samedi 30 juin 2012

De ville en ville - été 2012 - Dinan (2)

C'est l'un des points de vue le plus connu de Dinan, du haut des remparts: le port avec le vieux pont qui enjambe la Rance. Quand on part de là pour rejoindre la porte du Jerzual qui se situe au même niveau que les remparts, autant prévenir: ça grimpe sec! La porte du Jerzual, c'est elle que l'on voit en arrière-plan sur la seconde photo. 
Conclusion, si vous prenez ce chemin-là, Mesdames oubliez les talons hauts (les pavés c'est pas pour eux) et toutes et tous, faites la balade avant le repas, vous serez moins essoufflés (entre le port et la ville haute il y a quand même un dénivelé de 75 mètres avec à certains endroits 35 % de déclivité). En plus vous pourrez davantage vous régaler des petits détails dont regorge la rue.

Sur le port déjà, il y avait une maison avec des fenêtres à petits carreaux de couleur et aux boiseries ornées de fines sculptures.

Au début de la rue (à noter que, avant la porte du Jerzual, elle s'appelle en réalité "rue du petit port") la "couleur" est d'une certaine façon donnée avec ces deux "personnages" qui se défient. 



Depuis combien de temps? Sont-ils même d'origine? Là est la question... En effet, bien qu'ayant vécu pendant deux mois dans cette rue durant l'été 1978, je ne garde aucun souvenir d'eux. A moins qu'ils n'aient été restaurés, en couleur, comme beaucoup de maisons dans la rue.
Dans mes souvenirs, certes vieux de plus de 30 ans, les bâtiments étaient beaucoup moins colorés. A moins que les architectes des bâtiments de France soient devenus moins exigeants qu'à l'époque où, par exemple, seuls le blanc et le marron étaient acceptés pour les devantures.

Les choses ont bien changé. J'en veux pour preuve les boiseries bien rouge de cet haut immeuble qui se termine avec des greniers à claire-voie comme j'en ai vu plusieurs dans le sud-ouest et notamment à Figeac. Ici, les greniers m'ont semblé particulièrement haut, un peu trop pour conserver et faire sécher les provisions de la famille vivant dans cette maison. Mais il semble me souvenir que lors de mon précédent séjour dans cette ville on m'avait indiqué qu'autrefois cette bâtisse abritait une tannerie. Ce qui ne serait pas surprenant car plus haut dans la rue il y a un vieux lavoir et il me semble avoir vu une ruelle dite des fontaines. Or les tanneurs et les teinturiers avaient besoin de beaucoup d'eau.

Pas loin du lavoir (non photographié car à sec) il y avait de nouveau un bel ensemble de fenêtres à petits carreaux qui s'avançait sur la rue? Cette fois-ci l'immeuble ne comportait qu'un étage. Mais encore plus haut dans la rue j'ai trouvé une maison à encorbellements dite "maison du gouverneur" qui, à chaque niveau, augmente la surface habitable en "grignotant" sur la rue. De mémoire, il y avait une raison -que j'ai oubliée- à cette organisation que je retrouverai quelques jours plus tard dans les maisons du "vieux Mans".
 

Mais chaque chose en son temps. Pour l'heure en attendant, histoire de reprendre son souffle, se rappeler que jusqu'au XVIII siècle, la porte du Jerzual était l'entrée principale dans Dinan avec des marchandises bien souvent montées du port jusque là par... des charrettes à bras.
Demain, promis, je me repose: je prendrai le viaduc pour aller directement dans la ville haute qui contient elle aussi de jolie choses.

vendredi 29 juin 2012

De ville en ville - été 2012 - Dinan (1)

A la fin de cette première journée de voyage où le ciel était très changeant -ce qui sera le cas durant tout le reste du voyage- arrivée à Dinan. Ce Dinan français n'a pas le "t" final de son homonyme belge: Dinant. Avec celle-ci elle partage cependant le fait d'être au bord de l'eau (la Rance pour la première et la Meuse pour la seconde) et toutes deux bien appuyées contre des hauteurs qu'on ne soupçonne guère quand on regarde la carte du département des côtes d'Armor. Et oui, quand on vient à Dinan, il faut s'attendre à grimper.
Avant de présenter, dans deux billets à venir, deux des quartiers de Dinan - le port et la rue du Jerzual d'une part et la ville haute d'autre part- petit détour par quelques détails aperçus au cours de la balade initiale entre le port de Dinan et la porte du Jerzual.
Sur le port, il y a d'abord eu cette crêperie fermée: "le Ty Coz"*. Un nom très fréquent en Bretagne puisqu'on retrouve moult bar, brasserie ou restaurant qui le portent, que ce soit à Quimper, Locronan, Morlaix, Plougastel-Daoulas... ou même Nantes** Une maison assez classique à Dinan car réalisée en bonne pierre solide, comme sont construites celles de Saint-Malo, des maisons faites pour résister au temps et aux embruns.
Avec une petite spécificité que l'on retrouvera dans d'autres maisons dinanaises: les fenêtres à petits carreaux.
Mais dans le cas présent, ce qui a surtout retenu l'attention, ce sont les têtes sculptés juste au dessus de la porte d'entrée. Un clin d'oeil narquois aux corsaires d'autrefois qui avaient parfois des "tronches "assez typées?
Plus loin, en remontant dans la rue, je retrouverai d'autres têtes, que je ne remarquerai pas de prime abord:

- l'une apposée sur l'un des colombages d'une ancienne maison à pans de bois,


 

- l'autre ornera la façade d'une de ces maisons en pierre qui perdurent des années puisque celle-ci remonte au moins à 1770 si je me fie à l'inscription qui figure au dessus de la porte d'entrée.



Fin du petit détour via quelques "visages" et place à la balade du port à la porte du Jerzual
* Qui pourrait m'en donner la signification?
** Oui je sais, officiellement Nantes ne fait pas partie de la Bretagne

 

jeudi 28 juin 2012

De ville en ville - été 2012 - Hédé (2)

A la première statue, une Bretonne pensive, j'ai pensé "Celle-là semble plus sereine que celle du square Marcel Schwob de Nantes qui maudit la Loire. Mais il est vrai que celle-ci était sur la place centrale du bourg de Hédé, loin de la mer donc ou de tout grand fleuve capricieux. Et j'ai continué ma balade: les anciennes halles devenues un théâtre de poche, puis les ruines du château et via un petit escalier pentu qui menait à une ruelle qui donnait sur la cour d'une école (où de toute évidence les enfants répétaient le spectacle de fin d'année), l'église.

Et là surprise, dans ce qui autrefois devait être le cimetière mais est désormais une sorte de jardin non clôturé, 5 statues. Uniquement des têtes d'homme. Pas de nom d'auteur. Juste un titre, plus ou moins lisible, et qui, sauf dans un cas, dénotait une inspiration liée à l'armée, à la guerre. Sur la place, aucun panneau explicatif. Alors j'ai continué mon voyage, sans me poser davantage de question.

Ce n'est qu'une fois de retour à Nantes, en faisant quelques recherches sur la ville de Hédé que que j'ai eu l'explication, via la rubrique: "personnalités liées à la commune". 
J'ai ainsi appris que toutes les statues avaient été réalisées par le même homme, Jean Boucher*. Un artiste local puisqu'il était né en Ille-et-Vilaine, plus exactement à Cesson-Sévigné, une commune limitrophe de Rennes. C'est dans cette dernière qu'il avait entrepris des études aux l'école des Beaux-Arts, avant de monter à celle de Paris où il finira par enseigner la sculpture après la guerre.  Ce qui ne l'empêchera pas de garder des liens avec sa région natale et plus particulièrement la ville de Hédé où il avait un atelier.
J'oubliais un détail, il est né en 1870. Il fait donc partie de ces générations d'hommes qui ont connu la grande guerre et ont été marqués par elle. Là où le paragraphe qui lui est consacré pèche et mériterait d'être étoffé, c'est qu'il omet de signaler que les têtes d'hommes qui figurent dans la place de l'église, ne sont que des parties d'oeuvres beaucoup plus importants qui sont elles exposées dans d'autres villes françaises: un hommage à Le Mounier (un aviateur) à Lannion, une statue dédiée à Ernest Renan à Tréguier, le Monument aux volontaires américains à Paris.

Mais je n'étais pas au bout de mes surprises. Car en continuant je suis tombée sur un ancien billet de ce blog. Et oui, j'avais déjà vu et mentionné une oeuvre de Jean Boucher. Lorsque j'avais visité le musée des Beaux-Arts de Rennes, parmi les sculptures qui avaient retenu mon attention figurait celle qu'il avait confectionnée en l'honneur de Anne de Bretagne!
 


* à noter que Jean Boucher n'a rien à voir avec Alfred Boucher, un autre sculpteur qui avait 20 ans de plus que lui et restera à la postérité pour des oeuvres, elles aussi de facture "classiques" mais où figurent des dames beaucoup plus dévêtues que la Bretonne de Jean Boucher ou que la Femme voilée (la France) du monument consacré à un aviateur.

mercredi 27 juin 2012

Les charmes de l'auto-stoppeuse

Trouvé ailleurs que dans la rubrique "Sciences" du journal "le Monde", j'aurais pensé que c'était un gag. Mais non, un chercheur en sciences du comportement de l'université de Bretagne-Sud* a bien réalisé une étude à partir du constat selon lequel "... dans le choix d'une partenaire, les hommes prenaient particulièrement en compte l'attractivité physique de ces dames - tandis que celles-ci privilégiaient plutôt un statut social élevé et de bonnes perspectives financières..." en recherchant ce qui pouvait bien attirer les hommes! Pour ce faire, via 3 expériences dont les résultats ont été publiés entre 2007 et 2010, il a modifié l'apparence extérieure d'auto-stoppeuses complices afin de mesurer l'impact de celle-ci via le nombre d'arrêts des automobilistes. 
Les résultats: 
1°: la taille des seins est devenue un atout capital dans le jeu de la séduction car le nombre d'arrêts d'automobilistes mâles a augmenté proportionnellement au tour de poitrine...  Il semblerait cependant que l'expérience se soit arrêtée aux bonnets C
2°: à égalité de tour de poitrine, entre brune, blonde ou châtain, les hommes préfèrent les blondes**  Selon d'autres études***, il semblerait que cela vienne du fait que les hommes les percevraient comme plus jeunes, plus fertiles et en meilleure santé que les autres. 
3°: à égalité de tour de poitrine et en ayant des chevelures similaires, il vaut mieux porter un tee-shirt rouge car un conducteur sur cinq s'arrête contre un sur sept en moyenne pour les autres.  Le rouge, couleur de la femme fatale? Pourtant on m'a souvent dit que le rouge annonçait un danger???

Moralités: 
- Pour les lectrices de ce blog, si vous devez faire du stop et que Dame nature vous a dotée d'un bon tour de poitrine et d'une chevelure blonde, n'oubliez pas de prendre un tee-shirt rouge, vous ne devriez pas rester longtemps sur le bas-côté de la route. Les autres... soyez patientes
- Pour les lecteurs mâles, si vous circulez en Bretagne Sud, méfiez-vous lorsque vous verrez une jeune et jolie auto-stoppeuse. Il se pourrait bien, une fois arrêté auprès d'elle, qu'elles vous annoncent que non, elles ne montera pas dans votre voiture et que vous venez de participer à une étude! 

*Pour les non-experts, comprendre Vannes & Lorient 
** la petite phrase "les brunes ne comptent pas pour des prunes" serait donc erronée.
*** sources non citées par l'auteur de l'article

mardi 26 juin 2012

De ville en ville - été 2012 - Hédé (1)

Il y a 40 ans de cela, quand je passais à côté de cette petite ville, je n'aimais pas trop: si le paysage était joli (et l'est encore) la route était très sinueuse. Malheur alors au conducteur coincé derrière un camion car il lui fallait prendre son mal en patience, tout comme ceux qui le suivait, générant régulièrement des "bouchons".

Il y a une bonne vingtaine d'années de cela, le doublement de la RN qui relie Rennes à Saint-Malo s'est accompagné d'un contournement de la ville. Exit le "bouchon". 
La ville semblait alors s'être endormie pour devenir, lorsqu'il m'arrivait de loin en loin, de la traverser, un de ces nombreux gros villages de la campagne profonde où l'on peste contre les multiples sens interdits.
Et puis il y a 3 mois de cela, je m'y suis arrêtée, le temps de prendre un café avant une réunion de famille. Et là, surprise! L'endormie, dont j'avais oublié qu'elle était connue pour un festival, était devenue une coquette ville avec de jolies façades colorées et plein de petits recoins que j'aurais bien aimé explorer si j'avais eu le temps. C'est désormais chose faite!
Voici donc Hédé, ou plus exactement depuis 2011: Hédé-Bazouges.
Une petite commune avec ses 1 754 habitants au dernier recensement connu. Mais une commune habitée de longue date car son emplacement en haut d'une butte a favorisé un habitat précoce apprécié des nobliaux du coin qui en avaient fait une place forte. Du château bâti au Moyen-âge il ne reste que quelques ruines surmontées d'une girouette que tout bon Breton reconnaitra sans hésiter.
 
L'église de la fin du XIème siècle est toujours debout. Fermée lorsque j'y suis passée, il ne m'a pas été possible de la visiter. J'en ai profité pour photographier plusieurs des sculptures qui décorent la placette qui l'entourent (voir un prochain billet).


En fait la ville est connue non pas pour un mais pour plusieurs festival:
- un festival de cinéma: http://lesamisdupetitpat.free.fr/?page_id=13
- un festival de jazz: http://www.jazzauxecluses.com/JAZZ_AUX_ECLUSES/Accueil.html
- un festival de théâtre: http://theatre-de-poche.com/
- un festival consacré aux vins naturels: http://www.vinicircus.com/


A noter que le festival de jazz se déroule sur le site des écluses, sur lequel, honte à moi, je ne me suis pas rendue alors qu'il est assez connu . A ma décharge, il est situé sur l'ancienne commune de Bazouges. Il y a là un  alignement des 11 écluses successives, séparées de seulement 200 à 300 mètres entre elles, qui assurent via le canal d'Ille et Rance le passage entre la Rance (qui se jette dans la Manche) et la Vilaine (qui termine sa course dans l'Océan Atlantique)

lundi 25 juin 2012

De ville en ville - été 2012

1000 kilomètres en 7 jours et 500 photos à travers une dizaine de villes et villages. Tel est le bilan de cette petite semaine de vacances qui m'a vu aller de Hédé (35) au Mans (72) en restant assez longtemps en Basse-Normandie.
Aujourd'hui, petit résumé avant de davantage détailler certains sites dans les jours à venir.

Le 18 juin après-midi, petit détour par la ville de Hédé que contourne désormais la route nationale Rennes-Saint-Malo. Un contournement utile, vu la configuration des lieux qui sont escarpés, mais qui fait désormais éviter un joli site qui mérite qu'on s'y arrête.
Le 19 juin au soir et la matinée du 20 n'ont pas été de trop pour visiter la cité "Arts et Histoire" de Dinan (1) dont je gardais un bon souvenir cependant assez flou car il y a 30 ans quand j'y avais travaillé durant tout un été, je n'avais pas encore l'oeil de l'amateur de photographies.

Le 20 juin, à Avranches, ce fût un passage express, je n'ai pas voulu prendre le temps de re-visiter le Mont-Saint-Michel en testant les nouvelles navettes mises en place dans le cadre de la remise en eaux du site. Ce fût donc juste une mini pause le temps d'immortaliser le site sous un autre angle, vu de l'est, alors qu'on le connaît beaucoup plus sur sa face sud.  


Le 21 fût une longue journée avec beaucoup de marche et de sites visités: Ste Mère l'église (2), la pointe du Hoc (3) et le cimetière américain de Colleville: 3 sites quasi incontournables pour qui entreprend un voyage un peu historique ciblé "époque moderne" en Basse-Normandie.

Le 22, poursuite du voyage et de la plongée dans l'époque de la seconde guerre mondiale avec Bénouville (4). L'occasion de vérifier que ces sites, s'ils sont visités par les Français, sont aussi très fréquentés par les Belges, les Hollandais mais aussi et surtout les anglais qui ne manquent pas de laisser une trace de leur passage avec des "poppies".
Plus tard dans la journée, je remonterai le temps pour aller voir à Bayeux: sa tapisserie et sa cathédrale où entre deux averses, j'ai pu notamment immortaliser ces deux gargouilles.


 Le lendemain, direction "le mémorial de Caen", déjà visité en 2006 mais qui méritait bien une autre visite, d'autant plus que les dernières salles consacrées à "guerre mondiale/ guerre totale" (5) ont été ré-organisées afin de permettre une transition avec les nouveaux espaces inaugurés depuis mon dernier passage et qui sont consacrés à la guerre froide, la terreur atomique etc...



Après un arrêt à Falaise, le temps de retrouver Guillaume le Conquérant et son château, il y a eu une dernière étape au Mans, le temps d'admirer les traces du temps passé dans la vieille ville aux noms parfois comiques et les souvenirs du temps présent dans le "Musée des 24 heures du Mans"

(1) Les escaliers de la Tour de l'Horloge
(2) Vitrail de l'église rendant hommage aux parachutistes
(3) Site où, malgré la présence de barbelés destinés désormais à prévenir les chutes sur la plage en contrebas de la falaise,  il n'est pas bon d'emmener les enfants turbulents
(4) Ici le pont qui enjambait le canal au moment de l'opération "Pegasus" et a été conservé au moment de l'élargissement de ce dernier.
(5) Beaucoup de "documents" dont la guitare et la partition de la musique composée par Anna Marly qui a donné naissance au "chant des partisans" aussi appelé "chant de la libération"

dimanche 24 juin 2012

samedi 23 juin 2012

vendredi 22 juin 2012

jeudi 21 juin 2012

Misty

mercredi 20 juin 2012

mardi 19 juin 2012

Fever

lundi 18 juin 2012

Avis à la population!

Du 18 au 24 juin, ce blog sera fermé... enfin ouvert et fermé.
Fermé parce que je ne répondrai à aucun commentaire mais aussi ouvert parce que j'ai programmé la publication d'un certain nombre de billets. Et oui, malgré la météo incertaine (à l'heure où je rédige ceci, il tombe une pluie orageuse) je pars quelques jours "... revoir ma Normandiiiiiiiiiiiiie...)

Non, plus sérieusement, je ne vais pas revoir ma Normandie car si j'y ai vécu, c'était en Haute-Normandie. Or là, je pars pour un périple de quelques jours entre Dinan/St Lô/Caen/Le Mans. Il aura une forte coloration histoire du XXème siècle puisqu'il est notamment prévu une journée au Mémorial de Caen où, en 2006, j'avais fait un passage express de quelques heures ciblées sur une exposition consacrée à St Exupéry alors que le site mérite d'y rester plus longtemps.

Au tout début du voyage il y aura la vieille ville de Dinan (les bords de la Rance, les remparts etc...) et tout à la fin Le Mans (sa vieille ville et son musée automobile). Et entre-temps, mis à part les sites purement historiques comme la pointe du Hoc ou le cimetière américain de Colleville, il y aura quelques excursions sur la côte où il y a le choix entre Deauville, Trouville, Cabourg...

dimanche 17 juin 2012

Accouchement sous X contre boites à bébé

Au tout début de ma carrière, un directeur d'hôpital m'a montré le "tour d'abandon" qu'il avait souhaité conserver lors de la rénovation de son établissement. J'étais alors loin de me douter que, quelques années plus tard, je serai amenée à m'occuper d'enfants "nés sous X", une facilité offerte en France depuis 1941 aux mamans qui ont mené à terme leur grossesse mais qui, pour différentes raisons, ne peuvent élever l'enfant.

J'avais alors pu noter le remarquable travail accompli par l'équipe qui, au sein du principal établissement de soins du département, travaillait en lien avec le service d'aide sociale à l'enfance afin d'accompagner la maman dans ce moment difficile tout en préservant au maximum les intérêts de l'enfant. Tout en préservant l'anonymat de la maman, il recueillait en accord avec elle, le maximum d'éléments sur lesquels l'enfant pourrait s'appuyer plus tard quand il voudrait savoir d'où il venait. Parfois c'était peu de choses, mais pour un enfant, savoir que son prénom a été choisi par sa mère ou qu'elle avait amené un peu de layette ou encore acheté le "doudou" c'était déjà beaucoup! 


Et maintenant j'apprends, via la presse, que différents pays d'Europe ont de nouveau installé des lieux où déposer des bébés. En préservant l'anonymat des mamans certes, en sécurisant l'abandon aussi, mais en donnant aucune chance aux bébés de savoir d'où ils viennent. Et là, je ne suis pas d'accord.