lundi 30 mai 2011

Nantais venus d'ailleurs

C'était le jour de la fête des mères (qui correspondait aussi au jour où la petite géante a quitté Nantes avec El Xolo et El Campesino). A la foule j'ai préféré la tranquillité de la grande salle qui jusqu'au 6 novembre 2011, au sein du bâtiment principal du Musée d'histoire de Nantes situé au sein des château des Ducs de Bretagne, est consacrée à un siècle d'immigration à Nantes, de la Première Guerre mondiale à nos jours.

Il y a ce que dit le dit le site internet du Musée:
"[exposition qui] s'appuie sur une démarche inédite et originale de collecte engagée depuis 2008 auprès des Nantais d'origine étrangère, de leurs descendants et familles, et avec le soutien des associations partenaires. Des centaines d'objets chargés de sens et de vie ont ainsi été sélectionnés, et le musée a réalisé une série de témoignages filmés pour conserver la mémoire de ces destins singuliers.
L’exposition présente ainsi neuf parcours de vie emblématiques des grandes vagues migratoires que Nantes a connues depuis un siècle. Elle retrace aussi la réalité vécue par ces hommes et ces femmes partis de leur pays pour s’installer à Nantes, à travers les thématiques du voyage, du travail, du logement, de l’intégration, du lien à la culture d’origine..."

Et puis ce que j'en ai retenu.
- L'évolution des flux migratoires avec une rupture lors du 1er choc pétrolier. Avant, c'était une immigration due à la recherche d'une main d'oeuvre pour faire tourner les usines (avec les Belges, les Polonais, les Italiens d'avant la seconde guerre mondiale) puis faciliter la reconstruction de la France (avec les ouvriers du Maghreb ou du Portugal). Après, c'est plus une immigration liée au regroupement familial, et à l'accueil de réfugiés qu'ils soient d'Afrique noire ou d'extrême Orient.
- Une petite vidéo qui raconte les aventures d'une girafe poussée hors de son pays par un lion voleur d'eau et de richesses,. Elle s'installe au pays des chiens où elle fait sa place vaille que vaille avant d'être rejetée au delà des frontières
- Et surtout de multiples documents: valises, papiers, photos, objets du quotidien qui racontent au jour le jour, du départ du pays à l'installation souvent définitive en France au moment de la retraite, en rappelant ce qu'on oublie trop souvent, à savoir qu'au début du siècle dernier, à Nantes, l'étranger était souvent... un Breton. Ce qui explique en partie d'une partie des habitants de Nantes et de la Loire-Atlantique souhaite le rattachement de ce département... à la Bretagne.

En guise de conclusion, comment ne pas parler du petit "couple" qui figure dans un coin de la grande photo sur laquelle est expliquée la démarche de ceux qui ont conçu cette exposition: la petite fille est blonde et le petit garçon qui est à côté d'elle est de toute évidence d'origine africaine. Mais tous les deux portent un costume traditionnel breton.

Aucun commentaire: