Un titre pour le moins surprenant (que je ne comprends toujours pas*) mais qui correspond un regard autre que celui porté habituellement sur les phénomènes migratoires.
La photographe a en effet effectué un rapprochement entre le phénomène migratoire ancien des oiseaux et celui récent des des migrants. Elle s'est donc rendue sur les lieux emblématiques de passage des migrants mais en demandant à un certain nombre d'entre eux de porter un "masque" d'oiseau afin de faciliter le rapprochement avec la notion d'oiseau migrateurs.Tel est l'objet de la présente exposition: présenter les photos ayant résulté de ces rencontres
La photographe a en effet effectué un rapprochement entre le phénomène migratoire ancien des oiseaux et celui récent des des migrants. Elle s'est donc rendue sur les lieux emblématiques de passage des migrants mais en demandant à un certain nombre d'entre eux de porter un "masque" d'oiseau afin de faciliter le rapprochement avec la notion d'oiseau migrateurs.Tel est l'objet de la présente exposition: présenter les photos ayant résulté de ces rencontres
Ainsi qu'elle le dit elle même " Mon approche, à la fois pudique et
originale, les changeait des traditionnels journalistes qui viennent
quotidiennement les interviewer, sans pour autant prendre le temps de
s'intéresser à eux"
En fait, j'ai trouvé beaucoup plus parlant l'exposition au 1er étage et qui était consacrée
aux 30 ans de présence de Médecins du Monde en Pays de la Loire. C'était une
bonne manière de mettre à bas certains préjugés avec notamment quelques
chiffres dont ceux-ci : les personnes
d'origine immigrée représentent 11% de la population (beaucoup, beaucoup
moins qu'au Koweit ou au Quatar), les personnes étrangères ne
représentent que 6% de la population (chiffre stable depuis 1990) et
celles en situation irrégulière sont estimées à 0.6% de la population.
* Même après avoir relu ce qui a été écrit au moment de l'exposition: http://www.terristoires.info/culture/posture-imposture-dannick-sterkendries-un-voyage-au-c%C5%93ur-des-jungles-deurope-2083.html
1 commentaire:
En octobre 2013, alors que j’observais le passage migratoire de milliers d’oiseaux, avait lieu un des premiers gros naufrages (médiatisés) au large de Lampédusa. C’est à partir de ces deux événements croisés, que j’ai eu l’idée d’aborder ce sujet dramatique, par la métaphore de l’oiseau.
Après quelques recherches de néophyte, j’ai constaté que migrants et oiseaux migrateurs se regroupent aux
mêmes endroits, chacun voulant rejoindre l’autre rive par le chemin le plus court.
Quelques mois après leur arrivée, les volatiles feront le chemin inverse. Pour les migrants qui fuient la guerre, la dictature, la pauvreté, retourner (être renvoyé) serait un échec.
Ce sujet et sa métaphore me touchaient particulièrement. J’ai réalisé une cagoule tête d’oiseau, très minimaliste et je suis partie à la rencontre des réfugiés dans différentes villes portuaires, Tanger, Nador, Rabat, Lampedusa, Ceuta, Melilla, Agrigento, Calais… Là devant certains endroits significatifs, campements, ports, guérites militaires…, je demandais à une personne volontaire (pas spécialement un réfugié) de se coiffer de la cagoule et de prendre la pose. A ma grande surprise, ce sont les réfugiés qui m'ont demander de prendre la pose (posture). L’image de l’oiseau leur plaisait, l’idée de voler au-dessus des frontières les faisait rire !
L'anonymat procuré par le masque, les rassurait, car, ils protégeaient leurs familles restées au pays de représailles.
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