mercredi 24 avril 2013

Laure Albin Guillot au Musée du Jeu de Paume

Laure Albin Guilot, je ne connaissais pas. Ou plutôt je connaissais certains des portraits de célébrités réalisés par elle sans savoir qui avait réalisé les clichés. Et puis je suis allée voir l'exposition au Musée du Jeu de Paume. Très bien (contrairement aux 2 autres qui ont lieu sur le même site et qui, pour rester polie, m'ont laissé de glace). Pour une fois je serai un peu fainéante en reprenant des parties d'un article de presse avec des photos issues de ce qui a été ses principales sources d'inspiration: le portrait, le nu, la photo publicitaire et la "micrographie"
"...L’exposition présentée par le Jeu de Paume réunit un ensemble conséquent de 200 épreuves et de livres originaux de Laure Albin Guillot (Paris, 1879–1962), ainsi que des magazines et documents d’époque issus de collections privées et publiques...
Une grande partie des tirages originaux et documents exposés proviennent des collections de l’agence Roger-Viollet qui fit l’acquisition du fonds d’atelier Laure Albin Guillot en 1964... Composée de 52 000 négatifs et 20 000 épreuves, cette source a permis de questionner l’œuvre et la place que la photographe occupe réellement dans l’histoire...
Si la photographie de Laure Albin Guillot est incontestablement l’une des plus en vogue dans l’entre-deux-guerres, sa personnalité reste aujourd’hui une énigme. Car, paradoxalement, peu d’études ont été consacrées à l’œuvre et à la carrière de cette artiste. Ses premières œuvres apparaissent dans les salons et les publications au début des années 1920, mais c’est essentiellement au cours des années 1930 et 1940 que Laure Albin Guillot, artiste, professionnelle et figure institutionnelle, occupe et domine la scène photographique... Technicienne hors pair, elle élève la pratique jusqu’à un certain élitisme. Photographe de son temps, elle utilise les nouveaux modes de diffusion de l’image et fournit à la presse et à l’édition des illustrations et des créations publicitaires.
Elle est notamment l’une des premières en France à envisager l’application décorative de la photographie par ses recherches formelles avec l’infiniment petit. Avec la photomicrographie, qu’elle renomme “micrographie”, Laure Albin Guillot offre ainsi de nouvelles perspectives créatrices combinant science et arts plastiques..."
Comment une pareille femme qui se situait à la fois du côté du terrain et de l'institutionnel (membre de la Société des artistes décorateurs, de la Société Française de Photographie, directrice des archives photographiques de la Direction générale des Beaux-Arts (ancêtre du ministère de la Culture) et premier conservateur de la Cinémathèque nationale)... a t elle pu restée aussi longtemps ignorée du grand public? Peut-être parce que c'était une femme et que les grands noms de la photo sont souvent masculins. Peut-être à cause de son parcours qui l'a amené à faire partie des "institutions" là où bien souvent nous ne voulons voir que l'artiste indépendant. Mystère. On ne peut que rendre grâce à cette exposition.

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