jeudi 27 novembre 2014

Adam Dalgliesh est orphelin...

... car celle qui lui a donné vie, Phyllis Dorothy James dite, P. D. James (1920-2014) n'est plus.

Je les ai connus, lui et elle, il y a bien des années de cela, lorsqu'une ancienne amie de faculté venue dîner un soir avait chaleureusement parlé de ses romans.
Je me rappelle très bien
- du 1er livre que j'ai lu d'elle: "Meurtre dans un fauteuil"
- et de l'un de ceux qui m'a le plus marqué: "Meurtres en blouses blanches", sans doute parce que à l'époque j'étais amenée à travailler en relations avec des écoles d'infirmières
- et du tout dernier qu'elle a publié en 2011 et que j'ai essayé de lire sans succès, déçue de ne pas y retrouver mon héros habituel. "La mort s'invite à Pemberley" Mais je l'avais acheté en ignorant qu'il s'agissait d'un roman policier historique dont l'intrigue se situe au début du XIXe siècle et qui reprend les personnages et le contexte du fameux Orgueil et Préjugés de Jane Austen.
Entretemps, il y a eu le net qui m'a permis d'apprendre que bien qu'elle ait été une "élève brillante, elle est pourtant contrainte de quitter l'école à seize ans par un père traditionaliste qui considère qu'il n'est pas nécessaire pour une fille de pousser plus avant ses études. Son père, qui travaille dans le service public, la fait entrer dans le service des impôts." Un emploi qu'elle quitte quand elle se marie... avant de recommencer à travailler quand son mari connaît de sérieux problèmes de santé. D'abord dans le secteur de la Santé, lorsqu'elle publie, à 42 ans, son premier roman. Puis des années plus tard dans celui de la justice.
D'elle, je retiendrai surtout deux phrases:
"Malgré la mort, les maladies, les tragédies, j'estime que j'ai eu beaucoup de chance, que la vie m'a gâtée"
et , adressée à de jeunes écrivains:
"Lisez les meilleurs auteurs anglais et essayez d’apprendre ce que c’est d’être humain"

mercredi 26 novembre 2014

Quand une femme se battait pour beaucoup d'autres

Il y a 40 ans Simone Veil osait dire devant une assemblée parlementaire quasiment exclusivement masculine: « Je le dis avec toute ma conviction : l'avortement doit rester l'exception, l'ultime recours pour des situations sans issue. Mais comment le tolérer sans qu'il perde ce caractère d'exception, sans que la société paraisse l'encourager ? Je voudrais tout d'abord vous faire partager une conviction de femme - Je m'excuse de le faire devant cette Assemblée presque exclusivement composée d'hommes : aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l'avortement. Il suffit d'écouter les femmes. »
http://youtu.be/sqhDi4tNynU
Ne pas se fier à l'apparente sérénité de ce discours introductif car si la Loi a été adoptée grâce à la presque totalité des votes des députés des partis de gauche et du centre (et malgré l'opposition d'assez nombreux députés de la droite) des propos très durs ont été tenus à son égard.

mardi 25 novembre 2014

Une journée de lutte contre les violences faites aux femmes de plus...

... et quoi de neuf, que ce soit dans les pays occidentaux...
... ou dans d'autres où les personnes de sexe féminin (femme, petites filles, poupons de sexe féminin) en arrivent à disparaître du paysage?

lundi 24 novembre 2014

"Words can kill" par l'agence Armando Testa (groupe)

Sur le net on apprend que Armando Testa ( 1917 - 1992 ) était un publicitaire , concepteur , animateur et peintre italien (né et mort à Turin). Publicitaire avant tout... il a su cependant travailler sur d'autres thématiques que la mode et les célébrités puisqu'il a réalisé des campagnes de publicité pour Amnesty International et la Croix-Rouge internationale .
Mort en 1992... dans ce cas, est ce bien lui qui a réalisé les superbes images que j'ai vue défiler sur FaceBook? La réponse est non! Elles proviennent de l'agence qu'il a créé et porte son nom.
Objectif recherché: 
Montrer l’impact des violences verbales sur les personnes quant on a le malheur d'être de couleur, d'avoir une certain type de silhouette ou d'avoir un certain style d'habillement qui vous font assimiler à un intégriste/terroriste ou à un rom/voleur.
En fait, les mots peuvent avoir plus d’effets négatifs que certains gestes sur les personnes qui en sont victimes.

mercredi 19 novembre 2014

Mamika, superhéroïne?


Le photographe Sacha Goldberger (encore lui) a décidé de sortir de l’ennui et de la déprime, sa grand mère, Frederika, en lui proposant de poser pour une série de photographies assez originales (mais l'originalité, c'est un peu un trait de famille).

Sur le net, en fouinant un peu, on apprend ceci: "Frédérika est née en Hongrie et s’y trouve encore lorsque la seconde Guerre mondiale éclate. Son père et son oncle sont déportés. Elle survit au nazisme et au communisme, réussit à sauver la vie de onze personnes et s’enfuit pour Paris avec sa famille clandestinement après la guerre."

Elle devient mère, puis grand-mère du petit Sacha avec lequel elle va finalement se prendre au jeu de la Mamie décalée. Leur collaboration a donné lieu à plein de photos que l'on trouve sur le net et au début de l'année où je suis allée en piocher quelques unes, en superhéros, mais aussi dans une approche amusante de la vie quotidienne. Oui, sur la dernière photo elle est bien en train de dorer (griller) en compagnie d'un gros poulet dans une cabine à UV

mardi 18 novembre 2014

Les (super)héros à la sauce élisabethaine

Quand un ancien publicitaire, Sacha Goldenberger, se met à la photo après avoir été nourri pendant les années de sa prime enfance -il est né en 1968- avec des publications consacrées aux héros et surtout superhéros américain, ET qu'il décide de les regarder comme les peintres élisabéthains* l'auraient fait, ça donne ça.
Priorité à l'ancêtre lointaine des super héros, la jeune fille blonde qui croise au XIXème siècle un lapin en retard: Alice.
Il faudra attendre 1940 pour voir apparaître, via Marvel Comics, le 1er superhéros américain: Captain América.  Un peu plus d'un an plus tard naît ce qui est considéré comme la 1ère super-héroïne: Wonder Woman... qui sera beaucoup moins célèbre, comme le sont en général la plupart des héroïnes... Il est vrai qu'il n'est pas évident pour un garçon ou un jeune homme -qui constituent quand même le noyau dur des lecteurs de comics- de s'identifier à une femme.
Le temps passe, les héros se multiplient, avec parfois de drôles de surprises, comme quand, par exemple, ce sont des personnages secondaires d'une de leurs aventures qui devient à son tour, non pas un superhéros mais un personnage suffisamment emblématique pour qu'on le retrouve régulièrement: par exemple dans Batman, le Joker et Catwoman sont eux aussi très connu.
Et pour finir, le photographe ci dessus par s'arrêter sur les personnages mythique d'une mythique série de SF: Star Wars dont le personnage le plus célèbre est un homme dont on ne voit quasiment à aucun moment le visage mais dont la tenue et la respiration très particulières a marqué durablement les esprits: Darth Vador

* Il s'agit bien sur de la peinture du temps d'Elisabeth 1er. A l'époque, la plupart des autres portraitistes qui sont d'origine étrangère (William Scrots, Gerlach Flicke et Hans Eworth) vont arrêter un style de portrait bien précis où le modèle est debout, avec bien souvent le corps visible seulement jusqu'aux genoux. Il est en outre légèrement tourné d'un côté, alors même que bien souvent ses yeux fixent le spectateur avec une expression le plus souvent impassible. De plus, le visage et les mains qui fortement éclairés se détachent sur un fond sombre uniforme.

samedi 15 novembre 2014

Que restera-t-il de Lucien Clergue?

Lucien Clergue (qui a eu 80 ans en aout dernier) avait exposé ses oeuvres pour la dernière fois aux rencontres de Arles* en 2007**. 
Que retiendra-t-on de lui. Ou plutôt que retiendrais-je de lui? 
Par forcément ses premiers travaux où, marqué par la mort et les bombardements, il photographie les charognes des bords du Rhône, les corridas...
Non, ça sera plutôt son travail sur "...les nus de la mer, les paysages de Camargue et les éléments qui la compose: l’eau, le sable, les herbes, les signes du vent." Et dont on retrouve trace dans "corps mémorable" cet ouvrage publié en 1957 et qui a été co-réalisé avec Eluard mais aussi Cocteau et Picasso avec lesquels il entretenait des liens très forts. 
Et puis aussi, ce qui peut sembler un détail mais... il a été le premier photographe à entrer à l’Académie des Beaux Arts. 
* qu'il avait fondées en 1970 en compagnie de l'écrivain Michel Tournier et l'historien Jean-Maurice Rouquette.
** En mai 2013, il publie Écritures de lumières (Mélis) à l’occasion de son exposition au Musée Jean Cocteau de Menton.

mardi 11 novembre 2014

Quelques "Maneki Neko"

Vous les avez tous vu ces petits chats qui lèvent la patte, droite ou gauche, cela dépend. Mais que savez-vous d'eux exactement mis à part qu'ils sont censés porter chance?
Parmi toutes les explications qui figurent sur le net* je ne retiendrai que celles-ci: 
"Les maneki-neko peuvent lever la patte droite ou la patte gauche, parfois les deux. La signification de chaque patte varie en fonction de la région et de l'époque. La croyance la plus répandue affirme que la patte gauche levée attire les clients, tandis que la patte droite attire la fortune et la chance, mais certains affirment l'inverse...
On trouve des maneki-neko de toutes sortes de couleurs. Si elles n'étaient probablement que décoratives à l'origine, de nos jours, elles sont associées à certains attributs ; là encore, les interprétations peuvent varier.
- Tricolore : le chat est blanc avec des taches noires et rousses. Cette couleur est considérée comme un puissant porte-bonheur, c'est la couleur la plus populaire pour les maneki-neko. Cela peut venir de la rareté de cette couleur chez les bobtails japonais, la race de chat qui sert de modèle aux maneki-neko. Au Japon, on appelle cette couleur mi-ke, « triple fourrure ».
- Blanc : le blanc est symbole de pureté, c'est la seconde couleur la plus populaire."

Et aux explications quant à l'origine de ce chat porte-bonheur, je privilégie celle donnée par un photographe passionné de chats et d'Asie:
https://www.facebook.com/pages/Le-Chat-Photographe/144937935616553?fref=ts
"Un sanctuaire bouddhiste qui hébergeait quelques bonzes vivant très pauvrement. Un jour arriva un chat affamé avec lequel les moines partagèrent leur maigre repas. Le chat resta avec eux et, curieusement, le temple jusqu’ici ignoré des visiteurs devint un lieu réputé de pèlerinage. C’est là que naquit la coutume d’apporter en offrande un  Maneki-Neko afin de voir ses voeux exaucés."

* http://fr.wikipedia.org/wiki/Maneki-neko

lundi 10 novembre 2014

Balade à l'Espiguette (fin) sur la végétation

Comme toutes les dunes, celles de l'Espiguette sont fragiles. Et oui, une dune ce n'est jamais que des monticules de sable déposés par la mer au fil des marées -lesquelles sont de faible intensité en Méditerranée- et poussés par le vent. Que les courants ou l'orientation du vent changent et elles se déplaceront.

Alors pour les stabiliser et les consolider, plusieurs moyens ont été mis en place dont les "ganivelles", ces barrières de pieux en bois que l'on doit parfois contourner avant de pouvoir mettre les pieds dans l'eau
Mais il y a aussi la végétation avec notamment les "oyats", qui commencent tout petits...
... avant de se faire plus drus et autoriser l'arrivée de plantes plus denses comme le genévrier de Phénicie* (que l'on voit ici en arrière plan) ou plus hautes comme le pin pignon. Par contre, je serai bien en peine de nommer la plante ci dessous et dont le plumeau m'a beaucoup fait penser aux arbres de la Pampa... sauf que ses feuilles n'étaient pas coupantes comme des rasoirs.

Pour en savoir plus sur le site et sa protection: http://www.gip-ecofor.org/doc/drupal/gicc/liens_article_gicc/evenement/1.8_Constantin.pdf
* aucun mérite à m'être rappelée du nom, car j'avais aussi photographié les panneaux explicatifs présents sur les couloirs d'accès au site


dimanche 9 novembre 2014

Balade à l'Espiguette (suite) le phare...

L'un des éléments notables du site de l'Espiguette*, c'est son phare.
C'est une tour carrée de 27 mètres de haut bâtie sur la commune du Grau-du-Roi, dans ce qu'on appelle la Petite Camargue gardoise. 
Il a été  construit en 1869** et fait l’objet, depuis 2012, d’un classement au titre des monuments historiques.
Initialement il se trouvait à 150 m du rivage. De nos jours, suite à l'engraissement de la côte par le sable déposé par les courants, il en est éloigné d'environ 700 m.
* La pointe de l'Espiguette, sur laquelle est situé le phare, est un site classé gérée par le Conservatoire du littoral.
** Bâti par M. Dupuy (enterré non loin de là, à Aigues-Mortes) il est à noter que ce dernier n'a jamais été payé pour cet ouvrage. 

samedi 8 novembre 2014

Balade à l'Espiguette

C'est un site que j'ai découvert via le travail d'un photographe de Montpellier. Et c'est aussi bien que ce soit via ses photos de la pointe de l'Espiguette que par ce qu'on trouve sur le net, où c'est assez souvent la plage de l'Espiguette et sa partie naturiste... avec ses "zones plus spécialisées"... qui est mentionnée. 
Donc c'est bien la pointe qu'il faut aller visiter. Les amateurs de nature préfèreront le hors saison.
" La pointe de l'Espiguette est un vaste massif dunaire situé sur le littoral méditerranéen du département du Gard. Localisé à l'est du Grau-du-Roi, en Petite Camargue, l'Espiguette est un site naturel sauvage, préservé mais fragile. Ses plages attirent chaque année de très nombreux touristes et baigneurs.
Afin de trouver un équilibre entre l'accueil des flux touristiques sur cette portion du littoral et la préservation écologique du site, 525 hectares de dunes et de marais ont été acquis par le Conservatoire du littoral depuis 1978. (...)
Le Phare de l'Espiguette, visible à plusieurs kilomètres de distance, est l'édifice majeur du site..."*
Il m'a fallu un peu de temps pour comprendre à quoi me faisait penser le site de l'Espiguette, à celui du terril d'Abbaretz dont il a déjà été question ici et qu'il faudra que je retourne photographier.
Le déclic est venu en regardant la conversion en N&B de l'image ci-dessus par John Smith**

* source:  http://fr.wikipedia.org/wiki/Pointe_de_l%27Espiguette
** le site: http://johnsmithimages.net/
et le tutoriel :http://johnsmithimages.net/tutoriels_photoshop/Passage_Noir_Blanc.html


jeudi 6 novembre 2014

Statues en marbre clair ou bien colorées?

On est tous habitués à voir les statues antiques grecques et romaines en marbre blanc dans les musées. Idem dans les églises*. Mais, notamment pour les statues antiques, elles étaient à l’origine peintes avec des couleurs vives qui se sont effacées avec le temps.

Il y a en ce moment à Copenhague une exposition avec 120 statues originales placées juste à coté de reproductions en plâtre peintes avec les couleurs d’origine.

A noter que les couleurs ont été reproduites à l’aide des travaux de chercheurs qui ont utilisés des techniques avancées d’imagerie et d’analyse pour retrouver des traces des pigments originels.

Maintenant la question est: après avoir vu les deux versions côte à côte,et en faisant abstraction de la valeur réelle de chacune d'elle, quelle est celle que vous préférez?
Personnellement, je préfère les versions colorées sauf... pour la tête. Ce qui ne m'empêchera pas de continuer à aller admirer les statues dans les musées... en imaginant ce qu'ont pu être les couleurs posées à l'origine sur le marbre blanc.

* sauf lorsqu'il s'agit de très anciennes statues en bois polychrome qui sont clairement signalées comme étant exceptionnelles

mercredi 5 novembre 2014

Concours photos du "National Geographic" (3)

Suite et fin des images sélectionnées parmi celles envoyées dans le cadre du concours avec cette fois-ci un retour vers la lumière, les couleurs puisqu'on y voit:

- Un fennec qui dort dans le désert du Sahara.

- Onno, une adolescente de la tribu Arbore en vallée de l'Omo (Ethiopie)

- Les feuilles d'automne dans le soleil du matin à Tsuta-marais à Aomori (Japon)

- Une mante Iris oratoria qui ouvre ses ailes face au soleil.

mardi 4 novembre 2014

Concours photos du "National Geographic" (2)

Suite des images ayant retenu mon attention avec cette fois-ci comme thématique la lumière. Mais pas n'importe laquelle, celle qui persiste au milieu de la nuit qu'elle illumine à sa manière.
Comme auparavant, le nom des photographes ressort quand on cherche à sauvegarder l'image.


La foudre dans Vergi Port, Estonie.

Des lucioles volent au ras-du-sol à Brevard, Caroline du Nord.

Magnifique paysage naturel à Mount Hood National Forest, Oregon.