C'est l'histoire d'un jeune chinois, Lee Yue Kiang qui travaille dans une exploitation de bois congolaise et tombe amoureux, alors même que son patron interdit les relations avec la population locale -sauf celle qu'il exploite au sein de son entreprise- de Antoinette, une jeune femme africaine, déjà maman de 2 jeunes enfants. Il devient son amant et découvre qu'elle a été autrefois excisée, comme beaucoup de petite filles avant elle auparavant.
Les
chiffres cités, notamment par l'un des personnages font froid dans le
dos "3 millions de fillettes subissent chaque année ces mutilations,
quelque chose comme 8 000 fillettes mutilées chaque jour"... et dans le
cahier pédagogique, les auteurs rappellent
que si l'excision est majoritairement pratiquée en Afrique, elle n'est
pas un phénomène religieux mais bel et bien une coutume. Et qu'elle
était même pratiquée en France jusqu'à la fin du 19ème siècle pour
lutter contre l'onanisme et l'hystérie.
Pour l'heure il découvre à quel point ce thème est tabou: ce sont des femmes qui font subir ce genre de choses à d'autres femmes au nom de la coutume, la même qui voulait, comme le fait remarquer un de ses compagnons de travail chinois, que les femmes chinoises aient les pieds bandés. Mais aussi que Antoinette a dessiné, pour tenter d'oublier, ce qui s'est passé ce jour là et qu'elle refuse que sa petite fille, Marie-Léontine subisse un sort similaire.
Je ne raconterai pas la fin de l'histoire à la fois triste et heureuse: juste que le héros, en réponse à l'un des compagnons de travail qui disait "Quand on mélange du noir & du jaune on obtient toujours du noir" considère lui que "Quand on mélange du noir & du jaune, ce qu'on obtient c'est de l'amour"
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