jeudi 18 septembre 2014

à Nantes, l'exposition "Samouraï, 1000 ans d'histoire au Japon"

Elle mérite qu'on y consacre un peu de temps, voire que l'on y aille 2 fois (quand on aime, on ne compte pas, d'autant que les tarifs sont en en deçà de ceux pratiqués sur Paris). Elle est en effet très bien documentée tant d'un point de vue "histoire du Japon" qu'au niveau des objets présentés. Normal, elle fait suite à trois années de préparation, à l'issue desquelles 450 objets récoltés auprès de musées (Guimet, Rekihaku, Osaka, Nancy) et collectionneurs privés peuvent être montrés au public.
Elle s'articule autour de 3 axes. 
Le 1er s'attache à la naissance des samouraïs en tant que guerriers. Certains commentateurs se réfèrent à une période allant jusqu'à la fin du moyen âge. Une terminologie que je ne prise guère car le moyen-âge japonais ne correspond pas au nôtre. En fait l'histoire japonaise se divise en 
- période ancienne (IIème au XIIème siècle) qui est le temps de seigneurs de guerre
- période féodale (XII au XVIème siècle) qui voit les grandes familles se partager le pouvoir avec les seigneurs de guerre
- période moderne qui va jusqu'à la fin du XIX et comprend notamment 200 ans durant lesquels le Japon s'est coupé du reste du monde (avant de permettre de nouveau des échanges). 
C'est cette partie qui contient les pièces les plus remarquables de l'exposition
La second partie décrit comment, dans une période redevenue plus calme, les samouraïs vont théoriser l'art de combattre (d'où la référence à différentes écoles) et surtout commencer à s'ouvrir aux arts. Les armures deviennent alors des pièces artistiques et perdent leur statut de matériel de combat.
Place ensuite à la 3ème partie de l'exposition qui voit la disparition des guerriers traditionnels tandis que le Samouraï devient un objet de culte qui donne lieu à moult livres (dont les mangas comme Kenshin) ou de films, avec en tête "Kagemusha". 
Et au final, on croise cet étrange samouraï qui vient du futur. Doit-on le présenter?
Entretemps vous n'aurez pu qu'admirer les beauté de certaines armures et peut-être découvrir à quel point la tête était protégée d'une manière surprenante avec 
- un casque impressionnant dont la décoration peut être très volumineuse (le casque à pointe des prussiens en devient quelque chose de très minimaliste
- un masque bas du visage qui est souvent assez grimaçant afin d'impressionner l'ennemi.

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