samedi 31 octobre 2009

Anouk Aimée

De la même génération que Nicole Croisille, Anouk Aimée qui reste pour moi associée au personnage de "Lola" que Jacques Demy a tourné en partie au restaurant "la cigale" à Nantes, une superbe brasserie 1900 (mais d'elle il sera question un autre jour...)

Mais il y a eu aussi d'autres films, dont un certain nombre avec Claude Lelouch et d'autres avec des réalisateurs italiens comme Fellini.
Qu'ajouter de plus, considérant que ceux qui aiment le cinéma et/ou un certain type de femmes en savent beaucoup plus que ce qu'en dit Wikipédia?
http://fr.wikipedia.org/wiki/Anouk_Aim%C3%A9e

Juste deux photos l'une très années 60/70 et l'autre qui renvoit à certaines grandes actrices hollywoodiennes comme... mais ceci est une autre histoire

vendredi 30 octobre 2009

Nicole Croisille

Le hasard, à moins que ce ne soit certaines circonstances, remet parfois en mémoire une chanson, présentement: "une femme avec toi" interprétée par Nicole Croisille. Et que cette chanson a fait se rappeler d'autres mélodies de cette même chanteuse née en 1936 laquelle a à son palmarès un certain nombre de "tubes".

Pour mémoire:"Téléphones moi", "Parlez-moi de lui", "j'ai besoin de toi, j'ai besoin de lui"... Sans oublier la toute première, celle figurant dans le film de Claude Lelouch sorti en 1966: "une homme et une femme"

Toute une époque illustrée avec deux vidéos: une version piano de "une femme avec toi"
http://www.youtube.com/watch?v=wKBxzLOTFQU
et "chabadabada"
http://www.youtube.com/watch?v=IAuQRl1QZKM

jeudi 29 octobre 2009

Juste pour le plaisir des yeux...

...ces quelques photos du concours 2009 Veolia Environnment Wildlife Photographer.

Tout d'abord le gagnant toutes catégories: José Luis Rodriguez. Sur son cliché on voit un loup espagnol (dont le nombre est estimé à un ou deux milliers d'individus) sauter par desus un obstacle sans la moindre difficulté.

Et puis ensuite quelques photos, une sélection un peu de coup de coeur.











Mais il est toujours possible d'en préférer d'autres en allant directement sur le site où elles figurent:

http://www.nhm.ac.uk/visit-us/whats-on/temporary-exhibitions/wpy/index.jsp

mercredi 28 octobre 2009

un livre, une histoire, une image, un rêve...

Le livre c'est "l'homme qui marche" de Jiro Taniguchi, un mangaka un peu atypique dans l'univers de la bande dessinée japonaise.

L'histoire, réelle ou imaginaire, mais qu'importe, c'est l'une de celles qu'il y raconte: un homme est allé emprunter un DVD. En retournant chez lui, il fait un détour pour aller s'assoir sous un cerisier en fleur et plonger avec délectation les mains dans celles qui sont tombées.
Une jeune femme inconnue le rejoint. Elle lui explique qu'enfant elle vivait tout près de là et que l'arbre la fascinait. Et qu'aujourdhui, le sachant en fleurs, elle a décidé de faire un long détour pour venir le revoir. Il la regarde s'allonger sur le sol.

L'image, c'est elle endormie sous l'arbre.

Le rêve...

Il faut faire preuve de beaucoup confiance, ou de beaucoup d'inconscience pour oser partager ses rêves.

mardi 27 octobre 2009

Nantes et le Bélem à quai

Des femmes du Bain turc à Mme de Senonnes (dont le portrait est conservé au Musée des Beaux-Arts de Nantes) il n'y a que quelques traits de pinceaux donnés par Ingres, tout comme il y a que quelques vagues entre le canal St Félix (près duquel se trouve ce Musée) qui désormais amène l'Edre à la Loire où il y a une dizaine de jour se trouvait un autre symbole de Nantes: Le Bélem.

Que dire du Bélem?
Tout simplement reprendre le début de ce qu'en dit le site consacré à ce qui est devenu un bateau école que les Nantais aimeraient voir plus souvent à quai. Construit par les chantiers Dubigeon à Chantenay sur Loire, il est mis à l'eau le 10 juin 1896. Le trois-mâts barque Belem était à l'origine un navire marchand. Raison de plus pour en faire l'emblème de "la solidaire du chocolat", une course entre St Nazaire et Yucatan (Mexique) avec deux membres d'équipage.

Donc il y a une dizaine de jours il était à quai.
Temps peu favorable qui ne s'est levé que fort tard, marée basse, beaucoup de monde, soleil mal placé, tout concourait à contribuer à la médiocrité des photos qui suivent, mais au moins j'aurai essayé ...

Au delà des cordages, le grand bâtiment allongé que l'on voit , ce sont les anciens ateliers Dubigeon dont le dernier bateau est sorti en 1987. 20 ans plus tard, ce sont désormais les "machines de l'île" qui y sont installées... et toujours pas visitées :-/
Et delà de la flottille de bateaux, on voit la "Titan" jaune, qui n'est plus en service. Un peu plus loin, il y a sa soeur, la "Titan" grise: toutes deux gardiennes de la mémoire du chantier naval de Nantes.

En arrière plan du Bélem, les immeuble du quai de la fosse. Autrefois les trains longeaient la Loire. Désormais c'est la ligne 1 du tram qui traverse Nantes d'est en ouest.
Un peu plus loin vers l'ouest, à peu près là où la Loire brillait le plus sous le soleil de fin d'après-midi, se trouve l'escorteur d'escadre-musée, le "Maillé Brezé", jamais visité non plus :-/
Nouvelle preuve que c'est parfois ceux qui vivent dans une ville qui la connaissent le plus mal. Mais même au bout de 20 ans passés dans une ville ou à côtoyer quelqu'un, peut-on être certain de la ou le connaître?

lundi 26 octobre 2009

Qui est la joueuse de tchégour du bain turc?

Le premier acheteur du "bain turc" qui avait alors une forme carrée) le rendit au bout de quelques jours à Ingres, sa femme l'ayant trouvé « peu convenable », en échange de quoi le peintre lui donnât un autoportrait de sa jeunesse dont il ne s'était jamais séparé. Ingres donna alors au "Bain turc" la forme d'un "tondo" (tableau de forme ronde) autrefois utilisée pour les oeuvres religieuses et le vendit à Khalil Bey, un ancien diplomate turc, connu pour sa collection de peintures érotiques laquelle contenait notamment "L'origine du monde" de Courbet.

Il est à noter que pour réaliser ce tableau, peint à 82 ans, Ingres n'a eu recours à aucun modèle. Il s'est inspiré des nombreux croquis et tableaux qu'il a réalisés tout au long de sa carrière. On retrouve ainsi des figures de baigneuses et d'odalisques qu'il dessinait ou peignait le plus souvent seules, sur un lit ou au bord d'un bassin, mais aussi de femmes qu'il a connues et peintes comme ses deux épouses. La figure centrale, qui est la plus connue, est ainsi reprise quasiment à l'identique du tableau de "La Baigneuse de Valpinçon"

Des études faites sur ce tableau, il peut être intéressant de retenir la partie du commentaire qui concluait le documentaire qui lui était consacré dans l'émission "Palettes"


"...Peut-être faut-il voir plus encore, dans ce tableau testament, le vieil homme échange sa toile scandaleuse contre son auto-portrait de jeunesse. Il le découpe et le refond pour lui donner la forme qu'avaient jadis les tableaux religieux. Mais le "Bain turc" témoigne d'une culte tout nouveau.

Parvenu au sommet de sa gloire, le peintre respectable n'a plus rien à perdre. A l'approche de la mort, les voiles tombent. Dans la mémoire du vieux peintre toutes les femmes, aimées ou admirées, possédées ou non, encore vivantes ou depuis longtemps mortes, sont mises à nu et se mêlent lascivement.

Seul mystère: au centre la baigneuse au visage caché. Comme si ce simple dos nu était la trame secrète d'un rêve poursuivi tout au long d'une vie.

Peut-être n'y a t il à l'origine qu'une image peinte: celle d'une invitation sans équivoque et un désir sans cesse renouvelé que la peinture seule à la longue pouvait assouvir"

dimanche 25 octobre 2009

Le jeune homme de M. Flandrin et ses "héritiers"

Au départ, il y était un éphéméride offert en début d'année et qui était composé d'images brièvement commentées d'oeuvres plus ou moins célèbres du Louvre. Parmi elles, un tableau de Jean Hippolyte Flandrin. Qui le connaît ce peintre à qui Wikipédia consacre quelques lignes dont on peut retenir ceci:
"Jean Hippolyte Flandrin, né à Lyon le 23 mars 1809 et mort à Rome le 21 mars 1864, est un peintre français. Élève de Dominique Ingres, son travail se situe à la charnière du néo-classicisme et du style académique. Premier grand Prix de Rome d'histoire en 1832, il se livra d’abord à la peinture historique, avant de se tourner vers la peinture religieuse..." Il exécuta ainsi les peintures murales de quelques églises parisiennes mais aussi ce jeune homme nu assis sur un rocher peint en 1855.

Il semble cependant avoir marqué les mémoires au point d'avoir inspiré 150 ans plus tard d'autres artistes.















Et pose à sa manière deux questions:
"qu'est ce qui fait qu'une oeuvre (peinture, sculpture, photo...) accroche le regard à travers le temps"
"la vie d'un artiste peut-elle se résumer à une seule oeuvre?"

samedi 24 octobre 2009

...chemins...

Il est parfois d'étrange chemins sur lesquels on s'engage plein de certitudes pour découvrir en cours de route des obstacles et au delà un sentier plein d'incertitudes...










... Il faut oser continuer. Il n'y a que dans les rêves que les chemins ne mènent nulle part.

vendredi 23 octobre 2009

... sang :-)

Il y a les femmes qui portent une robe rouge et celles qui se contentent d'un petit haut rouge... ce qui ne les empêche nullement d'être "diablement" séduisantes, notamment lorsqu'elles ont la plastique de Megan Fox.

Non il ne s'agit pas de faire de la publicité pour un film (a priori médiocre) dont on parle ainsi sur le net: "... film fantastique qui a su trouver les ingrédients pour attirer un public jeune principalement. Avec l’actrice la plus sexy du moment... avec sa dose d’hémoglobine et de scénario «teenager». Jennifer’s Body c’est l’histoire de l’adolescente la plus sexy du lycée qui devient une créature sanguinaire à la suite d’un rite satanique. Assoiffée de sang, elle devient impitoyable et démoniaque. .."

Ce qui est amusant, c'est la manière dont la publicité a été conçue.
Quel homme résisterait à une aussi belle créature aux longs cheveux bruns et aux yeux clairs et oserait dire non à l'invitation "On mange ensemble"?

Très peu en réalité:
- même pas ceux que le petit filet rouge qui coule au coin des lèvres (gelée de groseille? "bloody Mary"?...) aurait intrigués
- même pas ceux qui auraient eu connaissance de la réalité du menu que prévoit la belle.
Hannibal Lecter ne pratiquait-il pas lui même cet humour très spécial lorsqu'à la fin du "Silence des agneaux" il s'apprêtait à "dîner" un ami très cher, le directeur de la prison où il avait été si cordialement "hébergé"
Mais le meilleur est a venir avec la fin de la publicité, le genre de slogan que n'aurait pas renié le Ministère de la santé. "Pour votre santé évitez de manger trop gras, trop salé, trop *..." *Désolée mais là il faudra agrandir l'image pour apprécier la fin... mortelle...

jeudi 22 octobre 2009

La femme en rouge...

Au delà de "la femme en bleu" de Michel Deville, femme croisée juste quelques instants, rêve vivant devenu inaccessible et de toutes celles qui, un jour ou l'autre, ont porté l'une de ces "petite robe noire" popularisées par Mle Chanel, il y a, dans l'imaginaire cinématographique, beaucoup de femmes en robe rouge.

L'une des plus anciennes est sans doute celle d'Anny Duperey, dans le film "un éléphant ça trompe énormément". Surprise par le courant d'air d'une bouche de métro qui , dans un parking, soulève les pans de sa robe, elle revient sur ses pas. Là elle esquisse quelques pas de danse en chantant sous les yeux médusés de Jean Rochefort aussitôt irrésistiblement séduit.

Et puis en début d'année 2009, deux robes rouges sont apparues sur la toile.

En mai, c'était Marie-Josée Croze dans "Je l'aimais". Elle marche devant Daniel Auteuil, son amant qui ne se décidera jamais à quitter sa femme et ses enfants et le regrettera toujours, pour gagner la table où ils vont dîner ensemble. Elle avance, insouciante, souriante avec ce sourire qui n'est qu'à elle et il devient vite évident qu'il oublie tout le reste pour ne voir plus qu'elle, tout comme les autres dîneurs du restaurant qui se figent, femmes comprises.

Quelques mois plus tôt, la même fascination était déjà montrée dans le film "l'étrange histoire de Benjamin Button" . Cette fois-ci c'est Kate Blanchett qui portait une superbe robe de velours rouge largement décolletée qui mettait en valeur son port de dos, celui d'une danseuse. Brad Pitt la suivait, fasciné et comme il le reconnaissait lui-même en "off": elle aurait pu ce soir là lui raconter n'importe quoi, il l'aurait cru.
Et pourtant à la fin de la soirée, il va résister. Sur un kiosque à musique elle danse, pour lui seul, longue liane qu'il est bien difficile de ne pas avoir envie de saisir. Mais il préfère repartir. Il estime qu'il est encore top tôt pour eux deux de se retrouver et il refuse à l'avance l'idée que cette rencontre ne concerne qu'une nuit.

mercredi 21 octobre 2009

Rose, servante du XXIème siècle... ou esclave?

Dans le monde décrit par Bergman, il y avait le monde des maîtres et celui des servantes. Au XXIème siècle, on pourrait espérer que les secondes aient disparu. Mais certaines réalités ont la vie dure parce que certains employeurs, même s'ils utilisent le mot d'employé(e) de maison, se comportent souvent à leur égard comme les maîtres des temps passés. Vont même plus loin et les considèrent comme des esclaves.

Ce genre de choses, ne pas exister en France? Erreur si j'en crois un récent article du journal "le Monde" au sujet d'une certaine Rose
"... De septembre 1997 à mai 2006, la jeune femme d'origine malienne, aujourd'hui âgée de 23 ans et amenée illégalement en France, a servi Aïssata et Mamadou S. : un couple franco-malien qui comparaissait devant le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint- Denis) pour esclavage domestique, vendredi 16 octobre..."

à noter que là les "employeurs" n'avaient aucun statu qui leur aurait permis de faire jouer l'immunité diplomatique comme cela est fréquent. Alors ils risquent quelque chose mais cela semble tellement dérisoire au regard des 9 années de vie perdues de Rose et de toutes les humiliations qu'elle a subies.
"...Le procureur a requis deux ans d'emprisonnement dont seize mois avec sursis à l'encontre de Mme S., et quatorze mois dont douze avec sursis, pour M. S. Le jugement a été mis en délibéré au 6 novembre..."

lundi 19 octobre 2009

Un film - une image (2)

Cris et chuchotements: symphonie en noir, rouge et blanc par laquelle, cet après-midi là, trois lycéennes accédèrent, au milieu des années 70, à l'oeuvre de I. Bergman. Et elles s'identifièrent peu ou prou aux quatre femmes de ce film: trois femmes de la bourgeoisie suédoise de la fin du 19ème et leur servante: Anna.

Anna, sublime Anna, dont trois décennies plus tard il reste une, non deux images: Il y a d'abord celle où, telle une piéta, elle ose se glisser, sans un mot, dans le lit de la malade au moment de sa mort. Avec sa rondeur, sa chaleur, sa douceur elle saura l'accompagner quand les propres soeurs d'Agnès: Karin et Maria, sont incapables de le faire et même de communiquer entre elles.

Est-ce pour cela que, Agnès morte, toutes deux elles n'auront qu'une hâte: se débarrasser de Anna en lui proposant non pas des gages mais une aumône -car c'est ainsi qu'elles le pensent- celle de prendre un objet personnel de Agnès, ce que Anna refusera.

Il faut attendre la fin du film pour comprendre le refus de Anna et qu'elle est beaucoup plus qu'une servante effacée et dévouée dont on dispose comme bon il semble. On y voit Anna ouvrir le journal intime de Agnès qu'elle a pris avec elle. Bergman nous en donne alors à entendre un passage. Agnès y raconte un moment de bonheur, celui où avec ses soeurs et Anna elles ont profité d'une rémission de la maladie pour se promener dans un parc aux couleurs d'automne.
Si les soeurs d'Agnès sont, d'une certaine manière, déjà mortes, Anna elle sera toujours du côté de la vie.

dimanche 18 octobre 2009

Un film - une image

Préambule:
Dans notre mémoire, même si on n'est pas cinéphile, il peut rester de certains films différentes types de traces: l'histoire, la prestation d'un acteur ou d'une actrice, une musique, une scène, une réplique, voire une simple image ou le contexte où on l'a vu et qui renvoient à beaucoup de choses au delà du seul film.

Ci après, 1ère invitation donc pour une balade mémorielle individuelle mais qui peut devenir "interactive" car ce sont parfois, non souvent, d'autres images qui sont restées en mémoire.

La leçon de piano. En fait ce film est beaucoup plus qu'une seule image, mais aujourd'hui il ne sera question que d'une image qui ne dure au plus que quelques secondes.
Elle est chez lui pour officiellement pour lui donner des leçons de piano, lui qui est illettré.
En réalité, c'est un prétexte car ayant compris à la fois l'importance que revêt le piano pour elle et ce qu'elle représente pour lui, il a modifié les règles du jeu. Il s'agit d'un troc: "Vous jouez pour moi du piano en étant plus ou moins déshabillée et vous regagnez ainsi, touche par touche, votre piano que j'ai racheté à votre mari plutôt que le laisser sur la plage menacé par la mer"

Elle a accepté de laisser tomber la lourde robe victorienne sombre et est assise au piano avec un corset recouvert d'une chemise de jour qui laisse les épaules un peu à nu, et sa crinoline recouverte d'un jupon.
Il la regarde jouer puis se décide à caresser doucement la peau à l'intérieur de ses bras qui vont et viennent sur le clavier, à poser un bref instant sa main sur sa nuque avant d'y déposer un baiser. Et il plonge ... sous sa crinoline tandis qu'effarée elle continue de jouer.

Là est l'image, à la fois pudique et d'une très grande sensualité: sous la crinoline il voit ses jambes recouvertes de ces épais bas noirs tels qu'en mettaient les femmes à cette époque. Dans ces bas, il y a un petit trou d'à peine un cm² qui laisse apparaître sa peau très blanche sur laquelle il va déposer son index . Et ce sera tout.

samedi 17 octobre 2009

Coincidences

Actuellement en France, à Nantes, Quimper, Douai... c'est la période où se tiennent les sessions de cour d'assises. Beaucoup de personnes ne retiennent en général que les affaires les plus médiatisées (infanticides, crimes passionnels ...) et ignorent que la moitié des affaires ont trait non pas à des homicides mais à des affaires de moeurs, notamment des viols, très souvent perpétrés en famille, affaires dont en général la presse ne fait pas état parce que, dans l'intérêt des victimes, les procès se tiennent à huis clos.

Nantes ne fait pas exception à la règle avec ces six jeunes gens, mineurs au moment des faits, qui ont été condamnés hier pour avoir, à deux reprises, entraînés une jeune fille de 20 ans handicapée mentale légère dans des tournantes.
Ici il n'est pas question d'apprécier la lourdeur ou non des peines qui ont été prononcées, juste de dénoncer tout le battage qui a été fait autour d'un homme, un artiste célèbre, oscarisé, qui est actuellement détenu dans un pays européen, en attente d'une probable extradition vers le pays où, il y a plus de 30 ans, alors qu'il avait 43 ans, il a violé une jeune fille de 13 ans.

Comment peut-on se choquer de ce qui lui arrive?
Il y a l'artiste, qui a pu réaliser des oeuvres sensibles comme "Oliver Twist" et il y a l'homme qui a un moment a franchi une ligne interdite.
Et il est fâcheux que certain(e)s l'oublient.

vendredi 16 octobre 2009

Désir

La laine et le velours enveloppent ton corps,
Barrières qui empêchent le contact direct.
Tu n’en es que plus désirable dans ma tête.
Ne me fais pas trop attendre ! Il fait si froid dehors.

J’aimerais me perdre dans tes cheveux-toison,
Prendre le détour de cette barbe si douce.
Pour me rafraîchir à la source de ta bouche.
Mes bras autour de ton corps, tu es en prison.

Laisse mes mains frôler le sable de ta peau.
Dorée par le soleil; on dirait un fruit mûr.
J’y mords à pleines dents. Ton corps se fait plus dur.

Sur la mer du désir, qui mène le bateau :
Le capitaine ou le vent ? On ne le saura pas.

Si le ciel paisible de tes yeux se fait moins pur,
Tes gestes deviennent, eux, de plus en plus sûrs.

Nus, enlacés, où est le moi ? Où est le toi ?

décembre 1979

jeudi 15 octobre 2009

Apparences

Pendant des années ce texte a figuré sur le mur de ma chambre parce que pour moi c'était l'un des meilleurs sketches de Raymond Devos mais c'était peut-être plus que cela, comment savoir :-)
Apparences, vous avez dit: apparences...

Mon chien c'est quelqu'un

Depuis quelque temps, mon chien m'inquiète... Il se prend pour un être humain et je n'arrive pas à l'en dissuader. Ce n'est pas tellement que je prenne mon chien pour plus bête qu'il n'est... Mais qu'il se prenne pour quelqu'un, c'est un peu abusif ! Est-ce que je me prends pour un chien, moi ?

Quoique, quoique... Dernièrement, il s'est passé une chose troublante qui m'a mis la puce à l'oreille ! Je me promenais avec mon chien que je tenais en laisse... Je rencontre une dame avec sa petite fille et j'entends la dame qui dit à sa petite fille : - "Va ! va caresser le chien !" Et la petite fille est venue me caresser la main ! J'avais beau lui faire signe qu'il y avait erreur sur la personne, que le chien, c'était l'autre... La petite fille a continué à me caresser gentiment la main... Et la dame a dit : - "Tu vois qu'il n'est pas méchant !" Et mon chien qui ne perd jamais une occasion de se taire... a cru bon d'ajouter : - "Il ne lui manque que la parole, Madame !" Ça vous étonne, hein ? Eh bien moi, ce qui m'a le plus étonné, ce n'est pas que ces dames m'aient pris pour un chien... Tout le monde peut se tromper !... Mais qu'elles n'aient pas été autrement surprises d'entendre mon chien parler... ! Alors là... Les gens ne s'étonnent plus de rien.

Moi, la première fois que j'ai entendu mon chien parler, j'aime mieux vous dire que j'ai été surpris ! C'était un soir, après dîner. J'étais allongé sur le tapis, je somnolais... Je n'étais pas de très bon poil ! Mon chien était dans mon fauteuil, il regardait la télévision... Il n'était pas dans son assiette non plus ! Je le sentais ! J'ai un flair terrible... A force de vivre avec mon chien, le chien... je le sens ! Et subitement, mon chien me dit : - "On pourrait peut-être de temps en temps changer de chaîne ?" Moi je n'ai pas réalisé tout de suite ! Je lui ai dit : - "C'est la première fois que tu me parles sur ce ton !" Il me dit : - " Oui ! Jusqu'à présent, je n'ai rien dit, mais je n'en pense pas moins !" Je lui dis : - "Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?" Il me dit : - "Ta soupe n'est pas bonne !" Je lui dis : "Ta pâtée non plus !" Et subitement, j'ai réalisé que je parlais à un chien... J'ai dit : - "Tiens ! Tu n'es qu'une bête, je ne veux pas discuter avec toi ! Enfin quoi ! Un chien qui parle ! Est-ce que j'aboie moi ?"

Quoique... Quoique... Dernièrement, mon chien était sorti sans me prévenir... Il était allé aux Puces, et moi j'étais resté pour garder la maison. Soudain, j'entends sonner. Je ne sais pas ce qui m'a pris, au lieu d'aller ouvrir, je me suis mis à aboyer ! Mais à aboyer ! Le drame, c'est que mon chien, qui avait sonné et qui m'attendait derrière la porte a tout entendu ! Alors depuis, je n'en suis plus le maître ! Avant, quand je lui lançais une pierre, il la rapportait ! Maintenant, non seulement il ne la rapporte plus, mais c'est lui qui la lance ! Et si je ne la rapporte pas dans les délais, qu'est ce que j'entends ! Je suis devenu sa bête noire, quoi !

Ah mon chien, c'est quelqu'un ! C'est dommage qu'il ne soit pas là, il vous aurait raconté tout cela mieux que moi... Parce que cette histoire, lorsque c'est moi qui la raconte, personne n'y croit ! Alors que, lorsque c'est mon chien, les gens sont tout ouïe... Les gens croient n'importe qui !

photos de Némo tirés de http://www.pbase.com/mwhabib/nemo

mardi 13 octobre 2009

le fils d'Iznogoud

René Gosciny et Jean Tabary auraient-ils conçu, post mortem pour le premier, un fils à Iznogoud?
Il faut croire que oui si je me fie à la presse qui parle actuellement d'un jeune homme de 23 ans qui postule pour une fonction à laquelle il n'aurait pu prétendre si son père n'était pas devenu calife

Un peu obscur tout ceci?
D'accord. Mais il est vrai que s'agissant de la présidence de l'Etablissement public d'aménagement de la Défense (Hauts de Seine) "le Chat" plutôt qu'émettre un feulement de mépris en signant une pétition, préfère donner un coup de griffe en rapportant les propos d'un élu, de l'opposition of course, qui a commenté ainsi la chose: "Il nous faut un juriste, il est en deuxième année de droit ; il faut quelqu'un qui connaît bien les affaires, je suis sûr qu'il a des prédispositions ; et puis Martin Hirsch a présenté un plan de promotion des jeunes, J. S. rentre dans ce cadre."

dimanche 11 octobre 2009

Dis moi ce que tu bois...

... et je te dirai d'où tu viens.
Non pas vraiment parce que ce dont il est question, certains pour rien au monde ne veulent en entendre parler tellement une image vieillotte lui est associée. Quoi donc? Les tisanes!
La maison Pagès a donc fait preuve d'un certain culot en laissant le nom de "tisane" sur l'emballage des deux produits ci-dessous: "infusions" ça aurait fait quand même moi breuvage de grand-mère ou pour malade. Sauf que...

Sauf que ces deux là découvertes hier dans les gondoles d'une grande surface ne peuvent que taper dans l'oeil parce qu'au lieu des classiques "infusions" amincissante, relaxante, purifiante... il est mentionné une région!

Alors petit jeu dominical, en deux temps qui plus est:
- les tisanes bretonne et auvergnate ça évoque quels fruits, légumes et plantes aromatiques?
- et pour votre région, natale ou d'adoption, vous retiendriez quoi?
Attention, on reste dans le végétal donc pas question de penser "camembert" pour la Normandie ou "moules" pour le Nord... quoique ces dernières renvoient plus à la Belgique.
En outre, on fait abstraction complète de l'odeur et du goût final du produit. ça c'est pour eux qui penseraient à l'ail...
Réponse quant aux infusions bretonne et auvergnate au plus tard demain

Complément d'avant dernière minute:

En fait la maison Pagès a sorti 8 nouvelles "tisanes": Alpes (ça c'est pour Verveinecitron), Alsacienne (ça c'est, à 300 mètres près pour Cailloublanc), Auvergne et Bretonne déjà citées, Corse,...non pas de commentaire perfide Marseillaise, Provençale (ça c'est pour Arlette et caphadock) Pyrénéenne. Mais rien n'interdit d'imaginer d'autres mélanges régionaux par exemple pour les Pays de la Loire avec de l'asperge

les ingrédients!!!

En matière de composition d'infusion, en fonction des suggestions de Marwan et Verveinecitron je demande
Pour les Alpes: Reine des prés, pomme sauvage, myrtille, arômes naturels, myrtille fruit, arôme fruits rouges naturel, génépi
Pour l'Auvergne: Verveine , mélisse, pensée sauvage, arôme naturel citron, menthe poivrée , gentiane
Pour la Bretagne: Pomme fruit , chiendent , reine des prés , arômes naturels (cerise), bruyère , cannelle , artichaut , ulva lactuca (algue)
Pour la Provence: Verveine , tilleul , réglisse naturelle , arôme naturel
thym , lavande , romarin , abricot fruit

Bilan:
Marwan: une bonne réponse
Verveinecitron: idem... avec un petit bonus pour elle puisque la verveine chère à son coeur est citée deux fois :-)

samedi 10 octobre 2009

Histoire de désir...

Est-ce parce qu'il y a plus que peintres, de sculpteurs, de chanteurs homme que femme... toujours est-il qu'il est rare d'entendre celles-ci célébrer ainsi l'homme dans son aspect le plus "physique". Alors quand une chanson le fait, et bien, il convient de le mentionner et dans le cas présent de le rappeler. En effet, si la chanson qui suit a obtenu le Grand prix de la Chanson du Festival de Spa, qui s'en rappelle maintenant alors qu'elle est très belle?

L'idéal: l'écouter ici http://www.youtube.com/watch?v=zk7ufALh4P4mais en suivant les paroles ci dessous parce que en matière de séduction, les images assez dénudées de quelques uns de nos jeunes contemporains soutiennent en fait assez mal la comparaison avec leurs prédécesseurs qui eux sont habillés.

Au pays de ton corps

Je connais un pays on dirait un jardin
Je peux y vivre nue sans avoir jamais froid
Quand j'y ferme les yeux je trouve sous mes doigts
Tous les chemins

J'ai le fond de tes yeux pour y chercher de l'or
La couleur de ta peau pour lire les saisons
Le creux de ton épaule pour ligne d'horizon
Et tout autour de moi tes bras font le décor

Au pays de ton corps
Au pays de ton corps
Au pays de ton corps

J'y ai vu des prodiges et de plus grands mystères
Que l'été en décembre ou que la neige en mai
A ce qu'il me semble plus je le connais
Plus je me perds
Et s'il mesure à peine 1m80
J'y fais plus de chemin avec un seul baiser
Que ne font dans le ciel les hommes et leurs fusées
C'est un pays où l'on voyage avec les mains

Le pays de ton corps
Le pays de ton corps
Le pays de ton corps

Je connais un pays on dirait un jardin
Je peux y vivre nue sans avoir jamais froid
Quand j'y ferme les yeux je trouve sous mes doigts
Tous les chemins
J'ai le fond de tes yeux pour y chercher de l'or
La couleur de ta peau pour lire les saisons
Le creux de ton épaule pour ligne d'horizon
Quand paresseusement je m'enroule et m'endors

Au pays de ton corps
Au pays de ton corps
Au pays de ton corps

Après il est possible de chercher à en savoir plus sur l'interprète, Catherine Le Forestier sur

http://www.fmgerard.be/vie/chanteurs/leforestierc.html

vendredi 9 octobre 2009

lumières...

Souvent on ne s'y attend pas mais il y a là soudain une évidence: la lumière...
Elle présente quelque chose de différent des autres jours, quelque chose qu'il est bien difficile de saisir et qu'on voudrait pourvoir suspendre quelques secondes à défaut de quelques minutes.
Ainsi ces lumières matinale et vespérale des 7 et 8 octobre dernier.

jeudi 8 octobre 2009

un pont

Il est des photos qui renvoient à un certains nombre de choses et sollicitent l'imaginaire plus que d'autres. Ainsi les portes, les escaliers, les ponts...

Certes on peut les voir en tant que simple objet et ne relever dans une porte que le fait qu'elle soit ouverte ou fermée, ancienne ou récente, avec une fermeture classique ou ouvragée, etc... ce qui implique cependant derrière autant d'histoires qu'elle peut, ou ne peut pas raconter, à sa première vision, ou dans "l'image" mentale qu'elle laisse après s'être éclairée d'autres images, sensations, souvenirs... et renvoyer alors à de multiples et parfois surprenantes significations.

Ainsi, qu'est ce qu'un pont? Qu'y a-t-il de commun entre le très ancien pont-acqueduc du Gard et le viaduc de Millau.
Pour certains le pont c'est d'abord ce qui relie
Pour d'autres quelque chose qui permet d'éviter un "danger" qu'il soit simple comme celui de se mouiller les pieds ou beaucoup plus grand quand il s'agit d'un précipice.
Mais il a probablement encore d'autres sens bien au delà de la seule apparence physique.

Alors un pont, au delà de ce pont qui est le "pont de pierre" de Bordeaux, c'est quoi?

mercredi 7 octobre 2009

La photo ratée

En faisant quelques recherches au sujet de Willy Ronis dans sa dernière interview accordée au journal "le Monde" en juillet dernier, il y a eu cette anecdote/aveu troublante tant par son contenu que par la date où l'article avait été publié. Il y a parfois d'étranges coïncidences...

Willy Ronis répondait ainsi à la question:
"-avez-vous raté des photos? - Des photos que je croyais bonnes et qui se sont révélées décevantes, je n'ai pas d'exemple à donner en ce moment, mais il y en a eu, c'est inévitable. Mais la photo que j'aurais voulu faire et que j'ai renoncé à faire, je la vois encore devant mes yeux.
C'était pour un livre paru en 1992, "Toutes belles", une variation sur l'éternel féminin. Je ne parvenais pas à trouver la bonne photo pour la couverture.
Je me promenais sur les bords de Marne avec ma femme, alors malade. De l'autre côté de la route, j'ai vu une jeune femme qui portait dans le bras gauche un bébé, et dans le droit un gros bouquet de glaïeuls. C'était ma photo ! Mais traverser la route avec ma femme était difficile, ensuite il aurait fallu que je demande à cette jeune femme sa permission. Elle aurait peut-être voulu avertir son mari. J'ai renoncé. Et, en marchant, pendant une centaine de mètres, j'ai pleuré cette photo à jamais perdue."

mardi 6 octobre 2009

La pluie est revenue...

... et avec elle le souvenir de l'une des plus belles chansons de Barbara: "Pierre"

"Il pleut

Sur les jardins alanguis,
Sur les roses de la nuit,
Il pleut des larmes de pluie,
Il pleut,

Et j'entends le clapotis,
Du bassin qui se remplit,
Oh mon Dieu, que c'est joli,
La pluie,

Quand Pierre rentrera,
Tiens il faut que je lui dise,
Que le toit de la remise,
A fui,

Il faut qu'il rentre du bois,
Car il commence à faire froid,
Ici,
Oh, Pierre,
Mon Pierre,

Sur la campagne endormie,
Le silence et puis un cri,
Ce n'est rien, un oiseau de la nuit,
Qui fuit,

Que c'est beau cette pénombre,
Le ciel, le feu et l'ombre,
Qui se glisse jusqu'à moi,
Sans bruit,

Une odeur de foin coupé,
Monte de la terre mouillée,
Une auto descend l'allée,
C'est lui,

Oh, Pierre,
Pierre..."