lundi 22 mai 2017

"Culottées" Tome 1 de Pénélope Bagieu


Un livre découvert un peu par hasard... alors même qu'il est sorti en septembre 2016. Mais quand je l'ai feuilleté, alors même que le style de dessin n'est pas celui que je préfère en BD, j'ai tout de suite accroché à cause de la manière de présenter ses héroïnes.
Bon j'avoue qu'ayant ensuite lui quelques commentaires sur le net, j'ai découvert qu'elle avait parfois donné une vision un peu faussée desdites dames dont certaines avaient quand même de fichus traits de caractère et ne répugnaient pas à user de la violence: comme par exemple Wu Zetian, la seule impératrice de Chine.


Voici donc quelques dames plus "pacifiques"
- la 1ère citée, c'est Clémentine Delait (1865-1939) une femme dont la célébrité ne devint notoire que lorsqu'elle cessa de ... se raser barbe et moustache au point de devenir la mascotte des poilus de la guerre 14-18!
- Mais j'ai aussi beaucoup aimé l'histoire de Margaret Hamilton (1902-1985) qui osa assumer son nez et, elle qui avait commencé à travailler comme institutrice, terrorisa des générations d'enfants dans son rôle de sorcière du "Magicien d'Oz" . Un rôle pour lequel elle prit de grands risques, notamment lorsque lors du tournage d'une scène sa tenue prit feu et qu'elle fut gravement brûlée à cause de son maquillage vert à base de cuivre, ce qui lui valu 3 mois de soins!
- La dernière que je mentionnerai parmi les 15 histoires racontées dans ce livre, ça sera celui de Leymah Gbowee, une libérienne née en 1972 qui a reçu en 2011 le prix Nobel de la paix* pour avoir mobilisé et organisé les femmes au delà des divisions ethniques ou religieuses afin de mettre fin à la longue guerre que connaissait son pays.
* prix partagé avec sa compatriote, Ellen Johnson Sirleaf (présidente du Libéria depuis 2005) & une  yéménite militant pour le droit des femmes 

dimanche 21 mai 2017

"Patients" de Grand Corps Malade & Mehdi Idir


Un film pour ceux qui ont aimé "le scaphandre & le papillon" ou "Intouchables": deux films qui décrivaient la vie de personnes devenues handicapées avec à la fois du réalisme dans la description de leur quotidien* mais aussi de l'humour. Deux films inspirés de faits réels, tout comme celui-ci. 

Deux différences toutefois
- dans ce film, le héros va parvenir petit à petit à recouvrir un certain nombre de capacités... d'où le moment très difficile lorsque le médecin lui fait comprendre que "Oui il a récupéré un certain nombre de fonctions mais non, il va devoir revoir son projet de devenir professeur de sport". C'est un coup de massue pour lui, mais au final il repartira du centre de ré-éducation en se disant que, même si il aura toujours l'étiquette "handicapé" lui a eu de la chance par rapport à ceux qui ne remarcheront jamais et vivront toujours en structure
- ici l'histoire n'est pas centrée sur une seule personne qui viendrait d'un milieu privilégié car autour de Ben évoluent d'autres jeunes & moins jeunes au passé parfois difficile, parfois limite "cas soc' " comme le dit l'un des personnages qui se demandent où sont les femmes et surtout les "Jean-Edouard du 16ème". Les femmes il n'y en a qu'une, arrivée là après avoir "raté" son suicide suite à une déception amoureuse. Et ce qui a amené tous ces jeunes gens au centre de rééducation est très varié: de celui né comme ça: handicapé, au caïd qui n'avait pas peur des armes, jusqu'au moment où il en reçu une dans le dos (et pleure car il sait qu'il ne pourra pas se venger de celui qui lui a fait ça, ni même s'occuper de sa femme & son enfant) en passant par l'accident de prototype de moto ou de plongeon en piscine. 
Seul regret à l'issue de ces quasi 2 heures de film: l'image donnée des aides-soignants, que ce soit Jean-Marie qui infantilise les patients en s'obstinant à leur parler en leur disant "il" ou Christiane qui est d'une maladresse catastrophique. 
* Pas évident d'avouer à un copain que c'est un rêve de pouvoir aller aux toilettes seul et qu'en attendant il faut accepter d'être sondé quand c'est l'heure.