De ce photographe japonais, né en 1940, on a tendance à ne garder en mémoire que les photos les plus "sulfureuses", celles de femmes aux 3/4 nues,attachées selon l'art du shibari, le sexe bien visible. Grâce soit donc rendu au Musée Guimet d'avoir organisé, pour la 1ère fois en France, une rétrospective du travail de ce photographe très prolifique qui a publié au moins 450 ouvrages.
En fait, ces fameuses photos de shibari (qui suscitent d'autant plus de commentaires que leur auteur ne se cache pas d'avoir couché avec chacune des modèles, même d'un jour, avant de les attacher puis les photographier) on les trouve aux 2/3 de l'exposition. Mais avant, il y aura eu l'introduction de l'exposition avec ... des fleurs, dont certaines sont fort sensuelles et avec un peu (ou beaucoup, ça dépend des personnes) d'imagination, on y devine une représentation du sexe féminin .
Et avant ces photos de shiabri, il y a une salle très touchante, autour de Yoko, celle qui pendant près de 20 ans a été son épouse, avant d'être emportée par un cancer. D'un côté il y a les photos du "voyage sentimentale" qui suit le mariage, la nuit de noces et voyage de noces des deux jeunes époux et leurs premières set de l'autre le "voyage d'hiver" réalisé le temps de la maladie de sa femme et jusqu'après son incinération.
Après ces photos, on trouve les ciels, car pas un jour ne se passe sans que Araki immortalise celui du jour, une manière de dialoguer avec son épouse qui pour lui y est et qu'il rejoindra.
L'exposition s'achève sur "Tokyo Tombeau" qu’il a conçue lui-même. C'est toute une série de photos déjà faites mais accolées les unes au autre en un long ruban (un maki) à dérouler. Une sorte de testament visuel mais qu'il présente aussi comme les images qu'il continuera de faire dans l'eau-delà.
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