dimanche 18 juillet 2010

Bernard, le marin à l'encre

Samedi matin, le billet sur "...un chat..." était déjà publié quand la nouvelle est tombée, trop tard donc pour lui rendre hommage ce jour là .

De lui je n'ai pendant un certain temps eu en tête que l'image du beau gosse, celui de flic infiltré du film "les spécialistes" où il était l'un des deux héros avec Gérard Lanvin qu'il retrouvera 9 ans plus tard dans ce beau film de Nicole Garcia: "Le fils préféré". C'était bien avant le troublant "une affaire de goût" où il jouait le rôle d'un industriel manipulateur
Mais finalement, plus que l'acteur, c'est l'écrivain que j'ai envie de retenir, celui qui mit lui même en images "les caprices du fleuve" mais que je n'ai lu jusqu'à présent que via "les hommes à terre" puisque lorsque "les dames de nage" est sorti à l'automne dernier, je lui ai préféré un autre ouvrage auquel il faudra désormais ajouter l'un de ses premiers livres: "le marin à l'ancre". Un livre repéré lors de sa sortie et au sujet duquel une page du net mentionne ce qui suit.

"Roland, cloué dans son fauteuil roulant, n'a jamais pu partir physiquement avec Bernard. Ce qui ne l'a pas empêché d'être libre, et de voyager dans sa tête. C'est pourquoi Bernard a fait partager ses périples à Roland, par le biais des lettres qu'il lui a envoyées de partout pendant dix ans. Tendres et sans détour, émerveillées devant la beauté du monde ou indignées devant sa misère, elles respirent d'un amour sans limites pour l'homme et ses différentes cultures. Bernard y raconte ses souvenirs d'enfance ou de marin, les impressions d'un tournage, les parfums d'un amour ou d'un plat dégusté…
Bernard et Roland devaient partir pour de vrai, ensemble, aux Marquises. Ils n'en ont pas eu le temps. Roland est parti pour toujours en 1997."

Une belle histoire de partage, d'amitié. Le 17 juillet 2010, Bernard Giraudeau a aussi largué les amarres pour rejoindre Roland.

2 commentaires:

caphadock a dit…

Étant très peu porté sur le cinéma je ne connait pas bien Bernard Giraudeau je ne savais pas qu'il écrivait et surtout qu'il était marin fils de caphornier. Je vais donc me plonger, c'est le cas de le dire dans la lecture car pour moi la marine est un des derniers refuges ou l'homme est respectueux des éléments naturels.

@nn@ L. a dit…

Mmmm caphadock, j'ai peur que les livres de Benard Giraudeau ne vous déçoivent si vous chercher des aventures de marins, sur les mers. Là c'est plutôt autour du marin à l'ancre qu'il écrit. Des histoires d'amour. Très sensuelles, pas évidentes non plus (façon pudique de ne pas écrire, des histoires avec une "morale" parfois un peu particulière)