste à côté de 3 "monuments" dont il sera question une autre fois: le carmel (avec l'église Notre-Dame de lumières), la statue dite de "la délivrance" et l'Hôtel de la région des Pays de la Loire.
Retour maintenant vers le centre ville en longeant cette fois-ci la rive sud du bras nord de la Loire. D'un côté nord du fleuve il y a le quartier Malakoff qui, construit dans les années 60, a longtemps traîné une piètre réputation et de l'autre, de nouveaux immeubles assez colorés se sont récemment ajoutés à ceux qui avaient été jusqu'alors construits et abritaient principalement des bureaux.

Là on passe sous le pont "Eric Tabarly". Un dessous est très classique, contrairement au dessus dominé par des haubans blancs qui ne sont pas sans rappeler la voilure des bateaux d'autrefois. Le long du cheminement piétonnier , laisser les petites éoliennes de la mini station de lagunage pour aller reprendre, à l'arrêt Vincent Gâche (tout près du pont "Général Audibert") le tramway qui ramènera en centre-ville.

dimanche 13 novembre 2011

13 novembre: journée de la gentillesse

Il doit y avoir peu ou prou autant de "journée de ..." que de jours dans l'année. Mais j'ai trouvé celle-ci, découverte par le plus grand des hasard, touchante, même si je suis un peu perplexe sur sa réelle mise en oeuvre. Et oui, dans notre monde si dur, la gentillesse a un petit côté "mièvre" qui aurait vite fait de qualifier celui ou celle qui en fait preuve de "faible" ou "bonne poire".

Petit rappel historique: cette année, c'est la troisième édition de la "Journée de la Gentillesse" qui a vu le jour en France à l'initiative de la revue "Psychologies". Cette année elle est notamment axée sur le monde professionnel.
Plus généralement, elle a pour but de de valoriser ces petites attentions de tous les jours capables de ré-enchanter le quotidien et de rendre, à peu de frais, la vie sociale plus harmonieuse.
Une autre manière d'appliquer ce slogan utilisé pendant un temps par une marque d'adoucissant: "un peu de douceur dans un monde de brutes"?

samedi 12 novembre 2011

Quelques oeuvres du Musée d'Orsay (1)

Lorsque j'ai visité le musée d'Orsay en juin dernier, ça a été un peu au pas de course car non seulement j'avais peu de temps libre devant moi, mais une partie des oeuvres étaient invisibles pour cause de ré-organisation des galeries. Du coup je suis quasi certaine de ne pas avoir pu voir ce qui est mon oeuvre préférée du "douanier Rousseau".

Bien difficile de savoir pourquoi elle me plait tant? Peut-être parce que pendant plusieurs mois elle a figuré sur le mur en face du lit que ma soeur et moi partagions, une chambre qui était alors non chauffée et dans laquelle nous ne pouvions dormir que l'été.
Je devais alors avoir 7 ou 8 ans tout au plus. Qu'est ce qui a bien pu autant attirer la petite fille que j'étais?
Les yeux brillants de cette femme noire que j'imaginais nue?
Le gros serpent dont ne semble guère avoir peur la femme, à croire que c'est elle qui le fascine? Une relecture pour le moins surprenante du mythe d'Eve.
Le contraste entre les taches claires de l'oiseau, les feuillages jaunes et verts du premier plan et le reste de la végétation?
L'étrange lumière qui baigne le paysage: est une nuit de pleine lune ou est-on en plein jour?

De l'art naïf? Oui si l'on s'en tient au mode de représentation, pour le reste, il ne l'est guère. Et je ne suis pas certaine que Henri Rousseau en ait eu conscience en la réalisant

vendredi 11 novembre 2011

le 11-11-11 à 11h11 (heure française)...

... de mémoire je ne faisais rien de particulier, même pas manger de manière "inspirée" non, "éclairée", les tranches de jambon que j'avais oubliées dans mon réfrigérateur et qui étaient à consommer avant le 11 novembre. Peut-être même aurais-je du les garder religieusement afin de les vendre ensuite à quelque amateur d'ésotérisme, suivant en cela les traces de cette internaute qui, il y a quelques années, avait mis en vente, sur EBay semble t il, un toast bizarrement grillé sur lequel le grille-pain aurait "dessiné" ce qui lui apparaissait comme le visage du Christ*

Je plaisante mais certain(e)s ont pris la chose très au sérieux. Tellement au sérieux que, suite de rumeurs sur des célébrations ésotériques à l'occasion du 11/11/11 au sein de la pyramide de Khéops, les autorités égyptiennes ont préféré fermer celle-ci ce jour-là. Mais on ne pourra jamais empêcher certains** de passer même un temps fou à torturer les chiffres en tous sens. Du coup, à la longue, ils finissent par trouver des choses.

Bon c'est pas tout ça, avec le jambon atteint par la limite d'âge je me suis fait un croque-monsieur et il faut que je finisse de le manger, sinon c'est le chat qui va s'en occuper!

* Pour la petite histoire, dans le toast a été vendu pour la modique somme de... 28 000 dollars (19 000 euros) et depuis lors un certain nombre de fabricants ont conçu des grilles de chauffe qui dessinent des motifs
** voir par exemple Revelation13.net qui recense toutes les prédictions par date, qu'elles soient issues de la Bible, de Nostradamus, de l'astrologie ou encore du "New Age". On y apprend que le 11 novembre 2011 intervient exactement 93 ans (soit 51 intervalles de 666 jours) après l'armistice de la première guerre mondiale, signé le 11 novembre 1918 à 11 heures. Plus grave encore, ce jour-là, Mercure et Mars seront tous deux à onze degrés: tout serait donc en place pour la venue des deux Témoins évoqués dans la Révélation 11 de l'Apocalypse.

jeudi 10 novembre 2011

Vie et mort autour d'une piscine

C'était il y a longtemps, 25 ans en fait, la maternité de Rouen auprès de laquelle je faisais assurer le suivi de ma première grossesse organisait des séances de préparation à l'accouchement au sein de la piscine municipale. Mis à part les exercices qui nécessitaient de mettre la tête sous l'eau, ce que j'ai toujours détesté, c'était très agréable car la maître-nageuse qui organisait les séances avec une sage-femme, n'oubliait jamais de monter l'eau du petit bassin, déjà plus chaude en temps normal, de quelques degrés.

C'est donc avec un certain intérêt que j'ai découvert via un article de presse qu'une maternité nantaise avait construit sa propre piscine où elle organisait des séances de préparation à l'accouchement, des séances que les futures mamans appréciaient beaucoup. "appréciaient" car ce temps va bientôt être révolu faute de "rentabilité" suffisante de l'ouvrage, ou plus exactement de service rendu insuffisant.

En effet, même si la piscine de la clinique avait été ouverte sur certains créneaux horaires aux obèses, elle restait nettement sous-utilisée. Or, dans le même temps, le groupe mutualiste qui gère la clinique au sein de laquelle se trouve cette piscine avait pris conscience de l'émergence d'une demande de plus en plus forte de prise en charge de malades atteints du cancer, une demande que les établissements existants ne parviennent plus à satisfaire . Retour donc pour les mamans à la case départ: une préparation en piscine "classique" et bienvenue aux places de chimiothérapie.

En fait cette ré-organisation des lieux est une parfaite illustration de l'évolution de la société qui vieillit: moins de naissances et plus de personnes d'âge adulte confrontées à des pathologies que l'on repère plus tôt et que l'on soigne de mieux en mieux.
Etrange cependant de se dire que dans un même lieu géographique, une fois ce dernier ré-aménagé, vie et mort vont se succéder. Autrefois tout était fait pour que la naissance du bébé à venir se passe le mieux possible. Désormais, si l'objectif sera le maintien en vie du patient, il passera par la mort, celle des cellules tueuses.

mardi 8 novembre 2011

le pont transbordeur de Rochefort

D'une certaine manière, ce billet est dédié à Caphadock qui n'exclut pas venir passer des vacances en Charentes-Maritimes où la ville de La Rochelle est fort agréable, mais où celle de Rochefort présente aussi quelques curiosités à visiter dont... un pont transbordeur.

Il n'existe plus à ce jour aucun pont transbordeur en service en France. Ainsi celui de Nantes a été démonté l'année de ma naissance, en 1958. Pour utiliser l'un des huit ponts encore en service, il faut se rendre par exemple en Angleterre ou en Allemagne.
Par contre, durant la saison touristique (grosso modo d'avril à début novembre), il reste UN pont transbordeur en fonctionnement. Il se trouve à l'ouest de Rochefort. Pour une modique somme les piétons et les vélos peuvent l'emprunter et passer ainsi d'une rive à l'autre de la Charente, étant précisé que le pont autoroutier que l'on voit en arrière-plan des deux avant-dernières photos est, tout comme le pont de Cheviré à Nantes, réservé à la circulation automobile.

Du coup la question se pose, c'est quoi un pont transbordeur et comment ça fonctionne?
Réponse: c'est un pont qui enjambe un port (Marseille) un fleuve (la Loire à Nantes) pour faire passer les véhicules et les personnes d'une rive à l'autre dans une nacelle (ou transbordeur) suspendue à un chariot roulant sous le tablier. La traction, par câble commandé depuis la rive, est assurée par un moteur électrique.

Le jour où je me rendue à Rochefort, il était hélas trop tôt, la "gardienne" du pont ne prenait en effet son service qu'à 14 heures. Il a donc fallu rester, pour les images qui illustrent le présent billet , de la rive nord de la Charente... d'où la piètre qualité des images, quasiment toutes réalisées à contre-jour.
On y voit le pont dans sa totalité...
Une vue de très loin permet de se rendre compte de la disproportion entre les piles du pont et la toute petite nacelle. Une bien petite nacelle en vérité qui ne permettait qu'à peu de voitures de passer et générait en période estivale de très logues files d'attente pour franchir la Charente... sauf à faire un grand détour par le pont suspendu de Tonnay-Charente.

Il y a une bonne quinzaine d'années de cela, durant des vacances passées à Rochefort, j'ai eu l'occasion de l'emprunter ce pont, et j'ai été très surprise de la taille de cette passerelle qui dans mon souvenir était immense, tout comme la place de Rochefort où, dans "les demoiselles de Rochefort" Danièle Darrieux tient un café... Magie du cinéma car pour donner une impression d'espace à cette toute première chorégraphie du film qui se déroule sur cette passerelle, Jacques Demy, avait choisi de filmer la scène du haut du pont. Et ça change tout!