mercredi 26 décembre 2012

Revue de presse: une maison de vie...

... loin de la mort et pourtant si proche d'elle.
C'est à Besançon que fonctionne l'une des 3 "maisons d'accompagnement" ouverte par la Croix-Rouge française* dans le cadre de la mise en oeuvre de projets expérimentaux en faveur du développement des soins palliatifs. Des maisons ouvertes à ceux et celles dont l'état de santé est tel qu'ils ne peuvent rester à domicile sans qu'il justifie pour autant une hospitalisation**
C'est grâce à un article du journal "le monde"
http://www.lemonde.fr/sante/article/2012/11/05/a-besancon-la-maison-ou-la-fin-de-vie-est-plus-legere_1784618_1651302.html
que je l'ai découverte. Une "maison" dont le mode de fonctionnement m'a plu. Voir les quelques phrases ci-dessous qui la décrivent et ne pas hésiter à aller sur le site
http://maisondevie.croix-rouge.fr/
qui lui est consacré en n'oubliant pas qu'il s'agit d'un projet expérimental dont rien ne prouve qu'il perdurera.
"...Avant d'être soignant, le personnel se veut surtout accompagnant. Les soins spécifiques des résidents sont ainsi réalisés par des infirmiers et médecins libéraux extérieurs à la maison. Quand les malades en font la demande, l'équipe mobile de soins palliatifs du CHU peut intervenir dans la maison....
La règle dans la maison est... de limiter les règles au strict minimum. Les résidents peuvent fumer dans leur chambre ou boire un verre de vin le soir s'ils le demandent, rester dans leurs chambres ou se mélanger au groupe. Les horaires sont libres, les familles viennent quand elles le souhaitent et des lits de camp sont sortis quand un proche veut dormir sur place...
Les rôles se diluent parfois : la directrice part faire les courses, l'infirmière coordinatrice s'inquiète de la décongélation du riz pour le repas de midi, la psychologue prend le balai et le personnel de nuit, féru de pâtisserie, prépare des gâteaux qui embaument la cuisine pour le petit déjeuner. La difficulté, pour ce personnel ultra investi, est de réussir à se mettre à distance quand les souffrances se font trop vives. Ils sont aidés par un psychologue qui vient tous les quinze jours faire de l'analyse de pratique et leur faire prendre du recul...
La mort fait bien évidemment partie du quotidien de cette maison, mais elle n'y est pas au premier plan...
le sentiment d'avoir accompli sa mission jusqu'au bout aide à accepter le départ..."
* les 2 autres: "la Maison de Lionel" au Theil, en Ardèche, et "L'Oasis", à Toulouse.
**  La moyenne d'âge des résidents accueillis depuis l'ouverture de la maison de Besaçon est de 48 ans. Une majorité d'entre eux souffre de cancers en phase terminale ou de maladies neuro-dégénératives, comme la sclérose latérale amyotrophique (aussi appelée maladie de Charcot).

Aucun commentaire: