dimanche 3 février 2019

Des films qui marquent - 3 - "La grande Illusion" de Jean Renoir


Un film qui m'a profondément marquée adolescente à cause de quelques scènes qui montraient que les différences de nationalité comptaient moins que celles de classe
- le noble de Boëldieu s'entend mieux avec son geôlier, von Rauffenstein qu'avec ses compatriotes, que ce soit Maréchal son mécanicien (un prolétaire!) ou Rosenthal (issu d'une famille de banquier juifs) qui est  chargé des colis destinés à améliorer l'ordinaire du du camp
- plus tard, malgré le barrage de la langue, une histoire d'amour naîtra entre Maréchal qui s'est enfui du camp et une fermière allemande qui a perdu toute sa famille (son père et ses frères) lors des grandes batailles ayant opposé Français et Allemands.
- Il y avait aussi la fausse tentative d'évasion, un tantinet suicidaire de de Boëldieu qui n'attend plus rien du monde après la guerre et oblige son ami allemand à lui tirer dessus... avant qu'il lui rende hommage en sacrifiant la seule fleur de la forteresse
Plus tard, j'ai appris à apprécier la beauté du noir et blanc du film
Et beaucoup beaucoup plus tard, en 2007, j'ai été fort émue de visiter le château du Haut-Koenigsbourg où ont été tournées beaucoup de scènes,  étant précisé que des images issues du film, étaient affichées in situ. En visitant le château en grès rouge des Vosges, qui est fort beau au delà de son aspect massif (architecture prussienne oblige) ça fait drôle de passer dans des salles où l'on sait que bien des années avant, lorsque vos propres parents n'étaient encore que des adolescents (le film est sorti en 1937), Pierre Fresnay et Jean Gabin les ont arpentées

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Grande_Illusion

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