lundi 30 mai 2011

Nantais venus d'ailleurs

C'était le jour de la fête des mères (qui correspondait aussi au jour où la petite géante a quitté Nantes avec El Xolo et El Campesino). A la foule j'ai préféré la tranquillité de la grande salle qui jusqu'au 6 novembre 2011, au sein du bâtiment principal du Musée d'histoire de Nantes situé au sein des château des Ducs de Bretagne, est consacrée à un siècle d'immigration à Nantes, de la Première Guerre mondiale à nos jours.

Il y a ce que dit le dit le site internet du Musée:
"[exposition qui] s'appuie sur une démarche inédite et originale de collecte engagée depuis 2008 auprès des Nantais d'origine étrangère, de leurs descendants et familles, et avec le soutien des associations partenaires. Des centaines d'objets chargés de sens et de vie ont ainsi été sélectionnés, et le musée a réalisé une série de témoignages filmés pour conserver la mémoire de ces destins singuliers.
L’exposition présente ainsi neuf parcours de vie emblématiques des grandes vagues migratoires que Nantes a connues depuis un siècle. Elle retrace aussi la réalité vécue par ces hommes et ces femmes partis de leur pays pour s’installer à Nantes, à travers les thématiques du voyage, du travail, du logement, de l’intégration, du lien à la culture d’origine..."

Et puis ce que j'en ai retenu.
- L'évolution des flux migratoires avec une rupture lors du 1er choc pétrolier. Avant, c'était une immigration due à la recherche d'une main d'oeuvre pour faire tourner les usines (avec les Belges, les Polonais, les Italiens d'avant la seconde guerre mondiale) puis faciliter la reconstruction de la France (avec les ouvriers du Maghreb ou du Portugal). Après, c'est plus une immigration liée au regroupement familial, et à l'accueil de réfugiés qu'ils soient d'Afrique noire ou d'extrême Orient.
- Une petite vidéo qui raconte les aventures d'une girafe poussée hors de son pays par un lion voleur d'eau et de richesses,. Elle s'installe au pays des chiens où elle fait sa place vaille que vaille avant d'être rejetée au delà des frontières
- Et surtout de multiples documents: valises, papiers, photos, objets du quotidien qui racontent au jour le jour, du départ du pays à l'installation souvent définitive en France au moment de la retraite, en rappelant ce qu'on oublie trop souvent, à savoir qu'au début du siècle dernier, à Nantes, l'étranger était souvent... un Breton. Ce qui explique en partie d'une partie des habitants de Nantes et de la Loire-Atlantique souhaite le rattachement de ce département... à la Bretagne.

En guise de conclusion, comment ne pas parler du petit "couple" qui figure dans un coin de la grande photo sur laquelle est expliquée la démarche de ceux qui ont conçu cette exposition: la petite fille est blonde et le petit garçon qui est à côté d'elle est de toute évidence d'origine africaine. Mais tous les deux portent un costume traditionnel breton.

dimanche 29 mai 2011

Royal de luxe (2)

Dimanche 29 mai: les géants qui sont arrivés de jour en jour à Nantes quittent celle-ci.
Je n'y était pas car, échaudée par la foule du vendredi après-midi (un jour de travail donc) qui avait accompagné la balade de la Petite géante et de son chien el Xolo, je suis restée à distance, me contentant des images trouvées ensuite sur le net, notamment sur le blog d'un internaute nantais qui immortalise très souvent, de surcroît avec des photographies de qualité, les événements nantais:
http://corfmatjy.over-blog.com/articles-blog.html

Tout d'abord, histoire de donner un aperçu de la taille des "géants" voici quelques photos de
- la "petite" géante (compter quand même 6 mètres de haut) bien assise sur un ancien bus de ramassage scolaire
- du chien mexicain el Xolo qui était arrivé une nuit dans un immense glaçon qui avait mis plusieurs jours à fondre sur le parvis devant la cathédrale de Nantes
- et du successeur du géant initial, celui qui avait pris il y a quelques années les habits du scaphandrier avant d'endosser le poncho de El Campesino. Comme eux il fait environ 9 mètres. C'est simple, sa seule tête est aussi haute qu'un certain nombre de membres de la troupe de "Royal de Luxe"!

Ce gigantisme a d'ailleurs été l'un des clous des différentes promenades puisque cette année, plutôt que de démonter les fils électriques qui permettent aux trams de circuler, le choix a été fait de faire appel à des entreprises de levage à l'occasion de ce qui était appelé des "missions impossibles". Il n'en demeure pas moins que pendant 3 jours, pendant plusieurs heures, le centre ville a été inaccessible... sauf pour les piétons.

Deux photos pour finir, afin de se rendre mieux compte du gigantisme des "marionnettes" par rapport à ceux qui l'aide à bouger et de la poésie qui les anime ainsi que leurs concepteur avec cette image de l'une des siestes de la petite géante et de son chien.

samedi 28 mai 2011

Souvenirs d'enfance (1)

Vivre dans une maison dont les propriétaires possèdent en outre un jardin offre certains plaisirs très épicuriens comme cueillir soit même ses fraises ou se gaver de cerises mures à point ... mais expose aussi, lorsque le potager a pour principale fonction de nourrir toute une famille, à la réquisition des membres de celle-ci afin d'accomplir certaines tâches incontournables... pour ne pas écrire corvées. Tel était le cours de mes pensées il y a quelques jours en découvrant dans un recoin du réfrigérateur quelques pommes de terre qui avaient commencé à germer.

En effet, combien de fois mes soeurs et moi avons nous du renoncer à jouer, notamment durant les journées d'hiver et du début de printemps pluvieuses, pour rester dans la cave ou l'atelier de mon père afin de dégermer les patates, pardon, les pommes de terre qui ne seraient pas replantées en vue de la prochaine récolte... Bon ceci dit, les pommes de terre nouvelles rissolées au beurre avec du gros sel qui croque sous la dent, une gousse d'ail ou une branche de romarin sont un régal.

Et l'été venu, deux autres "corvées" remplaçaient le dégermage: l'épluchage des haricots verts et l'écossage des petits pois.
Si le premier ne m'a jamais semblé très pénible, même lorsque, au sortir du petit déjeuner, je trouvais l'équivalent de un voire deux seaux de haricots à éplucher en guise d'occupation durant mes vacances d'été, j'ai toujours détesté écosser les petits pois. Pourtant j'aimais beaucoup croquer quelques petits pois crus. Le régal suprême était cependant lorsque ma mère les avait fait cuire en y ajoutant un oignon nouveau, un petit coeur de laitue et ajouté au moment de les servir un petit morceau de beurre... Un régal, une saveur incomparable que je n'ai jamais retrouvée.
Oui mais voilà, avant il fallait les éplucher! Et régulièrement lorsqu'on éventrait avec l'ongle du pouce la cosse bien lisse on trouvait... un occupant bien dodu qu'une rapide inspection de la cosse n'avait pas permis de déceler auparavant. Et ça je n'ai jamais pu m'y habituer!

vendredi 27 mai 2011

Royal de Luxe (1)

Avant de présenter la "saison" 2011, un peu d'histoire. Et avant tout, une photographie, celle de l'homme qui est à l'origine de la compagnie de théâtre de rue "Royal de Luxe": Jean-Luc Courcoult. Avec, en passant un remerciement, à la mairie de Toulouse qui, en 1989, lui a refusé un soutien financier (à l'époque, l'équipe squattait un château...) ce qui a incité la troupe à migrer ailleurs et s'installer à... Nantes.

Que retenir des spectacles de cette compagnie? Qu'ils n'ont pas toujours été sous le signe du gigantisme avec des créations telles que les spectacles de rues comme "la véritable histoire de France" (en 1989) ou la reconstitution d'une rue de Nantes dans le ventre d'un cargo désaffecté (en 1992). Il n'en demeure pas moins que "Royal de luxe" est désormais rattaché à ces grandes "marionnettes" mues grâce à des moteurs mais aussi par la force de dizaines de "Lilliputiens"

Le tout 1er "géant" à apparaître a été "le géant tombé du ciel" que les Nantais ont découvert un beau jour de 1993.
D'un séjour en Afrique il a ramené un enfant noir et une girafe et d'un autre en Inde, un éléphant. Ce dernier a choisi de rester à Nantes, pour le plus grand plaisir des Nantais et non Nantais qui s'empressent de se balader sur son dos. Mais entretemps le géant est revenu tenir compagnie à sa fille, la petite géante, en émergeant des eaux sous l'habit d'un scaphandrier.

La tendresse entre ces deux là est évidente, tout comme l'attachement que portent les Nantais à ces "créatures" qu'ils s'empressent d'aller voir par milliers, cette année encore. Mais ceci est une autre histoire...

jeudi 26 mai 2011

René Aubry - La Grande Cascade

Jusqu'à récemment, de lui je ne savais rien, sauf qu'il y a quelques années de cela, ma professeur de gymnastique nous faisait souvent écouter certains morceaux lors des séances de relaxation à l'issue de ses cours.

Et puis j'ai découvert ceci: "... compositeur français né en 1956... privilégiant les cordes (violons, guitare, mandoline...) et les voix, plus secondairement le piano, les claviers divers (dont synthétiseurs) et les percussions. Ses compositions mélodiques, souvent entraînantes, ont une écriture reconnaissable. Une grande partie de ses musiques, dites alors fonctionnelles, ont été créées pour des spectacles..."

Parmi ces collaborations, celles avec Carolyn Carlson qu'il rencontre alors qu'il a 22 ans et pour laquelle il écrit "Steppes", "Signes".

Le présent morceau (qui me donne très souvent envie de danser alors même qu'il n'a fait l'objet adaptation chorégraphique) contient de très jolies images. Il est tiré de "plaisirs d'amour" qui est sorti en 1998

mercredi 25 mai 2011

Carnets d'Orient - T5- le cimetière des princesses (2ème partie)

"apparence", ce mot pourrait être le fil rouge de cet album.

La situation est calme en Algérie en 1954 et il est possible d'envisager encore des années de colonisation... En apparence seulement car pour qui est un peu attentif, des propos de certain(e)s des protagonistes il ressort un certain malaise, par exemple dans les échanges entre Marnier et le propriétaire dont il devait faire le portait.

Un oncle de Marianne vit dans un grand hôtel depuis la séparation d'avec sa femme suite à la faillite de son entreprise agricole... En apparence seulement car il survit en réalité dans un galetas grâce aux aides de ses anciens ouvriers arabes à qui bien souvent il n'adressait la parole que lorsqu'il les enguel***
Un modèle qui, comme tous les modèles, ne peut que coucher avec le peintre qui la dessine... En apparence seulement car il n'y a là que le fantasme de ces hommes (peintre inclus) qui la rencontrent sans jamais passer à l'acte.
Un modèle qui au départ méprise le peintre Marnier dont elle pense: "Qu'il est assomant... Et qu'il est moche avec son bouc poivre et sel... Il doit se croire encore séduisant. C'est le genre à vouloir coucher avec ses modèles. Peut-être que quand il était jeune, ça marchait... Dormir avec lui, coucher dans le même lit... QUELLE HORREUR! ça non... Si encore il avait du talent, comme Matisse..." Avant de reconnaître que c'est quelqu'un de bien.

Finalement même si j'aime beaucoup la femme libre qu'est Marianne, j'éprouve une certaine tendresse pour le peintre Marnier qui est à la fois lucide au plan politique lorsqu'il parle de la colonisation notamment en Algérie: "Le Coran dit que toute force vient de Dieu. Nous venons de perdre Dien Bien Phu. C'est donc que nous n'avons plus l'appui de Dieu. Chez les arabes ça risque de provoquer un doute envers nous et un changement dans l'opinion, peut-être le début de la lutte contre nous"
Et au moins tout autant lorsqu'il parle de lui: "Je n'ai plus beaucoup de satisfaction dans la vie. Ce que j'aime par dessus tout c'est la compagnie des femmes, les contempler, dessiner leurs corps. Je n'ai jamais eu de chance avec elles. Celles qui se déshabillaient dans mon atelier n'ont jamais voulu de moi. Quant aux autres... Heureusement il y a la peinture... L'art est une compensation dont j'ai du me contenter... même si je suis un peintre médiocre... Je le sais, ce n'est pas très grave..."

mardi 24 mai 2011

Carnets d'Orient - T5 - Le cimetière des Princesses (1ère partie)

Avec ce 5ème volume, dont l'action se déroule de mai à début septembre 1954, se termine ce qui pourrait être considéré comme le 1er cycle de ces "Carnets d'Orient". En effet, à l'origine, Jacques Ferrandez, qui a quitté l'Algérie alors qu'il était enfant, ne souhaitait pas aborder la période de la guerre d'Algérie.

Cette fois-ci il sera assez peu question de l'histoire algérienne car l'action est de nouveau centrée sur les carnets de Joseph Constant que retrouve Marianne, la petite fille de Victor et Amélie qui, enfant, avait posé comme modèle de Djamila dans ce fameux tableau qui représentait un harem au début de 19ème siècle. Ou plus exactement l'histoire porte sur un voyage sur les traces de Joseph Constant à partir de ces carnets qu'offre à Marianne, étudiante aux Beaux-Arts, Sauveur, qui est étudiant en médecine.

Si l'Histoire est présente, ce n'est pas vraiment celle de l'Algérie mais celle qui se déroule à la même époque en Indochine où est présent Octave, l'autre petit fils de Victor et Amélie. Présentement il est aussi abordé le thème de l'amour naissant, celui qui grandit de manière difficile entre les trois principaux protagonistes. Il y a une jeune femme libre et son amoureux transi, un faux rival (le peintre Marnier) qui est plus un tiers révélateur ou trait d'union, tout comme l'était Mario dans "Djamila". C'est d'ailleurs grâce à lui que... Mais je n'en dirai pas plus.

Pas facile à résumer cette BD car ... il ne faut pas se fier aux apparences, ce que font à tort les amis de Marianne. Et cela ne concerne pas que sa vie privée.

lundi 23 mai 2011

Saint Nicolas de Nantes, le soir

Pour plagier un peu une publicité dont seuls les plus de 40 ans peuvent se rappeler ("on a toujours besoin de petits pois chez soi"), toute femme devrait pouvoir penser ainsi: "on a toujours besoin d'un APN dans son sac".

Tel était mon cas ce soir là alors que j'étais allée dîner tôt en ville dans une crêperie ("des ronds dans l'eau") sympa avec une terrasse installée sur une péniche amarrée sur les bords de l'Erdre. Les propriétaires de cette péniche ont aménagé une partie du dessus en terrasse. Et assister le soir au ballet des hérons en chasse au dessus de l'eau, est un spectacle qui vaut le déplacement!

Donc dîner précoce et retour assez précoce lui aussi par les petites rues du centre, ce qui a permis de bénéficier d'une superbe lumière sur les murs de pierre de l'église de St Nicolas dont les façades ont été récemment rénovées.
Je dois cependant avouer que, sur la dernière photo, j'ai un petit peu triché dans le traitement "post" en accentuant les contrastes. En effet, au départ le mur était trop "blanc" (limite "cramé" auraient dit les pro?) ce qui a eu pour effet de rendre le ciel encore plus bleu qu'il ne l'était au naturel

dimanche 22 mai 2011

L'homme qui souriait de Henning MANKELL

C'est le second livre que je lis de cet auteur (après "le retour du professeur de danse") et le premier de la série qui mette en scène Kurt Wallander, un policier un peu "particulier" qui a, à quelques jours près, le même âge que l'auteur du roman policier, lequel lui a fait vivre un certain nombre d'aventures qui se déroulent de manière "chronologique". Ainsi l'action de ce livre qui est paru en Suède en 1994, se situe t elle fin 1993.

Qu'ajouter de plus qui n'ait été écrit sur le net au sujet de ce livre paru en France en 2005?

Que certains détails ont fait mouche auprès de moi.
Ainsi il est étonnant de lire en 2011, à un moment donc où beaucoup de choses évoluent dans l'Administration française des commentaires un peu amers sur l'évolution de la police suédoise à qui on demande d'être plus efficace, d'adopter des méthodes issues du secteur privé...
J'ai apprécié que "l'homme qui souriait" (un notable puissant, quasi intouchable car oeuvrant aussi dans le domaine artistique ou humanitaire...) puisse être démasqué par ce flic qui revient de loin car il sort d'une dépression de plus d'un an.
Et puis il ne m'a pas déplut de comprendre assez vite à quoi pouvait servir cette drôle de boîte en plastique trouvée dans le coffre du vieil avocat dont le meurtre a été camouflé en suicide, quelques semaines avant que son fils et associé ne soit purement et simplement assassiné dans son bureau parce qu'il a osé faire part de ses doutes à Wallander.

Pour conclure: mention particulière au choix de la photo qui illustre la couverture. Mais je n'écrirai rien de plus car c'est bien suffisant que j'ai cette détestable habitude de raconter la fin des films!

samedi 21 mai 2011

Sur les bords de l'Erdre

Par rapport à un certain nombre de villes plus ou moins à l'intérieur des terres, Nantes possède un atout de poids, son emplacement au sein d'un département riche en fleuves, rivières et points d'eau. Ainsi c'est à Nantes que viennent se jeter dans la Loire, plusieurs rivières: La Sèvres au sud et au nord et à l'ouest: la Chézine, le Cens et surtout l'Erdre.

On trouve notamment sur les bords de cette dernière une vaste colonie de hérons dont certains n'ont pas hésité à s'installer à quelques envolées de la Préfecture, en plein centre de Nantes. J'en ai ainsi compté 4 dont un vit à demeure, dans le bassin St Félix, sur une gabarre qu'il ne quitte que pour aller pêcher (je l'ai vu notamment avaler d'un seul coup un gros poisson chat!

Ces hérons sont raisonnablement craintifs, puisque j'ai pu obtenir les photos ci jointes (qui comprennent aussi un cormoran) avec un simple Canon PowershotSX 120. Les photographes plus expérimentés et mieux équipés peuvent eux réussir de plus jolis clichés, notamment d'oiseaux en vol (voir par exemple:

http://www.pbase.com/mwhabib/image/134760792

vendredi 20 mai 2011

Odette Toulemonde de Eric-Emmanuel SCHMITT

La postface du livre mérite d'être mentionnée. Alors que dans la plupart des cas le livre publié et adapté ensuite au cinéma, là l'auteur révèle que la nouvelle qui donne le titre à l'ouvrage a d'abord été un scénario de film et que c'est durant le tournage de ce dernier qu'il a décidé de transformer le scénario en nouvelle et d'y adjoindre 7 autres histoires.

Que retenir de celles-ci?
Que bien souvent ce que les gens paraissent, disent ou font est parfois fort éloigné de ce qu'ils pensent réellement, par exemple la Hélène de "C'est un beau jour de pluie"

Mais ce n'est pas cette histoire que j'ai trouvé la plus touchante. Trois ont plus particulièrement retenu mon attention.

Il y a d'abord celle de "l'intruse"(qui m'a renvoyée à mon ancien métier) où l'on comprend petit à petit que quelque chose ne colle pas dans la vie de cette femme qui pense, durant le fameux été de la canicule, qu'une vieille femme se faufile régulièrement dans son appartement parisien. E-E Schmitt a l'art de glisser petit à petit des indices qui font qu'on n'est pas surpris de la page de conclusion.
Mais il y a aussi "la Princesse aux pieds nus". On y voit un acteur dont la beauté lui a permis d'avoir son heure de gloire lors d'une série télévision avant de finir sa carrière avec une petite troupe de théâtre. A l'occasion d'une tournée il revient dans une ville où, 15 ans avant, il avait passé une soirée et une nuit de rêve avec "Donatella", une très jeune fille que les employés d'un hôtel restaurant de luxe appelaient "Princesse" et qui se promenait, les pieds nus. 15 ans plus tard, en quelques phrases rassemblées dans un paragraphe, le vieux concierge de l'hôtel lui révélera une réalité, beaucoup plus triste.
Enfin, il y a "Le plus beau livre du monde" écrit par 15 femmes qui, dans un goulag, patiemment ont collé ensemble les feuilles des cigarettes auxquelles elles ont droit mais ne fument pas afin de garder le papier pour écrire un message d'amour -3 petites pages- à leurs enfants. Oui mais que dire, que raconter, que marquer dans ce message d'amour? La réponse tient dans une phrase... que je citerai pas, tout comme je n'ai pas raconté la chute des deux autres histoires

jeudi 19 mai 2011

Sarah

Il y a eu le livre que je n'avais pas acheté lors de sa sortie parce que, par principe, je suis réticente à lire des romans de fiction qui concernent cette période là, a fortiori quand elles mettent en scène des enfants. Et cela depuis des années, bien avant même que je ne lise "Paroles d'étoiles" Et puis il y a eu le film, que je ne suis pas allée voir, même si j'ai beaucoup d'estime pour l'actrice principale: Kristin Scott Thomas. C'est lors de sa sortie que j'ai acheté le livre.

Je n'ajouterai rien à tout ce qui a été dit au sujet du sentiment de culpabilité de ceux qui ont survécu, du devoir de mémoire...le film "Shoah" aborde longuement ce thème à travers les témoignages de ceux ayant vécu cette période. Il en est de même du thème du secret de famille au sujet duquel Philippe Grimbert a écrit le poignant "Un secret" qui est partiellement une fiction puisqu'il plonge au coeur même de sa propre histoire.

Non, ce qui m'a le plus touchée dans cette histoire c'est l'histoire de cette femme, Julia, la journaliste trop curieuse aux yeux de sa belle famille, Julia qui va plonger dans les profondeurs d'un appartement parisien du temps de la grande rafle du Vel d'Hiv'.
En même temps qu'elle enquête sur celle-ci, elle découvre qu'elle attend un enfant, ce en quoi elle ne croyait plus. Mais elle s'aperçoit aussi qu'elle a supporté pendant trop d'années l'attitude de son mari -qui plus d'une fois en public a fait preuve à son égard d'un humour destructeur- de sa famille pour qui, sauf à de rares exceptions, elle reste l'étrangère, "l'américaine". Il n'y a plus de communication entre eux.
Tout comme Sarah, Julia doit faire un choix, vital lui aussi puisqu'il faut choisir entre garder l'enfant à venir et perdre l'homme avec lequel elle est encore mariée et qui vit très mal l'approche de la cinquantaine, ou ne pas garder l'enfant et sauver (mais pour combien de temps?) son couple. Elle choisira la vie à venir.

A bien y réfléchir, même si elle n'est qu'effleurée, une autre histoire vers la fin du livre m'a émue: celle du fils de Sarah qui apprend, lui aussi au milieu de sa vie, que sa mère qu'il croyait connaître avait pendant toutes ces années caché ses origines. Une vérité qu'il nie au départ avant que Zoë, la fille aînée de Julia, une adolescente beaucoup plus "grande" que son âge, le mette en face de la vérité. Tout comme elle le fera avec la branche paternelle de sa famille dont certains auraient bien aimé continuer à ignorer ce secret dont l'appartement gardait la trace via un minuscule placard détruit lors de sa rénovation.

En résumé: un bon livre mais qui reste avant tout un roman qui prend appui sur des faits historiques.

mardi 17 mai 2011

... Beatles - Let It Be...

Un pressentiment, à moins que ce ne fût une évidence pour elle qui avait tant écouté durant son adolescence ce groupe, m'avait conduit à déposer ce morceau sur Face Book le jour où j'avais appris qu'elle nous avait quitté à cause d'un de ces accidents domestiques dont on oublie bien souvent qu'ils peuvent être mortels.

C'est l'un des morceaux que ses enfants et son conjoint ont choisi de diffuser durant la messe à laquelle assisteront sa famille, ses amis, ses anciens élèves et leurs parents alors même que cela faisait près de 20 ans qu'elle avait quitté l'éducation nationale.
En pensant à elle vient à l'esprit une phrase d'un des derniers livres lus, "l'élégance du hérisson" de Muriel Barbery revenait régulièrement à l'esprit: "L'important ce n'est pas de mourir ni à quel âge on meurt, c'est ce qu'on est en train de faire au moment où on meurt"
A l'heure de son décès, si son corps était occupé par des taches matérielles, je ne doute pas un seul instant que son esprit était occupé par ceux et celles qu'elle aimait.

lundi 16 mai 2011

vendredi 13 mai 2011

... trois chatons pour trois soeurs...

Il était une fois trois soeurs.
Durant la soirée du 11 mai, la plus jeune qui hésitait sur la photo à choisir pour accompagner le billet des 3 ans d'un blog choisit finalement des escaliers, parce qu'ils l'ont toujours un peu fascinée, surtout quand ils montent et mènent vers on ne sait quoi.

C'est durant cette même soirée que l'aînée est tombée au bas d'un escalier sans aucun arbre auquel se retenir, sans aucune couche de pétales de fleurs pour adoucir sa chute puisqu'il menait à la cave où elle fut retrouvée, le lendemain midi, beaucoup trop tard.
A ses amis qui ne la connaissaient pas, la "petite grande soeur" ne pourra plus jamais présenter sa "grande petite soeur" qui avait 8 cm de plus et 10 ans de moins

jeudi 12 mai 2011

Quelques années après un 12 mai

12 mai 2006: envoi d'un mail à un internaute dont je ne connais même pas le nom mais dont l'un des billets déposé sur son "blog", le lendemain de son anniversaire, m'a beaucoup émue. Ce sera le début d'une longue série d'échanges de mails et surtout d'une prise de conscience que quelque chose ne va pas dans ma vie privée, ce que ne fera que confirmer une thérapie entreprise à cette même époque.

12 mai 2008: lancement de ce blog. Quelques jours auparavant, le psychiatre a décidé de mettre fin à la thérapie. Quelques jours plus tard, ma mère, dont nous venons de découvrir qu'elle est atteinte d'un cancer qui lui laisse au plus deux mois à vivre déclare que l'un de ses plus grands regrets c'est de ne pas avoir su écrire, garder trace de ce qu'elle a vécu, aimé.

12 mai 2011: 989 billets ont été rédigés qui ont donné lieu à plus de 2 900 commentaires avec cependant une situation paradoxale, à savoir que si le blog est de plus en plus visité passant de 1 874 visites mensuelles en juillet 2010 - date de la mise en place d'un suivi- à 6 773 en avril 2011, il est de moins en moins commenté. Meilleur référencement via les moteurs de recherche couplé à une lassitude des anciens lecteurs dont refusent expressément de faire partie les membres de la famille directe? Besoin de relookage? Voire d'une solution plus radicale? Pas facile de savoir...

Que disait Scarlett O'Hara déjà? "Demain est un autre jour!"

mercredi 11 mai 2011

Blog: l'arbre par lequel tout a commencé

Tout a commencé? Oui d'une certaine manière c'est avec ce chêne immortalisé dans le brouillard d'automne que ce blog a commencé. C'était le 14 mars 2005, lorsque, afin de personnaliser la page d'accueil de mon PC de travail, j'avais mémorisé cette image prise par un agriculteur qui, un matin d'automne de novembre 2003, avait photographié ce qu'il voyait de la fenêtre de sa cuisine avant de déposer l'image sur ... son blog.
Déjà un blog... dont le seul souvenir que je garde figure ci-dessus car je ne l'ai jamais inscrit parmi mes favoris et serais bien en peine de le retrouver. Existe t il même encore? Car dans leur grande majorité les blogs sont éphémères.

Il n'y a pas semble t il de statistiques quant à la durée de vie des blogs. Ou alors tellement vagues que les chiffres en perdent toute signification.
En effet, qu'y a t il de commun entre un blog qui n'a duré que 3 mois (le temps d'un long voyage et d'en mettre en forme les souvenirs photographiques pour mieux les partager avec sa famille et ses amis) et celui qui existe depuis 3 ans mais avec des publications au départ régulières qui au fil du temps deviennent tellement distantes et/ou aléatoires qu'elles découragent les lecteurs habituels (sauf si entre-temps des liens hors internet se sont noués entre le rédacteur et certains de ses lecteurs)

En l'espace de 5 ans, certains blogs ne semblent pas avoir changé ou si peu. Tel est le cas de "l'Oeil ouvert" de Ossiane qui existe depuis février 2005.
D'autres qui me plaisaient beaucoup ont fermé par manque de temps, d'inspiration, de motivation, voire de problème de santé de ceux qui les tenaient...
Et puis il reste les autres, ceux dont la fréquence des billets a varié (passant de journalier à hebdomadaire) ou bien encore dont les thématiques abordées ont évolué (moins de vie au jour le jour et plus des thèmes qui tiennent à coeur tout en étant plus neutres).
Ce qui implicitement renvoie à d'autres questionnements: et ce blog? Réponse demain.

mardi 10 mai 2011

10 mai 1981

Il faisait beau le 10 mai au matin lorsque mes parents et moi étions allés voter; dans des bureaux de vote séparés car à l'époque les femmes mariées étant classées en fonction de leur nom de jeune fille. Ma mère relevait donc d'un autre bureau de vote. Cette situation correspondait parfaitement à celle qui existait au niveau familial puisque bien avant l'heure nous avions donc inventé la cohabitation avec mon père et moi qui votions d'un côté et ma mère de l'autre.
Sauf que des grains de sable peuvent se glisser quand le cercle de la famille s'élargit. Tel fût le cas le dimanche 10 mai avec l'arrivée, à l'heure du café, de deux membres de la famille par alliance dont les opinions politiques étaient diamétralement opposées à celles de mon père et aux miennes. Mais ils l'ignoraient car dans certaines familles, par prudence, on évite d'aborder certains thèmes.

De ma chambre où je m'étais prudemment repliée, j'écoutais les discussions parfaitement anodines où mes parents rivalisaient d'adresse pour éviter les sujets qui fâchent et auraient pu dériver vers des considérations politiques parfaitement de mise en ce jour du second tour des élections présidentielles.
Le temps s'écoulait sans ces invités ne songent à partir. Il devint même de plus en plus évident qu'ils souhaitaient assister avec nous à la victoire de leur candidat. Le moment venu, je m'éclipsais discrètement dans ma chambre pour écouter les résultats sur ma petite radio tandis que les adultes s'installaient eux devant le poste de télévision.

- 20h00: je fais un immense sourire. Mon père doit en faire de même dans sa tête et ma mère faire la tête. J'entends nos visiteurs qui râlent.
- 20h01: le téléphone sonne et mon père décroche car il n'y a qu'un poste fixe dans la pièce où tous sont réunis. C'est un de mes amis.
- 20h02: J'arrive en trombe. En entendant mon commentaire "Tu as vu, c'est génial! Il a réussi!" que mon père approuve d'un immense sourire tandis que ma mère s'éclipse dans la cuisine, les "invités" comprennent brutalement qu'ils se sont trompé. L'invitation à rester dîner est finalement déclinée.

à noter que le lendemain, en première page du journal "le Monde", il y aura un dessin de Konk avec des Parisiens étonnés qui découvrent que "Ben non, les chars russes ne sont pas là!"

lundi 9 mai 2011

Devinette (5)

... trouvée sur Face Book:
"Quelles différences y-a-t-il entre Paris, l'ours blanc du Grand Nord et Virginie ? "

Réponses:
Paris est métropole
L'ours blanc est maître au Pôle
Virginie aimait trop Paul

dimanche 8 mai 2011

Carnets d'Orient - T4 - le centenaire

Ce titre recouvre en réalité deux notions: la célébration, en 1930 des 100 ans de présence française en Algérie mais aussi l'âge d'un homme qui vient d'avoir 100 ans et a connu l'Algérie du temps de Joseph Constant, le peintre des carnets (voir le T1) mais aussi a convaincu Victor et Amélie, les grands-parents du héros de ce volume, Paul, de s'installer en Algérie (voir le T2).

Paul, pour des raisons privées (il apprend dans ce volume qu'il est très probablement le père biologique du jeune Octave, le fils de son frère Casimir et de Noémie dont il se méfiait tant quand il était à l'école primaire) a préféré rester en métropole à la fin de la 1ère guerre mondiale qui a vu tant de fils du Sud
- mourir : les jeunes frères de sa mère, Bachir le fils du Pacha, Octave le frère ainé de Noémie
- ou rester handicapé (Antonio le gardien des cochons ou son propre frère, même si ce dernier le cache).
Mais son journal l'a envoyé couvrir les festivités du centenaire.

Après ses premières retrouvailles en solitaire avec l'Alger de son enfance et de son adolescence, parfumée ainsi qu'il le dit lui même non par les odeurs d'ambre, de jasmin et de rose mais par celles de fritures de beignets de sardine, de gâteaux au miel, de poivre, d'épices... mais aussi de fumier et d'égouts, il va rencontrer un certain nombre de personnes.

Petit à petit l'image va se modifier.
Il rencontre d'abord les notables, si surs d'eux, de leur bon droit et qui se donnent bonne conscience parce qu'ils construisent des hammams pour leurs ouvriers tout en les attachant au bout d'une corde pou les envoyer nettoyer les cuves de vin. Un comportement banal qui voit les occidentaux mépriser tant les petits cireurs de chaussures que les "Indigènes" qui ont fait des études pour devenir instituteurs, médecins. Et l'homme qui semble les défendre ces ouvriers haït les juifs.
Heureusement il va retrouver son ancien ami Jacob devenu non commerçant comme son père mais avocat. Et surtout il va rencontrer le centenaire et enfin Estelle, la fille de son ancienne institutrice.

Que dit-il ce centenaire?
"Ce pays s'est construit comme s'il avait eu une volonté secrète d'en exclure ses propres habitants. Ceux qui sont poussés par la misère se soucient peu de la misère des autres, surtout s'ils sont d'une autre race, d'une autre religion ou s'ils parlent une autre langue. Le centenaire: ces fêtes sont une insulte aux indigènes! On commémore leur défaite, leur humiliation et on a l'arrogance ou l'inconscience de les associer aux cérémonies pour qu'ils célèbrent leur vainqueur. ça tu peux l'écrire dans ton journal fils, ils ne le publieront pas!"

Paul, à tort, ne le croit pas. Du moins, jusqu'au moment où il constate effaré que son article a été complètement été re-écrit. Alors il décide de rester pour écrire la véritable histoire de l'Algérie.
Un peu plus de 20 ans plus tard l'Algérie s'embrasera et contrairement à ce que croyait Casimir, son frère aîné et ses amis les notables, il n'y aura pas de célébrations du bicentenaire de la présence française en Algérie.

samedi 7 mai 2011

Arthtru le spammer canadien ?

Aujourd'hui il va être question de "Arthru" (oui Arthru et non Arthur) un(e) spammer (?) canadien (?) qui a déposé 4 messages sur un même billet, celui consacré au tableau "le déjeuner des canotiers"

Un "spammer"? Vraiment?
Oui, car comment qualifier quelqu'un qui envoie 4 versions (je n'ai gardé trace que de 3) messages qui se ressemblent comme deux gouttes de Canada dry et pourraient bien être des ballons-sondes destinés à déposer de vrais spams... du moins si les commentaires n'étaient pas modérés, ce qui est toujours le cas au delà d'un certain délai. Qu'on en juge:

Le message commence toujours par une petite phrase destinée à "passer un petit coup de brosse à reluire"... Pardon, à flatter l'ego du bloggeur. Entretemps la personne ne manque pas de signaler qu'elle cherche à rendre la vie des animaux agréables et elle termine toujours par des excuses quant au fautes de français qui ne serait pas sa langue maternelle.

Maintenant les variables:
Elle habite toujours au Canada mais à Rothesay ou Beaumont ou Chetwynd.
Selon les cas elle 25, 26 ou 46 ans
Elle a toujours de gentils enfants, souvent nombreux: 3, 5 ou 6 et dont un est adopté... mais elle se plante parfois quant à la cohérence des âges car dans un cas elle a 26 ans et un enfant qui en a ... 10 ou pire, 25 ans et un enfant de... 11 ans
Sa langue maternelle serait l'anglais, le vietmanien ou l'espagnol... même si dans ce dernier cas elle conclut son commentaire par un très italien "Ciao"!...

Maintenant après avoir persiflé sur cet(te) internaute, il convient de lui rendre hommage car il ou elle a au moins le mérite de chercher à personnaliser son message là où d'autres se contentent d'un contenu très passe partout en français mais plus souvent en anglais du type "j'aime bien votre blog" en oubliant de signer ou en se gardant bien dans un 1er temps de permettre leur identification!

vendredi 6 mai 2011

"la position du tireur couché" de Manchette & Tardi

Il s'est écoulé 32 ans depuis la 1ère publication d'un ouvrage commun entre Jean-Patrick Manchette et Jacques Tardi puisque leur 1ère collaboration remonte à "Griffu" paru en... 1978. Depuis, rien n'a changé. Le ciel est toujours aussi noir au dessus de la tête des "héros" et la météo aussi maussade.
C'est le net qui m'a aidé à me rappeler de l'intigue de "Griffu" que je ne suis même pas certaine d'avoir acheté en son temps car beaucoup trop noir à mon goût. Mais pouvait il en être autrement de la part d'un scénariste auteur de polars noirs et d'un dessinateur pour lequel "Adèle Blanc Sec" et "Nestor Burma" peinent à faire oublier le réalisme de la description de la guerre de 14/18?

Ciel noir et météo maussade donc.
Oui car dans leur dernier opus, plus d'une scène se passe de nuit, avec un manière bien particulière de Tardi de dessiner cette obscurité à peine trouée par la lueur de quelques lampadaires. Et quand le pluie n'est pas présente de façon explicite, les vêtements des personnages ne laissent guère d'illusion: nous sommes en hiver.
"Héros"
Oui les guillemets sont de mise car les principaux personnages sont bien au contraire des anti-héros auxquels personne n'a envie de s'identifier. Ainsi qui voudrait ressembler à cette femme qui n'a pas su respecter la parole donnée au jeune Martin/Christian en épousant un homme lâche qu'elle trompe sans état d'âme... ou si peu car les chagrins chez elle se dissolvent au fond des lits, dans les volutes de cigarettes et les vapeurs des bouteilles d'alcool.

Deux images pour illustrer cete BD où il n'a pas été facile de trouver d'image qui ne soit pas trop sanglante, et vu le nombre de morts (13 dont certaines assez horribles même si on ne les voit pas, comme cet home qui explose au dessus d'une mine) et de scènes violentes ce n'était pas évident.
Dans la 1ère, Terrier vient rendre compte au gros et gras M. Cox (dont on apprend à la fin de la BD qu'expédier dans un poste loin de la France il a préféré se suicider) de sa dernière mission. Dans la seconde, Terrier qui a compris que la dernière mission qu'on lui a proposée est un piège se débarasse de l'agent de la DST chargé de l'éliminer. Un point commum les unit: une description sèche des faits, sans aucune émotion apparente. On est bien loin de la chaleur des dessins et des ntrigues de Jacques Ferrandez dont il a été question plusieurs fois ici.

mercredi 4 mai 2011

le temps des iris (3)

Le temps des iris qui va approximativement de mi avril à mi mai (tout dépend de l'ensoleillement) ne doit pas faire oublier que d'autres fleurs éclosent aussi à cette époque là. Certes il y a le traditionnel muguet du 1er mai mais il y a aussi les marronniers qui laissent pendre des hampes blanches ou roses, les digitales qui hissent haut les leurs tandis que les clématites grimpent le long du moindre support en laissant aux pivoines le soin d'ouvrir les lourdes coroles.

mardi 3 mai 2011

le temps des iris (2)

Hier, les iris ont été présentés "en pied", où plus exactement leurs fleurs ont été présentées dans leur totalité.
J'ai en effet renoncé à les photographier "en massif", parce qu'il est difficile de reproduire la sensation que l'on éprouve quand on voir les différents vagues de couleurs qui se succèdent.

Un homme a assez bien représenté ce moment là: Vincent Van Gogh qui est peut-être aux iris ce que Monet fut aux nymphéas. Je ne sais si les espèces qu'il a immortalisées quand il vivait à Arles existaient déjà. Seuls les botanistes pourraient me le dire.
Tel n'était probablement pas le cas car il n'aurait pas pu résister au plaisir d'en peindre les "détails" comme j'en ai photographiés certains.

Voici donc, dans l'ordre de leur présentation, de haut en bas et de gauche à droite: "Bal Masqué", "Good Bye Heart", "???*" , "Vanity", "Etincelle" et"Post Time" ... avec un immense regret, il manque une chose qu'aucun blog ne saura retranscrire: leurs odeurs.
En effet si la capacité olfactive de la poudre d'iris obtenue à partir du broyage des rhizomes est connue de longue date par les parfumeurs, seuls les amateurs de cette fleur savent que chaque variété a son odeur, le plus difficile étant de ne pas se laisser influencer par la couleur de la fleur.

* Lors d'un moment de distraction lors de la visite, j'ai oublié de photographier le petit panneau identificateur de cet iris