vendredi 31 octobre 2014

Deux regards atypiques sur Halloween

La mode très anglo-saxone d'Halloween (avec ses enfants quêteurs de bonbons*)  sévira t elle encore cette année en France? Pas sure... contrairement à toutes les manifestations diverses et variées que l'on trouve dans les jours qui précèdent comme les "Zombies Walk". Alors pour "fêter" ce passage je suis allée piocher dans les images qui ont circulé sur le net et notamment ces deux là, plus réservées aux amateurs de la langue anglaise.
La première s'affichait avec ce petit texte: "Allo Ween? C'est trouille!"
Et cette autre où des enfants viennent quêter des bonbons en me manquant pas de céder à cette nouvelle mode qui voudrait que l'on soit tous allergiques à quelque chose: noix, lactose, gluten etc...
* Une mission de plus en plus difficile en milieu urbain où les digicodes sont devenus de règle dans les immeubles

jeudi 30 octobre 2014

Je demande un Big Band mixte...ou plutôt "inter-racial'

Petite image rigolotte trouvée sur Facebook...
... qui m'a fait penser à un autre orchestre!

Mais je ne suis pas sure du tout que tous ensemble ils arrivent à constituer un big band 


lundi 27 octobre 2014

Manif' qui dégénère à Nantes...une de plus!

Dans la nuit du 25 au 26 octobre, Rémi Fraisse qui manifestait contre la création du barrage de Sivens (Tarn) est mort. Moins de 48 heures plus tard est organisée, à l'appel des opposants "Zadistes*" à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, une manifestation d'hommage au jeune homme... qui est aussi l'occasion de protester contre les violences policières. Why not..sauf que vu de l'extérieur, je trouve que ça a un petit côté: "vous ne chercheriez pas à redorer votre cote après les débordements de février dernier?" Perdu! Si tel était le cas car, une nouvelle fois, ça a dégénéré, quand de petits groupes cagoulés sont entrés dans la danse!
Au final: poubelles incendiées, les parois vitrées d'une station de tramway explosées, abribus et des supports d'affichage publicitaire endommagés! Mais aussi toute une série de banques ont vu leurs vitres recevoir des jets de peinture, voire être brisées. Et pour finir, un certain nombre de boutiques, dans ce qui est considéré comme l'une des artères les plus commerçante de la ville ont été vandalisées avec, elles aussi, au mieux de la peinture, au pire de violents coups de masse...
ça c'est pour les dégâts matériels. Et puis il y a les autres dégâts car là, après ces nouveaux débordements que les "Zadistes" ont été incapables de contrôler, le ras-le-bol gagne au sein de la population et je ne suis pas certaine que les opposants à la construction de l'aéroport gardent autant de sympathisants à leur cause.
*Zadiste: La ZAD, pour les aménageurs c'est une "Zone d’Aménagement Différé" et pour ceux qui sont contre le projet c'est une "Zone À Défendre"
Pour en savoir plus sur eux: http://www.liberation.fr/economie/2014/10/31/dans-l-ecosysteme-zadiste_1133752

dimanche 26 octobre 2014

"Quand les hommes vivront d'amour"

Il est implicitement beaucoup question d'ouverture d'esprit, de fraternité... dans la dernière BD de Loisel et Tripp. C'est l'occasion de se rappeler que cette chanson a eu son heure de gloire après que Félix Leclerc, Gilles Vigneault et Robert Charlebois l'ait chantée ensemble, en public, le 13 août 1974

Ce que l'on sait moins, c'est son histoire. Cette chanson québécoise a été composée en 1956 par Raymond Lévesque qui vivait alors à Paris. Elle a d'abord été enregistrée par Eddie Constantine avant que l'auteur la reprenne à son propre compte, ainsi que beaucoup d'artistes québécois mais aussi français.
Dernière grande reprise en date: en 2003, "les Enfoirés" en ont fait leur chanson principale du spectacle.

samedi 25 octobre 2014

Magasin général (Tome 9) de Loisel & Tripp

Suite et fin des aventures de Marie que l'on avait découverte en 2006 alors que Félix son mari, venait de décéder, la laissant seule en 1926 à la tête d'un "magasin général" à ND des  Lacs, un petit village de la campagne québécoise. Depuis, si 8 ans se sont écoulés pour les lecteurs, le temps s'écoule beaucoup plus lentement dans la BD car l'action n'en est qu'au début de l'année 1928. 
Les personnes présentes au village, majoritairement des femmes, se sont faites à l'idée que Marie pouvait être à la fois en famille* mais aussi une "pas d'père", en résumé, ce qu'on appelait autrefois une "fille-mère" avant d'utiliser l'expression "mère célibataire" puis celui de "famille monoparentale". En fait, les femmes et les quelques hommes adultes restés au village sont désormais principalement préoccupées par les préparatifs pour le retour des autres hommes devenus trappeurs. Ce qui sera chose faite fin avril!
Bon, je ne vais pas spoiler toute l'histoire dont on trouve un" résumé" photographique réalisé par Clara qui avait accompagné Marie à Montréal et en était revenue avec un appareil photographique. Clara permet de pousser l'histoire bien au delà de l'accouchement de Marie, à la fin juin, puisqu'elle va jusqu'en octobre 1936, quand l'électricité arrive enfin au village. Une excellente manière d'éviter de boucler l'histoire en évitant au lecteur trop de redites autour de la vie au village en été et en hiver.
Au final: pas mécontente que cette histoire très humaniste soit malgré tout enfin achevée. De façon assez optimiste, même si les années 30 voient disparaître la plupart des personnes âgées, comme le trio de vieilles bigotes, devenues beaucoup plus tolérantes au fil du temps. La tolérance est d'ailleurs le mot clé de cette histoire où, mine de rien, les auteurs abordent beaucoup de thèmes sensibles comme l'évolution des relations entre hommes et femmes, l'amitié entre un croyant et un athée,  l'homosexualité, la paternité pour autrui etc...
* comprendre: enceinte

jeudi 23 octobre 2014

Sur les chemins (3)

Il n'est plus vraiment question de saison dans les images qui suivent, mais d'ambiance.
Une ambiance qui est en général un peu angoissante: la faute aux arbres dont les branches sont beaucoup plus tordues que dans les deux autres séries de chemins.
Des ambiances dignes de Miyazaki (et plus particulièrement la forêt de "Princesse Mononoké") ou de Tolkien. Ce qui, d'une certaine manière n'est pas surprenant puisque les photos ont été prises en Irlande ou au Royaume Uni.
crédits photos: "Chemin humide" à Taiwan par J. Jones, "Dark hedges" en Irlande par S. Emerson, "Padley gorge" au Royaume Uni par J. Mills

mercredi 22 octobre 2014

Sur les chemins (2)

Hier il était question de la fin de l'été, lorsque les feuilles commencent à tomber.
Passage à l'étape suivante avec des images aux tons rouge et or.
Et oui, l'automne est arrivé et certains arbres prennent de superbes couleurs qui éclairent merveilleusement le gris, de plus en plus fréquent, du ciel
crédits photos: "arbres à coton" à Taiwan by S. Hsu, "automne carpates" by J. Sedlar, "chemin d'automne" à Kyoto by T. Bessho

mardi 21 octobre 2014

Sur les chemins (1)

Micro-pause dans les publications des photos ramenées d'Espagne avec des images trouvées dans un diaporama consacrés aux chemins.
Au départ il y en avait 28 parmi lesquels j'en ai sélectionné 9.... 
...avant de les regrouper par thématique. Aujourd'hui c'est autour de la couleur verte (du feuillage sur les branches) et or (des feuilles tombées sur le sol). Une sorte de clin d'oeil à la fin de l'été, quand les feuilles commencent à  tomber alors même que les arbres restent bien verts.
Pour mémoire, voici le nom des oeuvres et celui des photographes avec de haut en bas: 
"chemin de bambous" à Kyoto de Y Horikawa, "chemin en Bavière" de K Schonberger et  "Halnaker Windmill au RU" de S. Moore

dimanche 19 octobre 2014

Visite à Peratallada (3)


Et pour finir la visite de Peratallada, quelques fenêtres vues le long des rues. Avec bien souvent de l'ocre, celui des pierres tirées des carrières toutes proches



Mais aussi du fer forgé qui sécurise les fenêtres des rez de chaussée tout en permettant d'ouvrir en grand quand la chaleur est trop présente.


Le "coup de coeur" a été pour la dernière fenêtre qui date de 1762!

samedi 18 octobre 2014

Visite à Peratallada (2)

Comme beaucoup de villages apparu à l'époque du moyen-âge, le village de Peratallada est organisé autour du château qui domine la ville.
Ce dernier date de 1065. Il a été restauré dans les années 1960, époque à laquelle il aurait été converti en un hôtel de luxe, a priori désormais fermé puisqu'il n'est plus référencé sur le net. 


Plus que le château fortifié, c'est le palais tout proche qui a retenu l'attention. Il donne sur une vaste place d'où on a le recul suffisant pour pouvoir en apprécier les détails comme le blason au dessus de la porte ou les colonnettes finement sculptées des fenêtres hautes et étroites..


vendredi 17 octobre 2014

Visite à Peratallada (1)

La "ville" de Peratallada est situé dans le "comté" de Baix Empordà , en Catalogne. Et, de façon plus précise, à 22 km à l'est de Girona .
Son nom est dérivé de pedra tallada, qui signifie «pierre taillée», car il est tout entier sculpté dans le grès ou en pierre ocre avec des ruelles parfois un peu défoncées (talons aiguille s'abstenir) et des maisons qui semblent parfois sortir directement de la roche.
 
A noter que l'église romane de Sant Esteve (13ème siècle) est située à l'extérieur du village auquel on accède via un petit pont au dessus d'un grand fossé assez profond, lequel a constitué pendant longtemps une excellente protection. 
à l'intérieur, la ville a conservé des bâtiments avec une architecture médiévale: maisons avec en rez-de-chaussée des galeries voûtées destinées à abriter caves et écuries et au dessus un premier étage réservé aux habitations, le tout surmonté d’un grenier ou d’une terrasse.
 




Son bon état lui a valu d'être classé comme  monument historique et artistique, mais aussi de servir de cadre à une partie du tournage d'un film sorti en 1991, "Robin des Bois: Prince des voleurs"

mercredi 15 octobre 2014

La blonde Marie Dubois n'est plus

Il y a de nombreuses années qu'on ne la voyait plus guère au cinéma. La faute au temps qui passe sachant que, pour beaucoup d'actrices, lorsqu'elles ont plus de 45ans, rares sont les scénarios prévus pour elles . La faute aussi et surtout à la maladie, la sclérose en plaques qui avait commencé à lancer ses premières attaques alors même qu'elle n'avait que 23 ans.
D'elle je garde le souvenir de ce film...

... mais aussi et surtout de 2 autres où elle avait des rôles lumineux dans lesquels sa blondeur tonique faisait merveille:
- Thérèse qui montre au timide Jules comment fumer comme une locomotive (dans "Jules et Jim")
- Juliette aux beaux yeux pour lesquels Augustin/Bourvil, quittera son travail de peintre en bâtiment pour s'en aller sur les routes de France.

mardi 14 octobre 2014

Deux images sans aucun lien?

J'ai récemment vue celle-ci sur le net, une photo de Saul Leiter, un photographe américain décédé il y a moins d'un an, plus connu pour ses photos en couleur que pour son travail en N&B.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saul_Leiter
et elle m'a fait aussitôt penser à cette autre, tirée d'un film de Marcel Carné et qui est sorti en 1938.
Il y a trop de point communs entre les deux:
- un couple avec l'homme/petit garçon vêtu de sombre et une femme/petite fille vêtu de clair
- ils portent à chaque fois une coiffure: képi ou bérêt
- la femme ou la petite fille portent un foulard et ont les mains dans les poches
En fait, il n'y qu'une véritable différence, ce qu'ils regardent: les adultes c'est le lointain (de mémoire un bateau amarré et qui doit partir), les enfants se regardent l'un l'autre avec une intensité presque douloureuse pour ce qui est de la petite fille
Alors? N'y aurait il pas là un hommage (in) volontaire de Saul Leiter au film?

lundi 13 octobre 2014

Juste quelques fleurs...

5 fleurs: une rose rouge, deux amaryllis rouge, des alstroemerias rouge orangé... et puis du gypsophile blanc et ces petites fleurs blanches dont j'ai oublié le nom pour...

dimanche 12 octobre 2014

"Sin city 2" de Frank Miller et Robert Rodriguez

Pas vu le premier opus! Et pourtant je suis allée voir le second, histoire d'accompagner deux autres personnes qui avaient très envie de le voir. Et je n'ai pas regretté!
Bon, au passif, l'histoire est violente, très violente. Avec beaucoup de morts, des méchants (parfois vraiment très méchants) mais aussi des innocents. En outre la violence est esthétisée, par exemple lorsque dans une maison plongée dans la quasi obscurité on voit du sang blanc répandu sur plusieurs marches d'escalier, il est blanc et c'est quand même moins dur à voir que le même en version rouge.
A noter qu'il n'y a pas besoin d'avoir vu le 1er épisode pour comprendre cette suite. Même si au départ ce n'est pas évident car on va suivre les traces de 3 voire 4 personnes: "À (Ba)Sin City, Dwight McCarthy veut se venger de celle qui l'a trahi (Ava Lord), alors que Nancy Callahan essaie de se remettre de la mort de John Hartigan. De son côté, le mystérieux Johnny veut jouer au poker, alors que Marv tente de se remémorer sa soirée de la veille".
Et à l'actif: une superbe adaptation en N&B avec des taches de couleur d'une BD*, avec des passages très cinéma -vive le3D- et d'autres très BD, voire manga. C'est quelque chose de voir arriver Ava Lord vêtue d'un grand imperméable bleu sombre dans un bar de nuit où le décor et les personnages sont traités eux en N&B, de distinguer ses yeux verts et ses lèvres rouges sur son visage très blanc...
Quant aux personnages, ils m'ont beaucoup fait penser à ces "héros" des films noirs de la grande époque, avec le politicien très pourri, les policiers cyniques ou manipulables, les femmes très belles mais aussi très dangereuses (mention spéciale à Ava Lord interprétée par Eva Green), la brute au grand coeur etc...
* En fait un roman graphique: "L'expression « roman graphique », ou « graphic novel » en anglais, désigne une bande dessinée, généralement longue, sérieuse et ambitieuse, destinée à un lectorat adulte. Apparue aux États-Unis dans les années 1960 et popularisé dans les années 1980, elle est aujourd'hui souvent utilisée pour éviter la connotation enfantine et frivole du terme « bande dessinée », particulièrement dans les pays où celle-ci est appelée « comics »

samedi 11 octobre 2014

Etes-vous "zen" et/ou "bio"?

Allez, soyons franc, on essaye tous de l'être peu ou prou tout en ayant conscience de ne pas l'être assez! Alors j'ai filé au Parc de la Beaujoire... d'autant que j'avais pu avoir une entrée gratuite. De quoi déambuler de façon très "zen" dans les allées en attendant d'aller assister à une conférence et une démonstration.

Les stands? Pas de remarque particulière pour le hall consacré au "bio" qui se glisse partout... même dans des articles dont je ne suis pas du tout certaine que leur fabrication ait été très bio. Par exemple ces boites en plastique qui permette de garder 2 voire 3 fois plus longtemps les aliments grâce à une pompe à vide. Enfin en théorie parce que les aliments montrés sont ... en plastique. 
Au fait, petit point constaté, commun aux produits exposés dans le hall consacré au "bio" et au "zen", les articles sont bien souvent destiné à des personnes ayant un bon potentiel en matière de revenu. 
Petite différence par contre en matière de fréquentation des deux halls: look plus "Bo-Bo" chez les "bio"et moyenne d'âge plus élevée dans le hall "zen"
Quelques petites rosseries sur ce dernier hall qui contenait des stands à la limite de ésotérisme avec la référence au pouvoir des pierres (avec possibilité d'acheter des cailloux plus ou moins gros, plus ou moins bien polis) ou des couleurs ou des sons (via des bols tibétains, des cristaux...) et d'autres qui faisaient de la publicité pour des écoles... d'hypnose, des sièges massants... le tout, toujours à des prix assez prohibitifs.
Au final, même si je suis régalée le midi avec une galette 100% bio accompagnée de cidre qui l'était tout autant (le tout servi dans des assiettes et verres en carton) et que je suis repartie avec les coordonnées d'un producteur qui livre des paniers bio, je suis restée sur ma faim quant à la conférence et la démonstration: moins de 30 mn avant le public a été prévenu que les intervenants étaient absents! De quoi repartir ... pas très zen! 

vendredi 10 octobre 2014

... et de deux prix Nobel de la "Paix"

- D'une côté, une jeune fille pakistanaise de confession musulmane de 17 ans: Malala Yousafzai 
- et de l'autre, Kailash Satyarthi, une homme indien de confession hindou de 60 ans.
Et pour eux deux, un prix Nobel de la Paix. Ils sont récompensés, elle pour le droit de tous les enfants à l'éducation et lui pour son combat contre l'oppression des enfants et des jeunes.

On ne peut a priori que se réjouir de ces choix sauf que...
Sauf que les intentions initiales d'Alfred Nobel semblent au fil du temps avoir été oubliées. Dans son testament, il n'utilise pas l'expression "prix pour la Paix" mais le sens est là. Il désirait en fait que puisse être récompensé  celui qui avait «œuvré le plus et le mieux pour la fraternité des peuples et la suppression ou la réduction des armées permanentes, ainsi que la création et la propagation des congrès de la paix».
Rien de tout cela dans le travail de Mlle Malala Yousafzai ou dans celui de M. Kailash Satyarthi.Mais dans un cas comme dans l'autre ce très belles causes.

jeudi 9 octobre 2014

Reprise de l'activité blog avec un prix Nobel...

... celui de littérature attribué ce jour à Patrick Modiano dont le nom m'était connu. En réfléchissant bien et avec l'aide du Net, j'ai même retrouvé le nom de ce qui pourrait bien être le seul livre que j'ai jamais lu de lui, il y a des années de cela: "Rue des boutiques obscures". Un assez bon moment de lecture, même si, par la suite je n'ai pas cherché à lire d'autres ouvrages de lui. 

Le net m'a remis en mémoire un souvenir, celui  d'avoir été assez déroutée par les recherches du personnage principal dont la quête m'avait plus d'une fois penser à "Tanguy", le livre de Michel Del Castillo. J'ignorais alors que ces deux hommes avaient un point commun, celui d'avoir eu des parents plus préoccupés d'eux même que de leurs enfants.
Ce prix Nobel m'incitera t il à lire d'autres de ses livres? Peut-être, mais pas de sitôt car j'en ai beaucoup en instance. 
Il aura cependant eu un mérite, celui de rechercher le nom des Français l'ayant obtenu avant lui. Et là, surprise, la France est le pays qui a obtenu le plus de Prix Nobel de littérature avec
- entre 1900 & 1919: Sully Prudhomme, Frédéric Mistral et Romain Rolland
- entre 1920 & 1939: Anatole France, Henri Bergson et Roger Martin du Gard
- entre 1940 & 1959:  André Gide, François Mauriac et Albert Camus
- entre 1960 & 1979: Saint-John Perse et Jean-Paul Sartre
- entre 1980 & 1999:  Claude Simon
- depuis 2000:  J. M. G. Le Clézio

mercredi 1 octobre 2014

Se méfier des apparences (suite)

On connaît tous ces deux photos très célèbres de baisers:
- celui immortalisé par Robert Doisneau et qui est connu sous le nom du "Baiser de l'Hôtel de Ville" car la photo a été réalisée place de l'Hôtel de Ville à Paris
- celui photographié par Alfred Eisenstaedt et qui est souvent référencé comme "The kissing Sailor" ou bien encore "Kiss of Times Square"
Sauf que leur spontanéité ou leur romantisme a été sérieusement mis à mal.
Il y a d'abord eu les conditions de réalisation de la photographie de Doisneau...

... qui ont été connues à l'occasion d'un procès au cours duquel l'identité des protagonistes a été dévoilée: c'étaient en réalité deux étudiants en théâtre, Françoise Delbart (née Bornet) et son petit ami d'alors, Jacques Carteaud qui, pour 500Frs de l'époque, avaient accepté de poser.
Un baiser d'amoureux certes, spontané, pas vraiment... et plus du tout romantique quand on apprendra lors du procès que la femme réclame 100 000Frs de rémunération complémentaire et un % sur les bénéfices commerciaux* Demande dont elle sera déboutée** 
L'homme n'écornera pas davantage l'image romantique de la photo en ne voulant pas être partie au procès, refusant de « transformer cette histoire photographique en histoire de fric »
Plus de 70 ans après le cliché réalisé à Times Square, l'identité exacte du couple photographié n'est toujours pas établie avec certitude, même si il existe de fortes présomptions***
La spontanéité du "baiser" ne fait aucun doute puisque l'auteur du cliché a toujours été clair sur les circonstances: il suivait un marin qui embrassait toutes les femmes qu'il croisait, quel que soit leur âge!
Par contre son romantisme est complètement remis en question quand on sait que celui qui pourrait bien être le marin en question (après comparaison de ses cicatrices et tatouages avec ceux repérés sur la photo) raconte qu'il était au cinéma avec sa petite amie (et future femme) quand une foule en liesse a interrompu la séance. Ravi de ne pas avoir à retourner dans le Pacifique, il avait alors écumé les bars, avec sa petite amie avant de commencer à embrasser les femmes qu'il croisait, sans leur demander leur avis. 
Mais aussi que l'une des possibles femmes, des années plus tard, indiquait ""Je sentais qu'il était très fort. Il me tenait très serré. Je ne sais pas quoi penser du baiser… c'était juste quelqu'un qui fêtait une occasion. Ce n'était pas romantique." 
Et c'est vrai que quand on regarde plus attentivement la pose du couple, le geste de l'homme n'a rien de tendre et la femme semble particulièrement tendue****. Exit le baiser romantique! Et place à un baiser forcé d'un inconnu ivre sur une femme non consentante, ce qui ressemble fort à...une agression sexuelle.
* En 1986, 410 000 exemplaires avaient été tiré de cette photo en format affiche!
** Déboutée en 1993 de sa demande, Françoise Bornet mettra en vente le cliché signé (reçu après la séance) et en obtiendra 185 000 €
*** Dans le numéro du mois d’août 1980, les éditeurs du magazine Life ont demandé à ce que le marin se fasse connaître. Dans le numéro d’octobre de la même année, ils révèleront qu’onze hommes et trois femmes se sont présentés comme étant une des deux personnes de la photographie. Les onze hommes étaient : Donald Bonsack, John Edmonson, Wallace C. Fowler, Clarence « Bud » Harding, Walker Irving, James Kearney, Marvin Kingsburg, Arthur Leask, George Mendonsa, Jack Russell et Bill Swicegood
Et les trois femmes : Edith Shain, Greta Friedman, et Barbara Sokol.
Mais pour les hommes, 2 autres noms ont aussi circulé: ceux de Carl Muscarello et de Glenn McDuffie.
**** sur l'un des 4 clichés réalisés à ce moment précis, elle a même le poing serré