mercredi 6 mai 2015

Connaissez-vous...Nellie Bly?

Moi, non. Enfin jusqu'à ce matin car, tout comme Bartolomeo Cristofori il y a 2 jours, j'ai découvert son existence via un doodle de Google. Sauf que elle, elle est née le 5 mai 1864. 
En très résumé, Wikipédia nous la présente comme une journaliste américaine, pionnière du reportage clandestin, une forme de journalisme d'investigation. Mais aussi comme la première femme à avoir réalisé un tour du monde sans être accompagnée par... un homme.
C'est grâce à sa lettre envoyée au rédacteur en chef d'un journal qui avait fait paraître un article de presse sexiste titré "Ce à quoi sont bonnes les jeunes filles" qu'elle s'est fait connaître. Il lui a alors  donné carte blanche pour écrire son premier article qui sera consacré à la famille, au divorce et aux enfants. Bingo! L'article est retenu mais le rédacteur lui conseille, afin de protéger sa famille, de le signer d'un pseudonyme car le véritable nom de Nellie Bly était Elizabeth Jane Cochrane
Son premier vrai reportage, accompagné de photographies, est consacré à la vie des ouvrières et à leurs conditions de travail très difficiles dans une fabrique de conserves. C'est un grand succès mais qui génère la colère des industriels. Encore plus lorsqu'elle récidive en écrivant sur un atelier de fabrication de fils où elle s'était fait embaucher.
Alors elle est obligée de retourner s'occuper des rubriques théâtrales et artistiques. Du moins pour un temps car partie en 1886 avec sa mère en voyage au Mexique elle en profite pour envoyer à son journal des articles sur les mœurs et coutumes, la vie culturelle et artistique, la politique du pays. Ce qui lui vaut de se faire expulser du Mexique. 
Elle, calmée? Non car en 1887, elle s'installe à New York et raconte son séjour de 10 jours dans ...un asile psychiatrique. Son reportage fait scandale car elle y dévoile les conditions épouvantables des patientes et des soins. En fait, en quelques années, elle a mis en place les grandes lignes de ce que sera le reportage clandestin, en immersion
En 1889/1890, elle s'offre une nouvelle expérience lorsque, tout comme Phileas Fogg, le héros du Tour du monde en quatre-vingts jours de Jules Verne elle accomplit un tour du monde, de surcroît non pas en 80 jours mais en un tout petit peu plus de 72 jours.
5 ans plus tard, elle se marie et met en suspens son activité de journaliste qu'elle reprendra en fait en devenant correspondante de guerre durant la 1ère guerre mondiale. Puis, la guerre finie, elle recommencera à écrire sur ses thèmes de prédilection: le monde ouvrier, l'enfance et le droit de vote des femmes, jusqu'à sa mort, à 57 ans.

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