dimanche 30 juin 2013

La nature à Paris

Pendant longtemps, très longtemps je n'ai pas vraiment aimé Paris. D'abord c'était une ville où je n'arrivais pas à me repérer et où je me sentais perdue dès que je sortais du métro. 
Déjà, quelle sortie prendre? Et quand il y en a 5 ou 6 réparties tout autour d'une place, ce n'est pas évident. D'où ma préférence pour les petites stations qui ne permettent pas les correspondances. Et une fois à l'air libre, fallait-il aller à droite ou à gauche? D'autant que rien ne ressemble plus à une enfilade d'immeubles sur un boulevard haussmanien qu'une autre enfilade 200 mètres plus loin. Ne parlons pas des gros Ministères où il faut trotter un bon bout de temps avant de trouver l'entrée! 
Et puis pour se (re)poser sur un banc public, si possible avec un arbre, il fallait parfois chercher longtemps. En fait je ne connaissais des jardins publics que celui des Tuileries. Certes on a vue sur de beaux monuments mais il est particulièrement "minéral" dans son traitement. 
En clair, pour moi, mis à part le Bois de Boulogne à la piètre réputation, la nature n'avait pas sa place à Paris. 


Et puis j'ai découvert qu'au delà des quartiers touristiques et des grands boulevards, quand on prenait les rues transversales, on pouvait trouver de petits coins très sympathiques avec des marchés qui se tenaient le matin ou plus rarement le soir, des rues plus axées sur la nourriture que l'habillement, des ruelles à sens unique, des placettes ombragées... Du coup j'ai commencé à inscrire lors de mes visites, non seulement les expositions mais les parcs et jardins et à ne jamais manquer de faire un tour dans les petits squares où j'ai pu réaliser les images qui illustrent le présent billet. 

Et qui dit flore, dit aussi faune. Et pas seulement les "toutous à sa mémère" que l'on sort deux fois par jour. *
Donc de haut en bas et de gauche à droite on trouvera: un petit moineau du jardin du Musée Rodin, des abeilles butineuses sur une fleur inconnue du parc Monceau, une rose et son abeille de la roseraie du Musée Rodin, deux pigeons respectueux se baladant sur le socle d'une des statues des petits squares qui entourent la place Denfert-Rochereau et un corbeau à l'oeil bien noir du parc Georges Brassens
* à noter que la ville semble beaucoup plus propre qu'il y a une trentaine d'années; quand la mairie, pour compenser le manque de civisme des maîtres, avait du investir dans des motos ramasse-crottes.

samedi 29 juin 2013

La centième édition du tour de France

Aujourd'hui, début du tour de France 2013, 110 ans après le tout premier*. Ce qui lui donne droit à un doodle particulier qui ne fait aucune allusion à ce qui, plus que dans d'autres sports - la rançon d'un sport populaire qui attend jour après jour des exploits de ses participants - le contamine: le dopage. 
Quelque chose qui ne date pas d'aujourd'hui si on en croit ce que racontait Albert Londres au sujet du tour de France de 1924, un reportage qui sera édité sous le titre: ": « les forçats de la route ». Il faut dire qu'à l'époque le tour de France de l'époque était encore plus difficile qu'aujourd'hui puisque les coureurs de l'époque (Bottechia, Pélissier et Thys...) faisaient non seulement réellement le tour de la France mais en seulement 15 étapes dont je préfère ne pas calculer la longueur en kilomètres et en temps.
Albert Londres qui avait suivi le tour raconte la discussion suivante avec des participants
« Voulez-vous voir comment nous marchons ? Tenez...
De son sac il sort une fiole :
- Ça c'est de la cocaïne, pour les yeux, ça c'est du chloroforme, pour les gencives...
- Et des pilules. Voulez-vous voir des pilules ? Tenez, voilà des pilules.
Ils en sortent trois boîtes chacun. Bref, dit Francis, nous marchons à la dynamite. Henri reprend :
- Vous ne nous avez pas encore vus au bain à l'arrivée. Payez-vous cette séance. La boue ôtée, nous sommes blancs comme des suaires, la diarrhée nous vide, on tourne de l'œil dans l'eau. Le soir, à notre chambre, on danse la gigue, comme Saint Guy, au lieu de dormir. »
à noter que cette année là sur cent cinquante engagés au départ, seulement soixante franchiront la ligne d'arrivée.
* 100ème édition 110 ans après la première en 1903 puisque l'épreuve n'a pas eu lieu durant les deux guerres mondiales.

vendredi 28 juin 2013

Alain Mimoun est mort


De Alain Mimoun on a surtout gardé une image, celle de la médaille d'or obtenue aux J.O. de Melbourne, en 1956. Ce n'est pas celle-là qui m'intéresse mais d'autres qui font que son histoire devient exemplaire.
Il y a d'abord le fait que sa vie aurait pu être tout autre si, lorsqu'il avait été blessé à Mont Cassin en janvier 1944, il avait été effectivement amputé comme le préconisaient les médecins américains. Une blessure suffisamment grave pour qu'une telle hypothèse soit envisagée, mais qui ne l'empêchera pas d'être renvoyé sur le front 6 mois plus tard (débarquement en Provence) et de reprendre la course une fois revenu dans la vie civile. 
Avec succès puisque dès 1947 il commence à accumuler les victoires dans ce qui a trait à la course de fond. Sauf que... sauf que pendant des années, il va rester en arrière en étant l'éternel second d'un Tchèque: Emile Zatopek.  Mais l'année 1956 semble être inscrite pour lui sous le signe de la chance... et du chiffre 13. Les Dieux lui sont alors favorable (n'a t il pas prénommé sa fille Olympe née quelques jours auparavant?) Et à 35 ans il gagne le marathon! 
Après les J.O. de Melbourne il continuera de courir (sans toutefois atteindre de nouveau le niveau de 1956) et n'arrêtera la compétition au plan national qu'en 1966, alors qu'il a 45 ans. Mais il n'arrêtera jamais la course puisque à 92 ans il lui arrivait encore de courir une dizaine de kilomètres par jour. Une grande longévité qui lui vaudra d'être pendant longtemps mentionné sur les terrains de sport où les jeunes sportifs seront encouragés par un "Allez Mimoun!..."
Dernières anecdotes à son sujet: élevé dans la religion musulmane il s'est converti à la religion catholique et Français né en Algérie, il a souvent défendu fermement les valeurs de la République française au point de contester lorsqu'il fut question de supprimer le coq gaulois sur les tenue des sportifs lors des rencontres internationales.

jeudi 27 juin 2013

Les expositions dont on ressort déçu (1) : Tamara de Lempicka

Tamara de Lempicka, je croyais la connaître depuis avoir vu la reproduction d'un de ses tableaux (voir ci dessous) dans le livre publié en France en 2006, "les femmes qui lisent sont dangereuses". Double erreur! D'une part ladite reproduction figurait dans le livre paru en 2011 "les femmes qui lisent sont de plus en plus dangereuses". Et surtout j'avais eu l'occasion de regarder l'original au Musée de Nantes (lequel est, pour encore quelques années, fermé pour rénovation).
J'aurais d'ailleurs du relire avant d'acheter mon billet ce qui était écrit dans la note qui accompagnait l'oeuvre. On devinait à demi mots une partie de ce qui m'a déplu dans cette exposition (où ne figurait d'ailleurs pas ce tableau).
 
Le titre de la note était: "Lolita lit à Paris". Lolita? Oui, la personne en robe rose pâle qui lit n'était autre que sa fille Kizette qui avait alors... non, pas 16 ou 17 ans mais 7! Et ce n'était pas la première fois -ni la dernière- que Tamara de Lempicka représentait de jeunes enfants de manière fort ambiguë: des corps d'enfants ou de très jeunes adolescentes avec de tels regards qu'on ne peut que regarder la posture du corps, le jeu des mains... d'une étrange manière. Un critique d'art qualifiera même en 1928 sa manière de peindre de "ingrisme pervers"
L'artiste possède, notamment dans ses toiles de la grandes époque (celle qui va des années 1925 à 1935) un art bien à elle de traduire le velouté des chairs au delà d'un tracé assez sec car issu du courant cubiste. Cela se ressent notamment lorsqu'elle peint des nus, essentiellement féminins car la Dame, bien que mariée deux fois, n'avait jamais caché ce qu'on appellerait maintenant sa bisexualité. Rafaëlle, la jeune femme représentée ci-dessous a été l'une de ses maîtresses. A noter, l'éclairage très soigné, avec une alternance de zones claires et sombres. Normal, l'exposition nous apprend qu'il a été réalisé en utilisant des spots de studio photo.

En fait le titre du présent billet est un brin erroné. C'est la personne que je n'ai pas aimé (une femme un peu manipulatrice -voir notamment comment elle a cherché à s'approcher de Gabriele D'Annuzio afin d'en faire le portrait et de profiter de sa célébrité) et non l'exposition. Une artiste au sujet de laquelle on lit: "... peintre polonaise la plus célèbre de la période Art déco. Brillante, belle et audacieuse, inclassable, mystérieuse et contradictoire, elle a fait de sa vie une succession de mises en scène très élaborées. Elle prône le luxe et la modernité...."* 
La preuve avec cet autoportrait où elle se représente au volant d'un Bugatti. Ou bien encore l'introduction d'éléments de modernité (voir le" nu au Building") au point que certaines de ces oeuvres seront reprises en couverture de magazines de mode.
Quant à l'exposition, grâce doit donc être rendue au directeur de la Pinacothèque de Paris et à la commissaire italienne** d'avoir su présenter d'autres oeuvres que celles que l'on montre lorsqu'il s'agit d’illustrer les années folles et le courant de l'Art Déco. Je pense à la fois aux portraits de jeunesse, avant qu'elle ne fasse partie de la "jet-set" de l'époque ou bien encore aux oeuvres qui ont suivi son remariage en 1933 (qui a coïncidé avec le début d'une probable dépression) et son départ aux Etats-Unis en 1939. Avec les mendiants, madones et les natures mortes***, ont est loin, très loin des sujets peints durant les années folles. Là est peut-être la source de mon malaise: apprécier le talent de la peintre durant les années où elle avait tout d'une artiste mondaine - le genre de personnage que je n'apprécie guère - et caler lorsque son art a perdu ce qui faisait sa spécificité
* http://fr.wikipedia.org/wiki/Tamara_de_Lempicka
** Marc Restellini et Gioia Mori
*** où apparaissent un certain nombre d'arums pour lesquels "... leur morphologie particulière confère indiscutablement (...) une connotation sexuelle..."  

mercredi 26 juin 2013

Eglise de la Madeleine

Tout d'abord il convient de remercier le directeur ou la directrice de la Pinacothèque de Paris qui a eu la bonne idée d'ouvrir des collections et expositions à 10h30 alors que les autres lieux similaires accueillent le public dès 10H. Sans ce contretemps je n'aurais jamais cherché à faire le tour et entrer dans ce "temple" catholique qu'est l'église de la Madeleine dont je ne gardais en mémoire que deux détails: la messe d'enterrement des personnalités du monde du show-bizz y a souvent lieu et l'église jouxte un temple de la gastronomie réservé aux porte-feuille bien garnis: la maison-mère Fauchon. Et j'aurais eu tort!
Première surprise quand on en fait le tour: c'est une église rectangulaire avec plein de colonnes corinthiennes (52 pour être exacte)! Normal, elle a été construite au début du XIXème siècle et avait été plutôt conçue par Napoléon Bonaparte comme devant être un "temple de la raison" dédié à la gloire de sa grande armée. Changement de régime et évolution de destination. Du coup en 1837, elle a failli devenir la première gare ferroviaire de Paris avant d'être finalement consacrée comme église en 1845.
Deuxième surprise quand on monte les marches et qu'on se retourne: la vue! Au delà de la place de la Concorde (avec l'Obélisque de Louxor offert par l'Egypte à la France en 1830... et non ramené en douce à l'occasion des campagnes napoléoniennes) et le pyramidion doré de l'Obélisque, le regard porte jusqu'à cet autre monument parisien que sont les invalides et notamment son dôme étincelant.
Troisième surprise: Quand on y réfléchit bien et même s'il en existe une à Nantes, pas très loin de chez moi qui plus est, les églises dédiées à Marie-Madeleine sont rares*. Enfin, beaucoup moins fréquentes que celles qui portent le nom d'un des douze apôtres. 
Quant à l'intérieur... mis à part la forme rectangulaire, il est assez classique... Les amateurs d'orgue ne manqueront pas de regarder attentivement le grand orgue qui est probablement aussi réputé que celui de St Eustache et de Notre-Dame et sur lequel ont joué Camille Saint-Saëns et Gabriel Fauré.
Dernière surprise en sortant: les grandes portes où sont représentés 8 des dix commandements. Désolée mais les portes étant hautes et les inscriptions en latin, il ne m'a pas été possible de découvrir les deux commandements oubliés. Je me suis donc contentée de photographier le "non occides" avant de partir voir les deux expositions de la Pinacothèque. 
* En mai 2013, Wikipedia en répertoriait 40 de part le monde

mardi 25 juin 2013

Près du Musée Rodin

L'une des surprises du Musée Rodin, ça a été de découvrir sa proximité avec les Invalides dont on entrevoit le dôme doré au travers des feuillages du jardin. Un site jamais visité alors même qu'il constitue l'un des repères visuels les plus connus de Paris. Peut-être lors d'un prochain séjour parisien?
Et au delà, pour pour que l'on aime la marche, les Champs-Elysées... du moins pour ceux et celles qui aiment la marche le long des grandes esplanades (celle des Invalides) des ponts (ici le "Alexandre III) ou avenue (celle qui longe le Grand-Palais).
 
Justement, le pont Alexandre III, pour une fois que je passais à pied juste à côté, c'était l'occasion rêvée d'en photographier certains détails... tout en se renseignant ensuite sur lui.
Le nom tout d'abord! Il vient de son origine: "Inauguré pour l'Exposition universelle de Paris en 19002, la première pierre fut posée par le tsar Nicolas II de Russie en 1896, et était destiné à symboliser l'amitié franco-russe, instaurée par la signature de l'alliance conclue en 1891 entre [le père de Nicolas II] l’empereur Alexandre III (1845-1894) et le président de la République française Sadi Carnot."
Pas de chance ce jour là j'étais sur la rive gauche, donc je n'ai pas pu lire ce qui suit et figure sur la colonne de droite, en amont du fleuve: " Le 14 avril 1900, Émile Loubet président de la République Française a ouvert l'exposition universelle et inauguré le pont Alexandre III " 
Et, bon à savoir pour une prochaine visite dans le secteur, les statues au sommet des colonnes, s'appellent des renommées. Les quatre renommées au sommet des pylônes d'entrée représentent :
- rive droite, amont : La renommée des arts et aval : La renommée des sciences
- rive gauche, amont : La renommée au combat et aval : Pégase tenu par la Renommée de la Guerre.
Quant aux décorations à la base des quatre pylônes elles ont pour thèmes
- rive droite, en amont : La France du Moyen Âge et en amont : La France à la Renaissance
- rive gauche, aval : La France sous Louis XIV et en aval : La France moderne

lundi 24 juin 2013

Le musée Rodin

De l'exposition "Rodin, la chair, le marbre" qui a motivé la visite de ce musée, je garde assez peu de souvenirs, trop de monde, trop chaud, pas assez de recul par rapport aux oeuvres avec pas réellement de possibilité de tourner autour, or, une statue ça s'apprécie ainsi.  Mais qu'importe, j'ai acheté le catalogue et cette 3ème visite (en 30 ans) de ce musée a été l'occasion de découvrir enfin le jardin du musée.
Un jardin dont  beaucoup ignorent qu'il est "visitable" à lui seul pour la modeste somme de 1€. Du coup je n'exclus pas d'y retourner à l'automne afin notamment de voir ce que donne le bronze des statues avec en arrière plan non plus du vert mais l'or des arbres. Plein d'images donc (vue générale et vue rapprochée de façon à mieux apprécier les détails) et un certain nombre d'anecdotes.
Honneur aux Dames tout d'abord, ou plus exactement à la seule Dame qui figure dans le jardin: "Eve". Une Eve dont la posture laisse fort à penser qu'elle vient d'être chassée du paradis terrestre. Elle a son pendant ("Adam") au fond du jardin. Mais il ne figure pas ici, la qualité de la photo, avec un soleil qui brillait fort derrière, laissant trop à désirer.
A noter que durant son vivant, Auguste Rodin qui a habité l'hôtel de Biron (où sont désormais exposées les collections permanentes de ses sculptures et dessins) avait pris l'habitude d'y exposer certaines de ses oeuvres.
Suite de la balade avec des artistes "contemporains" de Rodin, bien que plus âgés que lui: "Charles Garnier" (né 15 ans plus tôt, en 1825) et surtout "Victor Hugo" (né en 1802).
Rien de particulier à leur sujet, sauf que Charles Garnier est représenté avec une palette à la main alors qu'il est principalement connu comme l'architecte qui a construit l'opéra qui porte son nom.
Quant à Victor Hugo, des voiles fort opportuns cachent sa nudité tout en laissant apparaître une puissante musculature. Sa statue a donc du susciter beaucoup moins de réactions que la version de Balzac nu dont on peut voir un exemplaire dans les collections permanentes.
Place maintenant aux statues qui ont peu ou prou servi de modèle aux "Bourgeois de Calais" qui eux mêmes devaient faire partie de la monumentale "porte de l'enfer"
Pourquoi cette oeuvre? Et quel a été son devenir?  Elle a été commandé par la Ville de Calais où a été inauguré le premier exemplaire en bronze en 1895. Mais  onze autres exemplaires en bronze ont été coulés dans le courant du XXe siècle (le dernier en 1995) Il existe donc de part le monde, douze éditions originales* des Bourgeois de Calais.

Que représente t elle? Un groupe de six habitants de Calais (Eustache de Saint Pierre, Jacques et Pierre de Wissant, Jean de Fiennes, Andrieu d'Andres et Jean d'Aire) qui furent les victimes d'un marché imaginé durant la guerre de Cent Ans par le roi d'Angleterre Édouard III:. Ils devaient se sacrifier pour que vivent le reste des habitants de Calais qui était sur le point d'être conquise par les Anglais. Ils ne durent leur salut qu'à la propre épouse d'Edouard III.
En les voyant, plusieurs points m'ont intriguée. Tout d'abord l'homme qui porte l'énorme clé n'a pas de nom affiché sur le socle.
Et si sur le plan du jardin fourni à l'entrée du Musée il est indiqué LA statue de Pierre de Wissant, à l'emplacement dit on en trouve deux, non identifiées, et qui présentent quelques variante dont une saute aux yeux, l'un des hommes est en guenilles et l'autre est nu. Les visages sont assez semblables mais la posture des mains, notamment celle de la main droite, varie. Alors??? S'agit il des deux frères ou d'une autre version préparatoire à l'oeuvre finale? Il m'appartiendra de régler ce point lors d'une prochaine visite.
Une version habillée et une autre nue... Il en est de même  pour la statue de Balzac prévue avec l'écrivain en tenue de travail, avec une robe de moine fort proche de son habituelle à un robe de chambre. Sauf que Rodin avait pris pas mal de retard avec les études préparatoires avec un Balzac nu... qui fit peur aux commanditaires lesquels refusent l'oeuvre lorsqu'elle leur est officiellement présentée. Du coup Rodin l'a gardée devers lui et en 1939 une autre version a été installée sur le boulevard Raspail,  légèrement avant le croisement avec le boulevard du Montparnasse . . .
Mais revenons à ce cher Balzac. Avez-vous vu ce que l'on voit en arrière-plan?
* Calais (France), Copenhague (Danemark), Mariemont (Belgique), Londres (Grande-Bretagne), Philadelphie (États-Unis), Paris (France), Bâle (Suisse), Washington (États-Unis), Tokyo (Japon), Pasadena (États-Unis), New York (États-Unis), Séoul (Corée du Sud)

dimanche 23 juin 2013

Voyage à Paris (6)

Dernière demie journée parisienne avec au programme une nouvelle visite au Musée des Arts et Métiers* où je louperai encore le fardier de Monsieur Cugnot (a priori visible au rez de chaussée, via non pas l'escalier des moines que j'ai pris afin de retourner à l'église Saint-Martin des Champs mais via l'escalier d'honneur pourtant emprunté afin de voir par en dessous le Eole III de Clément Ader) mais pas l'exposition "Mécanhumanimal" de Enki Bilal.
Bon autant j'ai pris plaisir à découvrir certaines galeries comme celle relative à la "communication" autant l'exposition autour de Bilal - déconseillée aux jeunes enfants- ne m'a pas convaincue. Donc la prochaine visite de ce musée sera peut être la bonne.
Une fois de plus, le compte-rendu des trouvailles, ou plus exactement pour un certain nombre de choses, les retrouvailles, ça sera dans un billet à venir, ne fois que les photos auront été triées.
*http://www.arts-et-metiers.net/

samedi 22 juin 2013

Voyage à Paris (5)

Longue, longue, longe balade en ce vendredi où la météo était plus que mitigée avec un ciel pas du tout encourageant. Qu'on en juge un peu: 
- à partir de la sortie métro "Bercy" aller à la cinémathèque (histoire de découvrir que l'exposition qu'on veut y voir n'ouvre qu'à midi), 
- prendre alors la direction de la B.N.F. (plus connue sous le nom de Bibliothèque "François Mitterrand") en passant par la passerelle "Simone de Beauvoir", histoire d'attendre l'heure d'ouverture en voyant une exposition, 
- en voir finalement deux, celle qui était prévue: des photographies de Martin Karplus, assez intéressante et une autre dont on voit partout les affiches sur le site de la BNF ("Guy Debord, un art de la guerre") ce qui incite à y aller... et dont on ressort plus que perplexe... 
- retourner à la cinémathèque afin de se gorger d'anecdotes et d'images autour du cinéma de Jacques Demy (et en ramener le très lourd catalogue mais pas le "collector avec tous les DVD dont les rarissimes "Model Shop" et "Lady Oscar"
- s'en retourner vers la gare de Lyon via les immeubles modernes de Bercy
- pousser jusqu'à la jolie promenade aménagée au dessus des arcades du boulevard Daumesnil
- redescendre sur terre du côté de la Bastille 
- et pour finir, prendre le boulevard Henri IV (renifler l'odeur des chevaux de la garde républicaine) afin de rejoindre la station Jussieu en n'oubliant pas la halte du côté de l'Institut du monde arabe (qui reste à visiter)
Après... et bien après on retourne en métro à l'hôtel où l'on enlève avec délectation ses chaussures. Ah, c'est le jour de la fête de la Musique? Désolé mais ça ne sera pas pour moi, mes pieds n'ont pas encore de cors mais des ampoules si!
Détails de tout cela lorsque les photos auront été retraitées

vendredi 21 juin 2013

Voyage à Paris (4)


De nouveau 3 expositions au programme, dont une sur les conseils de Ganesh, entrecoupées de la visite d'un jardin public: le parc Georges Brassens. 4 sites donc où je n'ai pas le souvenir d'avoir mis un jour les pieds. Mis à part "Chagall, entre guerre et paix"* visible au Musée du Luxembourg, ils sont tous peu ou prou situés à l'ouest ou au sud-ouest de Paris puisque : "Marie Laurencin"* est exposée au Musée Marmottan-Monet, "Cheveux chéris" au Musée du Quai Branly (dit aussi des "Arts Premiers") et le parc Georges Brassens* se trouve dans le 15ème arrondissement, sur l'ancien site des abattoirs de Vaugirard. 
Bon, autant l'avouer de suite, les 3 expositions de la veille, le regret de n'avoir pas eu plus de temps à consacrer aux collections permanentes des Musée Jacquemart-André ou Marmottant-Monet... et les longs trajets à pied m'ont fait craquer et j'ai renoncé à l'exposition temporaire située au Musée du quai Branly, un Musée qui vaut certainement une visite à lui tout seul. Donc il n'y aura que deux expositions ce jour là, avec une nette préférence pour Chagall, même si j'apprécie peu son graphisme et que je reste encore assez hermétique à son oeuvre.
Et sur le trajet qui mène du métro "La Muette" au Musée Marmottan-Monet, j'ai fait une jolie rencontre avec cette statue dont le personnage est facilement identifiable quand on examine les deux "personnages" au pied de l'homme représenté. "Maître Corbeau, sur son arbre perché, tenait en son bec un fromage..."
* Compte-rendus ultérieurs

jeudi 20 juin 2013

Voyage à Paris (3)

Une très grosse journée m'attendait avec 3 expositions* dont deux à la Pinacothèque de Paris** (Tamara de Lepincka et "l'Art Nouveau") et une autre au Musée Jacquemart-André***: "Eugène Boudin: au fil de ses voyages"... avec entretemps une exploration du Parc Monceau*. 
J'étais pile-poil à ce que je croyais l'heure d'ouverture ... sauf que, contrairement à la plupart des musées parisiens, la Pinacothèque de Paris ouvre à 10h30. Bon à savoir... Un contre-temps au départ désagréable, surtout que la météo était pluvieuse, qui m'a permis de visiter, non pas la boutique Fauchon -même pas voulu regarder les prix affichés- mais l'église de La Madeleine*, celle dont on ne voit souvent que l'extérieur quand s'y déroule la messe d'enterrement de quelque célébrité.  
Par rapport aux expositions, pour aller à l'essentiel je les classerai ainsi par ordre de préférence: largement en tête, "L'art nouveau", puis "Eugène Boudin" et pour finir "Tamara de Lempicka"
Quant au Parc Monceau, c'est un petit bijou en son genre: certes assez bourgeois mais on peut y marcher sur les pelouses et à l'heure du déjeuner les scolaires et les salariés des entreprises environnantes ne s'en privent pas!  
* Compte-rendus ultérieurement
*** http://www.musee-jacquemart-andre.com/fr/home 

mercredi 19 juin 2013

Voyage à Paris (2)


Première journée ou plus exactement demie journée parisienne. Cap sur le Musée Rodin!*... qui a beaucoup changé depuis la dernière visite il y a ... bien des années de cela.... quand on rentrait directement dans la cour pour accéder à un premier pavillon sur la droite. Un pavillon devenu désormais un grand bâtiment avec une vraie "librairie" où trouver l'indispensable catalogue de l'exposition "Rodin, la chair, le marbre"** qui permettra de retrouver les oeuvres exposées.
Et puis surtout, c'était l'été et il faisait beau. De quoi donner envie d'explorer le jardin qui contient une belle roseraie et découvrir un certain nombre d'oeuvres** qui devaient déjà être là lors des précédentes visites mais dont je ne gardais aucun souvenir. 
Bon s'il fallait faire un reproche, à ce musée, il concernerait l'environnement sonore. Dans la première partie du jardin, celle entre le bâtiment à l'entrée et l'hôtel de Biron, là où se trouvent notamment quelques incontournables: "le penseur", "Balzac" et "la porte de l'Enfer", impossible d'échapper à une mélodie qui m'a fait penser un temps à des chanteurs en train d'échauffer leur voix avant un concert de type messe funèbre.Perdu! C'était une bande-son enregistrée! Sinistre d'ailleurs!
** Compte-rendu ultérieur car il faut un peu de temps pour traiter les photos

mardi 18 juin 2013

Voyage à Paris (1)

En avant pour 4 jours (arrivée mardi AM et départ samedi AM) à Paris! Dans ma musette, plusieurs projets d'expositions et de balades.
Côté expositions, par ordre alphabétique lorsqu'elles concernent une personne: Eugène Boudin au musée Jacquemart-André, "Le monde enchanté de Jacques Demy" à la cinémathèque, Marie Laurencin au musée Marmottan-Monet, Tamara de Lempicka à la Pinacothèque de Paris, "Rodin, la chair et le marbre" au musée du même nom, ainsi que "l'art nouveau, la révolution décorative" à la Pinacothèque de Paris" et "Cheveux chéris, frivolités et trophées" au Musée du quai Branly... et un retour au Musée des Arts et métiers dont je n'ai pas vu certaines galeries
Côté balades: deux parcs avec le parc Monceau et le parc Georges Brassens, un quartier, celui de la Villette avec retour par la rive gauche vers la grande bibliothèque ou l'institut du monde arabe.
Oui je sais ça fait un programme lourd pour seulement 4 jours... Mes yeux et mes pieds supporteront ils tout cela?

lundi 17 juin 2013

Avez-vous l'oeil (3)

Voici les deux images sur lesquelles j'ai calé avec le peintre et le nom de l'oeuvre qui n'ont pas pu être identifiés.
La première était pourtant très ressemblante... sauf que le peintre est à mon avis assez peu connu, du moins quand on n'est pas Anglais. Tel n'est pas le cas du second peintre, au moins pour l'oeuvre dont le photographe s'est inspiré. La première photo renvoyait à "Pot-Pourri" de Herbert James Draper, la seconde à "American Gothic" de Grant Wood.
Maintenant que peut-on apprendre au sujet de ces peintres et de ces oeuvres?
Honneur à Herbert James Draper.

Herbert James Draper (1863-1920) est un peintre anglais que l'on rattache au classicisme. 
Fils d'un bijoutier, il a étudié l'art à l'Académie Royale de Londres avant d'entreprendre un certain nombre de voyages éducatifs à Rome et Paris. Son travail s'est d'abord fortement axé sur la représentation des thèmes mythologiques de la Grèce antique avant que, le goût du public évoluant, il ne s'oriente vers les portraits. Depuis peu il a été noté un regain d'intérêt pour ses tableaux.
Des tableaux où les fleurs et notamment les roses sont, comme ici, assez présentes. Il n'est pas impossible que cet attrait remonte à sa petite enfance passée dans une maison qui dominait le marché aux fleurs de Covent Garden. La première et la dernière de ses oeuvres seraient d'ailleurs des études botaniques. 

Et maintenant place à Grant Wood (1891-1942). En bref, c'est un peintre américain qui est surtout connu pour ses peintures du Middle West rural américain et notamment ce tableau qui est devenu au fil du temps l'une des œuvres plus parodiées dans la culture populaire américaine.
Petits bonus quant à ce tableau: 
- En 1930, Grant Wood repère une petite maison blanche* construite dans le style architectural gothique charpentier à Eldon (Iowa). Il décide de la peindre la maison « parce que le genre de personnes qui lui plaisaient devraient vivre dans cette maison ». Et il demande à sa soeur Nan de poser pour la femme et à son propre dentiste d'être l'homme.
- La femme porte le tablier imprimé colonial imitant le style traditionnel américain du XIXème siècle et derrière elle les fleurs seraient une allusion à la vie domestique. Quant à l'homme, sa fourche, dont on trouve des rappels visuels au niveau de sa salopette, de la fenêtre de la maison et de son visage, en ferait un stéréotype des fermiers de la même époque.
- Il circule une autre interprétation de cette image où certains, en s'appuyant sur le fait que Grant avait seulement 10 ans quand son père est mort et qu'il a vécu ensuite une décennie au-dessus d'un garage réservé aux corbillards, lisent le thème de la mort et du deuil. A l'appui de cette thèse: « ... les rideaux suspendus dans les fenêtres de la maison, à l'étage et en bas, (...) fermés au milieu de la journée, une coutume de deuil de l'Amérique victorienne. La femme [qui] porte une robe noire sous son tablier et regarde au loin comme si elle retenait ses larmes. On imagine qu'elle est en deuil de l'homme à côté d'elle… »
Pour en revenir au point de départ, le lien entre ce tableau et la photo sont quand même ténus!
* qui existerait toujours