vendredi 6 mai 2016

La guerre des Lulus (T1 à T3) de Hautière & Hardoc


Ces livres sont un cadeau de Noël offert par l'un de mes enfants qui a eu un coup de coeur pour ces BD. Elle n'a pas la puissance d'un Tardi (qui a beaucoup dessiné sur cette période de la guerre 14/18) ou d'un Jarbinet (qui lui s'est concentré sur la guerre 39/45 et plus particulièrement sur la période postérieure au débarquement, dans la région des Ardennes). Mais c'est normal, les auteurs ont conçu la série en ayant en tête d'écrire pour des enfants. La guerre 14/18, oui, mais de loin.
1ère chose à savoir au sujet des Lulus... c'est un groupe de 4 enfants qui ont pour point commun d'avoir été abandonnés et d'avoir un prénom qui commence par LU. Il y a donc, par ordre d'âge: LUcien (le grand et mince), LUidgi (le plus rond), LUdwig (qui porte des lunettes) et LUcas (le plus jeune)
Lors du 1er volume, où il se retrouve seuls après que l'orphelinat ait été évacué alors qu'eux mêmes avaient fait l'école buissonnière, un 5ème membre va s'ajouter... qui ressemble aux garçons sur un point: il se prénomme LUce. Et oui, c'est une fille! Et elle, elle a encore ses parents, sauf qu'elle les a perdu de vue en voulant  rattraper son chat qui s'était échappé alors que sa famille fuyait l'avance allemande en 1914
Dans le second volume, à la petite bande s'ajoute un adulte, un soldat allemand déserteur, Hans, qui au départ ne parle pas un mot de français, mais va beaucoup les aider à passer ce cap difficile de l'hiver 1914/1915. Jusqu'à ce que la guerre se rapprochant, ils décident de partir plus loin...une nouvelle fuite, au cours de laquelle Hans qui était devenu leur protecteur, va trouver la mort, tué par un soldat français.
S'il ne fallait retenir que 2 choses du 3ème épisode de cette BD, ça serait le cadre où l'action se déroule: le "familistère de Guise"* Un lieu bien particulier que l'un des gamins appelle "le tas de briques" qui sera au coeur d'un certain nombre de rebondissements. Mais là encore, les Lulus ne peuvent rester et ils décident (ou plus exactement on leur fait aussi comprendre que leur présence met en danger le reste des familles vivant encore dans ce lieu) de repartir via un train qui relie encore à la zone non occupée par les Allemands sauf que...les enfants se trompent de train et qu'il est vite évident qu'ils vont au devant de très gros ennuis
* pour en savoir plus: https://fr.wikipedia.org/wiki/Familist%C3%A8re_de_Guise

jeudi 5 mai 2016

Balades à Carcassonne (3)

Cette fois-ci, peu, très peu de texte même car le billet va être une série de photos prises au crépuscule ou de nuit.
A gauche, une vue des extérieurs de la ville
A droite, près de la grande porte d'entrée, la plus connue, les remparts qui se dessinent dans la lumière du couchant. 


Quelques photos réalisées sur la grand place ou un peu à proximité, un peu à l'écart du château donc, là on on trouve la plus grande densité de restaurants.














Et puisqu'il est question de restaurant en voici un dont l'éclairage de l'enseigne était pour le moins original
Pour finir, cette balade, la dernière image des remparts, avant de redescendre vers l'hôtel situé dans les anciens faubourgs, tout en contrebas des murailles.

mercredi 4 mai 2016

Airborne 44 - T6 "L'hiver aux armes"


Second volume de 3ème dyptique consacré par Jarbinet à WWII. Cette fois-ci l'action se situe principalement entre décembre 44 et janvier 45, quelque part du côté de Bastogne, alors que le volume précédent qui permettait de comprendre comment les héros s'étaient rencontrés, se situait en très grande partie dans les années 30.
J'ai été un peu déçue cette fois-ci. 
Certes, le trait et les couleurs de Jarbinet restent impeccables, il est très, très peu probable qu'il y ait une erreur dans le type de tenue et les armements utilisées. C'est plus sur le fond que ça ne "colle" pas, comme par exemple ce revirement de Stephan, parti en 41 en Allemagne et qui s'était engagé dans les SS, lesquels n'avaient pas pour réputation d'avoir d'état d'âme et même étaient bien souvent jusqu'aux-boutistes ... et là Stephan vient en aide à son frère lorsqu'il le retrouve.
Et puis, il y a la structure même de la BD: ça fait 2 fois que Jarbinet fait le coup de la commencer via  un flash-back à l'issue duquel on croit le personnage vraiment mort avant, un certain nombre de pages plus loin, savoir qu'il n'en est en réalité rien du tout. Idem, le "happy end" final où tous les héros se retrouvent dans la grande ferme de l'un d'eux et dont il vient enfin de devenir à 100% propriétaire, belle revanche par rapport à lui dont les parents avaient été expulsés une vingtaine d'années plus tôt. Seul petite note en demi-teinte, l'un des héros a épousé une Italienne à qui il a tu beaucoup de choses de ce qui s'est passé durant ses années de guerre car il y a des souvenirs que l'on n'a guère envie de partager.
Moralité, je ne sais pas si j'achèterai le 4ème dyptique... dans l'hypothèse où il en sortirait un.

mardi 3 mai 2016

Balades à Carcassonne (2)

La légende* dit que Charlemagne ait fait, pendant 5 ans le siège de la ville, alors possédée par les Sarrasins. A la tête de la résistance, il y avait une femme, veuve depuis la mort de son mari: Dame  Carcas.
Au début de la sixième année, ayant eu écho que les vivres se faisaient fort rares, elle fit l'inventaire de toutes les réserves qui leur restaient: un porc et un sac de blé. Elle eut alors l'idée de nourrir le porc avec le sac de blé avant de le précipiter depuis la plus haute tour de la Cité au pied des remparts extérieurs, où il tomba éventré.
Les assiégeant crurent alors que, malgré la longueur du siège, la Cité débordait encore de vivres puisque les habitants avaient préféré sacrifier un porc nourri au blé. Le siège fut donc levé.
Voyant cela, Dame Carcas, fort satisfaite de la tournure prise par les événements,  décida de faire sonner toutes les cloches de la ville. En entendant cela, un des anciens assiégeants se serait alors écrié: « Carcas sonne ! », d'où le nom de la ville.
Une légende donc, après peut-être un fait divers qui au fil du temps et de la transmission orale des chansons de gestes jusqu'à nos jours, fait qu'on trouve en de nombreux ponts de la ville référence à cette Dame Carcas... sur les enseignes, les monuments etc... 
* La réalité:  Charlemagne n'a probablement pas fait le siège de Carcassonne car son père Pépin le Bref l'avait reprise aux Sarrasins vers 759, alors que Charlemagne avait 17 ans!

lundi 2 mai 2016

"Ambulance 13 - Gueule de guerre" tome 6 de Ordas & Mounier

Lorsqu'on a laissé à la fin du tome 5 le médecin militaire Louis Bouteloup, il était fort mal en point, son rapatriement vers l'arrière après qu'une grenade ait explosé près de lui l'ayant laissé entre la vie et la mort. Finalement il survit, mais à quel prix: il est défiguré.  D'où le sous-titre de ce 6ème et dernier volume de la série.*
Les auteurs ne nous montrent pas son visage, du moins avant que Emilie ne lui ait confectionné un masque à base de cuir, plus fiable semble t il que certaines injections de paraffine destinées à essayer de redonner figure humaine à ceux qu'on appellera les "gueules cassées". On en voit cependant quelques uns de ces soldats dont les visages font peur. Le père "Satan" venu lui demander de l'aider la préviendra d'ailleurs de ce qui l'attend en lui disant "Ne leur tournez pas le dos. ça les blesse autant que les balles"**
Un volume par certains côtés un peu moins sombre que les précédents puisque, contrairement à l'ouvrage éponyme, Louis fait la paix avec celui qui sera appelé à devenir le mari de sa soeur, un ancien pianiste qu'il avait préféré amputer d'une main et non laisser mourir au front comme celui-ci le désirait. Les ennuis de Louis semblent en outre en fin d'achèvement puisque ceux qui, jusqu'alors, n'avaient rien dit lorsque l'un des supérieurs hiérarchiques de Louis le poursuivait de sa hargne (à défaut de pouvoir atteindre son père) refusent d'obéir à des ordres iniques. Louis semble prêt à demander en mariage Emilie. Même le soldat destiné à tirer cet obus qui détruira l'église de St Gervais est présenté sur des traits plus "aimables" que dans le livre: il devient un ancien enseignant, amateur de romans, qui cherche à préserver l'hôtel-dieu et le laboratoire de Marie Curie.
Tout est bien qui finit bien? Non, car le dernier volume de cette série BD finit en réalité tout comme le livre. Mal.
* A noter que cet ouvrage qui bénéficie du soutien du service des armées contient en bonus un cahier destiné à expliquer ce qu'était la chaîne d'évacuation des blessés tout au long de la 1ère guerre mondiale. 
** Une formule qui m'a rappelé ce très beau livre de Marc Dugain  consacré aux "gueules cassées" qu'est "la chambre des officiers"

dimanche 1 mai 2016

Balades à Carcassonne (1)

C'est la 3ème fois que je visite cette ville. Je ne garde aucun souvenir de la 1ère visite, effectuée probablement avant la naissance des enfants, donc bien avant 1987, probablement à l'occasion de vacances dans le sud de la France. Par contre j'ai gardé quelques images de ma visite de 2007, lorsqu'en famille on s'y était arrêté quelques heures, à l'occasion d'un voyage à destination de Arles. J'en gardai un bon souvenir, alors j'ai eu envie de la revisiter, en prenant plus mon temps en y passant une nuit. 
Et là, 1ère très bonne surprise, arrivée en fin de soirée, c'est en venant du nord de la ville que j'ai découvert la citée moyenâgeuse, éclairée sous un beau soleil couchant qui donnait de très jolies couleurs aux murailles.
Et une fois achevée la montée et arrivée à la porte la plus connue de la ville par laquelle entrent chaque année des milliers de touristes, les remparts se découpaient sur un ciel aux teintes inhabituelles.









Le lendemain matin, hélas, 3 fois hélas, la pluie sera de la partie, du moins à la fin de la seconde visite. Mais il en faut plus pour décourager ceux et celles qui aiment faire de la photo. Du coup je vous invite à me suivre pendant quelques billets.  8 en tout, celui-ci compris.