dimanche 21 septembre 2014

Claude Ponti était de retour au Jardin des Plantes

Si certains croient que les "Jardins des Plantes" sont des lieux très sages où, en dehors des plantes bien sagement rangées chacune dans leur zone, on ne trouve que des citadins un peu tristounets qui viennent là se mettre au vert, ils auraient sérieusement intérêt à revoir leurs classiques. Ainsi pour la 2ème année consécutive, Claude Ponti, un auteur de livre de jeunesse, a travaillé avec la direction des Espaces verts de la Ville de Nantes. Et ça donne les images qui suivent et qui ne sont qu'un petit extrait de leur travail en commun lequel sera visible jusqu'au 20 octobre.
Tout d'abord, il y a  le retour du "Poussin". L'an dernier il dormait en plein milieu d'une pelouse. Et bien cette année il s'est adossé au banc géant où un gros réveil a remplacé le panier avec des provisions et le tricot en cours oubliés l'an dernier par une géante. A part ça, il n'a pas changé: il doit toujours autant et il est toujours aussi dodu.

Pour les autres découvertes de cette année, voici de petits extraits de ce qui en est dit. On reste dans "l'art topiaire"* ou ce qui s'en rapproche  avec la "Dormanron" et le "Serpicouliflore".
Le premier ressemble à première vue à une espèce de gros toutou. Grave erreur! Il s'agit en réalité de créations végétales de tortues marines. "La tortue porte sur l'île des spores d'une algue rare dont les cellules souche sont accessibles mentalement, modifiables et orientables (...) La tortue rêve de dormir sans carapace, à l'abri de toute agression (...) C'est l'intensité du rêve qui donne sa perfection à la Dormanron..." 
Quant au "Serpicouliflore", j'ai loupé le panneau explicatif, alors il faudra, en plus de la photo, imaginer quelle peut bien être l'origine de ce très long "serpent" souriant aux jolis yeux bleus qui laisse sortir ses anneaux colorés sur plusieurs pelouses ainsi qu'au travers du grand bassin.
Pas de point commun entre les deux autres créations, l'une, la "Solombre", est une plante militante. "Elle s'est engagée en 1953 aux Etats-Unis d'abord puis dans le monde entier pour le droit à l'ombre des pelouses domestiques (...) exposées (livrés à la vue) et privées d'ombre (en plein soleil)"
L'origine du nom de la "Morphose"  liée au mythe grec mettant en scène Zues, Héra et Io serait un peu longue à expliquer. Par contre je veux bien indiquer qu'elles résultent de la modification génétique d'un tubercule par un millepatte peureux qui aime se cacher sous les pots de terre cuite.
Je reconnais volontiers que tout cela est très délirant. Mais que certains jardins publics seraient tristes s'il ne s'y glissait pas de temps en temps un peu de folie poétique.
* Pour en savoir plus: http://fr.wikipedia.org/wiki/Art_topiaire    

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