mercredi 17 octobre 2012

... Vers où?...

En ce début d'automne, le 1er octobre pour être exacte, il avait commencer à travailler, en fonction des études entreprises il y a 6 ans maintenant. Durant l'été où il était revenu tous les week-ends afin d'échapper à son minuscule studio parisien, j'avais bien relevé quelques clignotants qui m'avaient un peu alertée mais que j'avais mis sur le compte de la fatigue liée à la recherche d'un emploi durant un dernier stage plein d'enjeux. Mais fin septembre, tout semblait en bonne voie l'oisillon prenait son envol avec une mission de 6 mois en CDD (prélude à un CDI) et  un logement plus grand où s'installer avec sa compagne.
Et là, le choc. Un coup de fil avec une intonation dans la voix qui ne trompe pas. Quelque chose ne va pas. Effectivement: "Depuis 6 ans je n'ai fait que des choix "raisonnables" mais le type de métier vers lequel je me suis orienté ne me plait pas. Je vais mettre fin à la mission de 6 mois pour laquelle j'ai été recruté et me ré-orienter". Enfin ça c'est la version courte car dans la réalité les choses ont été un peu plus difficiles à obtenir. 
Surtout ne pas se fâcher ("Au bout de 6 ans!...") Juste noter que parfois, de parents à enfants, l'histoire se répète: mêmes maux (et notamment ces problèmes de sommeil qui ne sont que la face visible d'un mal-être qui pourrait bien se transformer en dépression) et quasiment même mots.
Désormais les intonations dans la voix sont redevenues quasi  normales: la lettre de démission a été envoyée, le nouveau bail annulé. Certes il va être hébergé de façon précaire puisque la maison familiale a été vendue et qu'il n'a jamais eu de pièce à lui chez moi. Chaque chose en son temps. L'essentiel est ailleurs: qu'il fasse une pause le temps de chercher ce qu'il veut réellement faire dans sa vie professionnelle et s'en donne les moyens. 

1 commentaire:

Myosotis a dit…

Pas facile pour les parents de juste faire confiance. Et pourtant, leur vie, leurs choix ne nous appartiennent plus, si tant est qu'ils nous aient jamais appartenu.