En France, on ne connait bien souvent la faïence colorée que sur les pots de fleurs et autres décorations de jardin. En Espagne (et plus particulièrement en Andalousie) et au Portugal, on trouve beaucoup de carreaux en faïence décorée que l'on appelle des "azulejos". L'alcazar de Séville en possédant un certain nombre, que ce soit sur les murs, les sols, les contre-marche d'escaliers, voire les bancs, c'est l'occasion ou jamais de parler de cet art qui s'est d'abord développé en Andalousie (au XVe siècle) avant de connaître son apogée au Portugal (au XVIIIe siècle).
Même si on trouve beaucoup d'azulejos où la couleur bleu domine et que le mot "azul" signifie bleu en espagnol ou en portugais, le mot azulejo vient de l'arabe « al zulaydj » qui signifie petite pierre polie. En effet, lorsque cet art s'est développé, il s'agissait d'imiter les mosaïques romaines qui sont des assemblages de « petites pierres polies ».
La technique qui fut introduite en Espagne par les Maures lors de leur occupation, se développa dans toute la péninsule Ibérique. D'abord non figurative (afin de respecter les préceptes de l'islam) la décoration des azulejos est devenue figurative qu'à partir de la fin du XVe siècle...suivant en cela l'art de la faïence italienne. D'ailleurs les premiers azulejos figuratifs ont été peints à Séville vers 1500 par un certain Francesco Niculoso, qui était potier italien qui a laissé son empreinte notamment dans la chapelle de l'Alcazar de Séville
Ce n'est qu'un peu plus tard que cet art se développera au Portugal, mais aussi, beaucoup plus au nord de l'Europe, dans les Flandres (à Anvers puis à Delft.)
Aujourd'hui, on considère que les plus beaux ensembles d'azulejos visibles en Espagne se trouvent ... à l'Alcazar et sur la Place d'Espagne de Séville.
Mais on en trouve régulièrement de fort jolis dans la rue (où ils servent de supports à des représentations religieuses
ou, de manière plus terre à terre, en guise de signalisation) sur le mobilier urbain comme les bancs ou dans l'entrée de maisons.
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