vendredi 28 juin 2013

Alain Mimoun est mort


De Alain Mimoun on a surtout gardé une image, celle de la médaille d'or obtenue aux J.O. de Melbourne, en 1956. Ce n'est pas celle-là qui m'intéresse mais d'autres qui font que son histoire devient exemplaire.
Il y a d'abord le fait que sa vie aurait pu être tout autre si, lorsqu'il avait été blessé à Mont Cassin en janvier 1944, il avait été effectivement amputé comme le préconisaient les médecins américains. Une blessure suffisamment grave pour qu'une telle hypothèse soit envisagée, mais qui ne l'empêchera pas d'être renvoyé sur le front 6 mois plus tard (débarquement en Provence) et de reprendre la course une fois revenu dans la vie civile. 
Avec succès puisque dès 1947 il commence à accumuler les victoires dans ce qui a trait à la course de fond. Sauf que... sauf que pendant des années, il va rester en arrière en étant l'éternel second d'un Tchèque: Emile Zatopek.  Mais l'année 1956 semble être inscrite pour lui sous le signe de la chance... et du chiffre 13. Les Dieux lui sont alors favorable (n'a t il pas prénommé sa fille Olympe née quelques jours auparavant?) Et à 35 ans il gagne le marathon! 
Après les J.O. de Melbourne il continuera de courir (sans toutefois atteindre de nouveau le niveau de 1956) et n'arrêtera la compétition au plan national qu'en 1966, alors qu'il a 45 ans. Mais il n'arrêtera jamais la course puisque à 92 ans il lui arrivait encore de courir une dizaine de kilomètres par jour. Une grande longévité qui lui vaudra d'être pendant longtemps mentionné sur les terrains de sport où les jeunes sportifs seront encouragés par un "Allez Mimoun!..."
Dernières anecdotes à son sujet: élevé dans la religion musulmane il s'est converti à la religion catholique et Français né en Algérie, il a souvent défendu fermement les valeurs de la République française au point de contester lorsqu'il fut question de supprimer le coq gaulois sur les tenue des sportifs lors des rencontres internationales.

2 commentaires:

caphadock a dit…

Avec son ami "Zatoto" c'était mon idole. Il aurait dû avoir le prix "Nobel de la paix" mais à la réflexion ce prix est tellement galvaudé qu'il est au dessus de ça

@nn@ L. a dit…

J'avais lu aussi Caphadock cette anecdote relative à ces deux coureurs qui s'appréciaient au delà des clivages politiques de leurs pays d'origine respectifs. Mais je ne voulais pas trop focaliser sur ce qui restera malgré tout le fait marquant de sa carrière, sa victoire aux J.O. de Melbourne